GLDF Loge : L’Aurore - Orient d'Aulnay-Sous-Bois 28/03/2003


Les secrets véritables des Maîtres Maçons
Les mots substitués

D. - Comment voyagent les Maîtres Maçons ?
R. - de l’Orient à l’Occident et de l’Occident à l’Orient et par toute la terre
D. - Dans quel but ?
R. - pour chercher ce qui a été perdu, rassembler ce qui est épars et répandre partout la Lumière
D. - Qu’est-ce qui a été perdu ?
R. - les secrets véritables des Maîtres Maçons.
D. – Comment ont-ils été perdus ?
R. par « Trois Grands Coups » qui ont causé la fin tragique de notre R\M\ HIRAM
(Instruction au 3ème D\)

Le mythe, qui voit dans la mort de HIRAM la perte des secrets véritables des Maît\ Maç\ nous invite donc à rechercher ce qu’est le secret de la F\M\ et ce sujet est un des éléments de base sur lequel s’édifie notre quête Maç\.
Cette soi-disant perte est un symbole mystérieux et je ne prétends pas retrouver quoi que ce soit … mais on peut toujours en parler entre nous.
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I. De la nécessité du mythe et son contexte
II. De l’outil au Logos
III. Chercher ce qui a été perdu
IV. Les mots forcément substitués
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I. De la nécessité du mythe et son contexte.

Ainsi donc, l’histoire commence par un deuil qui est la conséquence d’un meurtre, c’est dire que l’ambiance générale est à la tristesse et que les MM\ MM\ présents épanchent leur chagrin par des larmes libératrices.
Le T\V\M\déplore, en parlant de Hiram, que « hélas, lui seul possédait le secret de l’œuvre en cours d’exécution ». Voilà le problème posé. Aussitôt le T\V\M\ pense à « l’après Hiram » et il interroge « qui oserait maintenant se présenter pour lui succéder ? ».
La réponse viendra plus tard mais déjà par cette question, à ce moment-là, les FF\ sont invités à ne pas s’apitoyer sur eux-même. D’ailleurs le T\V\M\ intervient sur le plan moral par cette injonction « ne perdons pas courage » et il indique la conduite à tenir dans l’immédiat :
- « arracher les restes à ses meurtriers », il est pragmatique
- « rendre les honneurs funèbres à sa dépouille »  : pour le respect et la dignité dus au défunt enfin, pour ouvrir le champ des possibles, tout cela avec dit-il « l’espoir de recueillir quelques traces de sa science ».

Outre le chagrin, quelles sont les émotions qui habitent les FF\ à ce moment-là ? Quel est leur état d’esprit ?
Vraisemblablement ressentent-ils la colère et la révolte, l’incompréhension, le dégoût, le désir de justice qui mène à la recherche des coupables - avec un désir de vengeance ?
Car après avoir été capturés les meurtriers subissaient, d’après la loi de cette époque, le châtiment suprême pour venger le défunt et sa famille.

Nous connaissons la suite et la fin de l’histoire qui nous amène sur un tout autre plan que celui de considérations matérielles, obscures, brutales et bornées.
Mais revenons sur le chantier à la tombée de la nuit de cette journée-là.
Hiram resté seul dans l’enceinte du temple reçoit deux coups puis un troisième qui est fatal. Il pouvait sauver sa vie en satisfaisant la volonté de ses agresseurs mais il choisit « la mort plutôt que de violer le Secret qui lui a été confié ». Cette mort ressemble donc à un sacrifice, un de plus dans la longue histoire des mythes à travers les époques. Hiram reste fidèle à son engagement, à ses idéaux.
Quant au comportement des Comp\, il est moins clair.
En effet, ils accumulent ce qui ressemble à des erreurs. Pourquoi avoir enseveli le corps si près du lieu du crime ? Pourquoi planter un Acacia en ce lieu ? lequel des trois Comp\ a eu cette idée, quel était son dessein ?
En laissant de tels indices, ils donnent l’impression de vouloir être retrouvés.
Et cela arrange bien les chercheurs que nous sommes.
Alors, que savons-nous ?!
Nous disons que Hiram a respecté ses serments solennels jusqu’au sacrifice. En sommes-nous sûrs ? Et si le mythe nous mentait ? Et si Hiram avait parlé ?
C’est une hypothèse, pas une provocation.
Un autre départ serait alors que les Comp\ se retrouveraient très embarrassés avec de bien encombrants secrets. En effet, en tant que créateur de l’œuvre, Hiram avait en tête la totalité de son projet architectural. Les Comp\, eux, n’avaient qu’une connaissance fragmentaire et imparfaite des plans et de l’idée « divine » détenue par Hiram puisque ces Comp\ n’étaient que des exécutants. Ils auraient été reçus avec les MM\. Qu’auraient-ils faits ? Qu’auraient-ils dits ? Combien de temps auraient-ils tenu sans être démasqués ?

