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Pythagore

Il n’est guère, dans l’Antiquité, de figure plus mystérieuse que celle de PYTHAGORE, qui n’ait posé de problèmes plus embarrassants aux historiens.

Il passe pour n’avoir rien écrit, et sa pensée ne fut sans doute connue jusqu’à l’époque de Socrate que par une tradition orale, elle même entourée de secret.

Les documents qui permettent de la conjecturer émanent pour la plupart des néo-pythagoriciens de la fin de la République et des quatre premiers siècles de l’ère chrétienne, eux-mêmes connus à travers du néo-platonisme.

Quelques définitions s’imposent d’entrée :

PHYTAGORE ont le verra plus loin est un philosophe, ésotériste, thaumaturge grec du 6ème siècle avant J\ C\. SOCRATE, PLATON et ARISTOTE sont du 4ème siècle avant J\ C\.

Il y a eu en effet u mouvement  apparu avant lui dans la Grèce antique à partir du 7ème siècle avant JC un courant philosophique qu’on l’on nommera plus tard les pré-socratiques qui durera jusqu’au 4ème siècle avant J\ C\, courant initiatique de plusieurs aspects de la spéculation philosophique, avec des réflexions qui relèvent en grande partie de ce que l’on appellera ensuite « philosophie de la nature », à savoir l’astronomie, l’origine de la vie et sa reproduction, le tout rassemblées sous l’appellation de « Physique », physis en grec ancien, qui les a souvent fait appeler les anciens physiologues ou les anciens physiciens, plutôt que des philosophes, qui présentent des concepts et une exigence de rationalité, de raison, en grec logos qui tranche avec les discours traditionnels qui constituaient le culture commune en Grèce, c'est-à-dire les légendes et les fables, en grec mythos de la mythologie, comme celles que l’on trouve chez Homère par exemple.

Ce courant majeur a été thématisé par certains historiens comme le passage de la civilisation du mythos, donc de la fable, à celle du logos donc de la raison, donc le passage des mythes à la science, phénomène qui se poursuivra jusqu’au 5ème siècle avant J\ C\  ou naissent des sciences telles que la philosophie (Socrate), l’Histoire (Hérodote) et la Médecine (Hippocrate)…

PYTHAGORE s’inscrit pleinement dans cette mouvance, dans cette tradition.

Certains philosophes présocratiques ont proposé en outre des réflexions d’ordre moral, politique ou Métaphysique (Petit Larousse 2002 = science de l’Etre en tant qu’Etre, recherche et étude des premiers principes et des causes premières, connaissance rationnelle des réalités transcendantes, c'est-à-dire d’ordre supérieur, extérieur au monde visible donc physique, ensemble des connaissances tirées de la raison seule et non l’expérience, interrogation sur la conduite humaine, questionnement sur l’abstrait, à la différence du concret, qui est la Physique au sens large telle que définie plus haut...)…

C’est l’étude du divin, de l’ésotérisme (Petit Larousse 2002 = Partie de certaines philosophies anciennes qui devaient rester inconnues des non initiés), de l’exotérisme (Le Petit Larousse 2002 = doctrine philosophiques ou religieuses qui font l’objet d’un enseignement public)…de chercher à expliquer l’origine et la formation du Monde, non plus par des mythes ou des fictions admises telles quelles, de façon dogmatique, mais par des concepts rigoureux, c'est-à-dire par la raison au détriment de l’imagination, inaugurant ainsi les prémisses des sciences naturelles.

Les présocratiques connus sont  Thalès, Démocrite, Héraclite, Anaximandre, Empédocle…et bien entendu PYTHAGORE.

La plupart des présocratiques ont rédigé des traités, qui n’étaient autres que des cosmogonies (Petit Larousse 2002 = Récits mythiques de la formation de l’Univers et souvent de l’émergence des société, ainsi la légende de Remus et de Romulus élevés par une louve à l’origine de Rome, mais la cosmogonie est aussi la science de la formation des objets célestes, des planètes, des étoiles, des galaxies) et ces traités étaient écrits la plupart du temps en vers, ce qui montre que beaucoup restaient cependant fidèles à la tradition poétique de la mythologie, seule explication admise et indiscutée du Monde jusqu’alors.

PYTHAGORE n’échappe pas à cette règle de la description du Monde en vers puisqu’on lui rapporte « Les Vers d’Or », description de ses concepts.

Il y eu selon Platon et Aristote un « avant » et un « après » Socrate qui est un moment décisif de l’histoire des idées.

Les présocratiques provenaient pour la plupart de deux régions du pourtour méditerranéen, qui appartenaient dans l’Antiquité au Monde Grec, puisque les grandes citées grecques y avaient établi des colonies (c’est le cas de Marseille par exemple ou de Syracuse, sur la côte sud de la Sicile, ville d’Archimède).

