FFDH Orient d'Ales
04/02/2011


La décroissance : régression ou prise de conscience ?

Cette planche a été tracée en trio (piano, basse, batterie) et révèle quelques divergences, nous décidons de la laisser telle, parce qu’elles ne concernent que des chiffres prévisionnels ou des suppositions historiques.

La vie a un sens elle va toujours du plus simple au plus compliqué, du plus solide au plus fragile.

L’humanité n’échappe pas à cette contrainte et la « Décroissance » n’est pas dans le sens de l’ « Histoire ».

Notre planète étant limitée dans son espace  et le nombre d’atomes étant constant (sauf quelques météorites).

Notre problème est de gérer intelligemment notre capital ; ce qui n’est pas le cas depuis l’apparition de l’homme.

En conséquence notre croissance se fait « toujours » au détriment d’une autre espèce: animale, végétale ou même minérale (nous ne recréerons jamais ce que nous arrachons dans le sol ou sous-sol)

D’où l’idée d’une décroissance programmée, et acceptée !!! et d’une« prise de conscience »

Le progrès technique a généré une croissance exponentielle dans tous les domaines qui fixent les conditions de notre existence et sauf contraintes naturelles ou politiques extrêmes, nous ne sommes pas en état de lutter.

Un peu de math. Il y a deux formes de croissance : linéaire ou exponentielle. Nous avons choisi la mauvaise : celle qui a failli doubler dans un temps donné et se « redresser ». Exemple : on pensait en 1950 que la population du globe allait doubler tous les 35 ans (avec les efforts faits on pouvait espérer tous les 50 ans, aujourd’hui tous les 100 ans). Pour mémoire nous pourrions parler de l’eau de l’air, de l’énergie, des ordures etc... qui évoluent sous la même forme, en positif ou en négatif.

D’où une première constatation : « LA CROISSANCE EST UNE REGRESSION »

MAIS LA DECROISSANCE EST UNE UTOPIE.

Ce n’est même plus un rêve c’est une impossibilité.

Seul le GADLU, peut mettre fin au un cauchemar, au détriment de l’espèce humaine qui disparaitra au bénéfice de la nature, dont elle abuse méchamment.

ALORS que pouvons-nous proposer pour prolonger notre agonie, espérer une survie, ou créer les conditions d’une existence acceptable ????

Transposer, nos progressions exponentielles en progression linéaire, c’est-à-dire, par exemple accepté de n’augmenter la population mondiale que d’une quantité réfléchie sous peine de voir génocide, guerre, épidémies, famines, régler ce problème dans la violence.

Répartir les richesses produites dans la solidarité et pas dans la charité, (y a du boulot, là).

Apporter à chacun les connaissances pour un développement spirituel pour que les besoins matériels soient moins nécessaires à l’humain.

Vous voyez bien !! C’est au-delà du rêve ! Mais comme disait je ne sais qui : il n’est pas besoin d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer.

Il est souvent comparé l’état de santé actuel de la Terre avec la disparition de grandes civilisations, par autodestructions et écocides auxquels auraient succédé en conséquence des catastrophes naturelles. Le cas est particulièrement intéressant chez les Maya. Cette civilisation de quelques 50 millions d’habitants s’effondre entre 790 et 910. Comment expliquer que les rois, la noblesse et les fonctionnaires ne se sont pas alertés, mobilisés, n’ont rien vu venir ? Le pouvoir ne se préoccupait guère de sa population et ont continué à ériger d’énormes monuments de prestige et maintenu leur train de vie tout en continuant de soutirer les impôts. Déforestation, sécheresses, réchauffement climatique, érosions, acidité des terres qui se recouvrent de sédiments stériles, achevé par l’agriculture intensive de maïs et de pois. Le tout avec une hausse de natalité et la guerre.

