Obédience : NC Site : http://lamassenie.over-blog.com 27/11/2007

La Kabbale, Les Harodim, et l’Alchimie

Je n'ai pas l'intention de disserter sur l'occultisme, la kabbale et l’alchimie. Je veux simplement exposer pour aujourd’hui la relation étroite qui existe entre ces divers enseignements.

Les harodim étaient des hébreux qui consacraient leur vie à l'étude de la kabbale. A travers elle, ils s'initiaient à l'astrologie, à la médecine, à l'astrosophie (*). Bref à tout ce qui constituait la science hermétique. La plupart des harodim étaient Alchimistes. Ils se disaient kabbalistes. Ils considéraient la Kabbale comme une voie qui conduit à la sagesse, à la connaissance. Ils savaient en entreprenant ces études, qu'ils leur faudrait observer une stricte discipline, une vie d'ascèse toute leur vie. Les épreuves diverses qu’ils auraient à traverser devaient être acceptées comme faisant partie de leur mission. Ceux qui s'engageaient dans l'étude de l'occultisme en général et en particulier de la kabbale connaissaient les quatre règles essentielles : SAVOIR, VOULOIR, OSER, SE TAIRE.


La kabbale est essentiellement Hébraïque, sa langue est considérée comme sainte car elle a servi à la rédaction de la THORA et du TALMUD. Beaucoup de traditions de la Kabbale sont d’origine Chaldéenne et Egyptienne. Certains écrits ou symboles qui sont parvenus jusqu'à nous n’ont pu être traduits, car lorsque les Hébreux étaient en captivité, ils ont fusionné avec les Chaldéens et ont forcement mélangé leurs langages en un idiome qui a disparu. Plus tard, ils ont utilisé comme écriture un mélange d’hébreux et d'araméen. Quand on sait qu'une simple différence de ponctuation peut changer complètement le sens d’une phrase, on comprend pourquoi les études de la kabbale sont longues et compliquées.

Plusieurs orthographes sont utilisées pour le mot kabbale. La majorité des kabbalistes pense que c'est "qabalah" qui est la véritable orthographe. Dans les différents textes on lit "kabbahalala". Dans la traduction française on adopte "kabbale" ou, plus couramment "cabale" ou encore "cabbale".
En décomposant les diverses racines de ces noms, on trouve comme significations : "ce qui est... reçu... accepté... tradition".
La Kabbale est donc une science reçue et acceptée par l'homme, transmise sa partie ésotérique de génération en génération, créant la tradition. La kabbale est un système métaphysique ou mystique de caractère spéculatif.
 
Les deux grands principes sont :
  ZAKOR : rappelle toi
  SHAMOR : observe
Par ce système, l’initié arrivera à la connaissance de Dieu et de l’univers et comprendra le sens mystérieux de la création.
Les symboles les plus usités sont :
             - Le triangle..., le carré, le cercle,
             - les 22 lettres de l'alphabet hébraïque,
             - les 10 signes des nombres,
             - les 4 signes astronomiques des saisons,
             - le point dans le cercle qui est "l'unité principe" au centre de l’éternité
Les kabbalistes considèrent que les lettres et les nombres sont des réservoirs de puissance divine.
Les harodim se donnaient comme tache la découverte du sens caché des écritures saintes. L'Hébreu se lit en kabbale avec des clés, c'est à dire des codes différents. C'est essentiellement par l'étude des signes, de leurs combinaisons qu'ils arrivent. Les lettres au sens caché ont trois formes, trois manières d'exprimer la pensée :
  §                claires et simples = parlant
  §                symboliques et figurées = signifiant
  §                sacrées et hiéroglyphiques = cachant
 
En l’homme, pensée, parole et écritures forment les trois principes. En Dieu, ils représentent l'univers, le verbe. Nous retrouvons la même croyance chez les chrétiens : "au commencement était le verbe et le verbe s’est fait chair".
 
Les nombres ont une importance capitale pour les kabbalistes. Les fréquences de leurs vibration sonores forment un langage. Il y a une relation cosmique entre les fréquences des vibrations d’une lettre hébraïque ou d'un chiffre et Ies fréquences des vibrations des mondes de l'univers agissant sur les trois plans : matériel, intellectuel et divin.
 
