Obédience : NC Loge : NC 04/2000



La Prélature de l’Opus Dei

Si l’intégrisme musulman a fait la « Une » des journaux, les activités de la droite chrétienne s'effectuent souvent dans l'ombre, comme en témoigne la troublante ascension de l'Opus Dei.

Opus Dei ! Ce nom suscite des controverses acharnées. Société secrète, Pieuvre cléricale, Garde blanche du pape, Sainte mafia... J'ai voulu en savoir plus.

Tout d'abord, il est bon de faire un petit résumé historique.

L'Opus Dei est une société religieuse fondée en 1928 par un prêtre espagnol : Jose Maria Escriva de Balaguer (né en 1902).
A la suite d'inspirations divines, à un moment où déferle en Espagne un anticléricalisme des plus violents, il déclare que les catholiques doivent exercer leur foi dans la foule, sans être visibles. Il recrute ses membres parmi l’élite, les étudiants, les universitaires et les professions libérales.
Escriva de Balaguer vit la guerre civile en Espagne comme une lutte entre catholiques et communistes en qui il voyait l'incarnation du mal. A cette époque, il choisi son camp : celui de franco.

En 1939, la croisade franquiste a vaincu le communisme et l’église est dans le camp du vainqueur. 1943 voit la fondation de « la société sacerdotale de la sainte croix », qui permettra l'ordination des prêtres de l'Opus Dei.
Tout comme Pie XII, Escriva minimise ensuite l'horreur du nazisme et même la gravité de l'holocauste y voyant un rempart providentiel contre le communisme.
Le monde diplomatique cite une de ses paroles : « Le christianisme a été sauve du communisme par la prise de pouvoir du général Franco avec l'appui du chancelier Hitler, ce dernier, étant contre les slaves, était contre le communisme ».

Est-ce un hasard si l'on retrouvera Paul Touvier, milicien du régime pétainiste, dans un cloître proche de Nice, propriété de l'Opus Dei.
D'abord défini par le Vatican comme « Pieuse union » réunissant des laïcs, l'Opus Dei s'installe à Rome en 1946.
A cette époque, l'Opus Dei joue un rôle important au sein du gouvernement espagnol. Avec les juntes militaires, l'Opus Dei s'identifie au parti unique. Le règne des technocrates va durer 15 ans.

A cette époque, les financiers de l’œuvre mettaient en place le réseau, qui allait permettre à tous de jongler avec des millions de dollars. Plusieurs fondations sont créées en Allemagne et en Amérique Latine, avec l'appui de banques espagnoles.
Lorsque le fondateur de l'Opus Dei décède en 1975, plus de 60 000 personnes de 85 nationalités font partie de l’œuvre.

En 1982, Jean-Paul II fait accéder cette association au rang de « prélature personnelle ». De ce fait, elle ne reçoit plus les ordres de l’évêché du lieu d'implantation de la structure, mais directement du pape, par l’intermédiaire de son Prélat que le Saint Siège ordonne évêque.

En 1992, soit 17 ans après sa mort, à l'issue d'un procès expéditif où seuls les témoignages positifs ont été retenus, Jose Maria Escriva de Balaguer sera béatifié par Jean-Paul II.
Ce dernier était le candidat idéal de l'Opus Dei à la Papaute. Il fallait un pape qui plaise aux représentants des pays du tiers monde car le tiers monde est l'un des enjeux majeurs pour l'Eglise à cette époque.

Tout l'entourage de Jean-Paul II est d'ailleurs, depuis son élection, membre de l'Opus Dei.
Mais venons en à la description et l'organisation de la prélature de l'Opus Dei.
Opus Dei veut dire : Œuvre de Dieu. Son nom officiel est : « Prélature de la Sainte Croix et Opus Dei ».
Son activité se borne au conseil spirituel de ses adhérents et sa mission est de promouvoir, parmi les fidèles chrétiens, une vie pleinement cohérente avec la foi.
Les fidèles de la prélature réalisent leur tache d’évangélisation dans tous les milieux, et doivent contribuer à apporter une solution chrétienne aux problèmes de la société, en y rendant témoignage de leur foi.

