Maçonnerie
et Droits de l'Homme
La discussion peut sembler, au
premier contact, d'un abord complexe. On y d
écèle des aspects sociologiques, philosophiques
et éthiques. On y subit des contraintes historiques et
économiques. On s'y heurte aux dogmatismes, pis, aux
intégrismes, et pis, aux fanatismes, et parfois encore pis,
à la bêtise dans laquelle les êtres
humains savent se complaire lorsqu'ils se groupent sous un chef et
oublient de penser. Et quand on s'est bien débattu dans ces
concepts de haute densité, on s'en vient cogner au
biologique et au culturel. Les Droits de l'Homme, dans leur
terminologie même, ne sauraient traiter que de la race
humaine dans son entier, évidemment. Sauf que
l'aborigène australien, dans sa culture absolument
respectable, serait proprement éberlué si
l'intellectuel du Quartier Latin venait lui imposer sa conception
importée des Droits de l'Homme, un artefact
préfabriqué à vingt mille
kilomètres de lui, un concept des Droits de l'Homme en kit.
Il suffit de considérer toutes ces sciences
humaines qui se jouent inextricablement autour de la question
posée, pour se convaincre qu'il s'agit d'une question
hautement complexe, impliquant de profondes réflexions, le
maniement d'arguments rhétoriques, l'équilibre de
diverses formes de pensées et de différents
points de vue.
Mais au fait, cette complexité apparente du
sujet est-elle réelle ?
Nous disons avec force que non ! Nous disons que ce sujet est d'une
totale simplicité. Nous montrerons que la réponse
à la question posée tient en quelques mots
simples, et non pas en longues et profondes apnées
intellectuelles. Nous montrerons même que ceux là
qui arguent de sa complexité sont ceux qui cherchent, par ce
moyen, à combattre l'immédiate
évidence des droits de l'homme.
Analysons tout d'abord la question, telle qu'elle nous
est soumise :
Comment le citoyen... Les Droits de l'Homme s'appliquent,
évidemment, à tous les Hommes, sans aucune
exception, parce qu'ils s'appliquent à tous les habitants de
la cité, à tous les citoyens, et que tous les
hommes sont des citoyens. L'Homme est un être social, et il
est ridicule et impossible de tenter d'en discuter sans prendre en
compte l'existence de la cité, de la sphère
sociale dans laquelle il évolue. Le bushman en tribu, le
golden boy en wall street, le papou en jungle, sont des citoyens et
peuvent prétendre au respect des droits de l'homme. En
revanche, parlant de cette espèce d'invention de l'esprit
qu'est l'homme hors la société, on comprend fort
bien que parler de Droits de l'Homme, en traitant d'un Robinson
Crusoé vivant sur son île déserte, n'a
absolument aucun sens. Pourquoi cela ? Simplement parce que les Droits
de l'Homme ont pour objectif fondamental de protéger l'homme
de l'action de ses semblables, et non pas de le protéger de
l'agressivité de la nature.
Ainsi : l'être humain qui se
promène seul sur la colline par temps d'orage et qui est
brutalement frappé par la foudre, n'aura certainement pas
l'idée saugrenue de crier au scandale en se
prévalant des Droits de L'Homme pour exiger
réparation de son injuste brûlure.
Cela va sans dire, mais cela va mieux en le disant : l'existence
même de l'expression Droits de l'Homme provient directement
de cette humiliante mais indéniable propension qu'ont les
Hommes, réunis en société au sein de
la cité, à s'opprimer les uns les autres, des
physiquement forts sur les physiquement faibles, des
économiquement fort sur les économiquement
faibles, des nombreux sur les isolés, des socialement
installés sur les socialement exclus, des puissants sur les
misérables, des nantis sur les pauvres, des nations
industrialisées sur les nations colonisées, des
puissances militaires sur les nains politiques, de la justice sur
l'accusé, de l'administration sur
l'administré..., tous ces rapports sans exception, et bien
d'autres, bref, tous le rapports inter-humains au sein de la
cité sont les lieux de ces tentatives d'abus,
inéluctables points de frictions interne à
l'humanité.
