GLDF Loge : L’arbre de Vie - Orient de Paris 03/03/2006


Le vaste domaine
 de la Pensée et de l’Action
 

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Bien au-delà des soucis de la vie matérielle s’ouvre pour le Franc Maçon le vaste domaine de la pensée et de l’action” : c’est par cette phrase extrêmement forte que nous clôturons chacune de nos tenues, et c’est elle que j’ai choisie de vous proposer, paradoxalement, pour notre réflexion de ce soir.

Parce que, comme c’est le cas pour toutes les phrases que nous entendons souvent, une forme involontaire de routine nous amène inconsciemment à ne plus en saisir qu’exceptionnellement la portée réelle, j’ai pensé qu’il pouvait être bon de faire un arrêt prolongé pour nous efforcer, tous ensemble, d’en redécouvrir toute la richesse.

“Cogito, ergo sum”, “Je pense, donc je suis”. Cette affirmation fameuse de Descartes, nous l’avons tous en tête. Elle nous rappelle en premier lieu que la pensée consciente est la caractéristique de l’être humain par rapport à toutes les autres créatures vivant sur la Terre.
 
Mais qu’entendons-nous plus précisément par ce terme de “pensée” ?
 
Le dictionnaire Larousse nous répond que c’est “former des idées dans son esprit, concevoir des notions ou des opinions, par la mise en œuvre de l’intelligence”.
 
Penser, c’est donc avant tout une activité cérébrale, qui va dépendre pour partie des moyens intellectuels (donc innés) que nous a donnée la nature, et pour une autre partie de tout ce qui les a enrichis au fil de nos contacts avec les autres et avec le monde extérieur (donc acquis).
 
Dans cette première approche, très “basique”, nous voyons quel formidable outil peut représenter notre pensée, mais nous entrevoyons peut-être aussi déjà de façon fugitive tout ce qui peut la limiter, l’orienter, la contraindre ou la détourner. Et nous percevons aussi combien nous sommes, en tant que personne, partie prenante dans cette problématique.
 
Il me semble donc utile maintenant de relier notre approche de la pensée à ce qui nous caractérise tous ici ce soir, c’est à dire : l’initiation.
 
Cette initiation, nous l’avons librement demandée un jour, et pour beaucoup d’entre nous cette demande avait été formulée justement parce que notre pensée ne parvenait pas à trouver ailleurs des réponses suffisamment satisfaisantes aux questions qu’elle se posait.
 
Et alors, qu’avons-nous trouvé ?
 
Bien peu d’intellectualité en fait ; bien moins, sûrement, que ce que nous imaginions que nous allions découvrir. Nous avons fait des voyages, nous avons été mis en contact avec les quatre éléments, nous avons affronté le noir, puis reçu la lumière ; nous avons senti la force d’une poignée de main, nous nous sommes vus dans un miroir, on nous a remis des outils. Dans cette soirée où les sentiments se bousculaient, il y avait donc en apparence peu ou pas de place pour la pensée.
 
Et pourtant, deux cadeaux, l’un bien réel, l’autre plus symbolique, nous ont été remis, aussi, ce soir-là, et ce sont eux qui vont nous guider dans  l’évolution de notre pensée, qui est l’une des caractéristiques de notre chemin initiatique, au Rite Ecossais Ancien et Accepté.
 
Le silence et le Volume de la Loi Sacrée représentent le premier cadeau.
 
Le second est la combustion sous nos yeux de notre testament philosophique. Par cet acte fort, nous avons clairement compris et accepté que notre pensée allait devoir évoluer et par le silence nous avons ouvert notre intelligence, mais aussi notre esprit et notre cœur, aux pensées de nos Frères (nous parlerons plus loin du Volume de la Loi Sacrée).
 
Le tableau que je viens de vous brosser, et qui me paraissait s’imposer, me semble assez réel mais aussi un peu trop idyllique.
 
