Obédience : NC Loge : NC 05/1999


Secret des maîtres maçons

Il était une fois trois rois ou princes maîtres maçons assis sur leur trône dans la salle des trônes du palais des rois et des princes maçons. Salomon, Hiram et Hiram Abif  recevaient les compagnons Jacques et Soubise. Ils étaient compagnons depuis un temps suffisamment long pour devenir maîtres maçons ; leurs travaux étaient des travaux de qualité. Ils pouvaient donc subir l'épreuve du 7. Cette épreuve abominable, personne, à ce jour, n'était parvenu à la réussir.

Salomon, Hiram et Hiram Abif faisaient amener vingt-huit bêtes du plus beau troupeau de la région pour les offrir en dédicace sur l'autel du temple qu'ils construisaient à Jérusalem. La qualité des compagnons permettait de choisir des moutons. Les animaux devaient subir une période de purification dans les étables proches du temple. Il fallait les parquer là en suivant les indications des maîtres.

La voix de Salomon se fit entendre : - Compagnon Soubise, Compagnon Jacques, ayez attention ! Salomon quitta son trône, prit un stylet, une plaque de la cire la plus fine et ; Vingt-huit moutons vous attendent ; vous devez les répartir également dans les 7 étables réservées aux 7 sacrificateurs. Pour partager les animaux, nous utilisons, nous les maîtres maçons, une opération mathématique complexe dont je vais vous donner le nom secret et la technique secrète, elle aussi.

Salomon traça sur la plaque de la cire 28, à la droite du nombre, il fit une barre verticale, une barre plus petite horizontale, vers le haut de la barre horizontale mais pouvant lui permettre d'écrire le nombre 7. - Ceci s'appelle la division ! Ayez attention ! Je vous indique la technique opératoire ! Vingt-huit divisé par 7 : en huit combien de fois 7 ? Il y va une fois. Une fois 7 fait sept, ôté de huit, il reste 1. J'abaisse le 2. En 21 combien de fois 7 ? Il y va trois fois. Trois fois 7 font 21, ôté de 21 il reste 0. Mes frères, vous mettrez donc treize moutons dans les 7 étables des sept sacrificateurs et le Saint béni soit-il ! Vous accordera le mot de passe. 28 (7__21) (13 0).

Nos deux compagnons partirent donc se mettre au travail, persuadés qu'avec de telles indications il n'était pas possible de commettre une erreur. Ils revinrent le lendemain, le soleil du matin illuminait la salle des trônes. Salomon les attendait, assis sur son trône, accompagné d'Hiram et Hiram Abif, eux-mêmes assis sur leur trône. La mine dépitée des compagnons indiquait l'échec. Nulle question ne leur fut adressée.

Hiram roi de Tyr, se leva, il fit entendre sa voix. - Compagnons Jacques et Soubise,  pour vous prouver la valeur de l'enseignement du sage roi Salomon, je vais vous révéler un autre secret des maîtres maçons. L'opération qui permet de vérifier la division s'appelle la multiplication. Salomon vous a dit qu'il devait y avoir treize bêtes pour chaque sacrificateur. Si vous multipliez treize par 7, vous retrouvez vos 28 moutons.

Hiram, roi de Tyr, écrivit le nombre 13 sous le trois, il écrivit 7 ; sur la même ligne, il fit une petite croix sous la croix et le sept il traça un trait. - Treize multiplié par sept : 7 fois trois font 21, il écrivit 21 sous le trait. 7 fois 1 7. 13 x 7. 21 7 28. Il écrivit 7 sous le 1 ; il traça un trait sous le sept et dit :- sept et un, huit, Vingt et un plus sept font 28. Pour s'assurer de la valeur de la multiplication nous procédons à la preuve par neuf. Hiram, roi de Tyr, fit un grand x, il procéda à la réduction, selon la sagesse divine, des différents nombres. - treize, soit 1 + 3 = 4 je pose 4 dans la partie supérieure du x.

J'écris 7 en dessous, je dis 7 fois 4 vingt-huit, 8 + 2 = 10 1 + 0 = 1. J'écris 1 à gauche du x. Considérez maintenant le résultat 28, soit 2 + 8 = 10 = 1. L'affaire est prouvée. Redoublez d'efforts mes frères, vous devez mettre treize moutons dans chaque étable. Ici, les compagnons Jacques et Soubise auraient pu faire une remarque simple : 7 x 4 = 28 donc... Mais les compagnons maçons sont si admiratifs de la science des maîtres maçons, surtout quand ceux-ci sont assis sur un trône dans une salle des trônes...