Bien que l'Opus Dei veuille se présenter comme une association laïque au service de la foi chrétienne, il ne faut pas oublier que l'association a été fondée par un prêtre, qu'elle est dirigée par des prêtres, et ce à proximité de la hiérarchie catholique qui lui apporte aide et sympathie.
De ce fait l'Opus Dei possède la capacité d'intervenir sur la scène internationale pour influencer, directement ou indirectement, sur les Etats des Pays considérés sociologiquement, à majorité catholique…
La structure de l'Opus Dei est complexe.

Ses membres partagent une même vocation, mais sous des formes diverses. On les dits selon leur engagement et leur disponibilité :
« Numéraires » c'est l’élite, qui incarne l’unité de la foi et de la science, le noyau dur, possédant au moins un doctorat, disponibles pour s'occuper des taches apostoliques et de la formation, ils vivent dans les centres de la prélature.
« agrégés ou associés », qui ont certaines obligations, hommes ou femmes célibataires qui sont disponibles pour certaines activités apostoliques.
« surnuméraires », environ 70% des membres, qui doivent respecter des obligations comme l’obéissance.
« coopérateurs », qui soutiennent l’œuvre par le travail et l’aumône, sans lui appartenir. Ils participent aux moyens de formation de la prélature.
Mais surtout lui est unie « la société sacerdotale de la sainte croix », association de plus de 2 000 diacres et prêtres, du clergé du monde entier.

Outre la formation et le soutien de ses membres, l'Opus Dei assume des engagements, qui s'exercent principalement dans l'enseignement universitaire, la recherche scientifique, l'architecture, le droit et l'action éducative, telle l’université de Navarre à Pampelune, qui jouit d'une réputation internationale. Elle comprend actuellement 20 universités et une clinique universitaire.

Pour faire partie de l'Opus Dei, il faut le solliciter et que les autorités de la prélature acceptent la demande.
Au bout de 6 mois, on accorde l'admission au demandeur, un an plus tard, l’intéressé s'incorpore à la prélature, pour une période renouvelable tous les ans. Cinq ans après, il est inscrit de façon définitive, en s'engageant à respecter les normes qui régissent la prélature.
Mais les activités de l'Opus Dei ont été observées méticuleusement et ont y trouvé des pratiques sectaires.

La doctrine est empreinte des mêmes thèmes : croire et affirmer que Dieu les a choisies, pour interpréter son plan et servir la vérité.
L'organisation avance masquée. Les membres attirent l'attention des familles, qui cherchent des structures éducatives pour leurs enfants, ou des groupes à vocation culturelle.
Utilisation de l'isolement en internat, contrôle du processus rationnel de pensée, élimination de toute information ou influence extérieure, qui pourrait briser la fascination et le processus d'assimilation des sentiments et des modèles de comportement. Méthodes d’altération de la conscience par bombardement intellectuel, conduisant à des perturbations de la connaissance, utilisation de clichés inhibant la réflexion.

Toute lecture doit être autorisée par les supérieurs et il existe un index des livres prohibés. Les amitiés extérieures à l'ordre sont exclues.
Les recrues sont maintenues dans un état d'occupation, d'exhortation et formations continuelles, dans le but d'arriver dans un état d'exaltation spirituelle, de soumission automatique aux directives.
On y relève également l'obligation de se confesser auprès d'un prêtre membre de l'Opus Dei. Ces derniers utilisent les informations recueillies pour orienter la stratégie de formation interne.
Les personnes choisies sont ciblées parmi l’élite intellectuelle du pays. Les membres recruteurs, particulièrement sympathiques et chaleureux ont une méthode d'approche fondée sur la séduction et consistant à valoriser les jeunes, en se montrant attentif à leurs activités extra scolaires.
Plus tard, ces personnes exerceront de grosses responsabilités civiles, alors qu'elles seront soumises par un vœu d’obéissance, à un pouvoir ecclésiastique.

Mais l’activité de l'Opus Dei ne se contente pas de cette formation, l’œuvre intervient également sur des phénomènes de société.
Un des exemples est l'affaire des commandos anti-IVG, dont le meneur est Jérôme Lejeune, un médecin antisémite, antimaçonnique, docteur honoris causa de l’université Opusienne de Navarre.

