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Du Bâton à La Canne Compagnonnique


PREAMBULE :

Depuis l'aube des temps, l'Homme a voulu dominer son environnement. Cet être si faible physiquement en regard des autres formes vivantes alentour, dût, pour survivre adapter son intelligence à son environnement avant de pouvoir adapter son environnement à son intellect.

Pour se faire il commença à se servir d'outils, d'armes, afin de chasser et se nourrir. D'abord faits de pierres et d'os ses outils furent bientôt plus élaborés, l'intelligence de l'Homme s'accroissant à mesure qu'il maîtrisait leur usage.

Un de ses premiers outils fut le bâton, tout d'abord fait d'os, de fémur le plus souvent, il s'apparentait plus à une massue qu'au bâton que nous connaissons actuellement. Rapidement le bois remplaça l'os et l'Homme comprit qu'il pouvait prendre appui sur ce bâton pour s'aider à marcher, à trouver le troisième point nécessaire à la stabilité.

Plus tard l'Homme commença à tailler la pierre brute puis le fer et put les allier au bois, créant des outils et des armes plus adaptés à ses besoins. L'homme commença ainsi à modifier son environnement, à utiliser des outils et à comprendre quelle était sa force.

Un de ces outils était le bâton, celui là même qui lui permettait de voyager plus loin, l'aidant dans sa marche, à la rencontre d'autres hommes. Il allait découvrir l'échange, la communication de connaissances différentes. Nous trouvons dans la Bible des versets faisant référence au bois ou à l'utilisation du bâton, en voici quelques exemples :

I - REFERENCES BIBLIQUES :

1-1 Le rameau d'olivier : (Genèse, Chap. VIII, Vs 11)

Après le déluge, la terre étant recouverte par les eaux. Noé tente de trouver une terre, pour ce faire il envoie une colombe qui, au soir revient avec dans son bec un rameau d'olivier. Ce petit rameau est un grand symbole d'espoir, preuve que la vie n'est pas totalement anéantie. « Le bois, la Vie ».

1-2 Les plaies d'Egypte ou la force du bâton : (L'Exode)

Moïse reçoit d’YHVH le secret des prodiges du bâton et en fait l'instrument de sa volonté. (Chap. IV, Vs 4). Moïse et Aaron sont reçus par Pharaon  et lui demandent de laisser les fils d'ISRAËL quitter la terre d'EGYPTE, mais Pharaon refuse. Moïse, qui a attiré l'attention sur les Israélites, doit faire face à leur mécontentement, ceux-ci craignant que la colère de Pharaon s'abatte sur eux. Moïse se tourne alors vers l'Eternel et lui demande son aide. YHVH parle ainsi : « Si le pharaon vous demande de faire un prodige, toi Aaron, tu prendras ton bâton, tu le jetteras devant le pharaon et il deviendra un serpent ».

Ainsi Moïse et Aaron sont reçus par Pharaon et le menacent de la malédiction d’YHVH. Pharaon dédaigne cette menace et Moïse percevant ce dédain, adresse un signe à Aaron qui jette son bâton au pied de Pharaon, ce bâton se transforme en serpent (Chap. VII, Vs 10).
Pharaon fait alors appel à ses magiciens et leur demande de faire le même prodige, ceux-ci jettent à leur tour leurs bâtons et chacun de ces bâtons se transforme en serpent (Chap. VII, Vs 11).

Aaron lance alors de nouveau son bâton devant lui et un serpent apparaît engloutissant aussitôt les autres serpents. Cependant Pharaon ne cède pas et il faudra encore à Moïse faire appel à YHVH. Une fois encore le bâton de berger de Moïse servira à démontrer à Pharaon la puissance d’YHVH, de nouveau Moïse et Aaron vont menacer Pharaon : Si Ramsès II refuse au peuple Israélite de quitter l'Egypte, Moïse frappera l'eau du Nil de son bâton et l'eau se transformera en sang ! (Chap. VII, Vs 17)

Plus tard Moïse étendra son bâton sur les eaux des marais et des rivières, ainsi des milliers de batraciens sortiront des eaux et envahiront la terre (Chap. VIII, Vs 8).