D’une part les Ioniens, avec comme chefs de file Thalès, Anaximandre et Héraclite, vivaient dans des villes florissantes près de la côte de l’actuelle Turquie, comme Milet et Ephèse, et se consacraient surtout à l’étude de la nature et de ses constituants (les 4 éléments Eau, Terre, Air, Feu, les atomes, le vide…), ils recherchaient la notion d’un principe, en grec archè, pour expliquer la formation du cosmos et l’existence de la vie, ils étudient la notion de chaud et de froid, de semblable et de dissemblable, de sec et d’humide, de dense, de rare, d’amour, de haine.

Pour Anaximandre le principe est l’infini, pour Anaxagore c’est l’esprit. D’autre part nous avons les Italiques, c'est-à-dire les Pythagoriciens et les Eléates, qui vivaient dans l’actuelle Italie et la Sicile, et se consacraient plutôt vers la spéculation métaphysique, mais pour PYTHAGORE c’est particulier car il est originaire d’une Ile de la Mer Egée, au sud est d’Athènes, et s’établira en Italie du Sud, il conjuguera donc les deux directions de recherche car initié d’abord à l’un pour approfondir l’autre ensuite. …Pour Pythagore, c’est le nombre. Ainsi l’Ecole Pythagoricienne, s’appuyant sur l’idée que le Cosmos obéit à des harmonies numériques, cherchera à percer les mystères de la nature par l’étude des nombres et sera aussi à l’origine de la musicologie.

Les idées des présocratiques vont dont voyager à travers le Monde Grec ancien, influencer localement telle ou telle école de pensée, c’est le cas de celle de PYTHAGORE et vont se retrouver dans la capitale du Monde Grec, Athènes, qui en sera un des centres majeurs de convergence , où se créera la démocratie avec Périclès au 5ème siècle avant JC et ou les écoles de philosophie vont fleurir à la suite de Socrate, avec Platon, Aristote et leurs élèves. Il est par ailleurs intéressant de faire remarquer que cette période de riche foisonnement intellectuel de part le monde connu de l’époque est la période contemporaine de Bouddha en Inde et de Confucius en Chine, trois modèles pour nous francs maçons et bases du monde encore actuellement, le monde occidental au sens large tel qu’on le reconnaît aujourd’hui étant issu du Monde Grec.

Le Néopythagorisme est un courant philosophique et ésotérique, inspiré de Pythagore, commençant au 1er siècle avant JC à Rome et à Alexandrie en Egypte, devenue alors hellénistique, et divisé en plusieurs écoles, avec des éléments de Platon et d’Aristote, dont les chefs de file sont Jamblique, néoplatonicien romain, qui publiera « Collection des dogmes pythagoriciens » à l’origine de notre connaissance actuelle de PYTHAGORE et de ses travaux, ainsi que Porphyre, Hiérocles et Plutarque, autre acteur majeur, auteur d’une « histoire des philosophes » qui a contribué à notre connaissance de la philosophie grecque et de ses différents courants.

Le néopythagorisme avec à sa suite le néoplatonisme furent redécouverts ensuite au Moyen Age et à la Renaissance qui en tire d’ailleurs son nom, à l’origine de notre « Monde Moderne », grâce aux écrits arabes traduits du grec en arabe dans les bibliothèques d’orient puis par le biais des savants arabes notamment à Cordoue, avec Avicenne, Averroès et le juif Maïmonide, en Andalousie, traduits de l’arabe en latin, bon nombre de documents ayant été détruits ou perdus, par incendies accidentels ou par des guerres et l’action de l’Inquisition au fil des âges, ainsi la grande bibliothèque d’Alexandrie ou la base de « mon film culte », « Le Nom de La Rose » qui ainsi stipule la recherche par un inquisiteur repenti d’un écrit considéré comme disparu émanant d’Aristote et traitant du Rire et de la Comédie, considérée comme hérétique car le sourire imite le faciès simiesque donc stupide selon les critères de l’époque et rattaché à une imitation du visage du malin…

PYTHAGORE

Sa date de naissance varie selon les auteurs mais il est communément admis qu’il est né entre -58 avant J\ C\ et 497 avant J\ C\ donc entre 6ème et 5ème siècles avant J\ C\.

Il est par contre admis qu’il est mort à l’âge de 83 ans lors d’une révolte populaire, à Métaponte, au sud de la Calabre actuelle, au centre de la semelle de la « bote italienne ». Il était né sur l’île de Samos, île de la mer Egée, fils d’un marchand de Tyr, dans l’actuel Liban. PYTHAGORE signifie PYTH –AGORE, c’est à dire littéralement « celui dont la naissance a été annoncé par la Pythie » à son père lors d’un voyage à Delphes où il était allé consulter l’oracle grec.

Dans la Grèce antique on consultait en effet l’oracle, notamment à Delphes. L’oracle était une réponse donnée par un Dieu à une sollicitation personnelle, mais aussi parfois collective (un groupe, une cité entière…), concernant généralement le futur. Cela n’était possible que par certains dieux dan certains lieux précis, sur des sujets déterminés et dans le respect de rites très rigoureux.

