Obédience : NC Loge : NC Date : NC


L’anar chose ou la guerre des maux

Vénérable maître, et vous tous, mes frères, et vous toutes mes sœurs en vos grades et qualité…suivant la manière dont on prononce le titre de cette planche, la narcose ou la guerre des maux, l’anar chose ou la guerre des mots…

Nous aurions pu attendre ce midi des docteurs en droit ou en vers, des spécialistes de l’endormissement, des superviseurs ou tireurs d’élite, des enseignants, des seigneurs révolutionnaires, …voir une descente de police alertée par de braves gens. Mais heureusement, le temple est couvert, il ne pleut pas, …tous ici ont prouvé leur probité et leur liberté, …je ne crains donc pas de ressortir de ce temple menotté, de délaisser nos agapes pour une garde à vue, ni même de me retrouver face à des esprits dogmatisés…

N’attendez cependant pas l’avis d’un anarchologue tout prêt à tourner en rond dans un bocal à poissons (rouge de préférence) …ni une reconstitution du marché de Brive la Gaillarde…ni un plaidoyer à la révolution ou ré évolution…

Juste à soulever le drapeau noir et le placer face à l’équerre et au compas, à un peu de vocabulaire, au développement de nos liens et au fait de décrire trop brièvement les grandes lignes de la pensée anarchiste moderne.

Mon lien avec ce mouvement date de ma jeunesse, à cette époque j’adhérais sans trop de questions à différents actes montrant mon attachement contre la propriété privée, contre l’idée unique, …pour le droit à la différence… Les années ont passé, j’ai muri…mais cette étiquette vous colle à la peau et aux tripes comme un tatouage initiatique tribal.

J’ai commencé à lire et relire, les classiques des anars, à poursuivre la voie de la sagesse, lire le drapeau noir, l’équerre et le compas de ce brave Campion, puis finir par retourner à l’âge perpétuel de trois ans.

C’est l’histoire d’un mec qui a dit que la perversion de la cité commence avec la fraude des mots…le début c’est Coluche, la suite c’est Platon.

Dans le vocabulaire courant, lorsqu’on dit c’est l’anarchie, l’expression veux plutôt dire c’est le chaos, c’est le bordel, …quoiqu’un bordel autogéré à la méthode anar reléguerai au placard les mères maquerelles, les humiliations et autres liens de subordination, …habituellement maître de la colonne d’harmonie, vous ne m’en voudrez pas de préférer la définition du dictionnaire du questionnement philosophique « les mots justes » de Bernard Caussin et Claude Salicetti afin d’accorder nos pensées :

« C’est une doctrine politique qui considère que la société serait meilleure et que les individus y seraient plus libres et plus heureux, si l’Etat, avec toutes ses lois et ses contraintes artificielles et superflues, ne venait pas en compromettre le fonctionnement spontané. Sur le plan pratique, l’anarchisme ne vise pas comme on le croit souvent, la suppression de la société, mais celle de l’état qui sera remplacé par la libre union et association des individus ».

Ici tout est symbole vénérable maître mais je n’hésiterai pas un instant à nous comparer, et déclarer « Anarchistes, Franc maçons : même combat…la liberté » ce raccourci en tête d’épingle pourrait à lui seul allonger cette planche de trois ou quatre midis…

« L’idée de rébellion est dans l’homme le commencement de la conscience, sinon de la sagesse ». SUAREZ

Musique

Proudhon, Bakounine, Elisée Reclus, Paul Robin, Sébastien Faure, Francisco Ferrer, Augustin Hamon, Jean Marestan, Eugène Pottier, Jean Baptiste Clément, Jules Vallès, Louise Michel…

D’autres n’ayant pas encore rejoins l’orient éternel, et peut être sur l’une ou l’autre colonne qu’une bienveillante discrétion m’empêche de citer ce midi, …Anarchistes et Franc maçons.

Les liens sont parfois profonds, beaucoups d’historiens se sont mis d’accord pour démontrer que la Charbonnerie aurait constitué l’aile militante de la franc maçonnerie, les enragés, les égaux et les philadelphes tissèrent d’autres liens…

Je pense qu’une loge est un lieu de réflexion, pas d’action donc…et que certains ont très bien pu à une époque plus ou moins lointaine, créer une sorte de fraternelle active.

