GLNF Grande Loge Provinciale Brie-Champagne 10/12/2011


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Colére contre les Moutons de Panurge

Non, je ne vais pas vous présenter un morceau d’architecture. La main qui tient le ciseau tremble trop de rage et le geste risquerait d’être imprécis. Les doigts se crispent sur le maillet et sa brutalité pourrait éclater la pierre plutôt que la polir. Non, mes Frères, je n’ai pas le cœur à l’ouvrage !

Je vais pourtant m’efforcer, sans conviction, de soumettre mes passions à la vertu, tâcher de comprendre...

Tandis que la cavalerie lourde de nos cuirassiers succombait sabre au clair en chargeant la mitraille prussienne à Reichshoffen, il se trouva quelques politiciens français pour applaudir au massacre de nos soldats. Affaiblissant la France, cette défaite, pensaient-ils, affaiblirait le pouvoir en place dont ils voulaient s’emparer.

Avant la rupture du pacte germano-soviétique et dans la perspective du Grand Soir qu’ils espéraient, certains français se réjouirent aussi de l’avancée des troupes d’Hitler bousculant nos frontières.

Il en est aujourd’hui, parmi nous, qui exultent chaque fois qu’une Grande Loge étrangère suspend provisoirement ses relations avec la nôtre. La comparaison est audacieuse, les mobiles, les enjeux et les conséquences sont, bien sûr, infiniment moins graves, mais finalement, les hommes sont de même nature. Et ce sont parfois d’anciens Grands Officiers à la nostalgie capricieuse qui raisonnent ainsi, comme des aristocrates déchus, soucieux de retrouver leur particule.

Il y a de quoi être interloqué par la contradiction de ceux qui se répandent dans les médias pour combattre...la médiatisation ; qui bafouent chaque jour notre règle en douze points au prétexte de la défendre ; qui déclarent protéger une citadelle dont ils sont les seuls attaquants. Il y a de quoi être abasourdi par la contradiction des parjures qui en appellent au respect des serments. Des prétendus maîtres jouant aux apprentis sorciers. Des agitateurs prônant la sérénité qu’ils s’acharnent à troubler. Des faux modestes qui signent leurs brûlots, parsemés de latin de cuisine, de pseudonymes : Anaxagore, Caton ou Savonarole (on ne se mouche pas du coude, chez ces gens là !).

De tous ces pleutres qui en appellent au courage...des autres, en s’abritant eux-mêmes derrière le masque insipide de l’anonymat ; qui crachent la haine pour parler d’amour et n’ont pour argument que l’insulte et l’invective. Il y a de quoi être sidéré par la contradiction des séparatistes appelant à l’union, des fauteurs de troubles réclamant l’ordre.

Et puis derrière eux, avec un peu de compassion, il y a de quoi être confondus par la sottise de ceux qui les suivent, moutons bêlants, moutons de Panurge écervelés, entraînés par quelques mauvais bergers leur promettant monts et merveilles, vers l’inéluctable ravin. Sainte est la colère contre ceux qui profanent le Temple et nos institutions les plus sacrées en couvrant de sifflets et de hurlements hystériques la parole du Maître pour le réduire au silence, comme fit jadis la populace au procès de Danton.

Leurs sifflets étaient-ils leur règle et leurs insultes, leur levier ? Qu’ils en fussent réellement pourvus et il s’en serait fallu de peu pour qu’ils l’assassinassent comme firent les mauvais compagnons. Tout ce que le genre humain comporte d’exécrable, d’indignité et de bassesse a surgi dans notre espace sacré.

Jésus lui même céda à la colère devant les marchands du Temple. Comment n’y céderions nous pas à notre tour, nous qui ne sommes qu’enfants de Dieu ? Mais, la colère ne résout rien, et celle-ci apaisée, il y a lieu de s’interroger.

Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi tant de violence ? Pourquoi tant de haine ? Rien de parvient à les justifier, ni les erreurs, ni les fautes commises, ni les maladresses dans la communication. Admettre les unes et les autres, les examiner et les réexaminer pourrait conduire à justifier quelques contrariétés, quelques froncements de sourcils, quelques torsions de narines, voire quelques contestations, mais pas tant de haine, pas tant de violence ! A défaut de les justifier, on peut tenter de les expliquer.

Il n’existe aucune association humaine où celui qui la dirige obtient l’unanimité. Une élection où un candidat emporte 80% des suffrages, fait rarissime dans les démocraties véritables ; c’est déjà suspect. Et même en bourrant les urnes et en intimidant les électeurs, ce chiffre est rarement dépassé. Il est donc naturel qu’un certain nombre soit en désaccord avec celui qui dirige. Même les catholiques les plus fervents parviennent à contester le Pape. Comment penser alors que le Grand Maître d’une Obédience pourrait obtenir l’adhésion de tous ? Il serait pourtant vain de chercher dans sa personnalité ou dans la manière dont il a conduit les affaires, les causes de cette rocambolesque aventure que nous vivons, alors pourquoi ?

Depuis que l’histoire des Hommes a commencée, et mises à part les circonstances où un peuple est opprimé ou affamé, toutes les révolutions, avortées ou couronnées de succès, ont une origine commune : s’emparer du pouvoir ou des richesses que d’autres détiennent. Pour y parvenir et réunir autour de soi un nombre suffisant, il ne faut, bien entendu, jamais avouer cette ambition mais trouver, imaginer et proposer un autre dessein plus pur, sur lequel on mobilise. Il faut ensuite désigner un bouc émissaire, un coupable. Celui dont l’anéantissement, voire la disparition, permettra l’atteinte des nobles idéaux prétendus. Il n’est pas nécessaire d’être bien malin pour y parvenir, il suffit d’être habile.

Il suffit, partant d’un fait anodin, d’élever une montagne. Si l’on y parvient, on peut alors laisser libre cours à la calomnie, fédérer les déçus, exciter les jaloux et exalter l’esprit de vengeance chez les exclus. Puis, viennent s’agréger à leur suite ceux qu’une vie monotone n’a jamais permis d’être effleuré pas l’aile de l’aventure. Quête de gloire, d’héroïsme facile ou simplement de distraction, suffisent parfois pour transformer d’honnêtes gens en sans culottes de bistrot. Mais il serait vain de le constater sans chercher à comprendre le pourquoi et le comment. Sans chercher à justifier ne faut-il pas tenter d’expliquer ? Comment de braves Frères que nous connaissions pour tels, ont-ils pu changer à ce point, en si peu de temps ? Comment ont-ils pu jeter par dessus les moulins, le ciseau, le maillet, le compas et l’équerre ; casser la règle et le niveau et ne plus voir soudain, dans le fil à plomb, qu’un morceau de ficelle avec un poids au bout ?

Certaines vies, mes Frères, sont monotones, grises, fades. On n’est pas malheureux, on n’est pas triste ; mais on n’est pas heureux ni gai pour autant. On en voit qui baguenaudent, à longueur de semaine, d’une Loge à l’autre, non pour s’enrichir spirituellement ou polir leur pierre, mais simplement pour tromper leur ennui. Ceux-là sont des proies faciles pour les vautours.

Chacun entre en Maçonnerie pour des raisons qui lui sont propres. A n’en pas douter, toutes ces raisons sont différentes d’un maçon à l’autre. La spiritualité n’est sûrement pas la quête principale de tous les profanes qui nous rejoignent et le symbolisme dont on les abreuve dès l’âge de trois ans en fatigue plus d’un; pour rester poli. En grandissant, ils éprouvent une sorte de lassitude d’entendre les planches d’apprentis ou les travaux de compagnons sur des thèmes récurrents et limités qui finissent par les assommer. Le coq, le sel, le souffre et le mercure, l’eau et le feu, la règle et le compas, le nombre trois et l’étoile qui flamboie finissent par leur sortir par les yeux.