L’interprétation des réponses du Dieu sollicité se faisait de diverses manières, avec parfois un long apprentissage et un propos parfois difficile à comprendre de prime abord, sybillin, de Sybille, prêtresse grecque du temple d’Apollon à Delphes, un des plus connus des sites de tout le Monde Grec ancien.

Les prêtresses étaient des Pythies, inspirées par les dieux, parfois dans leurs songes ou dans les entrailles d’un sacrifice animal, voire humain, par des pierres, par les flammes, des osselets, pas les forces du sol, que l’on nomme chtoniennes, en grec de la terre, du monde souterrain, avec une nécessité pour la prêtresse de ne pas se laver, de dormir à même le sol, de marcher pieds nus pour demeurer au contact des forces chtoniennes, littéralement au contact des entrailles de la terre, ce qui n’est pas sans rappeler le cabinet de réflexion…d’autant plus que le postulant, celui qui posait la question au dieu devin, devait obligatoirement être un homme…

La Pythie pour sa part était forcément une femme, jeune et vierge de surcroit, ce qui n’est pas sans intérêt symbolique…mais fera l’objet d’une autre planche…

La Sybille était nomade, occasionnelle, indépendante, et attachée à une image de vieille femme, avec des propos parfois délirants, hystériques…

La Pythie est associée au sanctuaire de Delphes, elle n’est que la porte parole du Dieu et répond aux questions qui lui sont adressées alors que la Sybille parle à la première personne et revendique l’originalité de sa prophétie et le caractère indépendant de ses réponses. Pour l’anecdote relevons que le service des prêtresses était payant, parfois très cher si une cité entière venait consulter l’oracle et les sommes versées étaient utilisées à l’entretien des prêtresses mais surtout enrichissaient la ville de Delphes, devenue alors très riche et où furent créées les premières banques au 6ème siècle avant J\ C\.

L’oracle de Delphes avait un rôle spirituel et intellectuel majeur. C’est le ciment de la colonisation du monde méditerranéen par la Grèce, le ciment de la bonne entente entre les diverses cités influentes et concurrentes du Monde Grec ancien, résidence d’Apollon, mais aussi e Dyonisos et d’Athéna.

La ville de Delphes baignait dans un climat de piété et d’effervescence intellectuelle, on s’y dépouillait de ses maques sociaux, l’image d’Apollon qui fonda la cité pour se purifier du meurtre de Python ce qui n’est pas sans rappeler les métaux que tout franc maçon laisse à la porte du temple avant d’y pénétrer…

La philosophie y était pratiquée et encouragée et c’est un oracle de Delphes qui aurait poussé Socrate à enseigner après qu’un de ses disciples y aurait appris que son maître était le plus sage des hommes.

Ainsi plusieurs devises ornaient la ville : « Rien de trop », inculquant la mesure et le rejet des excès ;

« Connais-toi toi-même » sur le fronton du temple d’Apollon, maxime enseignant l’importance de l’autonomie dans la recherche de la vérité et celle de l’introspection, et que Socrate fera sienne ;

Un très étrange « E » qui aurait pu signifier en grec « tu es » sous entendu une partie du divin…ce qui correspond exactement à ma propre croyance personnelle AU Principe Divin, c'est-à-dire l’archétype…

Quoi qu’il en soit Delphes et son oracle ont fait du lieu l’endroit par excellence e la révélation à soi, ceux qui connaissant le site ne me démentirons pas…j’y suis allé dans ma quatorzième année (1 + 4 = 5, cher à Pythagore) et j’y ai personnellement ressenti comme un choc, une révélation…et comme disait Einstein, « Il n’y a pas de hasard, c’est Dieu qui voyage incognito ».

Vous pardonnerez cette longue mais nécessaire digression sur Delphes et sa Pythie car cela ne fait pour moi que préfigurer, expliquer ce qui va suivre quant à la biographie du maître. Pythagore est donc un réformateur religieux, mathématicien, ésotériste, philosophe et thaumaturge (Petit Larousse 2002 = celui qui fait des miracles, qui guérit de façon miraculeuse, dans une idée proche d’un chamane, voire d’un magicien).

Il est donné comme : Arithmologue (= art occulte des nombres) ; Arithmosophe (= connaissance ésotérique des nombres) ; Arithmomance (= Divination par les nombres). Il faudra bien sûr raison garder dans la biographie du maître qui va suivre car la légende  a peut être auréolé, enjolivé la réalité…

Il aurait ainsi commencé sa vie de façon plutôt sportive puisqu’il est retenu par Plutarque qu’il a participé aux Jeux Olympiques de l’Antiquité à l’âge de 17 ans et y a gagné tous les compétitions de pugilat, qui était la boxe de l’époque.

