Obédience : NC Site : http://abrasax.alloforum.com 06/09/2005

Le Zodiaque

Le Zodiaque est une zone imaginaire a l’intérieur de la quel le soleil se déplace. En fait la terre se déplace suivant un plan géométrique que l’on nomme l’écliptique, ce plan contient les 12 constellations du zodiaque. Le nom zodiaque vient du mot grec zoon, « animal », puisque toutes les constellations du Zodiaque (sauf la Balance) figurent des créatures vivantes.

Le zodiaque n’est donc pas réellement de la zone dans laquelle le soleil se déplace, mais bien une zone dans laquelle il semble se déplacer du point de vue de la terre.

Le zodiaque est donc un découpage de l’écliptique, en astrologie, le zodiaque est constitué de douze découpages de cette écliptique égaux entre eux ce qui donne 12 zones de 30° chacune (360° en tout). Ces zones, ne correspondent pas exactement aux signes du zodiaque. En fait le soleil se déplace dans 13 constellations et non 12, la dernière constellation se nomme Ophiuchus est se trouve entre le scorpion et le sagittaire

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Si le zodiaque est une zone dans laquelle le soleil « semble » se déplacer au cours d’une année, il en existe une autre a l’intérieur de laquelle le soleil se déplace vraiment. En effet le soleil se déplace autour du centre de notre galaxie et entraîne avec lui tout le système solaire. Vous avez peut-être déjà entendu parler du terme barbare de « précession des équinoxes ». C'est Hipparque le premier qui énoncera ce phénomène. Le point vernal (c'est-à-dire le point ou le soleil croise le plan de l’écliptique a l’équinoxe de printemps) se déplace, dans le sens des aiguilles d'une montre, à raison de 1° tous les 72 ans.

Cela signifie que nous avons une grande année cosmique de 360° x 72 ans = 25.920 ans. Chaque signe du zodiaque valant la douzième partie de la circonférence soit 30°, ce qui correspond à chaque mois terrestre, devient alors un grand mois cosmique de 360° x 72 ans = 2.160 ans. Au bout de 2.160 ans le soleil change de constellation.

Le soleil entre en ce moment, d’ailleur lentement, dans une nouvelle constelation. Il passe lentement de la constelation du poissons à celle du verseau. Si vous demandiez d’où vient le terme new-age et bien ça vient de là (voir le post 2012 ).

Les égyptiens connaissait déjà le zodiaque. L’image ci dessus représente le fameux zodiaque de denderah du nom du temple de l’actuelle Louxor dont il provient (il est à voir au Louvres). La voûte céleste est représentée par un disque soutenu par quatre femmes, les piliers du ciel, aidées par des génies à tête de faucon. Sur son pourtour, 36 génies symbolisent les 360 jours de l’année égyptienne.

Puis on trouve des constellations, au nombre desquelles figurent les signes du Zodiaque. Pour la plupart, leur représentation reste proche de leur désignation. On peut ainsi facilement reconnaître le Bélier, le Taureau, le Scorpion, le Capricorne. D’autres ont une iconographie plus égyptienne : le Verseau est représenté comme le dieu de l’inondation Hapy, tenant deux vases d’où jaillit de l’eau.

En faite l’invention du zodiaque revient au mésopotamiens (et oui encore eux) Ils avaient défini les constellations du Zodiaque au moins au 12ème siècle avant JC, et au 7ème, avaient divisé le Zodiaque en 12 segments de 30° chacun.

Denis Labouré a écrit :
" L'autre forme de divination, typiquement mésopotamienne et beaucoup plus rationnelle, a laissé d'innombrables vestiges, particulièrement des milliers de tablettes à partir du IIe millénaire. L'action créatrice des dieux, constante et omniprésente puisque rien ne se faisait sans eux, était une écriture. […] Les Mésopotamiens ne voyaient pas dans le fonctionnement normal du cosmos la manifestation d'une intelligence suprême organisatrice de l'univers : au contraire, ce sont les anomalies qui, pour eux, étaient le signe de la présence divine.
Tout ce qui se passait dans l'univers observable étant l'œuvre des dieux, cette seconde forme de divination s'appliquait à tout. Tout pouvait servir de support, depuis la position et le mouvements des astres jusqu'aux phénomènes de la nature, aux songes de la nuit, à la disposition des entrailles du mouton ou de l'oiseau sacrifiés et ouverts pour en examiner l'intérieur. Par une observation patiente et séculaire, les Mésopotamiens collectèrent un nombre infini de présages et d'oracles dans tous les domaines de la nature. Ils classèrent méticuleusement le tout, en autant de traités spécialisés, comprenant des centaines et des milliers de présages, chacun suivi de son oracle. De tous les supports, l'observation du ciel devait connaître une fortune fabuleuse, au point d'être la seule forme de divination antique qui ait survécu de manière significative en Occident […]
Très tôt, les Mésopotamiens entreprirent l'observation systématique du ciel, effectuant des relevés et recherchant des mouvements réguliers qu'ils pouvaient mettre en corrélation avec l'existence humaine. Un réseau de stations astronomiques avait été mis en place, depuis les bords du Golfe Persique jusqu'à l'actuel Kurdistan. Le relevé de présages le plus extensif est contenu dans une compilation nommée Enuma Anu Enlil, " Quand (les dieux) Anou et Enlil... ". Composée de soixante-dix tablettes gravées vers ~900, elle réunissait sept mille présages collectés depuis le IIe millénaire

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Compilé vers ~1000, le texte Mul-Apin (la constellation de la Charrue) est révélateur. Il répartit soixante-six constellations en trois larges voies parallèles à l'équateur. Chaque bande est considérée comme le chemin d'un dieu, qui entre par des portes situées à l'horizon. Le texte indique la date des levers héliaques, les levers et couchers simultanés des étoiles, les étoiles au zénith, une description du parcours lunaire, quelques renseignements sur les planètes, des démarches pour ajuster les années lunaires aux années solaires en ajoutant des jours supplémentaires, une table décrivant les variations de l'ombre au long de l'année, des instructions pour utiliser une horloge à eau. Il se termine par une liste de présages dont certains sont présents dans l'Enuma Anu Enlil. Il nous intéresse surtout pour la liste de dix-huit constellations qui annoncent le zodiaque : " Les dieux qui se tiennent sur le chemin de la Lune, et dans le voisinage desquels la Lune, au cours du mois, passe et les touche, sont : les Étoiles (Pléiades), le Taureau du Ciel (Taureau), le Fidèle Pasteur d'Anou (Orion), le Vieil Homme (Persée), le Bâton Brisé (l'Aurige), les Grands Jumeaux (Gémeaux), le Crabe (Cancer), le Lion, l'Épi d'Orge (Vierge), la Balance, le Scorpion, Pabilsag (Sagittaire), le Poisson-Chèvre (Capricorne), le Géant (Verseau), les Queues (Poisson), l'Hirondelle (S-O Poisson), Announitou (N-E Poisson), et le Journalier (Bélier)... "
Les origines de l'astrologie - Denis Labouré (Ed. du Rocher)

Dans la civilisation mésopotamienne ce sont les chaldéens qui s’occupe des prévisions astrologiques, leur réputation fut si grande que les auteurs antiques utilisent souvent leur noms comme synonyme de babyloniens. Les chaldéens sont ceux auprès de qui Pythagore s’instruira (entre autre voir le post sur Pythagore 


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