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Lettre G - Quête du GRAAL

A la gloire du Grand Architecte de l’Univers, Vénérable maître et vous tous mes frères en vos grades et qualités, après 9 mois de mon augmentation de salaire j’ai choisi de vous présenter un tracé sur la lettre G Quête du GRAAL.

Ce travail m’a demandé de nombreuses lectures, la taille de ma pierre m’a amené dans de nombreuses directions, tel le pas du compagnon, j’ai essayé de recentrer cette taille avec conscience de l’imperfection mais avec toujours la certitude de votre bienveillance.

Mon morceau d’architecture s’articule autour des notions suivantes :
La lettre G - Etoile flamboyante – Pentagramme
Géométrie / Gravitation /Génie / Gnose
GOD/ Grand Architecte de l’Univers
Enfin quelles sont les résonances en moi de la lettre G et la Quête du Graal.
Le choix de ce travail s’est porté sur la lettre G après la lecture de l’introduction du « mémento compagnon ».

Êtes-vous compagnon ? J’ai vu l’Etoile flamboyante.
Pourquoi vous êtes vous fait recevoir compagnon ? Pour connaître la lettre G.
Que signifie cette lettre ? Sur le plan spirituel, elle évoque « Le Grand Architecte de l’Univers » en tant que centre de tout rayonnement ou encore « celui qui a été élevé au faîte du temple ».

Par ailleurs, elle peut recevoir diverses interprétations. Elle attire notamment l’attention sur le véritable sens des mots : « Géométrie », « Génération », « Gravitation », « Génie » et « Gnose », dont il convient de retrouver « l’esprit caché sous la lettre ».

La lettre G

Le G est la troisième lettre des plus anciens alphabets, elle eut primitivement la forme de l’équerre. En sa forme latine, elle rattache à l’équerre une circonférence ouverte.

Mais comme le souligne Oswald WIRTH : « L’idéogramme alchimique du sel devient G, s’il est tracé d’un seul trait sans contacts aux extrémités ».

A travers toutes mes lectures, 3 notions ont retenues mon attention :

  • en tant que première lettre d’un mot dont le sens caché est à trouver comme dans le mémento du compagnon.
  • traduction d’une lettre ancienne telle que le G du Gamma Grec majuscule à la forme d’équerre.
  • symbolisant un graphisme pur (spirale, pentagramme, nombre d’or…) tel que les 4 Gammas qui forment la Swastika et qui en se mouvant deviennent la spirale.

Enfin la lettre G se dessine symboliquement avec un compas et une règle, celle-ci semble apparaître dans un premier rituel maçonnique en 1730, celui de Samuel PRICHARD.

Il est certain que, par omission involontaire et par choix, d’autres explications et notions n’ont pas été abordées lors de ce travail. Je n’ai repris que les notions et explications comprises, toutefois on peut remarquer que dans toutes ses dimensions, la lettre G a une dimension relative au principe universel et c’est cela qui me semble le plus important à mettre en exergue.

Etoile flamboyante/Pentagramme

C’est une étoile à 5 branches dans laquelle s’inscrit l’homme pied et bras écartés, représentation connue sous le nom de « l’homme de Vitruve » réalisée par Léonard de Vinci aux alentours de 1492.

Le chiffre 5 tient une place prépondérante à ce grade, la connivence avec l’étoile à 5 branches n’est certainement pas fortuite « Que faut-il pour qu’une loge soit juste et parfaite ? Trois la gouvernent, cinq l’éclairent et sept la rendent juste et parfaite ». Etoile à 5 branches : pentagramme étoilé qui s’inscrit dans un polygone régulier à 5 cotés, s’insérant lui aussi dans un cercle. Chacun de ses cotés est parfaitement équidistant du centre de la circonférence du cercle.

Enfin il s’avère que tous les segments du pentagramme sont basés sur la divine proportion appelée : juste milieu, section dorée, nombre d’or étonnamment présent dans notre environnement naturel : disposition des pépins d’une pomme, étoile de mer, disposition des pétales de fleurs...

Cette étoile est avant tout un guide pour le compagnon, celle qui brille d’abord dans son cœur.

Telle l’étoile de Bethléem pour les rois mages, le compagnon est guidé sur le chemin de son idéal par une étoile : l’étoile flamboyante, tel le Christ qui reçoit à sa naissance l’hommage des 3 rois mages qui reconnaissent en lui la source de cette autorité. Melchior offre l’or et le salue comme un roi, Balthazar offre l’encens et le salue comme un prête enfin Gaspar offre la myrrhe ou baume d’incorruptibilité et le salut comme prophète… Symbole des 3 mondes (terrestre, intermédiaire et céleste) auxquels font référence de nombreuses doctrines orientales.

Géométrie

Elle a pour but la mesure des lignes, des surfaces et des volumes, elle est la science de la construction universelle. Notre loge est elle-même régie par des règles géométriques strictes et explicitées dans l’instruction du grade de l’apprenti : le rectangle, du septentrion au midi ; de l’occident à l’orient…

La géométrie est image d’ordre présidé par la sagesse, d’équilibre achevé par la force et d’harmonie ornée par la beauté.

« Il y a de la géométrie partout » a écrit LEIBNIZ.
« Que nul n’entre ici, s’il ne sait la géométrie » dit PYTHAGORE.

L’on peut déduire que la géométrie est un moyen de formation de l’esprit.

La géométrie est la 5ème science, nombre du compagnon, nombre des branches du pentagramme, science mathématique qui étudie les relations entre les points, les droites, courbes, surfaces et volumes de l’espace.