Il aurait eu de 2 à 4 enfants selon les auteurs, qui auraient épousé des membres de sa communauté et continué ensuite après sa mort son enseignement.

Sa femme, Theano aurait été une de ses plus fidèles adeptes. Elle était la fille de Milon de Crotone, où Pythagore établira son école. Il était, Milon de Crotone, le protecteur idéal pour Pythagore et les siens,  un des hommes les plus forts du monde grec puisqu’on dit qu’il fut couronné 12 fois aux jeux olympiques et l’homme le plus riche de la colonie grecque du sud de l’Italie où s’installe Pythagore.

L’histoire rapporte que Pythagore aurait bénéficié de sa première initiation vers l’âge de 18 ans (y aurait-il un rapport avec l’âge la maturité couramment admise encore de nos jours après celui du sport, de la jeunesse, viendrait donc la sagesse et la quête de celle ci, afin de devenir un homme complet puis d’en faire l’enseignement aux autres ?).

Il aurait été donc en apprentissage sur l’île de Lesbos auprès d’un sage du nom de Phérécyde de SYROS, prédicateur et magicien, qui lui aurait enseigné que les âmes des hommes sont éternelles, que l’Homme a deux âmes, l’une terrestre, l’autre d’origine divine.

Il aurait ensuite voyagé dans tout le monde grec et rencontré, écouté beaucoup de monde, des mages, des sages, des philosophes, notamment en Phénicie, le Liban actuel, et en Syrie. Il aurait dans son périple aussi rencontré Thalès de Milet, d’où sa double appartenance à l’école présocratique ionienne et italique…son œuvre serait elle donc syncrétique ? Il arrive en Egypte vers 547 avant J\ C\, visite et réside pas mal de temps à Memphis et à Thèbes, villes royales et d’immense influence spirituelle, où il étudie l’astronomie, la géométrie, s’initie aux mystères égyptiens dans ce que l’on appelait les maisons de vie, véritable écoles initiatiques et ésotériques où il apprend notamment la doctrine de la Résurrection d’Osiris qui sera le sujet de ma prochaine planche…

Il fût alors emmené en esclavage à Babylone après la conquête e l’Egypte par les perses et aurait rencontré alors des mages…dont Zoroastre, inspirateur de ma loge mère à Metz dont elle porte le nom, fondateur de la doctrine du Zoroastrisme proche du Mithraisme avec son concept de Sol Invictus que l’on célèbre à la Saint Jean aux étoiles, cela pour montrer à quel point la franc maçonnerie n’est que l’héritière des doctrines éternelles occidentales et orientales.

Il n’a dans les faits pas pu rencontrer Zoroastre car ce prophète iranien enseignait au moment où Pythagore est né… Il aurait ainsi passé 22 ans en Egypte et 12 ans à Babylone, certains disent même 33 ans en tout...autre symbole…

On voit là la nécessaire retenue qu’il nous faut avoir devant un tel pédigrée, un tel curriculum vitae car les auteurs néopythagoriciens tels Plutarque, Porphyre et Jamblique ont sans doute arrangé u peu l’histoire pour que cela colle au mythe, ce qui est drôle puisque Pythagore s’évertuait à travailler sur la raison, le logos, et non le mythos, la fable, comme on l’a vu en introduction…

Toujours est-il est qu’on le dit à l’issue de ses pérégrinations géographiques comme étant même passé en Crête, à l’antre de l’Ida, sur le plateau de Lassithi pour ceux qui connaissent, décrite comme l’endroit où Zeus serait né et aurait été élevé avant de devenir le Dieu tutélaire de la Grèce.

Il finit comme Ulysse par rentré chez lui, à Samos, où il fonde une école à ciel ouvert, l’hémicycle, sans grand succès. Il dérange et donc finit par être banni de Samos et doit s’en aller et c’est là l’origine de son départ vers l’Italie, loin de la mère patrie, à Crotone où il est accueilli par Milon à Crotone et dont il épousera la fille Thaeno. Crotone à cette époque est une riche colonie grecque, qui voue un culte à Apollon et possède une célèbre école de médecine.

Il y fonde alors une nouvelle école en 532 avant J\ C\ et y rencontre de plus en plus de succès, attirant e plus en plus d’auditeurs dans un premier temps, de fidèles ensuite, qu’il va falloir organiser pour que son enseignement soit de qualité et accessible, compris, suivi et utile.

La communauté de Crotone ou école de Pythagore devient une hétairie (Le Petit Larousse 2002 = Association politique exerçant un pouvoir plus ou moins occulte, se dit dans la Grèce ancienne d’une société littéraire ou politique), fraternité philosophique, religieuse et scientifique proche de l’orphisme, on parlerait aujourd’hui d’un ordre initiatique, au sens ou la franc maçonnerie est un ordre initiatique.