Mais la vérité est que Hiram n’a rien révélé et qu’il a été mortellement privé de la parole, ce qui nous pénalise, nous les MM\ MM\. Intuitivement nous comprenons que Hiram était au service du bien. Il était un homme bon, animé par un « esprit divin » au contraire des Comp\ que l’ignorance, le mensonge et l’ambition rendaient dépendants de l’esprit du mal.
Cet esprit cherchait à ravir la puissance du premier pour prendre sa place. Et temporairement, le mal l’a emporté.
Et que déplorons-nous le plus ? La perte de secrets ou le fait que les mauvais Comp\, en assassinant Hiram sont parvenus à détruire l’esprit d’harmonie qu’il symbolisait ?

C’est en quelque sorte une mort libératrice mais qui condamne les MM\ MM\ à la liberté.
Il est bien entendu nécessaire que Hiram meurt. Avec ou sans mauvais Comp\, le temple n’aurait-il pas été achevé ?
Il faut se rappeler que deux autres personnes détiennent les clés du savoir et d’une certaine Connaissance. Il s’agit des deux Rois : Salomon et Hiram Roi de Tyr qui, de par leur fonction royale sont investis de pouvoirs particuliers. Ils forment un tri-magistère qui organise le chantier et s’assure du bon déroulement des travaux.
Mais sans la mort de Hiram nous aurions été privés d’une histoire édifiante, édifiante dans le sens d’élévation spirituelle.

De nombreux mythes sur la condition humaine rendent nécessaire la désobéissance, la révolte ou la transgression face à une autorité toute puissante.
Dans l’histoire biblique du commencement, Adam et Eve passent outre un commandement divin et ils acquièrent indûment la connaissance du Bien et du Mal. Cela provoque un changement d’état et de plan de conscience ce qui les rend semblables aux dieux (au pluriel).

Nous comprenons que nos besoins physiques primaires (biologiques) et psychiques nous lient par leur fonctionnement automatique. Par la transgression nous avons la faculté de nous en affranchir sans pour autant nous en abstraire, ce qui serait un non-sens.
Plus tard, Moïse brisera les Tables de la Loi et plus tard encore Judas trahira Jésus. Pour ne citer que ceux-là car les rebellions sont nombreuses dans les Ecritures.

Des récits représentatifs émanent d’autres cultures, je pense au mythe d’Isis et d’Osiris que je n’aborde pas non pas par désintérêt mais parce que je me sens plus à l’aise dans le domaine judéo-chrétien.

Et malgré la mort du Maît\, paradoxalement, l’édifice sera achevé.

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II. De l’outil au Logos

Ce paradoxe permet d’aborder les divers aspects de la Parole qui est l’outil qui donne forme au récit, que les mots habillent et que le nom désigne.
Tout d’abord, la Parole véhiculerait-elle des secrets que nous ignorons pour n’en avoir pas conscience ou par ignorance ?

Les trois premiers chapitres de la Genèse nous livrent quelques clés pour comprendre le processus de création par Dieu et Adam.
Au commencement, Dieu sépare la lumière et les ténèbres. Il appelle la lumière « jour » et les ténèbres « nuit ». Le fait de nommer organise le temps par séparation et spécification.
Ensuite Dieu crée l’homme à son image, ainsi que la femme.
La divinité crée par le pouvoir et la force de la Parole sur une Terre informe et vide. Aucun témoin n’intervient dans cette première étape qui symbolise l’état d’inconscience du monde.
Dans le chapitre II, Dieu modèle les bêtes sauvages et confie à Adam le soin de les nommer. Adam est ainsi préparé à prendre conscience de son environnement.
Le chapitre III voit Adam et Eve émerger dans le conscient. Le serpent, nouvel acteur, entre en jeu et il dialogue avec Eve pour lui proposer de manger le fruit défendu. Celle-ci accepte et en offre à Adam qui reste étrangement silencieux.