C'est une bien humiliante constatation pour celui qui se
fait une haute idée de l'être humain : les Droits
de l'Homme ne se sont jamais imposés comme un diktat moral
imprescriptible, un principe sacro-saint d'accession au statut
d'être humain. Bien au contraire, toute l'histoire de
l'humanité le prouve, le fatal destin des Droits de l'Homme
est d'être en butte perpétuelle au contournement,
à l'abus, au viol pur et simple.
Du jeune racketteur qui va brutaliser un camarade de
classe pour lui voler son blouson, à celui qui va commettre
un crime contre l'humanité, le dosage est
différent mais le principe est le même et produit
ce triste constat de réalité : le fait que
l'expression Droits de l'Homme existe procède directement du
perpétuel bafouement de ces Droits. Si les hommes
parvenaient à un état de perfection morale, cette
expression tomberait bien vite en désuétude, de
même qu'il n'existe pas de terme pour désigner des
crimes qui ne sont jamais commis.
Pour en revenir à l'analyse de la question
posée, on voudra donc bien convenir que Comment le citoyen
doit il concevoir les Droits de l'Homme et leur défense doit
se lire : Comment l'Homme doit il concevoir ses Droits et les
défendre devant les agressions de l'Homme. Autrement
exprimé : Comment l'Homme doit il concevoir ses Droits et
les préserver de lui même.
Ainsi exprimé, les deux questions n'en font qu'une.
Défendre ses droits, c'est au minimum les dire, les lister,
les fixer, les promulguer, les faire admettre à tous en
tirant leur légitimité de tous. Sans cela,
comment protester lorsqu'ils sont violés ? A ce titre, la
déclaration des droits de l'homme et du citoyen est un outil
extraordinaire : c'est une liste. Une liste extirpe le Droit de
l'abstraction morale et des bons sentiments. Il y a ce qui y est
écrit, et il y a ce qui n'y est pas écrit. Ce
n'est pas un concept ni une morale implicite, ce sont des lettres
noires sur du papier blanc… Si l'on conçoit bien
ce qu'on peut clairement énoncer, bien concevoir les droits
de l'Homme, c'est pouvoir les énoncer, les dire, les
enseigner.
Défendre les droits de l'homme, ce n'est
alors rien d'autre que de saisir le contrevenant par le col, et lui
énoncer les droits de l'homme, les lui dire, les lui
réciter.
Cela parait simpliste, mais c'est la seule méthode. Si un
tortionnaire torture un homme et qu'on vient lui dire :
« arrête, ce que tu fait est mal »...
Que lui répondre s'il répond pourquoi ?
Soit on argue de principe moraux et religieux qu'il peut ne pas
partager.
Soit on argue de Droits de l'Homme. Mais si on ne peut les dire
précisément, on prend le risque de se borner
à réexprimer la première
admonestation: parce que c'est mal. - Et pourquoi est-ce mal ?- parce
que c'est mal.
Les Droits de l'Homme, on l'a vu, ne
procèdent ni de lois physiques, ni de lois divines, ni de
principes sacrés préexistants à la
société. Ils ne sont qu'une liste sur laquelle on
est plus ou moins tombé d'accord, et cette liste n'est ni
complète, ni figée. (La bioéthique se
chargera à coup sur d'y rajouter quelques chapitres). En
conséquence, il n'existe aucun moyen de
« démontrer » au
tortionnaire précité qu'il a tort de torturer.
Condamner ses actes revient à une pitoyable incantation :
« Arrête de torturer, c'est mal ! ».
C'est vrai, pourquoi est-ce mal ? Qui a décidé
que ce serait mal ?
Les Droits de l'Homme sont exactement l'expression de
cette décision. Par leur existence écrite,
même mouvante, même évolutive,
même incomplète, ils permettent de dire :
torturer, c'est mal, parce que c'est écrit là,
sur ce papier et ce qui est écrit sur ce papier est
légitime parce décidé par
l'humanité une fois pour toute, décidé
par l'humanité qui veut se protéger de ses
propres turpitudes.