La croissance et son corollaire la décroissance s’étudie donc dans les situations où se trouvent actuellement : la démographie, l’eau potable, l’agriculture, les énergies, la production, la santé, les transports, les déchets, les droits de propriété et d’usage et leur incontournable acolyte à tous, l’économie. Et au regard de ces différentes études, tout n’est peut être pas foutu pour que l’homme survive au sein de la nature partagée de la belle planète bleue.

La démographie : De 500 000 homo-sapiens qui partageaient la planète avec  toutes les espèces vivantes 100 000 ans avant zéro, nous sommes aujourd’hui en 2011, 6,8 milliards d’humains. Nous n’étions encore que 765 millions en 1700. En 1950 les prévisions annonçaient que nous serions 15 milliards en 2050. Les prévisions d’aujourd’hui, moins alarmistes, prévoient 9 milliards pour la même date. Si la population de l’Afrique doit doubler dans les 50 prochaines années (ils sont aujourd’hui 700 millions), le reste de la planète est en baisse de fécondité. De 1,2 en 2000, il est passé à 1,14 en 2006. Cette baisse due à une injonction en Chine est pourtant plus généralement du fait de l’alphabétisation des femmes de par qui se développe l’autonomie et avec elle l’accès à la contraception et à l’avortement. Education, santé, planification familiale sont les facteurs heureux et majeurs de la régulation natale. Notre Terre a les moyens de nourrir 9 milliards d’individus. La première argumentation à cela est que seulement 10% des terres cultivables sont exploitées et plutôt mal pour une bonne partie, nous le verrons plus loin.

Cependant cette démographie se développe très inégalement sur les territoires, les pays développés ont un accroissement plus faible que les pays non développés. La croissance démographique si préoccupante qu’elle est n’est pas aussi alarmiste que nous le craignions. Mais elle doit rester un élément majeur de notre vigilance et s’accompagner d’une volonté politique internationale, linéaire maîtrisée et acceptée.

L’immigration : L’O.N.U. en 2006 nous informe sur les déplacements de 200 millions d’individus : 1/3 d’un pays en développement à un autre en pays de développement, 1/3 d’un pays en développement vers un pays développé. Ses raisons sont: professionnelles, politiques, sécuritaires, économiques, personnelles, familiales, fiscales et, prise en compte récemment pour raisons climatiques. Le facteur majeur et sans doute le moteur de tous les autres est incontestablement l’autonomie et la souveraineté des peuples. Il ya en France, selon les sources, de 200 000 à 400 000 immigrants clandestins.

L’immigration, selon les pays, représente 2 à 9% d’habitants de sa population. Le chômage de ses autochtones ne peut donc être dû à ce fait. Encore un chiffre à l’attention des souverainistes du sang pur, 33% des français ont des origines étrangères. 

L’eau potable : L’homme en consomme de 20 à 50l/jour. En pays développé il s’en consomme 30 à 50 fois plus qu’en pays dit en voie de développement.

1 humain sur 6 n’y a pas accès et 1 sur 3 ne dispose pas d’assainissement. Son manque et sa non potabilitée cause 22 000 décès chaque jour.

La moitié des réserves de l’eau douce est concentrée dans les glaciers, un tiers dans les eaux souterraines et moins de 1% en eaux de surfaces.

Outre sa répartition équitable pour nos besoins fondamentaux, l’eau la plus accessible est surexploitée et polluée, notamment par l’industrie et l’agriculture. 65% est consommée par l’agriculture, 25% par besoins alimentaires et domestiques, 10% par l’industrie.

Les ressources sont fréquemment sous-utilisées ou au contraire gaspillées.         Les pays qui prélèvent plus de 75 % de toutes leurs ressources en eau douce sont très minoritaires. La très grande majorité des pays n'utilisent pas plus de 20 % de celles-ci et cela est dû à un manque de moyens. Sur le continent africain, on ne prélève que 5 % de toutes les ressources en eau renouvelable. Si nous n’y prenons pas garde, la guerre de l’or bleu éclatera sans doute sur ce continent, dans la même veine que l’exploitation des minéraux actuellement, sous le contrôle des holdings. Des réserves aquifères importantes y sont connues, dont un lac récemment découvert sous le Darfour. Ce qui devrait être encourageant dans un climat de paix, parce que la majorité des réserves aquifères sont transfrontalières. Le cas israélien est particulièrement éloquent, 85% de l’eau potable est consommée par Israël et provient des territoires palestiniens .