C’est ainsi que le couple entre dans le monde du langage et de l’expérience au prix d’importantes modifications de leur état primordial. Mais l’homme conserve le souvenir de son ancien pouvoir - celui de nommer - et qu’il vient de perdre en étant chassé du Paradis.

Dans les Traditions Egyptiennes et bibliques, seuls certains prêtres connaissent le secret du nom divin et ont le pouvoir de le prononcer. A condition toutefois de savoir le prononcer correctement sinon la mort frappera l’imprudent.

Paroles et mots servent jusqu’ici à nommer des individualités : Dieu, homme, animaux ou objets dans un but métaphysique le plus souvent.
La parole est aussi utilisée socialement pour satisfaire des obligations politiques ou religieuses. La Grèce antique a vu l’éclosion de nombreuses écoles qui exaltaient la puissance de la parole. Celle-ci parfois coupée de la réalité proposait d’accéder à une connaissance logique et désincarnée. Son apprentissage vise l’efficacité et ne nécessite ni connaissance de soi, ni connaissance de l’autre car seule l’intellectualisation du langage est recherchée.

Ces philosophies qui conviennent au monde profane vont à l’encontre de ce que nous imaginons en Maç\ car pour nous elles sont source d’ignorance.
Les secrets véritables qui ont été perdus ne sont pas du même ordre. Les mauvais Comp\ pensaient qu’ils relevaient de la communication d’un savoir alors que notre recherche se place sur le plan de la Connaissance synonyme ici de qualité d’être.

Je m’arrête aussi sur l’épisode Babylonien représentatif des dangers du langage soi-disant unique.
Cette légende nous dit que Noé et les siens ont bâti une ville et une tour dont le sommet atteint le ciel. Leur but est de s’installer durablement et de ne pas disperser leur force. Ils parlent tous la même langue, sont unis et réussissent dans leurs entreprises.
La manifestation de cet orgueil déplaît à Dieu qui les disperse sur toute la surface de la terre car, dit-il, « tout ce que les hommes entreprennent ensemble leur réussit ».
Ce pourrait être une bonne chose mais connaissant les hommes, n’est-ce pas là plutôt une illustration du risque totalitaire ? Un seul peuple, un seul langage, une seule parole dans la bouche d’un seul chef ?
Quelle place aurait été donnée aux étrangers ou à ceux qui refusent dogmatisme et fanatisme ?
Les mots avaient perdu leur sens ce qui rendait la parole incompréhensible ou bien le dialogue devenait un simple bavardage.
De la confusion des langues naît l’obligation pour l’homme de rassembler ce qui est épars, à condition de savoir chercher, savoir et vouloir trouver ce qu’il pense être perdu.

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III. Chercher ce qui a été perdu