Que ce papier soit, ou pas, la déclaration des droits de
l'homme et du citoyen est sans importance. Tout se passe comme si
l'humanité s'était réunie en une
assemblée plénière et infiniment
légitime pour décider en son nom, et avait
édicté une loi suprême. Ceci est
conforme aux droits de l'homme, ceci est contraire aux droits de
l'homme.
Pour qu'il n'y ait pas
d’ambiguïté, il est nécessaire
d'établir un ferme distingo entre les Droits de L'Homme, et
le Droit établi dans chaque nation, chaque pays, chaque
groupe humain, ce qu'il est convenu d'appeler : la Loi.
Pour la suite de la démonstration, on décidera
que les groupes humains, tribus, pays, nations, cultures,
civilisations, qui se structurent et se donnent un ensemble de lois,
sont à l'heure actuelle le plus souvent
structurés en pays. Par un abus simplificateur, nous
nommerons donc pays, un groupe humain qui se donne un ensemble
défini de lois.
Chaque pays est fondé à
établir les lois qui le régissent. Des lois
civiles, démocratiquement ou autoritairement
établies, des lois religieuses, mais aussi des usages qui
relèvent de la culture.
Si un pays décide qu'il est légal d'autoriser
qu'une main soit tranchée aux voleurs, s'il
décide qu'il est légal de poser qu'une race ou
une catégorie culturelle, ou une catégorie
sexuelle, doit être mise hors l'humanité, voire
éradiquée, si un pays décide que la
veuve d'un homme décédé doit
être immolée sur sa tombe (toutes choses qui
existent ou ont existé), si l'ensemble de ces lois est
accepté par la population, voire même
démocratiquement voté par la majorité,
quelle sera la légitimité du défenseur
des Droits de l'Homme qui se posera en censeur, intérieur ou
extérieur, de ces lois ?
Le principe du droit des peuples à disposer
d'eux mêmes, les principes de souveraineté d'une
communauté, a fortiori si elle est démocratique,
ne se heurtent-ils donc à rien ? Si le Droit est
entièrement défini par l'assentiment majoritaire
d'un groupe social, alors tout ce qui est voté par le
peuple, tout ce qui est accepté par le peuple est
légitime. Et dans ce cas, on peut se poser la question: de
quel Droit ? De quel Droit le prétendu défenseur
de l'humanité vient il s'immiscer dans le pacte social
local, et prétendre, ceci est mal, votre loi est inique. Les
peuples auraient-ils moralement raison dés lors qu'ils
seraient juridiquement légitimés ?
La réponse n'est pas un théorème
démontrable, mais un postulat qu'il faut bien accepter : De
quel Droit le censeur peut-il condamner la
légalité d'un pays souverain, condamner ce que
nous pourrions appeler la légalité relative
locale ? Mais du Droit de l'Homme, tout simplement.
Voilà exactement comment concevoir les Droits
de l'Homme. Les Droits de l'Homme n'ont aucune existence suprahumaine,
comme l'ont par exemple les livres sacrés des
différentes religions. Les Droits de l'Homme sont une pure
création ex nihilo, un postulat
général qui n'est légitimé
que par l'assentiment général et qui domine les
légalités locales et ce postulat
s'écrit ainsi :
« Il existe un Droit de l'Homme qui domine
les Droits des nations et nulle légitimité locale
ne pourra y être contraire. Ce Droit dit que :
premièrement : les hommes naissent et demeurent libres et
égaux en droits, ...etc. etc... »
La réponse à la question posée est
donc, comme nous l'avions annoncé, lumineusement simple:
Comment l'homme doit-il concevoir ses droits ? : En les
écrivant.
Il ne s'agit pas de provoquer ceux qui sacralisent les
Droits de l'Homme en les réduisant à des mots sur
une feuille de papier, mais de constater ce fait magnifique : parce
qu'il ne procèdent pas du divin, comme la morale religieuse,
les Droits de l'Homme procèdent de l'humain, ils ne sont pas
une philosophie métaphysique mais ils sont exactement une
invention géniale, porteuse d'espoir, et l'une des
découvertes, nous employons le mot à dessein, qui
est à mettre au crédit et à l'honneur
de l'humanité.