Et puis, soudain, apparaît l’aventure ! Mourir en héros, mourir en martyr (symboliquement s’entend. On est courageux mais pas téméraire), sortir du quotidien insipide pour devenir un combattant! On s’appelle, on se congratule, on s’encourage et le soir venu, on honore sa femme un peu mieux qu’à l’accoutumée. Les syndicats ont fait florès en utilisant cette fragilité humaine ; cette sensation soudaine et grisante de se sentir important quand on est insignifiant. Il ne faut pas sous-estimer la fierté des porteurs de pancartes dans les défilés de manifestants.

Que faire alors ? On ne peut prescrire de remède efficace sans constater les symptômes et en analyser les causes. Il est toujours pénible et même parfois douloureux de couper la branche pourrie d’un arbre qu’on affectionne, surtout quand y subsistent encore parfois quelques bourgeons et quelques feuilles vertes. Faire la part du feu avant que la forêt s’embrase est pourtant la seule solution radicale pour éteindre un incendie quand l’eau déversée se révèle impuissante.

Y sommes nous contraints ? Sans doute. Ne pourrions-nous tenter de faire apparaître à nouveau le sourire sur les faces grimaçantes de ceux qui trépignaient à la dernière tenue de Grande Loge ?

On peut toujours essayer, mais à coup sûr, c’est peine perdue. Car la vérité, opposée au mensonge, ne suffit pas toujours à la faire triompher. Ceux qui se sont laissés entraîner d’abord, puis ont adhéré ensuite à une idée fausse, supportent mal l’éblouissement de la lumière. Ils souffrent alors de ce que Léon Festinger a identifié dans son livre « L'Échec d'une prophétie » publié en 1956, comme la « dissonance cognitive ». Quand certaines personnes croient que la fin du monde arrivera tel jour et que ce jour là rien n’arrive, elles refuseront d’admettre qu’elles se sont trompées. Elles attribueront à leurs prières le fait que la Terre soit sauvée. La dissonance cognitive est si pénible (elle peut conduire à la dépression) que très rares sont ceux qui parviennent à retrouver la consonance, c’est à dire à accorder leurs idées avec la réalité, quand elle s’y oppose.

En fait, plus l’engagement de la personne lui a coûté, moins elle est prête à y renoncer. C’est pourquoi, braver l’interdit au péril de sa vie, de sa situation ou simplement de son honneur est, le plus souvent, un chemin sans retour. Il faut un extraordinaire courage, dans ces cas, pour admettre que l’on s’est trompé ou que l’on a été trompé et l’on n’a plus d’autres choix que s’entêter, envers et contre tout. La douleur des communistes sincères et convaincus, fut terrible à supporter quand furent révélées les atrocités staliniennes. Certains ne s’en sont pas remis.

Or, pour convaincre, les scélérats (il existe d’autres mots, mais celui-ci n’est pas le pire) ont instillé le mensonge et la calomnie avec une habileté redoutable. Une brève apparition télévisuelle, évoquée comme un grave manquement aux exigences de discrétion, un investissement immobilier, supporté par la Grande Loge, mensongèrement présenté comme étant destiné à loger la fille du Grand Maître, ont d’abord servi de supports pour cristalliser le mécontentement sur un homme. Vint ensuite le déchainement calomniateur, entraînant sur son passage tous ceux qui refusaient de hurler avec les loups dressés pour ce faire. Apparut alors un vocabulaire particulier et récurrent, comme seules les organisations totalitaires savent le trouver. « Affidé, suppôt, laquais, quarteron de fidèles, clique, ex ceci et ex cela, Grand Machin, Prince déchu » et, concernant l’obédience, « gouvernance indigne, inqualifiable, grand conseil des Schtroumpfs, simulacre de tenues, mascarades, etc. ».