Oswald WIRTH énonce : « La géométrie Maçonnique est, en outre, tout particulièrement importante au point de vue moral. Elle enseigne à façonner les individus en vue de leur destination, puis à les unir harmonieusement pour leur bonheur réciproque… »

Génération

Elle est symbolisée par les 2 colonnes à l’entrée du temple. Elle figure l perpétuellement le binaire (transmission/fécondation), créateur grâce auquel s’engendre, se développe et se maintient tout ce qui doit naître, vivre, durer et accomplir sa destinée.

Symbole de la pensée, du principe qui précède le geste créateur et pousse l’homme à se construire par le travail et l’action pour son propre bonheur mais aussi pour celui des autres (fraternité).

Gravitation

Attraction/vibration/répulsion

Force attractive régissant le monde physique.

La gravitation peut être définie comme « le phénomène » selon lequel tous les corps matériels s’attirent réciproquement de façon proportionnelle à leur masse et inversement proportionnelle au carré de leur distance.

C’est un déterminisme qui crée un ensemble solidaire comme celui des grains de la grenade, en éternelle évolution sans commencement, sans fin (puissance mystérieuse).

Génie

Ce qui donne à l’homme le génie, c’est la pensée, l’intelligence, la raison : « Ce qui le distingue de l’animal ».

Le génie est aussi un principe spirituel et fécondant que nous avons capté lors de notre initiation par l’influence spirituelle. Il est en nous, il est nous après la renaissance que nous a conféré notre initiation et qui nous est insufflé à chaque tenue par notre rituel le REAA. J’ai lu que dans un ancien rituel maçonnique, il était écrit que « le génie permet aux maçons de grandes choses ». Est-ce que cette phrase ne conforte pas l’influence spirituelle du génie qui peut se transformer en réalisation spirituelle ?

Gnose

C’est la connaissance caractéristique de tout esprit ayant su pénétrer les mystères incommunicables de l’initiation. Elle s’acquiert quotidiennement par un travail personnel de méditation et de compréhension sur le sens caché des symboles.

Selon René GUENON : « La gnose est une expérience métaphysique qui est aussi le pivot de la théosophie contemporaine par la contemplation, le silence et le repos de toute sensation… Celui qui est parvenu… »

Si la gnose est connaissance, elle est donc en nous de nature intuitive, reste à chacun de la découvrir et de la qualifier !

La gnose n’est pas une accumulation de savoirs, de connaissances pour meubler un vide, mais plutôt une forme de connaissance qui se nourrit d’une démarche de modification, de transmutation individuelle accomplie au sein d’une collectivité d’individu et qui se manifeste par le désir de remplir le vide qui est en soi, par une démarche spirituelle en réaction au phénomène de mondialisation, de perte d’identité et de valeurs, des consommateurs auxquels nous sommes réduits et qui s’éloignent à jamais des traditions ancestrales.

Pour finir, je citerai Hermann VON KAYSERLING : « La vision supérieure des choses, il faut l’incarner, et non pas seulement la posséder en théorie, car ce n’est que lorsqu’elle anime tout l’être, lorsque le verbe s’est fait chair, qu’elle peut agir en force vivante... »

La signification de la lettre G donne lieu à de nombreuses interprétations, mais elle est avant tout pour moi le G de GOD et du principe éternel du Grand Architecte de l’Univers ainsi que l’affirmation de quelque chose de supérieur à l’homme et à la nature et qui se confond à la vie même.

Enfin pourquoi avoir choisi la lettre G Quête du GRAAL ?

Je me suis rapidement rendu compte dès le début de mon travail que les notions de « quête du Graal » et en particulier toutes les dimensions du Graal ne correspondaient pas forcément à une recherche de compagnon.

Donc sans prétention, sans chercher à provoquer mais simplement avec beaucoup de curiosité, je vais esquisser quelques connaissances qui ont éveillé un fort intérêt et ont eu une forte résonnance lors de cette recherche. Cette démarche est d’abord en continuité avec mon premier travail sur l’analogie de VITRIOL, puis, cette notion de Graal semble traverser toutes les traditions, comme quelque chose qui, à partir d’une certaine époque, aurait été perdue ou cachée.

Ce n’est pas le mystère que je recherche en soi mais plutôt l’essentiel, le principe qu’il cache.
Le GRAAL : Coupe qui a servi dans la cène, et dans laquelle Joseph d’Arimathie recueillit ensuite le sang et l’eau qui suinte de la blessure ouverte du Christ... Ce que René GUENON nomme « le breuvage de l’immortalité ». Enfin le Graal serait à la fois un vase (grasala) mais aussi un livre (gradale ou graduale) ou une inscription tracée par le Christ ou un ange sur cette même coupe. Vaste réflexion à poursuivre dans un autre morceau d’architecture...

En conclusion :

La lettre G montre à l’homme sa place dans l’univers (minuscule à l’échelle cosmique) en l’encourageant à une quête initiatique alliant le cœur et l’esprit. De plus elle est symboliquement au centre de toute chose, comme dans notre temple où elle est au centre de l’étoile...

Notre démarche maçonnique n’est-elle pas de conquérir ce centre mais aussi de recentrer ce qui est épars en nous afin de retrouver « le sens de l’éternité » ?

La lettre G serait la gardienne, le guide de cette démarche vers le Grand Architecte de l’univers par le truchement de la voûte étoilée...

Nous sommes donc des poussières d’étoiles en référence à notre respectable loge « Terre d’Etoiles » et je terminerai avec Jacques BREL : « Que le chemin sera long pour tenter d’atteindre l’inaccessible étoile ».

J’ai dit.

D\ B\


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