Penchons nous un peu sur le symbolisme anarchiste

Le symbole le plus connu des anarchistes est le A capital entouré d’un cercle…

Si le A est la première lettre du mot anarchie en de nombreuses langues et le cercle l’unité et la détermination, Proudhon estime qu’il représente l’ordre.

Proudhon, notre frère, souvent considéré comme le père de l’anarchie et dont le bandeau est entré dans la légende.

Je cite :

« Le frère Pernot, Vénérable présidait ».

Comme tout néophyte, avant de recevoir la lumière Proudhon du répondre par écrit aux trois questions d’usage. Sur les deux premières, la réponse est celle que l’on pouvait attendre (en 1847 ou 5847).

Que doit l’homme à tous ses semblables ? Justice à tous les hommes.
Que doit-il à son pays ? Dévouement à son pays.
Que doit-il à dieu ? La guerre.
Il fut initié, mais peu de traces nous indiquent qu’il fréquentait les ateliers avec assiduité.

Le A des anarchistes est souvent interprété comme l’incarnation de sa maxime. « La plus haute perfection de la société se trouve dans l’union de l’ordre et de l’anarchie ».

Des traces historiques laissent penser que le A est en fait le symbole maçonnique du niveau, symbole utilisé en 1871 lors de la commune de Paris, il est le symbole de la garde nationale supprimé en 1872 pour sa participation à la commune.

On le retrouve en 1873, dans le canton de valence lors de la révolution cantonale espagnole. A cette époque, les républicains ont régulièrement emprunté nos symboles. Le niveau a également été utilisé par la confédération nationale du travail espagnole, ce qui le rendra populaire au sein des mouvements anarchistes… Le cercle représentera ici tout ce qui est spirituel.

Je vais faire circuler ces différents blasons sur les deux colonnes.

En 1964, le symbole actuel des anarchistes est proposé par Thomas Ibanez et René Darras dans le bulletin des jeunes libertaires comme signe de ralliement…afin de « trouver un moyen plus pratique et rapide de minimiser le temps et la longueur des signatures sous les textes et slogans... »

Musique

Aujourd’hui la propagande par le fait n’est plus vraiment à l’ordre du jour, beaucoup ont par le passé pris le chemin de l’anarcho syndicalisme, d’autres ont préféré écouter Malatesta qui en 1907 rappelait « aux hommes libres » ceci « L’organisation ouvrière, la grève, la grève générale, l’action directe, le boycottage et l’insurrection elle-même, ce ne sont là que des moyens. L’anarchie est le but ».

De temps à autre apparait une jeune génération plus agitée, moins ouverte aux spéculations intellectuelles, plus avide d’action, …elle prône « l’illégalisme » se basant sur les écrits de Kropotkine : « Tout est bon pour nous qui n’est pas la légalité » tout peux justifier l’acte anarchiste...

De nature pacifique, je pense cependant que ce serait une injustice de n’apprécier l’idée anarchiste qu’au travers de l’action de ceux qui ont trouvé là un moyen opératif pour leurs cours de chimie, ou d’autres démonstrations bruyante. Il serait injuste également de les condamner sans tenter de comprendre leurs idéaux, de transformer par ce fait le mot anarchiste en terroriste.

Pour ma part Chomsky est probablement anarchiste, tout comme il pourrait être maçon…ce ne sont là que des qualificatifs, de toutes manière…des étiquettes que l’on colle sur les gens. Noam Chomsky est un contemporain, que vous pourrez entendre dans différentes conférences, croiser au détour des forums sociaux mondiaux et européens…

Il est né le 7 décembre 1928 en Pennsylvanie et est professeur honoraire de linguistique au Massachussets institute of technology, et malgré un engagement politique international très à gauche, je n’ai pas trouvé de texte ou il se définissait comme Anarchiste.

Mais trois citations nous permettrons de mieux le cibler :

« Pour autant que je le sache, c'est [l'anarchisme] juste le point de vue selon lequel les gens ont le droit d'être libres et selon lequel les contraintes à cette liberté doivent tout simplement être justifiées ».

  • Comprendre le pouvoir, deuxième mouvement, Noam Chomsky (propos mis en livre par Peter R. Mitchell et John Schoeffel) (trad. Hélène Hiessler), éd. éditions Aden, 2006, p. 177.