Jérôme Lejeune né en 1926, devient en 1963 professeur de génétique et rejoint l'Opus Dei dans les années 1970. Très engagé politiquement, il fut nommé par Pompidou, au conseil des douze sages qui se réunissaient régulièrement à Matignon. Après la « trahison » de Giscard d'Estaing qui soutint la loi Weil, il prit la tête de la croisade anti-IVG en France et aux Etats Unis.
Il appela au renversement de la République en novembre 1974, lorsque fut votée la loi. Il disait notamment : « la République, œuvre de mort, organisée avec la complicité des dirigeants actuels de la France, vient de l'emporter par le vote d'un texte, légalisant sous le terme hypocrite d'interruption de grossesse, le meurtre des enfants avant la naissance. »
et ailleurs :
« c'est bien d'un complot qu'il s'agit. il est clair que les fils des ténèbres (les juifs), les fils de la veuve (les francs maçons), étaient conjurés contre le fils de l'Homme (Jésus) ».

Tout cela ne l’empêcha pas de collectionner les titres honorifiques et récompenses académiques. La maladie l'emporta en 1994. Jean-Paul II l'appelait son frère.
L’épiscopat français n'a jamais soutenu que des personnes allaient détruire du matériel dans les hôpitaux publics. Néanmoins, huit évêques et un cardinal sont venus témoigner, et apporter leur soutien personnel aux accusés.

Les principaux financements de l'Opus Dei, sont des spectacles dont ils tirent des royalties. En premier lieu, ce sont les jeux olympiques. Initialement, les jeux olympiques furent conçus pour rapprocher les écoles religieuses des écoles laïques, par des épreuves sportives entre grandes écoles internationales.
Il s'agissait sous l'impulsion du baron Pierre de Coubertin, de substituer la notion d'appartenance nationale, à celle de classe. Depuis, et malgré son évolution, le comité des JO reste aux mains de l’extrême droite catholique.

Au nom du comité international olympique, M. Juan Antonio de Samaranch, membre de l'Opus Dei, négocie seul les droits de retransmission télévisés des JO. Devant le comité, il annonce seulement le montant global de l'enveloppe récoltée, sans dire quels sont les partenaires et le montant des contrats.
Il est à noter que M. Samaranch exerce depuis des décennies à titre bénévole la présidence des JO, qu'il s'agit de sa seule activité, et qu'à titre bénévole, il est devenu milliardaire.
Le deuxième grand spectacle sur lequel il est fait de l'argent, ce sont les déplacements du Pape, surtout avec Jean Paul II. C'est un spectacle itinérant extraordinaire.

Tous les droits dérivés des voyages et sorties publiques (télévision, ventes de souvenirs) sont reversés à une société privée « la société du Belvédère » qui appartient à l'Opus Dei.
C'est comme si en France, les droits dérivés des voyages du Président de la République étaient reversés au RPR.
Qu'en est-il aujourd'hui de cette organisation ?
Le pape est malade, il ne gouverne plus. Il n'est que le jouet de son entourage. Son médecin personnel : Joachim Navarro-Vals est devenu tout puissant. Il est la porte parole à la fois du Saint-Siège et de l'Opus Dei.
 
La nouvelle stratégie de l'Opus Dei, est d'infiltrer les organisations internationales, comme les Nations Unies et Le parlement européen à Strasbourg. Moyens massifs de communication moderne, efficacité et rentabilité en sont les maîtres mots, tout est là pour la stratégie de l'Opus Dei
En France et en Italie, une série de scandales financiers secoue l'Opus Dei que ses détracteurs appellent « sainte mafia » ou encore « franc maçonnerie blanche ».

En 1976, Le prince jean de Broglie (ancien ministre, signataire des accords d'Evian qui mirent fin à la guerre d’Algérie et ancien trésorier de la campagne présidentielle de Giscard d'Estaing), était assassiné.
Pour en comprendre les mobiles, il faut remonter aux années 1960, ou 80% des crédits espagnols à l'exportation sont alloués à la Matesa, fleuron du domaine textile en Espagne.

