Obédience : NC Loge : NC 23/04/2010


Le tableau du grade de Maître avec sa devise latine
In silentio et spe fortitudo mea
Ce qui signifie :

Ma Force est dans le Silence et L’Espérance

Le vaisseau tient une place importante au grade de Maître à notre rite écossais rectifié.

L’origine de la devise du troisième grade n’est pas une invention pure et simple des fondateurs de la maçonnerie rectifiée, mais elle est tirée de la bible, du chapitre XXX d’Isaïe, verset 15. On découvre cette devise dans la Vulgate de St Jérôme. En effet, il faut lire cette version de St Jérôme, en latin, version faite à partir du texte en grec.

Mais c’est dans les versets 22 et 23 du chapitre XXXIII d’Isaïe qu’il est question d’un vaisseau s’approchant de la cité de Jérusalem, et ne pouvant y pénétrer. Il est décrit avec des cordages détendus, ne maintenant plus le mât et ne hissant plus le signal.

Dans ce texte, l’envahisseur, figuré par le navire, ne peut pénétrer dans la cité, sous la protection du Seigneur.

Le tableau du grade de Maître, un vaisseau avec un mat brisé mais flottant à la surface de la mer. L’homme ne peut plus le piloter ni le conduire à l’abri d’un port, c’est trop tard, il fallait agir avant, dans l’ordre du salut spirituel bien évidemment, en se comportant avec prudence. Ce mat brisé indique que les chances d’ascension ont disparu le navire sera emporté au gré des courants et des tempêtes. Tout est perdu ; malgré tout, ce tableau est accompagné de la devise in silencio et spé fortitudo mea (ma force est dans le silence et l’espérance) cela signifie que toutes les possibilités de sauvegarde et de salut n’existent que dans la foi. Que se cache-t-il dans le tableau du Maître. Un vaisseau sur une mer calme et tranquille après l’orage est l‘image du Maçon qui a surmonté les périls pour trouver la vérité et qui, se reposant sur la droiture de son cœur, cherche avec confiance un port assuré dans l’Ordre contre les dangers de l’erreur. Je traduirai en disant que ce tableau est la synthèse du grade qui nous permet de trouver la vérité et d’éviter l’erreur.

Je cite :
L’arche de Noé ne comporte aucune voile, c’est dieu qui pilote le vaisseau En l’eternel Noé a mis toute sa confiance.

Je cite :
Simplicius, philosophe néoplatonicien grec du VIe siècle énonçait :

La mer a dit que c’était le symbole de la genèse. Le vaisseau ce serait ce qui transporte les âmes dans le monde de la genèse à savoir le sort et le destin…

Le pilote du vaisseau ce serait le dieu qui par ses prévoyances dirige et gouverne le tout ? Dirigeant et gouvernant les descentes des âmes vers ce qu’il faut et suivant la convenance.

La vérité avec sa dose d’ignorance et la présomption qui l’accompagne sont souvent les moteurs de l’homme perdu, sans direction.

Il faut considérer cette mystérieuse devise comme une transcription du texte de St Jérôme à l’usage du frère qui vient d’être élevé à la maîtrise du 3° grade.

Cette devise parait dénoncer les vices que le compagnon a rejetés au cours de ses voyages, l’orgueil, l’avarice, la violence, et elle semble exalter les vertus des 3 grades, justice, tempérance et prudence.

Quel beau Rite que le notre qui a chaque grade nous propose un tableau avec sa devise ainsi qu’une vertu.

Il est quand même quelque chose de surprenant. Si dans chaque passage le second surveillant nous présente le transparent de notre grade, jamais le tableau et sa devise ne nous sont présentés et commentés.

De ce fait nous nous retrouvons avec un bateau et sa devise initiale° telle qu’elle est citée dans notre rituel.

Troisième section du rituel
Question… Quel est le symbole du grade de Maître, qui est placé devant l’autel d’orient ?
Réponse… C’est un vaisseau démâté, sans voile et sans rame, tranquille, sur une mer calme, avec ses mots pour inscription :
IN SILENTIO SPE  FORTITUDO MEA
Ma force est dans le silence et l’espérance :
Q. : Comment explique vous ce symbole ?
R. : Ce vaisseau, sur une mer calme et tranquille, après l’orage, est l’image du maçon qui a surmonté tous les périls pour trouver la vérité et qui, se reposant sur la droiture de son cœur, cherche avec confiance un port assuré dans l’ordre, contre les dangers de l’erreur.

Serait-ce une réponse à DIEU en disant que dans le silence et dans l'espérance en lui nous puisons notre Force.

Le Rituel et le Catéchisme restant muets sur ces définitions, les débats restent ouverts.

A moi, comme à chacun des Frères, de me laisser choisir par le GADLU, de me confier à Lui, d'exprimer sans cesse ma confiance, et de m'interdire toute facile dérive dans ma FOI en Lui. Mais la vie nous apprend que moins les hommes parlent de leur propre FOI, et mieux ils s'entendent.

Je préfère pour ma part penser que la tranquillité d'une mer calme pourrait être la vie, si j'avais le courage de me reconnaître comme un vaisseau démâté, sans voiles et sans rames. Mais le quotidien profane conduit bien souvent à réveiller les conflits intérieurs pour les exprimer dans les relations avec les autres.

A\ E\


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