Quant à la sémantique, elle est le plus souvent empruntée aux feuilles excessives comme le défunt Hara-Kiri, « le journal bête et méchant », qui avait au moins, lui, l’honnêteté d’annoncer la couleur. Ainsi, quelques retraités en mal d’auditoire et quelques journalistes de l’audio-visuel privés d’antenne et en mal d’audience, défoulent leurs angoisses sur les sites internet. Toutes ces exactions proviennent d’organisations profanes, dont une est dirigée par un repris de justice, qui s’affublent de titres en les usurpant. Ils se disent Maçons quand ils ne le sont plus et de surcroit, pour faire bonne mesure, ils s’affirment réguliers. Réguliers, qu’est-ce que cela veut dire être régulier ?

Au sens littéral, et c’est celui-ci qui nous intéresse, est régulier ce qui est conforme à la règle. La régularité est une donnée objective par opposition à la règle qui ne l’est pas. A part la règle du Maçon que nous apprenons à manier dès l’âge de cinq ans et dont la rectitude ne doit pas supporter d’exception, toutes les règles sont possibles et différentes. Il suffit de les édicter et chacun peut fixer la sienne.

Ainsi la règle s’apprécie mais la régularité se constate. Elle ne se délivre pas, elle s’acquiert. Et les commentaires de l’architecte sont alors impuissants à modifier la réalité de la régularité. Il est finalement simple en Maçonnerie d’être régulier, il suffit de respecter les règles et de les respecter de façon rigoureuse.

Les règles de la Franc-maçonnerie sont ce qu’elles sont, mais ce sont nos règles. Est-il besoin d’examiner si FMR, l’association constituée par quelques maçons ne se remettant pas d’avoir perdu le tablier bleu sur lequel ils crachent aujourd’hui, répond à cette définition ? Dans d’autres circonstances, on devrait en rire. Elle ne respecte aucune règle. Pas plus d’ailleurs que tous les groupuscules qui gravitent autour d’elle. Ils ne respectent aucune règle, même pas celles qu’ils ont fixées. Non seulement ils n’observent pas les règles maçonniques les plus élémentaires mais ils font également fi des règles de bienséance ordinaire que le monde profane a coutume d’observer.

Et l’avocat qui leur sert de porte étendard aux fins de leur donner un semblant d’honorabilité, se repait de l’os qu’on lui a donné à ronger. Il faut le voir et l’entendre invoquer la justice de la République (comme s’il en existait une autre dans notre Pays) et puis la renier aussitôt quand les juges ne lui conviennent pas... Ses propos excessifs donnent de l’assurance aux indécis, comme s’ils étaient paroles d’Evangile, comme si la plaidoirie était le jugement. A coup sûr, il serait aussi offensif pour la cause contraire si nous avions eu la stupidité de recourir à ses services.

Mais à quoi bon lutter contre la sottise. Sacha Guitry le disait bien : « La raison et la logique ne peuvent rien contre la sottise » et puis, consolons nous, on apprend la sagesse dans la sottise des autres. La Grande Loge Nationale Française réforme calmement ses institutions. On a toujours à prendre, même chez les fous.

Mais, peut-être aussi devrions nous retrouver nos racines aux origines de la Franc-maçonnerie spéculative. Quand les érudits de la Royal Society voulurent s’affranchir des contraintes obscurantistes qui bornaient leurs recherches aux versets de la Bible, ils créèrent cette société secrète afin de poursuivre leurs découvertes et pouvoir enrichir leurs connaissances en toute liberté.

Mes Frères, nous vivons une époque fantastique dans laquelle les hommes ont réalisé en cinquante ans, plus de progrès et fait plus de découvertes que depuis que l’humanité existe. Il paraît chaque jour plus de livres que n’en contenaient toutes les bibliothèques du Monde voici deux cents ans. Ces réalités ne peuvent pas rester sans conséquence sur notre avenir de Franc-maçon.