Les compagnons revinrent à minuit plein. Leur mine indiquait un naufrage complet et irrémédiable. Hiram Abif intervint : - La division, la multiplication sont encore hors de votre portée, nous allons tenter de vous rendre favorable le Saint, béni soit-il ! Il nous reste encore un secret que nous allons tenter de vous enseigner ; c'est l'addition ! Reprenons le résultat obtenu par la sagesse du Roi Salomon et vérifions-le par l'addition. 13 ; 13 ; 13 ; 13 ; 13 ; 13 +13=28 J'écris 13 sept fois de suite, et j'additionne 3 + 3 = 6 ; et 3 = 9 ; et 3 = 12 ; et 3 = 15 ; et 3 = 18 ; et 3 = 21; et 1 = 24 ; et 1 = 25 ; et 1 = 26 ; et 1 = 27 ; et 1 = 28 !

La démonstration est faite. Votre travail consiste à matérialiser dans les étables des sacrificateurs ce résultat. Nos compagnons repartirent affronter l'épreuve. Il était midi plein lorsqu’ils revinrent le sourire aux lèvres dans la salle du trône. Les maîtres les regardaient inquiets ; jusqu'à ce jour, nul n'avait réussi l'épreuve ; les compagnons devenaient maîtres par la seule grâce des maîtres ! Jacques sollicita l'autorisation de parler et la reçut. - Les animaux sont dans les étables, Très Vénérables Maîtres !

Salomon fit entendre sa voix : - Expliquez-nous comment vous avez procédé ! Soubise parla : - Nous les avons fait entrer un à un dans les 7 étables et pour être tout à fait sûr, Jacques a compté et recompté. - Expliquez-vous ! Qu'avez-vous compté et recompté ? interrogea Hiram, roi de Tyr. - J'ai compté les pattes, et dans chaque étable, j'ai trouvé 16 pattes !

Hiram Abif dit : - Le sage roi Salomon va procéder à la vérification de ce compte ! Vous affirmez qu'il y avait 16 pattes dans chaque étable. Un animal possède 4 pattes ! Si le grand roi Salomon divise 16 par 4 il trouvera 13 seulement si votre compte est bon ! Salomon posa une fois encore la division, le secret des maîtres. Elle fut suivie avec attention par Hiram, roi de Tyr et Hiram Abif.

16 divisé par 4 ; en 6 combien de fois 4, il y va une fois, 1 x 4 = 4 ; 4 ôté de 6, il reste 2 ; j'abaisse mon 1 ; en 12 combien de fois 4 ; il y va trois fois ! Trois fois quatre font douze ! 12 - 12 = 0. 16 (4__12 (13 0). Il y avait donc bien 13 bêtes par étable ! Salomon venait de le prouver par l'usage de la division. Les compagnons débordaient d'admiration pour la sagesse de leurs maîtres.

Hiram insista : - Le Saint, béni soit-il ! Vous a-t-il fourni le mot de passe ? Jacques et Soubise, compagnons de grande intelligence et très admiratifs de la science des maîtres dirent ensemble : - il est possible que le Saint, béni soit-il ! Nous ait fourni l'indication nécessaire à découvrir le mot de passe. Hiram Abif insista à son tour : - expliquez-vous ! Jacques parla : - Dès que les moutons furent rentrés, les sacrificateurs leur offrirent 7 épis de blé ! - Nous pensons que l'épi de blé nous permettra de passer, ajouta Soubise. -Qu'il en soit fait selon la volonté du Saint, béni soit-il ! Proféra Salomon.

A partir de ce jour, cette épreuve ne fut plus imposée aux compagnons. Les maîtres parlaient désormais du sept et plus, sans trop de précisions. Les maîtres changeaient des éléments des rituels, il ne faut pas que les profanes puissent pénétrer nos secrets. Il y avait bien parfois un apprenti ou un compagnon qui posait des questions trop pertinentes mais tant que les maîtres décident de qui devient ou ne devient pas maître il n'est pas utile de remettre en question la tradition.

Mes sœurs, mes frères, il en est de certains secrets des maîtres comme de cette division, de cette multiplication, de cette addition. Quand enseignons-nous comme une véritable sagesse le respect des anciennes obligations ? Quand recherchons-nous les textes qui servirent de base à Anderson pour comprendre sa démarche et vérifier ce qu'il nous apporte ? Quand apportons-nous aux compagnons et aux apprentis tous les outils nécessaires à la connaissance de soi qui seule permet de continuer la construction du temple même lorsque le maître est mort ? Raisonnement mathématique utilisé à partir de graine d'Archimède, numéro 0, « sept étonnant » article signé :

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