GLDF Loge : NC Date : NC


Entre le ciel et la terre, l’homme !
Entre le pavé mosaïque et la voûte étoilée, le maçon !
 
Je désire aborder ce sujet en termes de contraste :
Qu’est ce qui fait la différence entre l’homme debout sur la terre et la maçon debout sur le pavé mosaïque ?
 
Pour moi franc-maçon de la GLDF je dirai immédiatement le GADLU ;
En effet, homme d’espérance primitivement, je me découvre homme de confiance par la présence du GADLU
Pour preuve, le vécu de tenues bien préparées et , par l’absence imprévue de frères plancheurs , nous recourons à l’improvisation.
Certes, les prévoyants sortent de leur sac une planche prête au cas où !
Et des mesures d’urgence sont prises rapidement.
Cependant, à l’issue de la tenue catastrophe, ou vue comme telle, l’harmonie est retrouvée et des correspondances étonnantes se trouvent curieusement établies entre des fragments initialement épars.
C’est cette sorte de miracle qui fait de moi un homme de confiance, constatant, que malgré notre précipitation fébrile l’harmonie règne dans le temple « in fine ».
 
J’ai déjà vécu de telles situations dans le monde profane lors de conférences professionnelles et rarement le chaos fût suivi de l’ordre.
Ceci est un élément qui me semble essentiel pour différencier les deux affirmations du sujet.
 
Seule la sacralisation du temps et de l’espace, au travers de la pratique scrupuleuse et rigoureuse de notre rituel, est de nature à créer ces conditions inhabituelles.
La circulation de la parole codifiée, le respect mutuel, la concentration de chacun, dans le cadre du rituel me semble l’élément déterminant qui permet au groupe de garder l’unité de son cheminement, malgré le profane qui persiste en chacun de nous.
 
Entre le ciel et la terre, l’homme est resté craintif face aux éléments naturels, obligé de se réfugier derrière un panthéon de dieux divers et variés, censés le protéger des cataclysmes à condition qu’il soit servile.
 
L’évacuation radicale de tout dogmatisme, fût-il maçonnique, est la condition qui permet à l’homme d’être libre dans une loge libre.
Cette voie initiatique individuelle dans le collectif de l’atelier permet de s’affranchir de nos angoisses ancestrales par le respect de la Loi qui , loin de réduire notre liberté la rend plus ample , ainsi que notre souffle spirituel qui s’élève avec l’intensité de la lumière perçue.
 
Autre différence : combien de fois dans notre quotidien avons nous serré de mains ? Incalculable ! Et oublié !
Alors que les mains serrées de la chaîne d’union sont autant d’expériences qui nous atteignent profondément et laissent leur trace jusqu’au lendemain.
 
Il est bon d’admirer le ciel d’été parsemé d’étoiles, mais fixer ce même ciel avec la certitude d’y pouvoir découvrir notre étoile flamboyante est une perspective bien plus exaltante.
Et pour cela, il ne faut pas se contenter d’observer, mais de savoir que le message de nos sens est incomplet et que ce qui est caché est aussi important que ce que nous croyons percevoir.
Savoir aussi que rien n’est blanc ou noir , mais que la vérité se cache « à la marge » ; que dans nos « coups durs » il n’y a pas que de la désespérance mais aussi l’espoir du renouveau de la Saint Jean et tant de leçons à tirer.
Cette discipline enseignée par la maçonnerie sur le chemin de l’initiation est graine de vie pour chaque jour.
Enfin, quand nous travaillons au bonheur de l’humanité, sachons que notre énergie individuelle n’y parviendra jamais, sauf si notre humanité peut se contenir dans les limites de notre cercle d’amis ou de voisins et que notre engagement est sincère dans ce petit cercle.
Nous sommes investis de cette mission sacrée de nous mettre debout sur la terre et le pavé, la tête bien droite vers les étoiles et les yeux du cœur vers la voûte étoilée.
 
J’ai dit

G\ D\

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