Alors, peut-être devrions nous accepter d’imaginer que l’étude de l’arbre séfirotique, dont seuls quelques rabbins éclairés y ayant consacré leur vie, peuvent parler savamment, n’est pas une nécessité primordiale pour l’amélioration de l’homme. Peut-être pourrions nous concevoir d’admettre que, passé son apprentissage et son nécessaire compagnonnage, un maître ne souffre pas du ridicule s’il évoque Einstein aux côtés de Phidias ; les chromosomes à côté du compas. L’équerre ne doit pas lui interdire d’évoquer la cosmologie plutôt que l’astrologie, la chimie plutôt que l’alchimie. En bref, que l’on puisse instiller en Loge une parcelle des extraordinaires connaissances de notre temps, plutôt que ressasser indéfiniment les mathématiciens de la Grèce antique à l’instar de nos ancêtres qui n’avaient eux, pas d’autre grain à moudre.

Les intégristes objecteront, comme le craignent les religions dogmatiques, que les découvertes scientifiques et l’extraordinaire bouleversement de nos connaissances, finissent par priver de fondement notre édifice tout entier. Ils objecteront que nos symboles et nos rites risqueraient alors d’apparaître désuets, voire puérils, confrontés à l’immensité du savoir d’aujourd’hui. Mes Frères, n’ayons pas ces craintes; si la branche est solide, la charge des fruits ne l’affaiblit pas. Car d’une vie allant toujours vers le plus complexe, nous continuerons d’avoir besoin d’un langage simple pour aller et venir entre Ciel et Terre. Le symbole restera ce pont car il se dispense du filtre intellectuel et contourne les barrières dressées par l’intellect avec leurs conséquences.

Si je dis : Le Soleil représente l'intelligence du cœur, la Lune représente l'intelligence de la raison. L'une éclaire l'autre. C'est que je le ressens ainsi. Je n’ai pas besoin de l’expliquer. Et si nous affirmons : Un est le Tout, nous le faisons au nom du principe le plus profond de notre unité vivante et nous dépassons alors les antinomies de la raison et les erreurs des sens. Mes Frères, les sens peuvent nous égarer, la raison peut nous tromper, mais non pas le savoir inné de notre propre cœur. Car il ne bat pas seulement dans le temps, il est stable aussi dans l’éternité de son principe, et c’est en lui seul que coexistent l’apparence du mouvement et la réalité du repos, l’apparence de la guerre et la réalité de la paix.

Les vérités scientifiques, tout comme les vérités philosophiques, ne peuvent opposer leurs critères éphémères et perpétuellement inachevés aux vérités initiatiques qui n’ont ni commencement ni fin et qui, par conséquent, n’évoluent jamais. Et tandis que la science et la philosophie s’éparpillent nécessairement, l’initiation édifie un savoir immuable circulaire, revenant sans cesse sur lui-même, le savoir unitaire de l’analogie, le haut savoir de l’unité suprême.

Mais, où pourrons-nous en trouver le fondement assuré ? Mes Frères, ne le cherchons ni dans l’intelligible, ni dans nos sens. Alors, nous le trouverons au centre de ce qui est l’unité même autour de laquelle gravitent l’universalité des êtres et la totalité des choses : notre propre cœur. Centre aveugle, mais qui voit ; centre sourd, mais qui entend ; centre ignorant, mais qui sait.

Quant au reste, passée notre colère, passées les sanctions fermes mais justes et inévitables qui devront être appliquée, faisons nôtre cette prière :

Où est la haine ? Que nous mettions l’amour. Où est l’offense ? Que nous mettions le pardon. Où est la discorde ? Que nous mettions l’union. Où est le désespoir ? Que nous mettions l’espérance. Où est la tristesse ? Que nous mettions la joie. Où sont les ténèbres ? Que nous mettions la lumière.

J’ai dit.

T\ V\ F\

G\ P\


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