Tenter de gonfler le contenu du concept de Droit de
l'Homme, en en faisant une philosophie métaphysique, une
morale, une éthique de l'humanité, c'est faire le
jeu de ceux qui ont intérêt à tout
embrouiller pour, justement, pouvoir agir en dépit des
Droits de l'Homme.
Lorsque des pays où les Droits de l'Homme sont
violés, sont sommés, (par des media, des
sanctions économiques, une mauvaise réputation
internationale, des contentieux diplomatiques, la pression d'une
opposition interne), de s'expliquer sur ces violations, s'ils
consentent à le faire, c'est toujours en argumentant sur la
souveraineté de leur nation, la
légitimité locale, les
nécessités économiques et le bien de
leur peuple, ou celui de leur régime. C'est une technique de
diversion obligée car si les Droits de L'Homme se
conçoivent bien, et sont clairement
énoncés, ce discours d'équilibriste
devient impossible à tenir : Il ne demeure qu'une
alternative : oui ou non les actes qui leur sont reprochés
sont ils conformes avec les Droits de l'Homme ? Et la
réponse à cette question ne ressort pas d'une
vague comparaison avec le flou des principes et le sinueux des actes,
mais de la juxtaposition objective de violations établies et
un Droit écrit. Il ne devrait y avoir que peu de place pour
l’ambiguïté.
Même dans les pays les plus
démocratiques de la planète, les Droits de
l'Homme peuvent être violés ici et là,
gravement ou légèrement. Tel dirigeant, tel
ministre, tel législateur, telle autorité pourra
toujours justifier les raisons de la violation, le caractère
nécessaire de telle ou telle mesure, mais en tout
état de cause, si la rédaction
concrète des Droit de l'Homme est claire, il ne pourra
jamais dire qu'une action leur est conforme si cela n'est pas.
On peut donc rajouter une précision à notre
réponse : si concevoir les Droits de l'Homme c'est les
écrire, bien les concevoir, consiste à les
écrire de manière à ce que
l'exégèse et l'interprétation soit
impossible ou, tout au moins, aussi limitée que possible.
La deuxième partie de la question concerne la
défense de ces Droits.
Nous avons vu qu'à la question : de qui
faut-il défendre les Droits de l'Homme ? la
réponse est malheureusement : il faut les
défendre de l'Homme.
Comment peut on attaquer une liste de principes postulés ?
Une seule réponse possible: en les niant. Et non pas en ne
les respectant pas. Cette précision s'impose. Ce n'est pas
en désobéissant à une règle
qu'on attaque une règle. Souvent même, ce faisant,
on la renforce. En volant le bien d'autrui, on s'en prend à
ce bien, mais on ne s'en prend certainement pas au principe de
propriété ! C'est même souvent le
contraire car la réaction au vol va contraindre le corps
social à renforcer le principe de
propriété.
En tuant, on prend la vie d'autrui, mais on n'attaque certainement pas
la règle morale et légale qui interdit de tuer,
bien au contraire, on aboutit à la renforcer.
On peut lister tous les exemples du monde : ce n'est pas
en contrevenant à une règle, à une
loi, à un Droit de l'Homme, qu'on attaque cette loi, mais en
niant sa valeur et sa vérité. C'est en contestant
le principe de propriété, c'est en niant la
valeur de la vie humaine, c'est en niant les principes
d'égalité entre les hommes.
Et par simple application de la logique, il faut donc convenir que si
le seul moyen d'attaquer les Droits de l'Homme est de leur
dénier l'existence et la valeur, alors, le seul moyen de
défendre les Droits de l'Homme est d'affirmer, de
réaffirmer sans cesse, leur existence et leur valeur.
Par quel moyen ? :
D'abord, et cela semble tomber sous le sens, en les respectant soi
même. Non pas que le fait de ne pas les respecter affaiblisse
les Droits de l'Homme eux même, (on a vu que le
mécanisme était contraire), mais surtout que le
non respect de l'un donne l'argument à l'autre pour nier
l'existence de ce Droit.