Plus loin encore, il est écrit : « Aaron étendit sa main avec son bâton et frappa la poussière de la Terre et elle devint des poux, sur les hommes et les bêtes ; toute la poussière du pays devint des poux dans tout le pays d'Egypte ». (Chap. VIII, Vs 17)

« Et Moïse étendit son bâton vers les cieux, et l'Eternel fit tonner et grêler et le feu se promenait sur la Terre et l'Eternel fit pleuvoir de la grêle sur le pays d'Egypte ». (Chap. IX, Vs 23)

« Moïse  étendit son bâton sur le pays d'Egypte,  l'Eternel fit passer sur le pays un vent  oriental, tout  le jour et  toute  la  nuit et, au matin, les sauterelles avaient envahi  le pays ». (Chap. X, Vs 13)

Moïse frappera aussi les eaux de la mer Rouge avec son bâton et ouvrira les flots afin que le peuple d'ISRAËL traverse la mer à pied sec (Chap. XIV, Vs 16). Plus tard l'eau jaillira du rocher après que Moïse l'ait frappé de son bâton (Chap. XVII, Vs 5 & 6).

Tous ces épisodes nous démontrent que le bâton est ici le symbole de la puissance de l'Eternel mis dans les mains de Moïse et d'Aaron pour faire fléchir la volonté de Pharaon, il est l'expression de la volonté divine et l'instrument de sa force. « Le Bois, la Force ».

1-3  L'Arche d'alliance :

Elle est constituée d'un coffre en bois de Sittim (bois précieux originaire du Liban qui aurait servi à la construction de l'arche de Noé) recouvert d'or, à chaque angle on place une barre de bois elle aussi recouverte d'or afin de pouvoir porter l'Arche (Chap. XXXVII, Vs 4 & 5). Le bois, protecteur des tables de la LOI. « Le bois, le Sacré ».

Gédéon : (Les Juges)

YHVH ordonne à Gédéon de détruire l'autel de Baal et de couper le poteau sacré placé à coté de l'autel (Chap. VII, Vst 25). Gédéon obéit, détruit l'autel et le poteau consacré à la déesse Ashéra. « Le bois, la Foi ».

1-5  Ezéchiel :

Pendant la captivité du peuple d'ISRAEL, YHVH emmena Ezéchiel au pays d'ISRAEL et le déposa sur une montagne élevée, au midi de laquelle il y avait comme une construction de ville. Ezéchiel vit alors un homme ayant en main un cordeau de lin et une canne à mesurer qui lui dit : « Fils d'Homme, regarde de tes yeux et écoute de tes oreilles et applique ton cœur à tout ce que je vais te montrer, car c'est pour recevoir cette vue que tu as été amené ici. Communique à la maison d'ISRAEL tout ce que tu vas voir ».

Puis l'homme montre le T\ à Ezéchiel et lui indique la juste mesure. De ce dernier passage de la Bible nous pouvons tirer l'enseignement suivant : YHVH offre le salut au peuple d'ISRAEL en lui dévoilant un T\ parfait réalisé avec des mesures parfaites, que représente la canne de l'homme, le tout édifié sur une terre parfaite laissant présager un Culte parfait. « Le bois, le Divin ».

2 - LE BATON ET LE PELERIN :

Le pèlerinage dont l'origine remonte à l'antiquité, est oeuvre de foi, les fidèles se réunissant en un lieu donné pour y accomplir des rites sacrés ou pour obtenir les faveurs de leur(s) dieu(x). Les pèlerins marchaient parfois plusieurs mois avant d'arriver à destination quand ils y arrivaient. Les Celtes, les égyptiens, les hittites, les syriens, les babyloniens, les assyriens, les grecs et les romains, tous ces peuples avaient leurs pèlerinages. Quelques hauts lieux de pèlerinages sont célèbres tels que Thèbes, Louxor, Karnak, Abydios, Jérusalem, La Mecque, les rives du Gange. Plus proches de nous, sont les lieux de pèlerinages chrétiens, tels que Compostelle, La Salette, Le Puy, Lourdes, Rocamadour et bien d'autres encore qui attiraient les pèlerins se mettant en marche vers ces lieux saints avec leur  bourdon. La route était longue et semée d'embûches, chiens errants, brigands et hors la loi attaquaient fréquemment les marcheurs et ce bâton offrait une maigre protection contre ces dangers.