Orphisme :

Son nom provient d’Orphée, initiateur mythique. C’est un courant mystique e la pensée grecque, surtout développé à partir du 4ème siècle avant J\ C\.

Le mythe d’Orphée est d’origine obscure et très ancienne. Son épisode le plus célèbre est la descente aux Enfers du héros à la recherche de son épouse Eurydice, qui donna naissance à une théologie initiatique et à une doctrine de salut.

Une théologie est selon le Petit Larousse 2002 une étude concernant la divinité et plus largement la religion. Marquée par une souillure originelle, l’âme est condamnée à un cycle de réincarnations dont seule l’initiation pourra la faire sortir, pour la conduire vers une survie bienheureuse où l’humain rejoint le divin.

Cette histoire n’est pas sans évoquer moult philosophies et religions depuis 2500 ans, à commencer par le bouddhisme (rappelons que Pythagore est contemporain de Siddhârta Gautama le fondateur du bouddhisme, ainsi que de Confucius…) mais aussi le catholicisme avec le pêché originel, le catharisme, issu du bogomilisme balkanique lui même descendant du zoroastrisme…

L’orphisme réutilise les mythes et les grandes figures religieuses grecques, avant tout le dieu Dyonisos, pour contester l’ordre établi, donc on est bine là dans la mouvance de la quête du logos signalée en début de mon intervention plutôt que dans le mythos, la fable…

L’orphisme a été fondé vers le 6ème siècle avant J\ C\ par la compilation de poèmes antiques par un certain Onomacrite qui entre autre a fait connaître à ses contemporains les poèmes d’Homère « l’Iliade » et « l’Odyssée », contes initiatiques s’il en est, base de l’intervention du Grand Maitre de la Grande Loge de France Alain Noël DUBARD lors de la tenue récente à Gaillard…

Cette doctrine fut souvent qualifiée de fantasque et de charlatanisme, entre autre par Platon…par le fait que les initiés du mouvement avaient selon les détracteurs de la théologie orphique des prétentions de supériorité spirituelle, et l’on s’accorde d’ailleurs à penser que la révolte populaire durant laquelle Pythagore trouva la mort à Métaponte vers l’âge de 83 ans fut fomentée par un détracteur  mécontent de ne pas avoir été admis dans la confrérie…

Selon l’orphisme l’Homme serait donc d’origine divine mais aurait été brisé puis restaurée potentiellement sous le règne de Dyonisos, thème de réunification, reconstitution, réconciliation.

Eros aurait offert le monde à Zagreus, incarnation terrestre de Dyonisos, lui-même fils de Zeus.

Les titans, êtres mythiques, terrestres, d’une puissance extraordinaire, jaloux et révoltés, auraient alors charmé Zagréus par des miroirs et l’auraient assassiné, démembré, fait bouillir et dévoré.

Zeus furieux aurait brûlé les Titans et de leurs cendres naquirent les hommes marqués de cette double ascendance.

Une partie des cendres des Titans a donné ainsi aux hommes une propension à faire le mal, mais la seconde moitié de ces cendres, émanant de l’énergie divine de Dyonisos, leur conféra l’étincelle d’amour du bien.

L’orphisme professe donc une démarche de purification de l’Homme, dont le divin se combine avec le titan, ce dernier représentant une souillure.

La mère de Zagréus, Perséphone, est folle de rage et interdit que l’homme, marque vivante e la faute des Titans, gagne le monde divin et soit condamné à errer de vie charnelle en vie charnelle, par le biais de l’oubli de son origine divine, ce qui se retrouve dans la métempsychose (le Petit Larousse 2002 = Réincarnation de l’âme après la mort dans un corps humain, dans un corps animal, ou dans un végétal) et la réincarnation.

Voilà des symboles et des postulats qui ne sont pas sans rappeler beaucoup de choses à nous franc maçons et aux amateurs du mythe d’Isis et d’Osiris…ainsi qu’au cathares et aux bouddhistes…

L’Homme doit retrouver sa part divine en se purifiant, en se débarrassant par la recherche, la purification de sa part charnelle, vile, comme le plomb, pour retrouver la lumière, l’or, le dieu, symbole de pureté…par la démarche proposé par la pratique assidue de l’orphisme et la connaissance, l’initiation proposée par la « méthode » pythagoricienne…

Marsile Fin, en 1471, poète italien de l’école des Médicis à Florence, école platonicienne, fait entrer Orphée et Pythagore dans sa théologie antique, la « Prisca Theologia » avec Hermès Trismégiste (= Mercure) en tant que premier des théologiens, lui, l’inventeur mythique de l’Alchimie, avec ensuite Orphée puis Pythagore et pour finir Platon.

Il y a cependant des divergences entre orphisme et pythagorisme. Par exemple la divinité orphique centrale est Dyonisos, chez Pythagore c’est Apollon.