En 1967, De Broglie rencontrait le responsable de la Matesa pour créer la Sodetex, dispositif financier mis en place pour remplir les caisses de l'Opus Dei. En fait, la Sodetex servait de super taxi, utilisant de fausses factures pour blanchir l'argent que l’état espagnol versait à la Matesa. De Broglie, naïf, aurait accepté de prendre la tête de la Sodetex.
Lorsqu’après la liquidation de la Matesa l'Etat espagnol demanda restitution du capital, De Broglie fut dans l’impossibilité de le rembourser.

800 millions de francs allaient disparaître et l'affaire révélait en 1969 que tous les ministres et industriels impliqués dans l'affaire étaient membres de l'Opus Dei.
Près à toutes les compromissions pour rembourser ses dettes, De Broglie aurait prit part à un trafic de bons du trésor. Voulant profiter personnellement de ce trafic, il aurait mis en danger l'Opus dei.
En quelques jours, le ministre de l’intérieur Michel Poniatowski, prétendait avoir bouclé l’enquête. Plus tard, on découvrit qu'il aurait pu bénéficier des largesses de la victime, étant proche de l'Opus Dei.
L'inspecteur de police accusé du meurtre, a toujours clamé son innocence. Dans un livre, il raconte les activités de Jean de Broglie, comme trafiquant d'armes et blanchisseur d'argent de l'Opus Dei.

L'Opus Dei en 1960 était propriétaire de la Finibank, établissement bancaire suisse que contrôlait le financier Michelle Sindona, connu comme grand argentier de la mafia sicilienne.
Sindona, ancien président des jeunesses catholiques siciliennes, par différentes relations, devint le banquier attitré du saint Siège sous Paul VI, avec le contrôle total des investissements de la banque du vatican, l'IOR, l'institut des œuvres religieuses.
Or Sindona était également membre d'une loge maçonnique, « Propaganda due », dite P2, créée par Licio Gelli à l’intérieur de la maçonnerie italienne.
Grâce à son plan de renaissance démocratique, la loge P2 était considérée par les Etats-Unis, comme une structure capable de prendre en main le gouvernement de l'Italie, dans une hypothèse de victoire électorale communiste, et à laquelle appartenaient des militaires de hauts grades, des agents des services secrets italiens, des financiers, des ministres, des industriels ainsi que des dirigeants de presse

Les Etats Unis avaient des vues sur l'Italie depuis 1947 et avaient construit une structure clandestine sous commandement anglais et américain, sous le nom de « Gladio », prête à effectuer des opérations para-militaires, subventionnée par la CIA et passée sous commandement OTAN. Lucio Gelli et la loge P2 étaient lies au Gladio.
A cette époque, l'IOR (institut des œuvres religieuses) participait au capital des banques Ambrosiano, Bafisud, Cisalpine, Rothschild, Morgan, Bakers, et des sociétés General Motors et Shell.
Les dépôts se chiffraient à 55 milliards de nos francs et à plus de 25 tonnes d'or à Fort Knox aux Etats-Unis.

Roberto Calvi, président de la banque Ambrosiano, membre de la loge P2 et de l'Opus dei, fait parvenir en Pologne plus de 40 millions de dollars lorsque Jean-paul II accède au pontificat.

En 1980, c'est l'escalade. La banque Ambrosiano se lance dans une série d'emprunts par l’intermédiaire de sociétés écrans. Tous transitent par l'IOR et l'Opus Dei, qui récupère de confortables bénéfices.
Les sommes étaient destinées à acheter des hommes politiques et des groupes de presse.
L'affaire du crack de la banque Ambrosiano mit la lumière sur la complicité entre le Vatican, représentée par l'IOR et la Cosa Nostra, représentée par Michelle Sindona, le banquier de Dieu et de la mafia. Selon certains experts, les pertes s’élèvent à plus de 1200 millions de dollars de 1982.