3 - LE BATON ET LE COMPAGNONNAGE :

Le bâton des C\ est plus qu'un symbole, c'est un attribut dont l'usage et le sens nous sont révélés par la Bible (CF. Ezéchiel).

3-1 Les origines du compagnonnage :

Elles se perdent dans la nuit des temps. Sous les pharaons de la douzième dynastie il y avait déjà des corporations de fondeurs et de forgerons. Les teinturiers égyptiens se transmettaient leur savoir sous le sceau du secret, en effet le secret du mélange des couleurs tenait quasiment de l'alchimie. A Rome au VIIIème siècle avant J.C. il existait des collèges d'artisans bien constitués correspondant à des métiers qui exigeaient une instruction précise. (Charpentier, potier, forgeron, tanneur, orfèvre etc.).

En France, le besoin d'entraide sociale entre les gens de même corps de métier, la notion d'assistance mutuelle et le besoin de Fraternité sont les principaux facteurs de la naissance du compagnonnage.

La légende, elle, veut que le compagnonnage remonte à la construction du temple de Jérusalem par Hiram.

En effet le nombre d'ouvriers présents sur le chantier du temple obligea à la mise en place d'un système de reconnaissance permettant à chacun de percevoir son juste salaire. Chaque catégorie d’ouvriers recevait un mot de passe correspondant à son rang et à sa spécialité et percevait son salaire devant l'une des deux colonnes de l'entrée du Temple.

Un certain M\ J\ aurait collaboré avec Hiram à la construction du temple, ainsi que Soubise. M\ J\ et Soubise seraient ensuite rentrés en Provence. Après une querelle entre les deux hommes, les disciples de Soubise tentèrent une première fois de tuer M\ J\ en le jetant dans un marais, ce dernier eut la vie sauve grâce à une touffe de jonc à laquelle il se retint. Plus tard il se retira dans l'ermitage de Ste Baume où il fut assassiné de 5 coups de poignard. Sainte Baume reste un lieu où tout C\ doit aller en pèlerinage, au moins une fois dans sa vie.
Une des origines du bâton des C\ C\ est le jonc qui sauva M\ J\ de la noyade.

3-2 Le tracé du Temple :

Dans la lointaine antiquité les anciens cherchèrent des lieux sacrés pour prier leurs dieux, ils se servirent alors de bâtons pour délimiter leurs sanctuaires, enfoncés en terre ces bâtons préfiguraient les futures colonnes des temples. Le bâton intervient dès le commencement de l'édifice sacré, en effet, il est nécessaire de délimiter l'espace sacré et d'orienter la future construction à l'aide d'une visée sur les étoiles. Pour ce faire, les bâtisseurs du moyen âge utilisaient un gnomon qu'ils plantaient à l'endroit précis de la future croisée du transept de la cathédrale.

Le Maître d'Oeuvre traçait ensuite sur le sol à l'aide d'un cordeau un cercle directeur. Ce cercle avait une signification tant géométrique qu'ésotérique comme nous le verrons plus loin. Ensuite une simple observation du lever et du coucher du soleil à une date précise, correspondant à la dédicace de l'édifice, permettait de déterminer l'axe Orient-Occident. L'axe Midi-Septentrion étant lui déterminé par la position du soleil à son zénith. L'espace ainsi délimité devenait espace sacré, car  en harmonie avec l'Univers.