Les orphiques ont introduits de nouveaux dieux et ont des textes sacrés, pas les disciples de Pythagore. Les orphiques ne se sont pas occupés de politique, alors que Pythagore oui, dès le début, avec une préférence pour un système de type aristocratique, graduel, calqué sur l’organisation de l’hétairie pythagoricienne que l’on va voir dans un instant.

Enfin quant à la vie après la mort, l’orphisme défend une forme de palingénésie (Le Petit Larousse 2002 = retour cyclique des mêmes évènements) alors que les pythagoriciens croient en la transmigration des âmes (Le Petit Larousse 2002 = forme de réincarnation, de métempsychose e l’âme individuelle).

Platon célèbre l’orphisme ancien, primitif, la palingénésie, ainsi écrit il dans Phédon : « Il existe une antique tradition dont nous gardons mémoire, selon laquelle les âmes arrivées d’ici existent là bas, puis à nouveau font un retour ici même et naissent à partir des morts » par contre il se moque et raille les prêtres orphiques de son temps qui vendent des indulgences aux riches pour le rachat de leurs fautes commises et leur promettent le salut après la mort s’ils acceptent les initiations, mais des châtiments terribles s’ils refusent, ce qui est proche d’une démarche sectaire que nous combattons vivement nous maçons et avant nous Pythagore et ses disciples.

La communauté s’échelonnait en 4 degrés initiatiques et hiérarchiques, les femmes et les étrangers étaient admis, comme élèves mais également comme professeurs.

Les profanes sont nommés les « gens du dehors », les gens du commun, auxquels rien n’est révélé. Lorsqu’il adhérait à la fraternité, chaque disciple devait faire don de toutes ses possessions à un fond commun. A son départ éventuel, il recevait le double de ce qu’il avait offert en arrivant et l’on érigeait une stèle en sa mémoire.

Pythagore se chargeait de tester en personne les postulants.

Il commençait par observer si le candidat était capable de « tenir sa langue » selon ses propres termes, de demeurer silencieux, de garder le secret, et je me tourne là vers vous mes frères, à commencer par mes frères apprentis, puis vers tout l’atelier…

Etait-il capable de se taire et de garder pour lui tout ce qu’il avait entendu et appris durant les séances d’enseignement ?

La sale de cours était séparée en deux par un rideau.

Pythagore se trouvait d’un côté, les postulants de l’autre, isl n’avaient accès qu’à un enseignement oral. L’épreuve durait 5 ans.

Ce rideau avait une extrême importance dans la vie de la communauté pythagoricienne. Du côté de la salle où se trouvait Pythagore et pour le reste de leur vie on trouvait les ésotériques, de l’autre côté les exotériques.

Le savoir était préservé par la transmission uniquement orale et le silence, le secret de chacun des membres du groupe.

Les textes des pythagoriciens étaient aux aussi lorsqu’il y en avait soumis au secret et rédigés dans un langage à double sens, ils n’étaient réellement accessibles qu’aux initiés. Ils parlaient de sumbola (= symboles) et d’anaigmata (= énigmes).

Après la première étape qui durait donc cinq ans, la plupart des connaissances se transmettaient donc oralement, ce qui donnait lieu à une seconde séparation : Les « acousmasticiens », les auditeurs (= akoustikoï), de akousmata (= les choses entendues) racine d’acoustique, à qui l’on transmettait les résultats mais pas les démonstrations.

Cette étape durait en moyenne trois ans

Et les « mathématiciens » (= mathematikoï) de mathema (= la science, c’est à dire chez les grecs, toute la Connaissance) à qui l’on transmettait les résultats et les démonstrations.

Hippase, qui fut un des premiers pythagoriciens et inventa dit-on la moyenne harmonique, terme mathématique complémentaire de la notion de moyenne géométrique et de la moyenne arithmétique, était le chef des acousmaticiens, les candidats à l’initiation, tandis que Pythagore dirigeait les mathématiciens, les initiés, ce qui n’est pas sans rappeler les postes et fonctions des surveillants et du vénérable maître…

Tous les membres de la fraternité devaient donc exercer leur mémoire. Chaque matin ils devaient se remémorer les évènements de la veille. Le fondement, le postulat de base de la fraternité pythagoricienne est que TOUT EST NOMBRE. Avec eux l’univers des mathématiques s’est agrandi considérablement et ils ont introduit une numérisation de la mécanique et de la musique.

Leur vision mystique des nombres ne les a pas empêchés de fonder l’arithmétique comme la science des nombres et ils sont à l’origine des toutes premières démonstrations mathématiques de l’histoire.

Pour Pythagore, tout est nombre (entendu alors pour un nombre entier ou une fraction, comme ½ ou 1/3…) et c’est dans la musique qu’il les dénicha pour la première fois. En effet, la musique était alors une partie intégrante de la science et des mathématiques. L’harmonie est la mise en sons e rapports numériques. L’ordre des cieux s’exprimait par une gamme musicale, la musique des sphères.

