Obédience : NC Loge : NC Date : NC


La Tempérance

En prélude à cette planche, je citerai cette très belle citation de Ferdinand Denis historien et voyageur Français du 19 éme siècle :
« La tempérance est un arbre qui a pour racine Le contentement de peu et pour fruits Le calme et la paix » .
Lors de ma réception au Premier grade et lorsque j'ai reçu Le premier rayon de Lumière, Le Second Surveillant m'a montre avec son épée le mot Justice et tourne vers l'Occident, Le second surveillant m'a montre Le mot Clémence. Alors a cet instant, Le V M dit: « Mon Frère, si vous avez Le cœur droit et sincère, ne craignez point; ; la Clémence tempère les rigueurs de la Justice en faveur de ceux qui se soumettent généreusement a ses lois.

Usez donc de modération pour les autres hommes, lorsqu'il se seront rendus coupables envers VOUS. »

Lors de ma réception au 2eme grade, Le Premier Surveillant aide par Le second surveillant me montrent avec leur épée Le transparent de la Tempérance et Le V M dit alors : « Comment celui qui n'a pas encore régie ses pensées, ses paroles et ses actions par la Tempérance, ose t-il approcher du Temple de la Justice qu'il ne saurait pratiquer tant qu'il est l'esclave de ses penchants désordonnés ?
Le V M ajoute alors « Mes Frères, c'est par la Tempérance que l'homme s'absilent de ce qui peut Le corrompre et l'éloigner de la Vérité ».
Remarquons ici que Le V M vient de s'adresser non plus seulement au candidat mais a tous les Frères de la Loge pour leur rappeler la Tempérance. A l'apprenti ; il venait de signifier qu'il n'avait manifestement pas encore règle ses pensées, ses paroles et ses actes par la Tempérance. Par conséquent, il ne peut pratiquer la Justice. II faut toujours se rappeler qu'il ne s'agit pas pour un Mayon de devenir un juge des autres hommes mais de devenir ce que la Bible appelle précisément un Juste, c'est a dire un Sage. II nous est rappelle dans notre règle maçonnique de laisser à  Dieu seul le soin de juger et de nous contenter d'aimer et de tolérer c'est certainement cela Le chemin vers la Sagesse.

Pour devenir un Sage, il faut également très souvent descendre dans son cœur pour en sonder les replis les plus caches. La connaissance de soi même nous amènera sur Le chemin de la sagesse. Pour devenir un Sage, il faut penser également à  l'immortalité de l'Ame. Dans notre règle Maçonnique" il est dit :
« Si jamais tu pouvais douter de la nature immortelle de ton Ame, et de ta haute destination, l'initiation serait sans fruit pour toi ; tu cesserais d'être le fils adoptif de la Sagesse et tu serais confondu dans la foule des êtres matériels et profanes, qui tâtonnent dans les ténèbres », sans pouvoir rencontrer la Lumière.
Le V M veut me rappeler comme Compagnon que la Vertu de Tempérance proposée lors de ma réception au 2eme grade, doit me rappeler également que je dois devenir un Juste et qu'enfin, l'Étoile Flamboyante doit désormais me guider sur mon chemin.
Le VM cite également cette phrase très importante pour le Compagnon :
« Que vos recherches soient donc assez sévères pour que les autres ne volent point en vous des imperfections qui vous soient inconnues car vous ne pourriez pas corriger vos défauts si vous les ignorez ; ce serait bien pire encore si vous les preniez pour des vertus.
Nul homme, mon cher Frère, ne fait des progrès vers le bien sans la connaissance de lui même ».

Celui qui ne se connaît pas encore , n'a aucune idée juste de son origine et de sa destination; ; il est sans but, sans règle et n'agit que par l'impulsion dominante des habitudes et des passions dont il est l'esclave. Soumis a l'influence de tous les objets qui l'environnent, il ne connaît pas la Tempérance ; il fait toujours trop ou trop peu. »
Que veut nous faire comprendre ici le VM ? Essayons d’y répondre !

Tout d'abord pour entreprendre et acquérir la Tempérance, on se doit d'être dépouillé de tout emportement vicieux et passionnel. Il faut laisser ses métaux a l'entrée du Temple.
La vertu de Tempérance regroupe d'autres aspects dont je vais essayer de dresser un rapide panorama afin de nous permettre d'y ret1echir.

D'abord la Tempérance est mesure. L'homme tempérant est mesure. L'homme tempérant apprend a maîtriser ses passions et ales faire entrer dans un plan personnel d'ensemble au lieu de se laisser emporter par les débordements des dites passions. La Tempérance implique la modération, qui consiste principalement dans la modération des passions. II faut apprendre a s'interroger face a nos passions car l'interrogation nous permettra de tempérer notre émerveillement.
L'homme tempérant pratique la Clémence. II tempère la Justice et l'empêche de devenir fanatisme, rigidité, extrémisme. Pratiquer la Tempérance, c'est être avant tout humble. Il respecte les autres, ne pense pas connaître la vérité absolue, regarde les autres comme ses égaux.