Les pertes se sont accumulées par la faute du président, Roberto Calvi et de l’archevêque américain Marcinkus, président de l'IOR. Accusé lourdement, ce dernier fut défendu jusqu'au bout par Jean-Paul II, qui le fit protéger par l’immunité diplomatique vaticane.
Roberto Calvi fut retrouvé suicidé, pendu sous un pont de la Tamise. Plus tard, selon le tueur repenti, c'est la mafia qui a commandité le crime, ayant perdu beaucoup d'argent dans le crack de la banque. Michelle Sindona fut empoisonné avec un café à la strychnine, dans une prison italienne, juste avant sa comparution devant les juges, pour l'assassinat du liquidateur de la banque Ambrosiano.

L'Opus Dei lâchera la loge P2, qui fut dissoute en 1981. En 1982, Jean-Paul II procédera à la béatification de Giuseppe Tovini, fondateur de la banque Ambrosiano.

En 1998, il était établi que l'Opus Dei s'investissait dans 497 universités, 52 stations de radio, 12 sociétés de production cinématographique et 38 agences de presse.

La dernière action médiatique de l'Opus Dei date d'avril 1999. De nombreuses organisations caritatives catholiques sont engagées dans le Balkans. L’archevêque Sgreccia, membre de l'Opus Dei, a rappelé à l'ordre les responsables de ces organisations.
Il s'indigne des instructions données par le Haut commissariat aux réfugiés, de faire distribuer des pilules aux jeunes filles violées, rappelant le caractère mauvais de l'action abortive.
Il souligne que cette distribution est inacceptable. Pour le saint Siège, les viols ne sont qu'un prétexte pour permettre la contraception et l'avortement dans les camps de réfugiés du monde entier.

En rétorsion, le Saint siège suspend sa contribution symbolique de 2000 dollars par an à l'UNICEF.
La porte parole de l'Unicef avait déclaré alors que des centaines de jeunes filles, parfois âgées de 12 ans, étaient violées dans les camps et que la distribution de la pilule était la seule solution pour faire face au drame de ces filles qui risquent des grossesses traumatisantes.
En fait, le parlement albanais autorisera la création d'un ensemble de services sociaux pour les femmes violées en détresse. Ce projet est soutenu et financé par l'Opus Dei pour un montant de 2 milliards de lires.

L'Opus Dei est née sous le franquisme. Cette organisation travaille pour une re-évangélisation de l'occident. Le pape Jean-Paul II a donné à cette institution un statut particulier.
Ce n'est pas une légion de prêtres, mais une Œuvre dont la vocation est la formation de laïcs, visant l’élite de la société.
Si le nombre d'admissions ne diminue point, les nouveaux venus ne restent pas. Les vocations se révèlent fragiles, et les vœux de fidélité à l’œuvre inconstants.

Les défections sont nombreuses. L’Opus Dei devient une organisation de passage. Les militants y viennent jeunes et en grand nombre, y font leurs études, acquièrent le sens de l'appareil et du pouvoir, se constituent un réseau d’amitié, puis l’âge venant, abandonnent l'Opus Dei, sans forcement renier ses principes et ses valeurs.
Ce comportement expliquerait pourquoi, depuis vingt ans, les effectifs de l'Opus Dei demeurent stables, malgré les efforts de recrutement. Il y aurait actuellement environ 85 000 adhérents, dont 1 600 prêtres.

Mais on estime que près de 150 000 personnes ont suivi la formation Opusienne et que beaucoup de non-inscrits se retrouve aujourd'hui dans les hautes instances de la société, tant nationale qu'internationale.
Et cette « garde blanche » du Vatican suscite des résistances. Aux yeux du grand public, l'Opus Dei a l'image d'une organisation de contrôle des églises locales au service du Vatican, qui agit dans l'ombre en faveur d'obscurs intérêts.

Un destin qui n'est pas sans rappeler celui d'une autre organisation religieuse, qui régna par la terreur sur l'Espagne du XVIème siècle, avant d'imposer son fanatisme dans l’église universelle : l'inquisition.
Au nom de leur foi, bien des chrétiens rejettent cette dictature spirituelle de l’Œuvre et craignent que cette « arme du pape », ne soit à double tranchant et ne se retourne un jour contre lui.

J'ai dit F\ A\ L\


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