Il nous faut donc revenir maintenant sur quelques éléments fondamentaux relatifs à la pensée proprement dite.
 
Le premier me semble être celui de la liberté.
 
En effet, subtile et intérieure par définition, la pensée ne peut être, en apparence, aussi facilement asservie que le corps. Mais malgré tout, de multiples dangers la menacent, nous le savons bien, et ceux-ci sont d’autant plus redoutables qu’ils sont invisibles ou non perçus comme tels. Ce sont ceux qui l’influencent à son insu, et qui ont nom, entre autres média, publicité, affirmations de toutes sortes, voire discours politiques ou religieux pris au premier degré, jusque parfois aux pires aliénations issues de la drogue ou des groupes sectaires.
 
En tant que Maçons Ecossais, qui avons mis la liberté en tête de notre acclamation, nous avons le Devoir de travailler sur cette liberté appliquée à notre pensée.
 
Et à ce sujet, sommes-nous bien sûr que notre pensée soit vraiment libre ? Certes, lors de notre initiation, nous avons certifié, et le Frère Expert s’en est porté garant devant l’atelier, que nous étions “libres et de bonnes mœurs”. Mais cela est-il vraiment suffisant, avons-nous mis nos actes en conformité avec nos paroles ?
 
Qu’est-ce qu’une pensée libre ? Est-ce s’autoriser toute idée comme acceptable, sans aucune autre forme de contrôle, ou est-ce plutôt s’accorder le droit de mettre en parallèle diverses façons d’aborder une même question, en s’autorisant à y trouver des réponses peut-être inattendues, mais qui ne soient pas jugées par avance à l’aune de préjugés ou d’idées préconçues ?
 
En fait, dès que l’on se préoccupe de mettre en relation la pensée et la liberté, on se retrouve forcément sur la problématique de la liberté de pensée. Vue sous le signe de notre initiation, celle-ci est tout sauf une sorte de licence, qui soit la porte ouverte à toute forme de vagabondage intellectuel ou moral. La liberté de penser, qui est très proche de la liberté de conscience, se nourrit pour nous des repères que la Tradition a collectés au fil du temps. En s’en inspirant, celle-ci permet à chacun de nous, “sans nuire à l’élaboration d’une conscience libre, d’extraire secrètement la substance invisible d’un patrimoine commun, afin de réaliser sa personnalité unique et irremplaçable” (Guy Dupuy).
 
Mais la liberté de penser, telle que la propose notre initiation, ne s’applique pas à des personnes dénuées de sens critique ou d’intellectualité, bien au contraire. Alors, ce qui nous est proposé, c’est en fait une libération . Mais de quel ordre ?
 
J’ai trouvé dans une vieille publication de notre obédience un texte de notre Frère Jean PICARD, qui répond bien, me semble-t-il, à cette interrogation : “Qu’est-ce que la libération ? Qu’est-ce qu’un homme libre ? Un Socrate, un Gandhi, un Soljenitsine, dans leur prison ou leur univers concentrationnaire, étaient des hommes libres parce qu’ils échappaient par l’esprit aux contraintes physiques qu’on leur imposait.
Ainsi apparaît à l’évidence le véritable sens de ce qu’il faut entendre par libération. La libération ne correspond pas à un état physique ; elle est purement mentale. C’est une liberté intérieure, conquise par l’esprit ; et, à la différence de la liberté physique, elle est inviolable”.

Dans cette première approche, mes FF, je me suis efforcé de centrer notre réflexion sur notre pensée elle-même, en vous proposant quelques pistes relatives à sa liberté.
 
Relions-la encore un peu à notre initiation.
 
Je vous disais tout à l’heure que nous avions reçu ce soir-là un grand cadeau, qui était le silence. Quel est son apport dans la libération de notre pensée ? En fait, il joue un rôle essentiel, car il développe en nous une écoute, non plus passive mais comparative, profonde et intense.
 