Une chose est sûre : nous savons où retrouver un Maît\ perdu. On le retrouverait « entre l’Equerre et le Compas », ou bien « au Centre du Cercle ».
Et par un heureux hasard, retrouverait-il lui-même à cet endroit les secrets véritables des MM\ MM\ ?!
Ainsi, est-il permis de penser que ces secrets symboliquement disparus avec Hiram auraient un rapport avec l’Unité ?
Au XII ème siècle, des philosophes ont utilisé le cercle – symbole de l’espace clos – pour définir Dieu. La phrase est bien connue : «  Dieu est une sphère dont le centre est partout, la circonférence nulle part ».
Ils parvenaient à dire la vertigineuse problématique du cercle avec ses rapports du centre à la périphérie, et la difficulté de trouver les places respectives de Dieu et de l’homme.
Nous, Maç\, reprenons la démarche Adamique sur le plan des idées. En nommant les animaux, Adam les faisait exister par le moyen de sons organisés qui contenaient la plénitude de ce qu’il désignait. C.à.d. la chose elle-même ou le « ça », avec le sens de son expression qui permet de situer le « ça » dans l’espace et dans le temps tout en précisant sa fonction, sa finalité, son usage, etc.
Ce que les Esotéristes appellent : « la multiplicité dans l’Unité primordiale »
Cette langue merveilleuse et parfaite a été perdue lorsque le 1er couple a heureusement failli aux obligations qui les rendaient semblables aux Dieux.
En accédant à la Connaissance, ils ont appris l’expérience individuelle qui peut être expliquée, démontrée, imitée voire transmise mais qui demeure rigoureusement incommunicable. Adam et Eve nous disent de quitter le domaine de l’intellect pour entrer dans le devenir pour espérer Etre.
Peut-être notre mémoire nous rappelle-t-elle ce monde-là lorsque par nos rituels nous sacralisons l’espace et le temps ? S’agit-il de nostalgie ou de l’espoir de retrouver pour un moment une étincelle de perfection ?
Pour nous mortels, la quête de sens consiste aussi à tenter de comprendre l’ordre des choses. La multiplicité des éléments qui apparaissent indépendants les uns des autres peut-elle être reliée par une Loi qui les gouvernerait tous ?

Nous rassemblons ce qui est épars, comme par exemple les pierres, pour qu’elles deviennent Temple qu’il faut ici comprendre dans son sens de Connaissance et d’Unité.

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IV. Les mots forcément substitués

Quels mots allons-nous utiliser pour construire ? Des mots forcément substitués à la langue originelle.
Nous avançons prudemment. Tout d’abord, nous épelons, puis au grade Comp\ nous donnons un mot de passe au risque de le mal prononcer. Au 3ème D\ le F\ 1er Surv\ revient de l’Occident avec un mot de passe et un mot de Maît\ que le T\V\M\ approuve jusqu’à ce que, dit-il, les mots véritables puissent être retrouvés. Il est clairement entendu qu’il s’agit-là d’un arrangement, d’un accommodement …
Mais plus qu’un mot, le Maç\ devient comme un Dieu qui grave les Tables de la Loi pour lui-même, les autres Maç\ s’y employant aussi.
Il est souhaitable que l’homme ne commette pas l’erreur mainte fois répétée dans l’histoire de faire de cet homme le centre du monde, conséquence d’un nombrilisme désastreux qui altère les vertus de l’espérance. Peut être devons-nous avoir à l’esprit que la voie Maç\ et sa méthode favorisent la connaissance de soi et la transformation de soi pour permettre l’émergence naturelle de la Loi morale.
Les Maç\ travaillent donc à tailler les Tables de la Loi jusqu’à ce que la Loi s’y révèle d’elle-même.
Pour cela, nous allons sans cesse du silence intérieur à la parole qui rend possible le dialogue. Il n’est pas dit que les aller-retour dans la verticalité doivent se faire dans le silence. Mais pour l’horizontalité il est certain que seul le langage permet d’échanger avec nos semblables. Encore que …

Mais je m’en tiendrai au REAA qui nous dit que l’on transmet en substitution la première parole prononcée lors de la découverte de la dépouille de Hiram.

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Frédéric Dard, alias San Antonio, fait dire à l’un de ses personnages : « les autres font ce qu’ils veulent de tes paroles tandis que tes silences les affolent ».
Le silence est l’épreuve que subissent les Ap\ jusqu’à ce qu’ils accèdent au grade de Comp\. Je dis épreuve car pour beaucoup c’est une période difficile qui n’est pas prolongée au-delà du grade d’Ap\.
Le silence est ici une ascèse à durée limitée contrairement à d’autres spiritualités – exotériques le plus souvent – qui érigent le silence en discipline de vie.

La discipline Maç\ vise, bien sûr, à apprendre aux Ap\ à « enfermer nos secrets dans un lieu sûr et sacré », qui est le cœur.
Car il n’a jamais été bénéfique pour personne de « jeter des perles devant les porcs », comme le dit durement l’Ecriture. On ne peut communiquer un secret à qui n’a pas vocation pour le connaître. La suite du verset dit pourquoi : «  de peur qu’ils se retournent contre vous pour vous déchirer ».