Une corde d'arpentage à 13 nœuds et 3 piquets plantés en terre permettaient de déterminer un angle droit en se servant de la proportion 3, 4, 5 et donc d'entamer la construction avec rectitude. Cette corde d'arpentage à aussi une grande signification ésotérique, si le bâton délimite le trajet de la corde, c'est elle qui trace l'équerre et les angles. La corde à 12 intervalles égaux longs d'une coudée royale (52,4 cm) permettant de mettre en application le théorème de Pythagore et, disposée en cercle, elle permet de le diviser en 12 parties de 30° chacune, comme le cercle zodiacal. Ce cercle représente la roue de la vie, il est une porte vers le ciel, une voie céleste pour l'homme en recherche de divin. Les nœuds symbolisant quant à eux l'union du monde humain et du monde divin,  sont les points de convergence des forces célestes et terrestres.

Chez les égyptiens, déjà, la corde à nœuds était représentée tenue par Isis, elle seule connaissant le secret pour retrouver et renouer ensemble les parties dispersées du corps de son frère Osiris.

Le C\ se doit de savoir donner forme à la pensée du M\, il doit concrétiser, bâtir selon les plans, il doit apprendre à maîtriser l'art du Trait. Le trait, le tracé, la première esquisse, la première approche de l'écriture et la plus simple représentation que nous puissions tracer est un bâton « I », c'est aussi la plus primitive des façons de compter. A l'heure où ne savons ni lire ni écrire, nous ne pouvons qu'épeler, décomposer, disséquer l'écriture et la réduire à sa plus simple expression : Le bâton.
Horizontal ou vertical il exprime deux concepts forts, la progression linéaire et concrète pour l'horizontale et la progression mentale et abstraite pour la verticale. La verticalité de ce trait nous ramène au tracé de l'arbre symbolique : Ce qui est au dessus est en dessous,  le visible et l'invisible se mêlent pour former l'arbre. Sous la terre, un réseau de racines en qui l'arbre puise la vie, la force c'est l'invisible, nos frères passés, nos ancêtres, ils sont sous terre mais sans eux que serions-nous ?

Puis, de la terre émerge le tronc, l'Unité, le présent qui tend vers le ciel par sa verticalité symbolisant la progression vers la perfection.
Ensuite viennent les branches, le futur, les enfants, la projection de soi dans l'avenir. Les branches partent dans toutes les directions, symbolisant les mille et un chemins qui mènent à la lumière et la multiplication de la vie.

De cet arbre nous prenons la branche, nous taillons le bâton, l'arbre nous donne une branche, un chemin, suivons le, avec ce bâton, symbole de notre quête qui jamais ne s'arrête, marchons vers la lumière.

3-3  Le bâton du compagnon :

Les bâtons sont de différentes longueurs (longs ou courts) et de différentes formes (ronds, à pans ou torsadés), ils peuvent être fait de jonc ou de bois durs selon les sociétés. Ils sont généralement enrubannés le plus souvent par  trois couleurs qui sont : le blanc, symbole de candeur ; le vert symbole d'espoir et le rouge symbole d'amour ardent.

Les enfants de Salomon ont un bâton dont le pommeau est en laiton et torse, celui des enfants de M\ Jacques à un pommeau en ivoire, celui des enfants de Soubise à un pommeau en corne.
Depuis le XIXème siècle le nom du C\ est gravé sur son bâton ainsi que les emblèmes du rite et du métier.

Tenir son bâton est un art, il se tient toujours de la main droite par le pommeau et l'on note 13 façons différentes de le tenir, chacune ayant une signification différente, je vous en livre ici quelques unes :
- Porter l'embout du bâton en avant, de jour est provocation.
- De nuit, c'est prévoyance.
- Tenir l'embout vers l'arrière est confiance.
- Tenir le pommeau en avant c'est demander la paix.
- Laisser traîner son bâton c'est mépris.
- Saluer avec son bâton, le pommeau à hauteur du front c'est dévouement etc.

Sur les origines ésotériques du bâton ou canne compagnonnique on peut penser que la façon dont est constituée cette canne nous ramène à la légende du meurtre d'Hiram par les trois mauvais compagnons, en effet cette canne est constituée de trois parties distinctes :
- Le pommeau symbolisant le maillet d'Holem.
- Le jonc ou bois symbolisant la règle de Sterkin.
- L'embout métallique symbolisant le levier d'Hoterfut.