Pour dire cela, Pythagore inventa le mot cosmos (= ordre, en grec) et la phrase « le bon ordre et la beauté » très symbolique pour nous.

L’histoire du monde se raconta désormais comme la lutte de l’ordre, du cosmos, contre le chaos, le désordre. Donner à la nature un fondement numérique, tel était le projet des pythagoriciens. Peu après avoir fondé sa fraternité, Pythagore fonda le mot philosophe, quêteur de la Sagesse, de la Vérité, par la Connaissance.

Le fameux théorème de Pythagore : « dans un triangle rectangle, donc un triangle avec un angle droit, le carré de l’hypothénuse, donc du côté opposé à l’angle droit, est égal à la somme des carrés des deux côtés de l’angle droit » est avéré sur des tablettes babyloniennes 1000 ans avant Pythagore, les chinois le connaissaient déjà également.

Un triangle de côtés 3,4,5 est rectangle, c’est le triangle isiaque ou triangle d’Isis. La mystique des nombres fait associer pour le pythagoriciens chaque nombre entier à une figure géométrique, ainsi l’association de triangle équilatéraux nous donne :

Un triangle simple, élémentaire = 3 sommets = 3 points => 1 + 2 = 3
Un triangle formé de 3 triangles élémentaires = 6 points => 1 + 2+ 3 = 6
Un triangle formé de 6 triangles élémentaires = 10 points => 1 + 2 + 3 + 4 = 10

Pour le pythagoriciens l’univers des Nombres se compose de :

La Monade = le nombre un, la divinité, pas un nombre à part entière mais la base des nombres, essence de la limite des nombres, qui surgit du néant pour donner naissance à tous les autres, il est identifié à Zeus, père des dieux et créateur du cosmos, de l’ordre des choses, le un st source de vie car on le croit hermaphrodite puisqu’il n’est ni pair ni impair, il est considéré comme un ami ;

La Dyade = le nombre deux, premier nombre paire et féminin, oblong, opposé au un en tous points, il est l’essence de la non limite, le chaos, l’absence de forme et de discipline, qui ne se révèle que sous l’influence du un. Pour s’être courageusement dissocié de la pure unité il est le symbole de l’audace lais sa rébellion conduit au mal et à la misère matérielle ;

Le trois, La Triade = le premier nombre impair et masculin, c’est le véritable premier chiffre, c’est le premier même, il signifie pluralité, multitude, il symbolise le monde de la matière car il suffit de trois points pour définir un plan.

C’est le premier nombre triangle, (= somme de deux nombres consécutifs, à savoir 1 + 2 = 3), premier nombre équerre, ou en « L » dit nombre « gnomon » (Le Petit Larousse 2002 = cadran solaire primitif, simple tige avec projection de l’ombre sur une ligne, réalisant une image en triangle) on lui attribuait un début, un milieu et une fin, il représente donc la psyché (Le Petit Larousse 2002 = ensemble des processus psychiques sur le fond desquels s’établit l’unité personnelle humaine) et la psyché cosmique qui anime l’Univers ;

Le quatre est le premier chiffre carré, seul le un le dépasse en importance, il signifie justice et compose les solides car seuls quatre points suffisent à former un tétraèdre dont les 4 faces sont des triangles égaux, image de la solidité, c’est la pyramide.

Il symbolise le besoin créatif qui sous tend le cosmos ainsi que la structure numérique sous jacente de l’existence.

Le quatre complète la série nécessaire pour former la décade sacrée 1 + 2 + 3 + 4= 10, série divine car incarnant la puissance créatrice de l’univers. Maints phénomènes sont censés se présenter par quatre, ainsi les quatre éléments fondamentaux Terre, Air, Feu, Eau.

Le Cinq est la somme de 2 (féminin) et de 3 (masculin), il symbolise le mariage, noces alchymiques des quatre éléments pour obtenir la quintessence, symbolisé par un pentagramme, une étoile à cinq branches dans laquelle l’homme s’intègre, cf. « L’homme de Vitruve », de Léonard De Vinci ?

Come tous els nombres impairs c’est un gnomon, qui peut donc se représenter en « L ». Il a une importance majeure car situé au milieu de la décade, symbole du mariage, de la conciliation des extrêmes, sacré par la déesse Aphrodite. Il désigne les cinq solides géométriques réguliers ou solides de Platon (cf. plus loin).

Le six est un chiffre oblong, nombre triangulaire 1+ 2 +3 = 6, produit de deux nombres successifs 2 X 3 = 6 mais aussi 1 X 2 X 3 = 6 c’est le premier nombre « parfait », soit un nombre égal à la somme de ses diviseurs, les suivants étant 28 et 496.

Le six est les différents paliers occupés par les êtres vivants (1 = graines, sperme ; 2 = plantes ; 3 = animaux ; 4 = êtres humains ; 5 = daimones, médiateurs entre humains et dieux ; 6 =  dieux).