Ensuite, et c'est l'essentiel, en les disant. Une
règle du jeu, un code de fonctionnement, (et les Droits de
l'Homme ne sont rien d'autre que la plus élevée
des règles du jeu) n'acquiert force et validité
que par la connaissance et la maîtrise dont elle fait l'objet
de la part des joueurs. Lorsque chaque homme connaîtra la
règle du jeu, et l'enseignera à ses enfants comme
il leur enseigne le langage, la règle sera
respectée quasi- universellement.
Considérons un exemple simple :
L'interdiction de tuer autrui est une règle humaine
ancienne, quasi- universellement admise, et transmise de
génération en génération.
Malgré les images sanglantes qui nous sont
répercutées par les media et qui pourrait laisser
penser que l'humanité s’entre-tue, une immense
majorité de la population de la planète, les
habitants moyens de Paris, de Marrakech, de Bombay ou de Bangkok,
respectent sans difficulté cet interdit ancestral, et
auraient de graves problèmes psychologique s'il leur fallait
tout soudain briser le tabou, passer à l'acte et tuer
quelqu'un.
Or ce tabou n'a rien de naturel ni d'innée. Il
représente un acquis éducationnel, il est l'un
des multiples principes que nous respectons pour une immense
majorité, parce qu'ils nous ont été
inculqués très tôt, sans
ambiguïté et sans contestation.
Dans un absolu superbe, il pourrait parfaitement en être de
même pour les Droits de l'Homme. On ne naît pas
raciste et intolérant, on le devient alors même
qu'on prononce ses premières syllabes et qu'on entend les
premières réflexions de ses parents sur un
étranger qui passe. Si le racisme était un tabou
éducationnel aussi difficile à briser que le
tabou du meurtre, et aussi naturellement facile à respecter
que l'interdiction de tuer, nul doute qu'il y aurait aussi peu de
racistes que de meurtriers et même que cette maladie bizarre
pourrait se soigner.
Il ne s'agit naturellement pas de prévoir, encore moins de
préconiser, un lavage de cerveau des enfants, à
base de Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. Il
s'agit simplement de montrer que la part de l'éducation et
de la réaffirmation de l'existence de ces droits est le
fondement essentiel de leur défense.
Le défenseur des Droits de l'Homme est un
prosélyte infatigable, parce que les Droits de l'Homme sont
une grande règle du jeu social, parce qu'on ne peut pas
respecter une règle qu'on ignore et qu'on ne
reconnaît pas pour valide.
Le viol des Droits de l'Homme, ce ne sont pas seulement les exactions
exotiques d'un tyranneau de république
bananière...
Des centaines de milliers de fillettes sont
excisées chaque année. Les Droits de l'Homme
sont, là, bafoués : croit-on que les exciseurs
sont des criminels pervers ivres de mutilation ? Nous disons qu'ils ne
le sont pas !
Dans une famille étrangère de l'Est de la France,
un frère exécute sa sœur cadette avec
l'assentiment des parents parce qu'elle s'intégrait trop
bien à la culture française : croit-on que ces
gens soient heureux et satisfaits ? Nous disons qu'ils sont malheureux
et atterrés !
Des jeunes adolescents éduqués
dans une famille d’extrême droite vont molester des
arabes en pensant rendre service au pays : croit-on qu'ils sont
nés ainsi ?
Les Droits de l'Homme sont une règle artificielle et
antinaturelle, (au sens ou, dans la nature, le Droit est celui du plus
fort, la Loi est celle de la Jungle). Cette règle
heureusement antinaturelle est conçue de toutes
pièces pour permettre à l'humanité de
vivre avec elle même. Cette règle ne se trouve
dans aucun gène, dans aucun instinct. Chacun devra
l'apprendre, et ensuite chacun devra l'enseigner. C'est ainsi qu'il
faudra concevoir les Droits de l'Homme et c'est ainsi qu'il faudra les
défendre.
Comme nous l'avons écrit en commençant, c'est
très simple, cela ne demande qu'un peu de conscience et
beaucoup de persévérance.
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