« Le boulot des intellectuels du courant dominant, c'est de servir en quelque sorte de « clergé laïque », de s'assurer du maintien de la foi doctrinale. Si vous remontez à une époque où l'Église dominait, c'est ce que faisait le clergé : c'étaient eux qui guettaient et traquaient l'hérésie. Et lorsque les sociétés sont devenues plus laïques [...], les mêmes contrôles sont restés nécessaires : les institutions devaient continuer à se défendre, après tout, et si elles ne le pouvaient pas le faire en brûlant les gens sur le bûcher [...], il leur fallait trouver d'autres moyens. Petit à petit, cette responsabilité a été transférée vers la classe intellectuelle - être les gardiens de la vérité politique sacrée, des hommes de main en quelque sorte ».

  • Comprendre le pouvoir, deuxième mouvement, Noam Chomsky (propos mis en livre par Peter R. Mitchell et John Schoeffel) (trad. Hélène Hiessler), éd. éditions Aden, 2006, p. 187.

L'anarchisme, du moins tel que je le comprends, est un mouvement de la pensée et de l'action humaine qui cherche à identifier les structures d'autorité et de domination, à leur demander de se justifier et, dès qu'elles en sont incapables, ce qui arrive fréquemment, à tenter de les dépasser.

  • « Le lavage de cerveaux en liberté », Noam Chomsky (propos recueillis par Daniel Mermet), Le Monde diplomatique (ISSN 0026-9395), n 641, août 2007, p. 9.

Il a été attribué à Noam Chomsky une liste de 10 stratégies qui permettent de contrôler les masses :

  1. La Distraction.
  2. Le Problème - réaction – solution.
  3. La dégradation.
  4. Le différé.
  5. L’infantilisation.
  6. L’appel à l’émotionnel.
  7. L’ignorance.
  8. La complaisance dans la médiocrité.
  9. La culpabilité.
  10. La meilleure connaissance des individus.

Musique

La première stratégie : la distraction, élément primordial du contrôle social.

Distraire le public des problèmes importants, des mutations décidées par les élites politiques et économiques, …l’empêcher de s’intéresser aux connaissances essentielles dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique…à l’aide d’un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes, …on garde le public occupé, occupé, occupé, …sans aucun temps pour penser.

Finalement rien de bien neuf, les romains avaient leurs jeux du cirque, nous avons la télé… En plus, nous avons un nombre croissant de documents qui sous le couvert de la simplification administrative vous obligent à réafirmer ce que d’autres savent mieux que vous.

Dans une société déclarative telle que la nôtre, la déclaration d’impôts occupe le travailleur, pendant que le chômeur sera occupé à prouver qu’il cherche bien de l’emploi.

Deuxièmement : Problème - réaction-solution : on crée ou on laisse allez une situation de base qui entrainera une réaction du public, ensuite il suffira d’imposer ce que l’on a prévu de faire à la base.

Par exemple, on laisse se développer la violence urbaine, ou on surmédiatise cette dernière afin d’imposer des lois sécuritaires au détriment de la liberté… On surmédiatise les accidents aux abords des écoles afin d’imposer les zones trente, on crée une crise économique pour faire accepter le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics…

Le sécuritaire, le côté bien pensant nous pousse tout doucement à la privation de nos libertés, sans que nous ne bronchions… N’avez-vous jamais remarqué l’apparition de gardiens de plus en plus nombreux dans les grandes surfaces, dans les fast foods, plus une soirée sans videurs agrémentés de la loi Tobback, …dans certaines contrées ce sont des quartiers complets qui sont gardés par des milices privées de ce genre.

Le dernier problème à la mode est la pollution de l’air…l’air est pollué, on présente donc le fait de rouler à 110 km/h au lieu de 120 comme une solution.

Une grande partie du public approuve et ralenti même lors des pics de pollution. Le souci, c’est que la plupart des motorisations de nos véhicules ont un couple qui fait qu’on pollue moins à 130 km/h. C’est même pour certaines voitures, une vitesse optimale.

Dès qu’un frangin fait un pas de travers, la presse s’empare de la chose. Le fait de savoir que l’un ou l’autre est un FF\, ou une SS\ dans les dossiers Carolo ou Huttois apporte t-il un plus à l’information ? Pour moi non.