Le sept est appelé « la vierge » car il ne peut être engendré par aucun couple de la décade et que sa multiplication par tout autre chiffre que 1 donne un résultat hors de la décade sacrée, pourtant multiplié par 4 il donne 28 qui est le second « nombre parfait ».

Le huit est le premier nombre cube bien que pair, 2 X 2 X 2 = 8 mais aussi on a 2 + 2 + 2 + 2 = 8, formule si plaisante pour les pythagoriciens qu’ils lu donnèrent le nom « d’Harmonie ».

Le neuf est un gnomon qui soit en même temps un carré, frontière avec le 10 sacré en l’honneur du dieu de la mer, Poséidon, appelé « Océanus » il est aussi appelé Prométhée car comme els autres dieux il est suffisamment puissant pour repousser les autres nombres de la décade.

Le dix est un nombre triangulaire 1 + 2+ 3 + 4 = 10, il symbolise la valeur ultime et nécessaire de la limite et de la forme, opposées à la non limite et au chaos, il symbolise la somme des pouvoirs divins et maintenant la cohésion du cosmos, l’ordre.

La Tétraktys = La Décade qui représente la somme des points contenus dans le Tétraktys, symbole ésotérique des membres de la fraternité :

Un = le sommet, divin, principe de toute chose
Deux = masculin, féminin, le couple, la dualité
Trois = trois niveaux du monde : Enfer, Terre, Cieux
Quatre = les quatre éléments Terre, Air, Eau, feu
Ensemble = la totalité de l’Univers, y compris le divin

La Décade, le Tétraktys est pour eux mythique car c’est « une image figurée de la structure du monde » dont la figure classique est un triangle de quatre lignes tel que 1 + 2+ 3+ 4 = 10 points ou cailloux, qui représente l’être parfait car contenant toutes les dimensions de l’espace :

1 le point
2 la ligne
3 la surface
4 le solide

Il est la somme des quatre premiers nombres entiers 1 + 2 + 3+ 4 = 10, qu’ils appelèrent le « Dix Sacré qui détient la clé de toutes choses », symbole des pouvoirs divins.

Les pythagoriciens s’intéressèrent aux nombres parfaits (somme de leurs diviseurs propres, comme par exemple 6 = 1+ 2 + 3), les nombres « excessifs », les nombres « amicaux » dont la somme des diviseurs de l’un donnent l’autre, les nombres « imparfaits », dont la somme des diviseurs leur est supérieure) y compris les nombres « un peu excessifs » c'est-à-dire dont la somme des diviseurs est supérieure de 1 à ces nombres, ils n’y parvinrent pas et cela n’a toujours pas été trouvé à nos jours…

C’est le cas d’autres postulats mathématiques tels que le théorème de Fermat qui datait de 1621 et qui a été démontré il y a peu après plus de 390 ans de recherches vaines…

La découverte des nombres irrationnels, c'est-à-dire des nombre que l’on ne peut pas écrire sous forme d’une fraction comme ½ ou ¼ est une de leurs inventions et découvertes. Ainsi Racine carré de 2, qui est la longueur de la diagonale d’un carré de côté 1, dont la découverte serait d’Hippase, le leader des acousmaticiens et le fait de ne pas pouvoir l’écrire est pour eux que ce nombre « qui ne doit pas et ne peut pas être révélé » est indicible, incommensurable, inexprimable, privé de raison commune puisqu’il ne peut pas s’écrire sous la forme d’une fraction.

C’est là une découverte terrible pour les membres de la fraternité puisqu’in de ses fondements, que tout est nombre, le lien capital entre les grandeurs et les nombres, est brutalement interrompu, n’est pas compatible avec cette découverte. On dit qu’Hippase en divulgua la découverte à l’extérieur de l’école, rompit le silence et fut donc condamné à mort par noyade.

Cela doit nous enseigner à raison garder car sinon nous toucherions à notre liberté fondamentale de libre penseur si le dogme l’emportait sur la démonstration !

On a vu que l’arithmétique des pythagoriciens est géométrique puisqu’ils associent une figure à chaque nombre, un nombre à chaque mécanisme de la nature.

Ils démontrèrent aussi que la somme des mesures des angles d’un triangle fait 180.

Pythagore et ses disciples refusent l’existence du zéro car il n’avait pas de représentation géométrique, et donc refus par là même du vide…

Réflexions sur la Tétraktys de Pythagore

Les solides platoniciens

Les cinq solides platoniciens :

Tétraèdre régulier = Pyramide = 4 faces => FEU
Hexaèdre régulier = cube = 6 faces => TERRE
Octaèdre régulier = 8 faces => AIR
Dodécaèdre régulier = 12 faces  => LE TOUT, LA SPHERE DU MONDE
Icosaèdre régulier = 20 faces => EAU

Le cinquième élément = ETHER ou esprit, quintessence dans laquelle baigne le cosmos.

C\ L\


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