Oui, mais parfois le silence fait peur. Quant à la parole elle peut être dangereuse, parfois aussi. Ou simplement remplir un espace immense et intervenir dans les divers aspects de la vie des individus ou des sociétés.

L’épisode biblique de la résurrection de Jésus (qui devient Christ) illustre cela. Les femmes qui suivaient Jésus de son vivant se rendent à son sépulcre dont elles trouvent l’entrée ouverte et le tombeau vide de son occupant.
Dans cette histoire aussi la mort retire la parole au protagoniste. Mais depuis 2000 ans ne peut-on dire que son absence est parlante ?

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Le Temple dit de Salomon a été détruit deux fois au cours de son histoire. Et entre temps, il a été profané à plusieurs reprises. Où étaient les MM\ MM\ pendant ces périodes troubles ? Où s’assemblaient-ils ? Participaient-ils à d’autres constructions ? Quels mots utilisaient-ils pour exprimer leurs secrets ? Comment ont-ils préservé leurs secrets ?
Pour eux, je ne sais pas. Pour nous, aujourd’hui, j’ai quelques idées.

La démarche Maç\ qui est collective est pratiquée par des hommes individuellement faibles, mais forts lorsqu’ils s’assemblent en L\. Forts ils resteront s’ils quittent la L\ avec la volonté de pratiquer fidèlement le Devoir.
Mais on parle à l’extérieur du Temple avec des mots également substitués car il faut « penser en Maç\ et parler en profane » ai-je lu récemment.
Toutefois dans l’enceinte sacralisée, nous « rassemblons ce qui est épars » en utilisant les mots substitués du REAA car seul l’usage de ces mots limite les risques de dispersion dans la manœuvre de recentrage.

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Le choix des mots substitués que nous utilisons est, ou a été, l’objet de discussions. J’aimerais être kabbaliste pour en discourir à mon aise. Ce n’est pas le cas. Je préfère donc retenir que le mot est le véhicule de l’idée.
La narration biblique de l’histoire du peuple d’Israël est un cheminement de substitution en substitution.
Souvenons-nous : L’Eternel ordonne un sacrifice à Abraham et son fils semble être le sacrifié alors qu’au dernier moment un bélier le remplacera sur l’Autel.
Plus tard, la Loi morale s’inscrit dans le Décalogue ; la transmission orale devient Loi écrite, gravée. En termes d’interdictions pour certains préceptes : « tu ne … ». Sachant ce qu’il ne faut pas faire, il appartient aux hommes de s’organiser librement socialement. La substitution est double puisque l’expression de la Loi change de forme et que l’homme bénéficie à cet instant de la capacité de prendre des initiatives personnelles et collectives.
Plus tard encore, au cours de son ministère Jésus dit être venu pour accomplir la Loi et non pas la détruire. L’ancienne alliance devient nouvelle – du moins pour les chrétiens – et les sacrifices n’ont plus lieu d’être puisqu’il se propose en victime expiatoire pour l’humanité. Le plan de conscience est une fois encore modifié.
De Jésus il est dit dans le rituel de réception au 2ème D\ qu’ « il vint annoncer à l’Occident la Bonne Nouvelle de la Fraternité humaine : Aimez-vous les uns les autres ».
Que penser de l’application de ces simples mots au cours des 2000 ans écoulés ?

Les disciples de Jésus dispenseront la pensée de leur Maître par des écrits dont les mots et leur sens vont du plus simple au plus complexe et constituent la Loi morale.
La Maç\ et les Maç\ y trouve la Sagesse, la Force et la Beauté - ainsi que l’Amour - pour relever de nombreux Temples temporairement à terre.

Hiram, notre semblable, est soulevé par les Cinq Points Parfaits de la Maîtrise et le T\V\M\lui communique aussitôt les syllabes du Mot Sacré des Maîtres. Ils nous reviendront en écho, enrichis de son expérience.
C’est ainsi que, avec des Mots nous bâtissons le 3ème Temple idéal et éternel.

Mon F\ MOHABON, je suis à l’écoute de tes Secrets véritables et de tes Mots substitués.

J’ai dit.
Alain BOUCHET – 1er Surv\
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