Par le silence, nous nous rendons aptes à écouter l’autre avec déférence et attention, à mettre en contact ses idées avec les nôtres, sans influence néfaste ni rejet prématuré. Nous alimentons ainsi notre propre pensée et agrandissons au fur et à mesure de nos découvertes l’espace où elle peut exercer sa liberté.
 
Un autre domaine important pour mieux comprendre vers quoi nous devons développer notre pensée me paraît être lié au rapport que celle-ci entretient avec la raison. En effet, notre être est fait à la fois de cette dimension intellectuelle, construite, efficace, et tout autant de subjectivité, d’intuition, de poésie et de sentiment.
 
Si l’on se réfère à l’histoire humaine, on voit bien les dégâts qui sont apparus lorsque la raison a prétendu tout régenter, tout autant que lorsque la superstition ou les préjugés ont été imposés à tous.
 
La Raison, richesse et caractéristique de l’être humain, ne peut se limiter à la caricature que nous en a laissée la Révolution Française, elle-même en réaction contre la négation de cette même Raison par les autorités spirituelles de l’époque. Pour sortir des clichés qui lui sont habituellement accolés, je vous propose un extrait de la Philocalie, ce livre de chevet des  chrétiens orthodoxes : “Une seule pensée est faite de nombreuses pensées, car elle est l’image de toutes les formes de ce qui est pensé.
Quand, après avoir traversé la multitude des choses sensibles et intelligibles qui la façonnent, elle se dégage entièrement de toute forme, alors la raison qui dépasse l’entendement s’unit étroitement à elle, en la détournant de ce qui l’aliène naturellement”
.
 
Raison, intuition, rigueur, inspiration, en tant qu’initiés, nous nous devons de garder l’équilibre entre ces différentes dimensions, non pas en les restreignant, mais bien au contraire en les développant en parallèle, par l’étude des sciences et des philosophies d’un côté, par l’admiration de la nature et de l’art de l’autre.
 
Avant d’aller plus loin, je vous propose encore ce texte d’Aldous HUXLEY, extrait de “l’homme, cet être unique” : “Il y a de la valeur dans la pensée logique, et même dans l’expérience mystique. Parce que, pour le moment, nous sommes incapables de saisir pourquoi l’expérience mystique a de la valeur, point n’est besoin de la rejeter, pas plus qu’il n’est nécessaire de rejeter la   pensée logique parce qu’elle ne donne pas la paix ni le sentiment d’accomplissement total que produit l’expérience mystique”.
 
Le dernier domaine en rapport avec la pensée que je voudrais développer ce soir est peut-être celui qui découle le plus de notre réalité d’initiés, qui avons été mis en présence du sacré ; je veux parler plus précisément de l’esprit.
 
La Tradition affirme que l’être humain est composé de trois dimensions principales, qui sont le corps, l’âme et l’esprit. Si l’esprit ne peut exister sans la pensée, il va bien plus loin, car il fait appel à la mise en œuvre de la conscience.
 
N’oublions pas que la pensée, dans sa dimension exclusivement rationnelle, peut se développer totalement dans une direction strictement  matérialiste. A contrario, l’esprit (du latin spiritus, qui nous conduit tout naturellement à la notion de spiritualité) est relié aux valeurs supérieures, celles qu’incarne dans notre temple le Volume de la Loi Sacrée.
 
En recevant symboliquement la Lumière, le soir de notre initiation, nous avons été mis en contact avec le Sacré, non plus seulement dans son aspect religieux, sous lequel nous l’avions peut-être déjà rencontré préalablement dans notre vie, mais sous son aspect le plus universel et nous avons ouvert notre esprit aux valeurs les plus hautes.
 
Voilà, mes Frères, quelques directions importantes, qu’il me paraissait utile de parcourir avec vous au sujet de la pensée, et que j’illustrerai en citant cette phrase de notre Frère Gil Garibal : “un penseur est un être conscient de l’inachevé, condition même d’un monde à réfléchir et du travail permanent à poursuivre”.
 