Le Talmud - qui signifie enseignement - est l'étude de l'importance des nombres et des lettres. Certaines phrases kabbalistiques ont une telle valeur initiatique que l'on s'en est servi pour déterminer l'emplacement et la forme de certains temples hébraïques particulièrement importants.
 
Des templiers kabbalistes ont appliqué ces même règles pour certaines églises circulaires.
 
Les harodim étudiaient aussi les livres sacrés à travers l'alchimie kabbalistique, au XIIIe siècle, il y a ou un grand essor des études liées à la kabbale et à l'alchimie. Ceci, grâce aux Harodim et à certains croisés ayant rapporté d'Orient des documents arabes et français. Alchimistes et kabbalistes recherchaient tout le processus d'évolution de la nature et de la transmutation autant chez l'homme que dans les métaux. Ils considéraient l'alchimie comme un art sacré, divin qui ne peut être pratiqué qu'avec l'aide de Dieu. Ils recherchaient la substance qui recèle le secret divin, partout dans la nature, y compris dans le corps humain. Ils voulaient découvrir Dieu dans l'obscurité de la matière. Ils se servaient des carrés magiques ésotériques. Ceux ci sont composés de lettres prises pour leur valeur numérique et dont la somme verticale, horizontale ou diagonale donne le même total. Ils pensaient que le chiffre 4 atteint la perfection.
 
Le ZOHAR, appelé aussi livre de la lumière, ou livre des splendeur est le résultat de nombreuses méditations concernant la Thora ou le talmud. Il en est l’expression totalisante. Il donne les chiffres 3, 7, 33 comme grille d'interprétation. Il dit aussi que le nombre mystique est 144 ayant 12 comme racine. Le total des chiffres de la racine : 1+2 = 3 représente les trois principes.
 
Les kabbalistes alchimistes avaient des laboratoires dans lesquels la prière, le repos et le travail alternaient. Le plus souvent, dans la partie du laboratoire tournée vers l'orient, était figurée l'étoile à 6 branches ( sceau de Salomon) qui représente la force universelle, et la rose à 9 pétales. Cette rose est considérée, depuis les temps les plus reculés, comme la rose alchimique, symbole de la trinité, esprit, âme, corps, chacun ayant trois aspects et trois principes. Des alchimistes non kabbalistes les ont rejoints dans l'adoption de cette rose symbolique. La musique jouait un grand rôle dans les laboratoires. Elle exprimait souvent la distraction joyeuse. Ou quand elle était sacrée servait de support à la méditation et à la réflexion. Il est dit : "l'esprit de Jéhovah chante toujours gaiement dans un coeur qui recherche la joie de la perfection. La tristesse s'envole et l'homme ne sent plus les mauvaises forces qui peuvent l'entourer."
 
Celui qui a consacré sa vie à cette étude, à cette recherche et qui a atteint la transformation, ne redoute plus la mort. On parle dans bien des ouvrages traitant de la kabbale du secret des Hébraïques et les explications les plus fantaisistes sont avancées.
 
Je vous livre sans commentaire la traduction kabbaliste s'y rapportant que j'ai relevé dans un livre religieux hébreu.
 
Sachez d'abord que la lettre hébraïque  « ח »  en français Hé signifie l’initié.
 
Dieu choisit Abram, le passeur, pour lui apprendre ce qu'est l'inconscient, et comment, en réalisant celui ci, il projettera dans le conscient une certaine façon de penser. C'est le secret que Dieu confie à Abram pour qu'il le transmette de génération en génération jusqu'au moment messianique. Il contracte avec lui la parole. Il lui donne le signe de l'alliance en introduisant dans son nom le Hé, en fait Abraham. Il lui dit également que le secret ne doit être divulgué que d'initié à initié à cause de l'alliance. Il lui dit : Va par le monde et dis leur "Chantez et annoncez aux habitants de la terre le salut des peuples, notre secret qui sauvera de la mort vos âmes."
 
Dieu donne à Abraham le signe sur le mont Moriah.
 
L'ère messianique chez les hébreux représente l'universalisation de la sagesse, autrement dit de la connaissance. Le secret étant le secret de l'esprit. Moïse reçut la clé mystique des écritures et Abraham le secret oral.
 
Tout cela est symbolique et difficile. La méditation vous aidera à déchiffrer ce langage Kabbalistique, si le sens caché des choses vous intéresse.

Gabrielle
 

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