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Les élus du peuple, choisis par le peuple




Les saintes écritures nous raconte a propos du vol de Joseph par ses frères, un incident, dans lequel Joseph est jetté dans une "citerne vide, sans eau" - ."הבור ריק , אין בו מים "
      
Le grand exégète Rashi explique la raison de cette double négation :vide, veut dire sans eau mais il y avait des scorpions et des serpents.

Cette explication fait illusion de la façon selon laquelle nos anciens sages traitaient les textes sacrés, en niant la possibilité qu'il y ait un mot de superflu, ou un mot manquant sans raison.

Notre rituel n'est pas un texte sacré, ou inspire par une divine révélation; mais c'est quand même un texte très solennel, est c'est inadmissible de supposer que cette double qualification que fait le thème de cette planche aurait été introduit par mégarde ou hasard.

Il faut donc conclure qu'il s'agit de deux différents groupes de types ou personnages: les élus d'une part; les choisis d'une autre. Bref, il y a des personnes élues, bien sur "du peuple", mais pas par le peuple. Il s'agit donc d'une élite, élue elle-même par ses supérieurs formant une élite plus élevée encore, est c'est parmi cette élite que le peuple choisit ceux auxquels nous autres M:. doivent obéissance

De notre temps, imbus comme nous le sommes tous des principes démocratiques et même de notre devise "Liberté, égalité, fraternité"; une telle conclusion peut paraître étrange choquante même. Regardons un peu autour de nous, et d'abord le mode de notre propre existence comme maçons: " n'est ce pas que chacun de nous ne suit pas cette même devise et règle; est-ce que vraiment le "peuple" veut dire la communauté de tous les frères maçons nous a choisi pour être M\M\  et de même pour tous nos avancements en grades, de même pour le choix de nos Vénérables, de nos Grands Maîtres. N'avons nous pas entendu maintes fois l'exhortation, que dans chaque société il y a ceux qui commandent et ceux qui doivent obéir.

En somme, nous le savons tous, notre ordre est bel et bien une hiérarchie méritocratique et tous nos grades constituent des élites successivement plus selects, auxquels nous appartenons selon le salaire que nous avons mérite.

Va pour notre ordre, mais devons nous, pouvons nous appliquer cette regle pour la société en général ? Que faire alors de notre devise de l'égalité ?

Rappelons nous donc la légende de notre grade, comment notre M:. Hiram a démontré au Roi Salomon que c'est en inspirant la foule de respect et d'amour qu'il obtint d'elle non seulement obéissance et discipline, mais bien plus un consentement, une compréhension totale et immédiate de ses intentions. Mais Hiram avait été d'abord élu pour son poste par le roi et non choisi par le peuple ultérieurement.

En effet, notre époque est démocratique, égalitaire, ou c'est le peuple qui choisit ses chefs. Et encore, la maçonnerie même a bien contribué a l'avancement de cette époque, mais il ne les choisit pas par hasard, a la loterie; on les choisis parmi des gens connus de tous le monde engages et expérimentes dans les affaires publiques; bref parmi une élite.

Qu'est-ce que ça veut dire, d'être élu, faire part d'une élite; n'est-ce pas incompatible avec nos notions de démocratie et d'égalité ? Avec nos aspirations a la fraternité universelle? Ce n'est qu'après être élevé M\M\ qu'on  peut mieux comprendre la réponse: être élu veut dire être soumis au devoirs et les devoirs d'une élite sont triples : "d'abord se comporter exemplairement, de servir d'exemple, comme le faisait notre M\ Hiram, puis le devoir de faire le bien et d'éviter le mal; et enfin de guider, d'informer, d'éclairer le peuple des choix qu'on leur demande de faire pour leur avantage et pour la complétion de l'édifice universel a la G\A\D\A\L\U\

Etant encore jeune garçon, j'ai une fois pose a mon père la question:"comment peut-on donner un poids égal a l'opinion d'un balayeur des rues et a celle d'un professeur des Sciences politiques. (j'ignorais alors l'aphorisme attribue a Bismarck, que dans la démocratie on compte les opinions au lieu de les peser).
Je me rappelle toujours de la réponse de mon père : " bien sur, les opinions n'ont pas la même valeur, mais la sueur des deux, du balayeur et du professeur, a la même odeur et le sang de leurs fils a la même couleur ". On ne demande donc pas leurs opinions, mais leurs volontés, leurs consentements et leurs choix.

C'est alors le devoir de l'élite de présenter au peuple aussi clairement que possible la signification du choix. C'est un devoir qu'on leur demande et non un privilège.
 
Que faire alors des privilèges et des bienfaits qu'on nous a confère a notre initiation; cela veut dire que quand même la participation a notre élite amene non seulement des devoirs mais aussi des privilèges. D'abord le privilège de la fraternité, avoir des frères dans tout le monde, qui ont jures de nous assister dans toutes nos tribulations, de nous aider dans toutes nos entreprises avouables, de défendre notre honneur. C'est aussi le privilège de nous aider mutuellement a travailler nos pierres, a nous perfectionner.

 J 'ai dit,

F\B\ C\
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