273 nappes d’eau sont répertoriées dans le monde. La préoccupation majeure quant à ces réserves est que celles d’Afrique du Nord et de la péninsule arabique ne sont pas renouvelables, ou peu.
La FAO à recommander de développer les pompages, mais de nombreuses zones sont concernées par de graves pollutions d'origine anthropique des nappes superficielles. Autre mais, le pompage des nappes peut aussi tarir les sources utilisées par la faune sauvage, le bétail et les populations locales, voire localement contribuer à des phénomènes de désertification ou de salinisation ou même de diminuer l’alimentation des nappes.

20% des terres irriguées par le monde sont stérilisées par les dépôts des sels minéraux après évaporation.

L’irrigation par aspersion et mieux encore par micro-irrigation économise de 30 à 50% d’eau.

En Israël et au Chili ont été installés des systèmes de récupération des rosées.

La reforestation des zones semi-arides est aussi un moyen de restaurer des écosystèmes capables de mieux capter, stocker et infiltrer l'eau.

Le dessalement de l'eau de mer est gourmand en énergie. Ce sont surtout les pays riches en ressources énergétiques qui l'ont développé et revient à environ 1 €/m3.

Les terres cultivables : Nous disposons en 2010 de 3,9 milliards d’hectares de forêt, de 4,5 milliards de désert, de 3,4 milliards de pâturage et 1,5 milliards de terres cultivées et c’est peu pour ce dernier en raison du potentiel, dix fois plus important. En Afrique de l’Ouest, où les terres fertiles sont très abondantes un peu moins de 20% en sont exploitées. Nous n’aurons pas nécessité à cultiver l’ensemble de ces terres nourricières, même avec 9 milliards d’habitants.

Sachons aussi, et c’est d’importance, que la superficie de terres cultivables ne nécessitant pas d’irrigation, par simple pluviométrie est plus que suffisante à nourrir l’ensemble des humains. Ces terres sont principalement situées en Afrique et en Amérique du Sud. Quel paradoxe pour des pays aux populations pauvres !

Entre 2006 et 2009 il s’est vendu 15 à 20 millions d’hectares, pour des parcelles de 40 000 à 60 000 ha. Ces terres ont été acquises par des compagnies privées, mais aussi par des entreprises d’Etat. Une partie est destinée à l’approvisionnement de matières premières à des pays qui en sont dépourvues. Une autre à la production d’agro-carburants. Et la plus sournoise, en réserves naturelles dont le but est de capter le CO2 qui rapportent des taxes. Quand on sait en plus que la terre est une valeur refuge face aux placements volatiles, on se fait une idée du Monopoly. Le tout, bien sur, s’accompagne de cohortes d’expropriations de paysans qui en faisaient usage par droits coutumier et séculaire et dont le souci n’était pas dans l’acte de propriété. Le Brésil, le premier, a mis un petit coup de frein en réduisant l’acquisition du foncier à des entreprises non brésiliennes. C’est encore et d’abord par l’autogestion et la souveraineté que s’aborde rationnellement les sujets. Le Brésil vient d’avancer un timide premier pas.

L’alimentation carnée

Si elle demeure l’unique source alimentaire pour les peuples vivants sur des sols aux climats extrêmes, produisant peu ou pas de végétaux (déserts chauds et froids) impérativement les nantis des régions tempérées devront restreindre drastiquement leur consommation de viande. Il faut 2 à 10 kg de biomasse végétale pour produire 1 kg de biomasse animale. Pour le bétail nourri hors pâturages, il faut de 500 à 1000litres d’eau pour produire 1kg de biomasse végétale sèche. En plus de la sur-utilisation du sol fertile et de l’eau nos paisibles ruminants alimentent en quantité très importante du méthane dans l’atmosphère et participent au réchauffement climatique par leurs non moins innocentes flatulences. A savoir que les marécages distillent 150 millions de tonnes de ce gaz réchauffant en une année. L’exploitation énergétique, 110. Les rizières, 75. Le traitement des déchets, 65. Les combustions végétales, 40. Et nos animaux comestibles, 115 soit près de 25%.