Réaction du public : diabolisation de nos réunions ; solution : interdire, loi Le Chapellier… Et je dirai la même chose pour un curé pédophile, sauf que là…le haut clergé, la calotte donc le placé au- dessus des lois humaines.

Troisièmement, la dégradation

L’inacceptable passe mieux lorsqu’il est appliqué progressivement, sur une durée de dix ans. Nous aurions connu une révolution dans les années 1980-1990 si les nouvelles conditions de vie imposées au niveau socioéconomiques avaient été imposées d’un seul coup…et pourtant tout y est : chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent…

Mais heureusement le NAIRU était là afin de veiller à ce que l’inflation ne nous fasse pas mourir de faim trop rapidement.

Le NAIRU n’étant pas le poisson que l’on a appris à pêcher, mais le Non Accelerating Inflation Rate of Unemployement, pour faire bref, c’est le taux de chômage qui permet de conserver une inflation constante… (Aux alentours de 10.4 pourcent).

Un taux de chômage supérieur au NAIRU, entraine un pouvoir de négociation faible des travailleurs et une diminution de l’inflation.

Arrive alors la notion d’indexation des salaires, qui maintien un certain niveau de vie aux travailleurs et pour d’autres un certain déséquilibre économique car toujours positif.

Quatrièmement, le différé

Les décisions impopulaires présentées comme douloureuses mais nécessaire sont présentées en demandant un accord pour une application dans le futur, il est plus facile de faire accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat.

Le public espère naïvement que comme dans la chanson d’Annie Cordy, « ça ira mieux demain » et le sacrifice pourra être évité.

En plus de cela, le moment venu, il aura été habitué à cette idée et acceptera avec résignation. Nous pouvons aisément prévoir, en observant les attitudes Européennes face à l’emploi ce qu’il va arriver, des périodes d’emploi de plus en plus courtes entrecoupées de périodes de chômage pour la plupart.

Le contrôle de la disponibilité des chômeurs est un pas vers cela, il était prévu depuis de nombreuses années, le conditionnement de tous les types d’allocations également.

La législation du contrat de travail va bientôt pouvoir être choisie, suivant le libre choix du pays d’édition de ce dernier, et sera traité comme un contrat commercial.

Tout cela se trouve écrit noir sur blanc dans le livre vert européen pour l’emploi, présenté en 2006, avec ses applications dès 2009.

Je me souviens avoir, avec d’autres membres de la commission européenne des syndicats, critiqué ce texte, critiqué son approche du Contrat de travail à durée indéterminée jugé comme obsolète, de sa considération du droit du travail comme étant individuel et non plus collectif, ainsi que de nombreux points que nous avions étudié en profondeur…je me souviens clairement de l’accueil que j’ai reçu en présentant cela… Ne t’inquiète pas avec ça, c’est dans trois ans, beaucoup de choses auront changé d’ici là…mais rien n’a changé, tout a continué…

Cinquièmement, l’infantilisation du discours

Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, âge vulgaire, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura une certaine probabilité de fournir une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans.

Les publicistes utilisent ce principe pour s’adresser au public, et il n’est pour moi pas innocent que la sociologie nous parle maintenant de générations d’adulescents.

Le management utilise cela également, d’ailleurs si on observe une entreprise aujourd’hui, l’infantilisation des cadres est souvent telle qu’ils s’agitent dans tous les sens sans réelle productivité…les réunions s’enchainent et produisent de moins en moins, on se promène dans les couloirs de l’entreprise avec toujours des papiers en main, il faut montrer que l’on est actif, que l’on travaille.

Alors qu’une bonne gestion du temps, une bonne répartition des tâches et des discussions employeurs-employés qui parlent d’adulte à adulte et non pas d’adulte à enfant créerais une meilleure ambiance, une meilleure productivité et une envie d’entreprendre.

Sixièmement, faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion

C’est une technique classique, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions ou des comportements…on court circuite en fait l’analyse rationnelle, le sens critique.

Celle-là, je l’adore, car on la retrouve partout…

Un journal télévisé qui dure des plombes pour trois minutes d’information réelle et 27 minutes de pleurs, de gémissements, parfois de rires en tout genre…quelle émotion et quelle désinformation.