La fin de cette phrase nous introduit tout à fait naturellement dans la deuxième partie de mon propos, c’est à dire dans l’action.
 
En effet, si nous nous contentions de développer notre pensée, ce serait certes déjà bien, mais ce serait en fait totalement en opposition avec notre engagement, car nous deviendrions des spectateurs de notre monde. Tout au plus serions-nous des spectateurs éclairés, mais nous serions bien peu utiles aux autres. Or, ce qui nous a été remis au soir de notre initiation, ce sont des outils et une règle à 24 divisions, qui nous rappelle le devoir d’utiliser avec profit chaque heure de notre journée.
 
Nous devons donc agir.
Mais comment ?
 
D’abord, en observant que nous n’avons pas attendu d’être initiés pour le faire. Nombre d’entre nous avaient, avant leur initiation, un engagement social, associatif, politique, pédagogique, parfois très important, qu’il est hors de question de renier. Tout au plus, au fil du chemin initiatique, une évolution par rapport à cet engagement initial se fait-elle naturellement, tant dans la forme que dans le fond, au gré de l’évolution que nous évoquions au début, qui est celle de notre pensée.
 
Mais nous n’étions pas tous, non plus, de grands engagés lors de notre initiation. Il est évident que dans ce cas, celle-ci, si elle est bien comprise, doit nous pousser à agir davantage. Où ? Comment ? Cela est forcément le choix de chacun, et il ne m’appartient pas d’en préciser ici les réponses.
 
Dans tous les cas, notre réponse personnelle nous ramènera obligatoirement au premier terme de notre réflexion d’aujourd’hui, à savoir : la pensée. Car, en effet, oui, nous devons agir ; mais notre action, qui va des gestes les plus humbles, les plus quotidiens, aux plus grands dons de soi, se doit d’être guidée.
 
En effet, en demandant puis en recevant l’initiation, nous avons manifesté l’intention de découvrir d’autres guides que ceux qui étaient les nôtres jusque là, sans toutefois renier ceux-ci lorsqu’ils le méritaient.
 
Par notre présence active au sein de la Chaîne d’Union, nous avons pris conscience de notre solidarité avec nos Frères, symbole de la solidarité à avoir avec l’humanité toute entière. Notre action devra donc être inlassable et solidaire, guidée par notre conscience.
 
Voilà plusieurs fois que je parle de guide et il est pertinent de s’interroger : ce terme ne s’opposerait-il pas insidieusement à la liberté de penser, à laquelle je faisais allusion au début de mon propos, et que je citais même en exemple, comme un bien précieux à protéger et à développer ?
 
En réponse, je vous propose cet autre texte de Guy Dupuy : “En aucun cas, la liberté intérieure et son expression extérieure ne seront affectées par les expériences communes vécues en loge. La discipline collective liée aux pratiques symboliques communes libère au contraire une énergie que nous parvenons à canaliser et à discipliner, transformant nos forces instinctives incontrôlées et chaotiques du dedans en pulsions généreuses, dirigées vers l’action extérieure”.
 
C’est donc là, dans le temple, que nous opérons la jonction entre toutes les notions que nous avons abordées jusqu’ici et que nous prenons conscience que leur synthèse peut être la vraie source de notre action.
 
Penser, nous dit encore Gil Garibal, ne veut pas dire systématiquement “reproduire la pensée lue dans les livres”, mais veut dire aussi “produire de la pensée nouvelle”, en s’appuyant sur les concepts philosophiques anciens et actuels pour proposer une ouverture véritable et personnelle. Le philosophe interprète le monde, le Franc Maçon s’applique à le transformer”. Voilà bien, me semble-t-il, une image qui éclaire la problématique du lien entre notre pensée et notre action.
 
Cette phrase, toutefois, aurait pu être formulée avec les mêmes mots dans le contexte d’autres rites que le nôtre. Il convient donc, puisque nous parlions tout à l’heure de “guide”, de voir en conclusion en quoi les spécificités du Rite Ecossais Ancien et Accepté peuvent guider, dans la liberté, notre travail spéculatif et notre action.
 