Les énergies actuellement consommées sont fossiles à 80%.  

L’Asie consomme 35% de l’énergie mondiale, l’Europe 25, les E.U. 20 et le reste du Monde se partage les 20% restants. Le pétrole, quoique en baisse en représente 35%, dont 71% de ces 35 alimentent les transports. Le charbon en hausse, 25%. Le gaz est stable avec 20%, mais pourrait augmenter sensiblement de par l’exploitation du gaz de schiste. La biomasse également stable fournit 10%, l’hydraulique et le nucléaire se partagent 9%.

Les énergies renouvelables que sont le solaire, l’éolien, la biomasse et la géothermie  nous gratifient par leur sécurité environnementale, sociale et économique. Elles posent néanmoins un problème quantitatif en vue de l’exponentielle demande, donc nous devons les cumuler aux restrictions, du moins en affaiblir les besoins de consommation des hommes et des machines. C’est bien par la localisation des dons naturels et la diminution drastique des transports que nous pouvons obtenir les plus grandes économies dans le domaine énergétique.

L’alimentation et la santé :

L’alimentation des individus est responsable des ¾ de l’emprunte écologique, donc enjeu majeur de la santé et du développement durable. Pour se nourrir auparavant l’homme devait faire disparaitre quelque chose, une salade ou un lapin, une graine, un fruit qu’il avait lui-même élevé, cueilli ou chassé. Aujourd’hui il s’attaque à lui-même dans le but de survivre.

Si un individu sur 6 n’a pas accès à l’eau potable, 1 sur 7 ne se nourrit pas suffisamment. Les causes premières en sont l’instabilité politique et par des catastrophes naturelles. Les différentes raisons provoquent toujours une spéculation des matières premières. Hors nous savons que le potentiel terrestre peut nourrir 12 milliards d’êtres humains.

Les principales denrées du Monde sont le maïs, le riz et le blé. Il y a un désir légitime de tout un chacun d’améliorer ses repas, d’où l’augmentation de la consommation de légume, de lait et de viande.

L'alimentation est, avec la reproduction, l'une des seules activités physiologiques de base à avoir autant stimulé les diverses cultures humaines. L'être humain a ainsi inventé une pratique spécifique pour agrémenter au mieux les aliments : la cuisine. En ce sens, l'homme ne mange pas que des aliments mais aussi des symboles, de l’imaginaire. Le principe d’incorporation consiste en l’appropriation des qualités des aliments par le mangeur. L’action d’incorporer donne par conséquent au mangeur les attributs de l’aliment ingéré. L'homme ne consomme donc pas arbitrairement des aliments et chaque culture possède des codes alimentaires. L'homme mange donc par l’intermédiaire de règles et de prescriptions culturelles. Raison de plus à l’alimentation selon les ressources et les climats de ne pas céder à l’hégémonie alimentaire.

C’est sous le vocable « Codex Alimentarius » que s’abrite la haute autorité de l’alimentation internationale, représenté par 183 pays. Elle est sous l’égide de l’O.N.U. contrôlé par la F.A.O., agriculture et alimentation et l’O.M.S., la santé. Elle est aussi reconnue par l’O.M.C., le commerce, sous la pernicieuse réserve que ses prescriptions n’entravent pas les échanges si elles ne sont pas scientifiquement étayées.