Des agent de sécurité qui se donnent de plus en plus de droits parce qu’ils ont un badge, interpéllation de voleurs ou trop marginaux par les gardes sécuritas sur le parking des grandes surfaces, …matracages d’anarchistes par des policiers, qui crient à ceux qui s’indignent, vous voulez que je vous arrête comme complice…, utilisant la peur comme moyen de transformer les droits des uns et des autres.

Septièmement, maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise

Un extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles nous dit : La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures ».

Le souci ici, c’est que pour le comprendre, il faut accepter la notion de classes sociales différentes, ce qui nous rappelle ce bon vieux Marx et est parfois mal vu, en ce y compris dans des milieux ou cela semblerait naturel.

Une manière de maintenir l’autre dans l’ignorance ou la bêtise, est le jargon propre à chaque corps de métier et bizarrement, plus on se rapproche des métiers dis universitaires, plus ce jargon est complexe et important à comprendre…quelques exemples, la prophylaxie est différentes, quelle anamnèse as-tu faite, si faites entrer l’accusé est compris de tous, faites entrer l’avoué est plus jargoneux (AvouéLorsqu'il fait appel d'un jugement, le justiciable doit prendre un avoué qui va le représenter devant la cour d'appel. L'avoué est nécessaire en plus de l'avocat qui l'assiste et plaide).

ET les travailleurs sociaux de commencer à s’y mettre aussi, il nous faudra un formulaire C 6, c 131b, …pour le CDD de l’art 60 il faudra attendre demain. Alors que le travail de vulgarisation de tous ces termes permet une meilleure avancée pour tous, il est souvent très confortable de ne pas la faire… Qu’est ce qu’on se sent supérieur et détenteur d’un savoir dans ces cas là.

Huitièmement la complaisance dans la médiocrité

Encourager le public à trouver « cool » d’être bête, vulgaire et inculte… Et là de tous les maux de notre société, c’est pour moi celui avec lequel j’ai le plus de soucis. On retient souvent de la télé, la bêtise des participants, la nouvelle star par exemple amuse plus par ses casseroles que par ses chanteurs formatés, d’autres émissions nous ont faits retenir la piscine et Loana…

Quelle est encore la recherche réelle chez certains humoristes, qu’est ce qui est réellement mis en place dans nos écoles pour pousser les jeunes à se surpasser.

Je me souviens d’une discussion avec un gamin pour lequel j’ai réalisé un audit privé à sa demande, à la demande de l’un de ses parents et de sa directrice d’école… Enfin peux importe le ou les demandeurs, ce gamin trop âgé pour la cinquième primaire, savait que quoi qu’il arrive il irait dans le secondaire en septembre… En première différenciée, il était même assez fier de lui et des bons tours qui faisaient de lui la star de l’école…

Neuvièmement remplacer la révolte par la culpabilité

L’individu est le seul responsable de son malheur, par manque d’intelligence, de capacités, ou d’efforts…en lui faisant croire ceci, il va s’auto dévaluer, culpabiliser, …sombrer dans un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action… Et sans action, pas de révolution…ni même d’évolution.

Ici on entre vraiment dans toute la problématique du harcèlement, du burn out… Mais comme ma loge mère soutient de manière régulière un organisme qui a pour but de réinsérer des femmes battues, je pense judicieux de me baser sur cet exemple.

Pourquoi une femme battue ne se révolte pas, pourquoi un enfant battu ne dénonce t il que trop rarement ses parents, pourquoi un ainé mal traité ne porte t il pas plainte ? Pourquoi tous ces gens ne partent ils pas ?

Parce que simplement ils se sentent coupables de leur situation, leur estime de soi est au plus bas, ils sont incapables de se pauser, incapables de rebondir… Si une aide extérieure arrive, tant que le déclic ne se réalise pas…le manque de confiance qu’ils ont en eux, l’état de dépression dans le quel on les trouve inhibe la nécessaire action.

Ils auront toujours une excuse pour leur bourreau, un de leurs défauts qui a fait que…

Dixième : connaitre les individus mieux qu’ils se connaissent eux-mêmes

La biologie, la neurobiologie, la psychologie appliquée, l’informatique, …ont permis une grande connaissance de l’être humain, à la fois psychologiquement et physiquement…cette connaissance permet un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.