Or, ce qui spécifie notre Rite (pas seulement lui, mais lui quand même tout particulièrement), c’est que tous nos travaux se déroulent “à la Gloire du Grand Architecte de l’Univers” et que la Bible, considérée symboliquement comme Volume de la Loi Sacrée, est ouverte pendant ceux-ci au 1er Chapitre de l’Evangile de Jean.
 
Bien évidemment, même s’il est hors de question, pour nous, ici,  nous le savons bien, de considérer celui-ci comme un livre révélé, il est plus qu’un symbole ; il est le signe visible de l’infinité du Grand Architecte de l’Univers et de notre impossibilité de le connaître et de le comprendre.
 
Mais, être conscient de cette impossibilité ne doit pas empêcher notre esprit de s’efforcer de s’en approcher ; c’est même l’un des devoirs les plus importants parmi ceux que développe notre Rite.
 
Alors, si je parlais tout à l’heure de guide pour notre pensée et nos actions, c’est à ce symbole majeur que je pensais, vu sous l’angle d’universalité qui est le seul acceptable parmi nous. Je pensais même plus particulièrement au message spécifique de Jean.
 
Que nous dit-il, lui dont nous nous réclamons en nous proclamant membres d’une “loge de Saint Jean” ?
 
Pour y répondre, j’emprunterai quelques extraits d’un texte de notre Frère Max Icher : “Qu’est-ce que le message johannique ? C’est peut-être la force de Lumière qui soutient l’Univers entier.
C’est peut-être aussi la prise de conscience de la Haute Connaissance du Chemin Intérieur qui permet à l’Homme d’entrer, de son vivant, dans le Royaume Originel de Lumière, qui est sa véritable demeure. A la question “comment arracher notre Etre d’Eternité à l’emprisonnement du temps ?”, Jean nous répond : il s’agit de faire en sorte que tout notre être, notre conscience, nos pensées, nos désirs et nos actes soient tendus vers ce retour à la Patrie Originelle
”.
 
Voilà qui nous permet, je le pense, de toucher du doigt cette immensité qu’évoque la phrase de la Chaîne d’Union, ce vaste domaine, mais aussi de pouvoir s’y orienter et donc ne pas s’y perdre.
 
Nous avons évoqué plusieurs fois ce risque de dispersion, aussi bien de nos pensées que de nos actes, et également le risque que ceux-ci soient détournés de leur valeur fondamentale, originelle, universelle. En réponse, je pense que nous avons, à travers le message de Jean, pris dans sa dimension cosmique, le guide infaillible qui nous permettra de ne pas nous perdre.

L’initiation est un voyage long, parfois exaltant, parfois plus laborieux, qui ne doit pas s’apparenter à un voyage en aveugle, ou à un raid d’aventurier.
 
Je parlais de guide tout à l’heure, à propos de Jean ; il en est un autre, qui en est très proche et que j’emprunterai en guise de conclusion en citant quelques extraits d’une communication de notre Frère Hubert Greven :
 
Le Franc Maçon du Rite Ecossais Ancien et Accepté est foncièrement attaché à la Tradition. La Tradition, c’est ce qui se transmet d’une manière vivante, soit par la parole, soit par l’écriture, soit par des manières d’agir ; c’est la vie en mouvement, vers un mieux penser, un mieux dire, un mieux être.
 
La Tradition véhicule plus que des idées susceptibles d’une forme logique : elle incarne une vie qui comprend à la fois sentiments, pensées, croyances, aspirations et actions. Elle implique une communion spirituelle d’âmes qui sentent, pensent et veulent, sous l’unité d’un même idéal
.
 
L’aventure nous attend au détour de chacune de nos pensées, de chacun de nos actes.
 
La plus belle aventure se vit en soi”.
 
 
M
\ C\


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