En 1996 a été adopté, bien que jamais appliqué parce que contesté, l’interdiction de commercialiser des plantes, des vitamines ou des minéraux considérés comme drogues. Ce fut le cas très controversé du purin d’ortie. On y voit clairement que sont défendus les intérêts des trusts agro-alimentaires, pharmaceutiques, chimiques et biotechnologiques bien plus que les besoins des consommateurs. Ce codex a permis de remettre sur le marché 8 pesticides qui avaient été interdits. Ce codex incite à traiter le bétail aux antibiotiques et aux hormones de croissance, qui comme chacun le sait sont commercialisés par Monsanto. C’est avec le même diapason qu’un laboratoire a fait breveté le curcuma, il a même été question de breveté le porc.

La consommation est en marche forcée avec le système ultra libéral. La dictature du Codex Alimentarius est en place et l’O.M.C. annule la souveraineté des Etats. Toutes les normes alimentaires définies par le Codex sont déjà établies et obligatoires, précisément parce qu’elles servent de référence juridiques à l’O.M.C. dans ses arbitrages internationaux. L’organe de règlement des différents de l’O.M.C. (sorte de tribunal qui rend ses décisions obligatoires), autorise les mesures de rétorsions des états déclarés vainqueurs. Ainsi les états perdants sont soumis à des dommages et intérêts ou à des mesures de rétorsion, ce fut le cas du Roquefort. Ainsi l’O.M.C. dès sa fondation a-t-elle prévu d’imposer le Codex à tous les pays membres.

La France est aujourd’hui après les Etats Unis le second utilisateur de pesticides au Monde avec près de 100 000 tonnes annuelles ; générateurs de cancers, d’Alzheimer, de Parkinson, de maladies respiratoires et autre liste non exhaustive, y compris dans les maladies neurologiques et psychiques. Les seuls gagnants sont les industries agro-alimentaires et pharmaceutiques. Encore et toujours eux.

Une vache fournissait 1942 litres de lait par an, aujourd’hui sa descendante en fournit 5960 litres. Jusqu’à quel seuil pourra-t-elle augmenter sa production la vache à lait ?

Alain Guillot président de la fédération française d’agro bio posa la question à Mr Jolivet président de la de la commission nationale des labels et certifications : « Comment informer les consommateurs ? ». Il lui répondit : « Vous voulez dire la vérité sur ce que mange les français et ce qu’ils boivent ? Qu’est-ce que vous cherchez : la révolution ? »  

Jean-Marie Pelt, pharmacien agrégé, botaniste, écologiste, fondateur de l’Institut Européen d’Ecologie nous dit : « Peut-on parler de complot contre l’Humanité ? mais il est évident qu’il existe des intérêts qui visent à endormir l’Humanité. »

Avant d’en arriver à une conclusion une petite information, parmi d’autres aussi croustillantes, sur un projet tragico-comique. Un scientifique américain chercherai à créer un train d’ondes par lesquels on pourrait non seulement modifier le climat mais aussi toute communication hertzienne, détruire avions et missiles et même modifier le comportement des humains. Pas moins!

La régression dans la croissance, c’est elle qui porte le cœur de notre réflexion, elle nous dirige vers plusieurs questions, dont la première est: régression de quoi et pour qui ? L’économie réelle ne représente que 12% des transactions mondiales quotidiennes, donc 88% est spéculative et ne concerne qu’une infime partie de l’humanité au détriment de l’immense majorité.

Les pays pauvres ont un droit indiscutable à la croissance matérielle pour se nourrir, se soigner, s’éduquer et soulager leurs peines, de parvenir à un seuil acceptable d’enrichissement, nous venons de le voir. Quand à nous, pays dits développés, nous ne manquons matériellement de rien, nous sommes même en surconsommation. Se posent cependant à tous les humains les deux questions majeures de la répartition des richesses et des limites écologiquement supportables de la production. La croissance est peu du fait de l’amélioration d’un produit, de sa transformation par évolution technologique, en comparaison de celle des profits monétaires. C’est ce qui à fait que les éléphants ont accouché de souris au Grenelle de l’environnement ou au sommet de Copenhague. Ce qui fait et fera les échecs de tous les rassemblements sur les sujets de la pollution, tant que l’argent-dieu sera au pouvoir. Il est impensable, et c’est là que le bât blesse douloureusement, d’envisager une décroissance dans notre système économique actuelle de par qui la moindre de ses applications enclenche ipso-facto un blocage dans son propre fonctionnement et fait brandir en premier lieu les spectres du chômage, de la misère et du chaos. La société de croissance se définie par une économie croissanciste, la croissance pour la croissance devient l’objectif.