Prenons un exemple simple, le gratuit fesse de bouc, heu face book désolé. J’y suis, j’y écris et je n’ai pas de soucis avec cela, sauf que si on y réfléchi bien, sa gratuité est liée au fait de l’incommensurable banque de données privée qu’il contient.

Ainsi que tout PC qui passe sur internet, des cookies cela s’appelle, des petites traces qui restent qui ont un côté sympa, je tape st sur le clavier et ce dernier me propose l’adresse de mon asbl… Mais si il retient cela, que la toile retiens cela, …c’est qu’il y a un intérêt.

La manipulation si c’est pour le bien de l’individu, je suis assez d’accord, d’ailleurs on manipule tous… Et nous savons tous que penser d’un ami qui nous veux du bien vénérable maître, j’ai un aveu à vous faire.

Au milieu de ma planche, j’ai dis Il a été attribué à Noam Chomsky une liste de 10 stratégies qui permettent de contrôler les masses.

Effectivement, ces 10 théories lui ont été attribuées, mais cette liste qui a circulé sur le net est en apparence l’œuvre de Sylvain Timsit, un français.

Qui cite régulièrement Chomsky, qui visiblement a lu également « La fabrique du consentement (ed agone 2008) écrit par Chomsky et Ed Herman, mais y a rajouté la notion d’organisation cachée qui manipule les masses ».

Le livre originel décrit qu’il existe un certain nombre de filtres liés à la propriété privée des médias, à nécessité de publicité, à l’action de groupes d’influence…qui ont pour résultat que la vision du monde est biaisée mais fonctionne un peu comme un processus sans sujet, comme un avion sans pilote.

Jean Bricmont, du journal militant d’information alternative, Le grand soir, ne trouvant pas d’équivalent anglais de cette liste a interrogé Chomsky et obtenu cette réponse :

« Je n’ai aucune idée d’où cela vient. Je n’ai pas fait cette compilation moi-même, je ne l’ai pas écrite ni mise sur le web. Je suppose que celui qui l’a fait pourrait prétendre que ce sont des interprétations de ce que j’ai écrit ici ou là mais certainement pas sous cette forme ni en tant que liste ».

Il est temps de conclure vénérable maître, avant que la planche de ce midi ne soit trop longue, et que l’on ne tente de m’imposer le silence avec un quelconque effet sonore…

Vénérable maître, on ne devient pas Franc maçon, on vous crée francs maçon, …on ne devient pas anarchiste, on vous étiquette comme anarchiste, on ne devient pas manipulé, on vous manipule, …puis l’étiquette vous plait ou pas…je vais maintenant laisser le mot de la fin à un Frère, M\ N\.

En reprenant des extraits de ses écrits :

Etre juif et Franc Maçon, être chrétien, Bouddhiste, Zen, abonné au gaz et franc maçon. Etre nègre, femme, communiste (il y en a encore), unijambiste, aveugle et franc maçon…

Toutes ces espèces d’humanité cohabitent aussi harmonieusement que possible en Franc Maçonnerie.

Je me défini, si tant est que ça ait un intérêt comme libertaire.

Rien dans la Franc maçonnerie n’est en contradiction avec cette option.

Le seul pouvoir que l’on y puisse exercer, quand on accède à des responsabilités, est un pouvoir de conviction, de persuasion. Il n’existe aucun moyen de coercition pour imposer aux autres quelque vue que ce soit dans laquelle ils n’entreraient pas…

J’aimerai que de telles pratiques soient en usage dans la société. Hélas ! Même les pouvoirs supposés immenses des francs-maçons n’y peuvent rien.

Voilà une belle utilisation de ces mots, face aux maux de notre société… Une chose me rassure, c’est que quel que soit la manière dont l’injustice s’impose, il restera toujours des esprits libres pour dresser le poing vers le ciel, chez les bons cousins charbonniers, le poing est un des signes de reconnaissance… Le poing fermé est l’union à jamais…

Il faut maintenant que ces esprit soient éclairés par la lumière et pas aveuglés par le pouvoir.

J’ai dit V\ M\

Musique


7156-9 L'EDIFICE  -  contact@ledifice.net \