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Hermétisme Alchimie et Cathédrale

Quelques définitions :

Esotérisme :  Doctrine spirituelle, au niveau le plus élevé, réservée à une « élite », dévoilée par
                      Initiation à certains et non comprise par d’autres.

Exotérisme : Divulgué, (ex philosophie)

Gnose       :  Philosophie suprême de connaissances sacrées, objet de l’enseignement ésotérique des initiés.

Hermétisme : vient des textes grecs et du dieu Hermès ( dieu de la maroquinerie ?)
                       En rapport avec l’ésotérisme et étroitement lié à l’alchimie.

Alchimie : Science consacrée à la recherche de la transformation du plomb en or.
                  Principe majeur de toute alchimie : « solve et coagula » « dissoudre et coaguler »

Hermes est la transposition grecque du dieu égyptien THÔT représenté par un corps d’homme à tête d’ibis . Vénéré comme le dieu de la parole créatrice, de l’écriture et du calcul, donc du savoir.
Il est le scribe des dieux. Il est aussi celui qui mesure le temps. Hermés était préposé, à l’entrée des âmes aux enfers, à la pesée du cœur,  donc à l’appréciation de l’homme .
C’est lui qui retrouva l’œil perdu par le dieu Horus lors de son combat avec Seth. Aussi, cet œil représente t il la victoire du bien sur le mal , c’est  cet œil que l’on retrouve dans le temple et sur la tableau de loge.

On peut trouver 3 interprétations de l’hermétisme, à savoir :
Une doctrine ésotérique fondée sur un savoir venant du dieu  Hermes ou Thôt
Une doctrine occulte des alchimistes, au moyen âge.
Dans un sens commun, le caractère de ce qui est difficile à interpréter, de ce qui est caché.

L’hermétisme est donc une philosophie, une religion, un ésotérisme ou une spiritualité à la recherche du salut par l’esprit, comme le gnosticisme,  mais lié à la connaissance du cosmos. C’est la pensée de l’unité de l’être, dans des formes diverses et multiples, tout est un.
 Le salut passe par la connaissance :  se connaître, se reconnaître comme étant fait de vie et de lumière.( Analogie avec le prologue de st Jean : la parole était la vie, elle était la lumière des hommes)

« Sachez que la fin n’est que le commencement et que la mort est cause de vie. La vie est le commencement de la fin. Voyez noir (à la naissance), voyez blanc  (comme la vie), voyez rouge (pour une renaissance) » 
Texte grec « attribué » à Hermes Trimégiste, le trois fois grand .

L’alchimie est aussi dénommée « Grand Œuvre » par ses adeptes. Sa dénomination vient de l’arabe Al Kimya qui vient  de Khem, le pays noir, nom qui désignait l’Egypte.
L’hermétisme chrétien a favorisé le développement d’une alchimie occidentale, au début du XIIème siècle.
Aujourd’hui, l’alchimie est dualiste. Elle est le reflet de la matière et de l’esprit, du visible et de l’invisible, du bien et du mal.

Le but de l’alchimie est de tendre à purifier la matière, et,  par osmose, dans le sens hermétique du terme, l’esprit.

L’alchimie repose sur l’observation des relations et interactions entre le visible et l’invisible où se font les transformations de notre mental, espace spacio- temporel où se forme notre conscience qui nous relie au Divin. Cette conscience est le reflet de l’âme collective et universelle du monde invisible. C’est par l’alchimie que sera délivré l’esprit de la matière et la matière de l’esprit. L’alchimie est le processus transmutatoire de l’homme vers le spirituel.

Cette alchimie repose sur :
les quatre éléments qui représentent des « états » symbolisés par la matière :
     La terre, c’est l’état solide
     L’eau                        liquide
     L’air                         volatile
     Le feu                       de chaleur et lumière.

trois éléments, ou «  matéria prima » :
    Le sel qui représente le corps
    Le mercure qui est l’âme    
    Le soufre ou l’esprit     

Le sel est ce qui unifie le corps, véhicule de l’âme et de l’esprit
Le mercure est le principe volatile de l’âme qui peut être changeante, il est le trait d’union avec les éléments mobiles, air et eau.
Le soufre, cependant, est fixe, car l’esprit est en phase avec les sept métaux primaires contenus dans la terre ou matière. Il est lié à l’élément feu qui transmute les métaux.
Ils forment les trois constituants de l’homme, le corps, l’âme et l’esprit.

Avec cette alchimie, le plomb  signifie la vulgarité, la méconnaissance, la lourdeur, l’or représente l’acquisition de la sagesse de vie.  Ainsi l’initié pourra abandonner ses métaux à la porte du temple, car pour lui, le plomb se transforme bien en or,  tout spirituel.

L’alchimie emprunte  ses principes à la symbolique d’une cathédrale, sanctuaire où la pierre de l’autel est le point focal de toutes les énergies.
Le sol de notre alchimie est, comme dans les églises, un pavé mosaïque. Cette dualité  qui figure le bien et le mal, la lumière et la nuit, et sa clé de voûte en est l’approche de la perfection.  
En alchimie, la croix a une valeur symbolique et de mystique ascensionnelle. Représentée dans la cathédrale par la nef et le transept, la croix devient un élément dynamique, reflet de la croix céleste, verticale et polaire, et  la flèche de la cathédrale résume la démarche alchimique  d’une élévation vers le cosmos, vers Dieu  

Le « grand œuvre » se décompose en trois étapes :

L’œuvre noir, le monde du nord , la mise à mort de la matière et puis la promesse de naissance, le devenir. Dans les cathédrales, la rosace du nord, la plus sombre. Dans la matière sombre et désorganisée, surgit un espoir, une clarté (colonne du nord)

L’œuvre blanc, le monde manifesté, la sublimation, la fixation du volatil, l’âme pourra monter vers le ciel. C’est la rosace du midi, la plus claire, c’est l’épanouissement. Le déambulatoire et la sortie vers le sud symbolisent une régénération en harmonie avec les lois de l’univers. C’est l’œuvre blanc contenu dans une rosace  resplendissante de lumière, tournée vers les cycles éternels de la vie. (colonne du midi).

L’œuvre rouge, illumination, spiritualisation, retour de l’âme sur terre, réincarnation, renaissance. La rosace ouest est, en principe, la plus rouge, dans la cathédrale. Une nouvelle conscience s’est développée, au cours de ces étapes alchimiques. Le soleil, à l’ouest, se confond avec le cosmos.

Les trois œuvres alchimiques marquent les trois points cardinaux d’une cathédrale, le quatrième, l’est ou orient, apporte la source , le jaillissement de la lumière pour accomplir le grand œuvre.
Car l’orient est le point majeur de la transition entre la nuit et le jour, c’est la dualité, la dissociation entre le chaotique et le cosmique, la cathédrale y est éclairée , c’est un transept lumineux, c’est le sanctuaire du Dieu créateur, l’arche d’alliance entre le temporel et le spirituel. L’étincelle devient conscience, c’est la maîtrise dans la lumière..
Les quatre extrémités de la croix ont rejoint les quatre points cardinaux et alchimiques de l’univers, créant un axe nord-sud qui exprime le passage de la matière  immobile à un état actif de fertilité, d’épanouissement, et, un axe est-ouest , naissance et course de la lumière  qui apporte l’énergie indispensable à la transmutation de la matière.

Ainsi, tout initié peut trouHermétisme Alchimie et Cathédralever sa pierre philosophale, et évoluer avec sagesse, il peut choisir sa voie et œuvrer à  parfaire son évolution personnelle, conscient de faire  un tout avec l’univers : Tout est un et un est tout.

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