La société, la notre, le modèle occidentale, devient malade de sa richesse et poursuit sa décadence.

La décroissance nécessaire et vitale que nous devons nous imposer, au risque de disparaître, ne peut exister qu’à la condition que, dans un premier temps, nous partagions richesses, travail et décisions en nous inspirant, par exemple des mots-slogans en R du sommet de Rio en 1992 : réévaluer, restructurer, redistribuer, réduire, réutiliser, rééduquer, redéfinir, remodeler, repenser.

La prise de conscience peut commencer par la fermeture du robinet et de l’interrupteur ou du tri sélectif, cela fait plaisir à Nicolas Hulot. Mais elle est plus sérieusement, de l’ordre d’une pédagogie politique plaçant le citoyen responsable au centre de la société. Repenser la production par le slogan, encore par exemple, du distributiste Jean-Paul Lambert: « Utile, sain, durable et beau ». Notre F\ Jean Verdun le formule par trois questions : « Est-ce beau ? Est-ce bon ? Est-ce utile à la cité ? »  Ce citoyen maître de ses usages qui en redéfinira leurs fonctions, leurs compositions, leurs matériaux, leurs assemblages, leurs diffusions, en fonction de leurs utilités, leurs provenances, leurs nocivités, leurs diffusions. Ce concept est impossible en conservant une économie fonctionnant sur des profits monétaires. L’argent, ce matériau d’échange génialement inventé, doit redevenir ce qu’il fut ou disparaitre au risque de le voir accélérer son combat d’arme de destruction massive

Petit exposé : - La banque prête de l’argent à un entrepreneur avec des intérêts. L’entrepreneur lorsqu’il aura remboursé principal et intérêt, qu’il aura payé ses charges de fonctionnement, d’investissements, ses salaires et leurs charges, ses dividendes aux actionnaires et le fisc, vendra ses produits avec sa marge propre. Les intermédiaires, jusqu’à l’acheteur, feront de même. L’acteur final, le citoyen-consommateur du produit ou du service enflés de leurs marges devra à son tour payer ses impôts dont la T.V.A. On voit donc que la croissance est due essentiellement au fait d’être acculer à vendre. Pourtant du point A au point Z le produit n’a en rien changé sa valeur intrinsèque, un kilo de farine est toujours un kilo de farine et un kilo de pain est toujours un kilo de pain. Seul l’argent X au point A est devenu X+++ au point Z. Nous sommes acculés à produire un peu par nécessité et beaucoup pour vendre. Vendre de manière exponentielle du dispensable, du fragile, du démodable, du superflu, du velléitaire, de l’illusoire, de l’ersatz culturel, du trompe misère, du polluant. Plus que d’acquérir ce dont nous avons besoin, nous consommons ce que le marché nous impose.

De tous ses maux, l’homme est d’abord auteur et victime de son irrationalité.

Nous, F\M\, avons dans nos engagements et dans nos travaux spécifiques quelques outils sensés soulager ces maux par : la recherche de la vérité, la pratique de la solidarité, l’amélioration matérielle et morale, le perfectionnement intellectuel et social de l’Humanité. De toute l’Humanité ! Dans le temple et à l’extérieur de celui-ci, avec les sentiments que nous sommes sensés avoir et de développer : altérité, empathie, altruisme ; nous devrions influer pour une correction de l’exponentiel au linéaire programmé et accepté.

Nous avons dit.

J\-L\ L\


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