3-4  Le voyage :

Le bois, cette matière vivante et noble, symbole de vie et de force nous montre la verticalité, le sens du savoir, en effet la progression ne se fait que verticalement, perpendiculairement à la l'horizontalité, progresser c'est suivre « l'axis mundi ». Le passage de la perpendiculaire du 2ème surveillant au niveau du 1er surveillant nous montre cette voie, la voie de l'esprit, celle que doivent suivre les C\en suivant l'étoile flamboyante, mais combien de faux pas, combien d'erreurs devrons-nous faire avant de trouver le chemin qui amène à la sagesse ?

Cependant voyager est essentiel, aller vers l'autre, tenter de le comprendre, c'est changer sa propre perception du monde extérieur, voir par les yeux de l'autre, c'est supprimer la dualité, aller vers l'Unité, donc approcher Dieu.

Après le voyage au fond de soi-même il est nécessaire à l'homme de s'ouvrir vers l'extérieur, de développer ses sens, prendre conscience de l'infinie grandeur de la Terre, de l'Univers afin d'admettre son infinie petitesse.

Ainsi il pourra retourner en lui-même, réaliser qu'il se doit d'être humble et se nourrir de compassion vis à vis de ses semblables.

Mais le C\ guidé par l'étoile flamboyante et par la pensée de l'Amour de ses frères s'engage à trouver le chemin juste, son bâton est le symbole même de la rectitude.

4 - LA CANNE MACONNIQUE :

Plus tard la F\ M\ spéculative reprit l'usage du bâton appelé canne, les M\ M\ avaient pour habitude de se rendre en loge avec leur canne, cela leur permettait dans certains cas de dissimuler à l'intérieur une épée dont ils avaient l'usage au sein du T\ et de passer inaperçus aux yeux des profanes.

De nos jours la canne est toujours utilisée par le F\ M\ des cérémonies, celui-ci rythmant la marche des F\ F\ au sein de la loge. De plus le M\ des cérémonies tend sa canne au dessus des trois grandes lumières pour former une voûte en équerre avec le glaive du F\ expert et l'épée flamboyante du V\ M\ pendant la lecture du prologue de l'évangile de Saint Jean.  « Qu'il te soutienne aux moments de lassitude et te protège au moment du danger ». Tels sont les mots prononcés lors de la remise du bâton au nouveau C\, cela résumant parfaitement l'usage du bâton du C\ qui devra parcourir la terre à la rencontre de ses frères.

CONCLUSION :


Le premier homme qui a utilisé un bâton a ouvert la voie de la puissance et de la connaissance en effet si notre ancêtre Cro-Magnon utilisait le bâton comme arme combien de générations d'hommes l'ont utilisé depuis ?

De la canne de l'errant,  au bourdon du pèlerin ; de la verge des magistrats en passant par la crosse épiscopale ; de la baguette du majordome en passant par le bâton du maréchal pour finir au sceptre royal ; le bâton est partout présent dans notre culture. Il est le symbole du cherchant, de l'homme qui voyage en quête de savoir.

Mes F\ F\, j'ai vu l'étoile flamboyante, et en la regardant, j'ai reçu l'illumination, devant moi s'est formée une image, une vision, celle d'un temple parfait, où la division n'avait pas sa place, où tous les frères et toutes les sœurs de quelque obédience qu'ils soient, pouvaient prendre place et s'unir en fraternité formant une chaîne d'union et brisant ainsi tous les interdits qui sont indignes d'être infligés à des hommes et des femmes prétendument libres.

Je terminerais cette planche par le poème d'un sage nommé KABIR qui vécut au XVème siècle et qui résume bien, à mon sens, notre démarche maçonnique :
                      
De la Mort

Quand tout amour du moi, du mien sera mort,
Alors l’œuvre du Seigneur sera accomplie.
Car le travail n'a pas d'autre but que la connaissance.
Quand la connaissance est atteinte, le travail est laissé de côté.
La fleur s'épanouit pour le fruit.
Quand le fruit mûrit, la fleur se fane.

J'ai dit,

H\ S\


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