GLDG Loge : NP 15/11/2005


La légende d’Hiram

La Planche que j’ai l’honneur et le devoir de vous présenter ce jour s’intitule : la légende d’Hiram. Le sujet, il faut le dire, a suscité aussitôt en moi plusieurs interrogations. En effet, que ce soit sur le plan historique, religieux et symbolique, le sujet est dense.

Le petit Larousse nous enseigne que le mot légende est un récit  à caractère merveilleux, où les faits historiques sont transformés par l’imagination populaire ou poétique ou encore histoire déformée et embellie par l’imagination La légende aussi, à pour but de transmettre un message sous forme d’allégorie pour qui veut, et sait l’interpréter.

Par contre le mythe, c’est une représentation symbolique qui influence la vie sociale. Or nous savons tous le but de la franc-maçonnerie c’est d’œuvrer pour lune société plus juste et harmonieuse en agissant sur les composantes de cette société. Elle met à notre disposition un enseignement progressif basé sur le symbolisme à l’aide de l’outillage rationnel.

Eu égard à ce qui précède, je développerai ce sujet en partant de la légende pour aboutir au mythe. Pour essayer de vivier la scène en étant acteur car l’enseignement qui nous est dispensé à ce grade de maître vise à faire de chaque maître maçon un "Hiram"

Selon la légende, le roi Salomon, fils de David désigné par Dieu pour ériger un temple dans lequel le tabernacle pourrait y être installé de façon définitive Ce temple, devrait être fait à l’image de notre propre édifice spirituel que chacun de nous doit construire. Pour la réalisation de cette œuvre, Salomon dut faire appel à un à architecte connu le nom de Hiram.

C’est à l’issu de ce vaste chantier que Hiram fut à assassiné par trois compagnons dont il avait la charge.
Ces trois compagnons demandèrent au Maître Hiram de leur communiquer le mot de passe, signe et attouchement réponse d’Hiram : plutôt la mort, dit Hiram que de violer le secret qui m’a été confié, mais face au refus de ce dernier, de ne pas les dévoiler sous peine de parjure et par respect du sacrée, ceux-ci décidèrent de mettre fin à ses jours.

Son corps fut retrouvé grâce à l’acacia arbre dont L’acacia qui représente la survivance des énergies que la mort ne saurait détruire nous fait dire que au delà de ma mort il y a l’âme qui reste  ce qui permet de transcender. D’ou le fait qu’a ce grade on est éprouvé par le compas. L’acacia grand symbole du 3eme D qui sur un plan symbolique représente pour le FM, la survivance des énergies que la mort ne saurait détruire il représente pour nous initiés le cosmos vivant qui sans cesse va en se régénérant. Et aussi avec les cinq points parfaits de la maîtrise Les cinq points parfaits de la maîtrise : cinq est le nombre central, tant du compagnonnage que de la maçonnerie bleue Sa base est l’étoile flamboyante sur laquelle  les cinq points constitue à ne point en douter le la transmission de la vie

Comment se sont ils pris? Nous ne reviendrons pas ici sur ces circonstances. Mais nous nous bornerons plutôt à mon humble avis et ce avec votre concours à l’analyse de ce crime des plus détestable..

Pour nous Maître Maçon, l’assassinat programmé de notre Frère Hiram met en relief l’objectif que nous propose la Franc-maçonnerie à savoir l’initiation véritable chercher ce qui a été perdu, rassembler ce qui est épars et répandre partout la lumière.

Or que voyons nous ? lors de l’exaltation à la maîtrise ce rôle de trois frères communément appelés trois mauvais compagnons sont interprétés dans la loge par le Vénérable maître , le Premier surveillant et le Frère second surveillant. Ces trois frères qui sont les trois lumières de la loges, et utilisant respectivement les outils symboliques qui le maillet, le niveau et le fil à plomb.

Voyons la portée symbolique de ces outils : Le maillet outil de l’apprenti avec le ciseau c’est le symbole du pouvoir temporel. Il sert pour donner les coups nécessaires.

Le niveau est un triangle qui sert à vérifier la nivellation de la bâtisse en veillant à ce que toutes les parties de l’œuvre s’élève au même rythme.

Le fil à plomb instrument de mesure et de contrôle il sert à vérifier la rectitude de l’œuvre non pas vis-à-vis du sol, mais vis-à-vis de l’espace sert à développer la dimension spirituelle de chacun.

Ces trois frères habités par le fanatisme, l’ambition et l’ignorance ne sont pas ailleurs ils sont en nous ont oubliés nos enseignements, par là le cabinet de réflexion n’oublions pas comme le dit le rituel c’est avec les lumières du passés qu’on se dirige dans l’obscurité de l’avenir. Car au moment de notre initiation l’œuvre débute par une visite au fond de soi-même Le grain de blé, également, est enfoui dans la terre pour faire naître le nouvel épi de même que le cabinet de réflexion sert à donner naissance au nouvel initié.

Le rituel nous dit qu’il y a deux crimes à la fois : crimes de la mort de Hiram et crime  envers les devoirs d’homme d’honneur et de franc-maçon combien des frères entre nous respectons notre devoir ?

Au départ, nous avons trois mauvais compagnons qui constituent un triangle pour devenir nous même donc retour à l’unité. d’ou l’expression le maître reste toujours au centre du cercle. en recherchant la parole perdue et rassembler ce qui est épars

Celui des symboles qui frappent le MM :. Fraîchement initié est la mort la mort n’est qu’une transition

Dans le mythes de mort-renaissance, la mort survient dans la souffrance car elle doit frapper les esprits, l’imagination pour sublimer les individus le phoenix se consume dans une atroce agonie avant de renaître de ses cendres, Osiris est déchiqueté, démembré le Christ est flagellé, crucifié ; Hiram frappé à mort . Dans l’initiation au troisième degré, chaque nouveau maître revivant symboliquement cette résurrection peut espérer non seulement récupérer les secrets emportés dans la mort par notre maître Hiram mais doit aussi s’enquérir de l’expérience qu’il a vécue pendant cette mort symbolique. Mais cette mort est indispensable, l’initié renaît régénéré

En conclusion, nous pouvons dire que d’un acte négatif peut découler une conséquence positive, car mes frères souvenons que sans la mort d’Hiram la maçonnerie n’existerait pas, tout comme la mort de Christ par Judas a eu pour conséquence la religion catholique. Dans le cas du mythe d’Hiram, l’existence des mauvais compagnons et du meurtre qu’ils perpétuent rentre dans l’ordre normal des choses établies par le Grand Architecte de l’Univers car sans ce meurtre rien ne serait possible , la mort de notre maître Hiram est obligatoire pour pourvoir offrir à chaque nouveau maître la possibilité de devenir le maître lui même par cette résurrection. Ainsi la maîtrise propose à l’individu de devenir artisan de la culture de soi-même de tenter de se connaître et de s’aimer pour comprendre et aimer autrui ainsi entre l’équerre et le compas, l’homme libre peut voyager dans tout l’univers et tenter de construire une cité meilleure.

J’ai dit.

J\M\ O\

7122-2 L'EDIFICE  -  contact@ledifice.net \