La Tempérance est également mère de la tolérance. Respecter les opinions d'autrui, savoir écouter, sans rejeter ce qui ne vient pas de soi alors qu'on n'a pas pris Le temps d'examiner ce qu'il propose a notre jugement, ni être ni sectaire, ni laxiste, ni puritain.
Accepter toutes les idées saines même si on ne les partage pas. Bien entendu, la tolérance n'exige pas d'accepter l'inacceptable ; la haine par exemple ne peut bénéficier de tolérance et de Tempérance.

Tout ceci doit nous permettre de réfléchir à  ce que nous souhaitons vraiment construire et si nous souhaitons Le faire en pratiquant cette Tempérance.
Les règles de nos devoirs à  nous Maçons sont empreintes dans nos cœurs, la raison nous en instruit, la religion les perfectionne et la Tempérance nous aide à  nous y conformer et c'est le chemin que je dois suivre.

L'humilité est en effet la première et la plus importante des vertus. Sans l'humilité, aucune autre vertu ne peut être acquise, mais surtout aucune compréhension ne pourra être atteinte de l'enseignement profond qui nous est ici prodigue.
Pratiquer la Tempérance implique la connaissance de la Force et de la Persévérance. Lors de ma réception au 2eme grade, j'ai été assujetti à 5 voyages mystérieux autour du Temple pour m'apprendre que lorsque on s'est une fois engage dans Le chemin de la Vertu, il faut Le suivre sans se décourager par les obstacles que l'on peut y rencontrer encore la persévérance diminue ces obstacles et la Force permet de les vénérer et cette Force augmente en proportion de la Confiance. Quand je parle de cette Force je pense a la Force Spirituelle c'est a dire la Foi .
A la fin de l'instruction morale et explication du grade de Compagnon, le V M dit :
« Mes Frères, apprenons a nous bien connaître ; rendons nous maîtres de nos passions par un exacte Tempérance ; travaillons sans relâche à  polir la Plerre Brute et nous pourrons alors contempler cette Etoile Flamboyante qui peut seule nous éclairer sur les mystères qui sont encore caches à  nos yeux.»
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Cette phrase pourrait être la conclusion de mon travail mais j'aimerais conclure en vous reparlant de la citation de Ferdinand Denis qui m'a servi de prélude à cette planche, je cite :
« La Tempérance est un arbre qui a pour racine Le contentement de peu et pour fruits Le calme et la paix. »

La sève chaque année fait grandir l'arbre. Chaque année l'arbre se régénère pour mieux revivre. Mais pour que l'arbre vive il faut qu'il possède des racines solides. Dans notre chemin vers la Lumière, nous sommes cet arbre avec ses racines que nous devons accepter et reconnaître : savoir d'ou l'on vient, OU l'on va et se contenter de ce que I'on a. Une personne qui ne conna1'tpas son passe, ses origines ressemble à un arbre sans racines.

L'arbre lorsqu'il aura des racines solides, il pourra donner de très beaux fruits. Nou
I's mes Frères, par la Tempérance faisons fructifier notre arbre de vie avec Sérénité, Paix, Modération et Amour. Pour progresser sur notre chemin allons toujours au fond de notre terre pour renaître. Dans l'évangile de Saint Jean, Le Seigneur nous dit: « Si Le grain de blé qui est tombe en terre ne meurt pas, il reste seul, mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruits.» Ces fruits nous devons les porter en nous ,ce sont les fruits tels que l'Amour, la Joie, la Paix, la Patience, la Bonté, la Fidélité, la Douceur et la Tempérance. Mais portons nous ces fruits en nous ? Ne vaudrait-il pas la peine si nous désirons vraiment avoir une vie qui porte ces fruits, de méditer chaque jour cette liste pour atteindre l'inaccessible étoile ?

Mais comme l'arbre, rien de parfait ne peut-être édifie sans la Sagesse, c'est a dire la Connaissance de Soi ( les racines de I'arbre)qui nous porte au perfectionnement, sans la Force qui stimulée par les difficultés, balaie les obstacles et qui, avec la Sagesse nous rend capable de vaincre nos défauts, nos faiblesses.
Nous devons comprendre que rien de parfait ne peut être construit sans la Beauté faite de Tempérance, de Tolérance, de Bienveillance, d'Amour envers ses Frères, et envers tous ses semblables.

J’ai dit VM

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