Obédience : NC Loge : NC 13/04/2007

Les Epées : Point de Vue Symbolique


La question qui pourrait paraître inutile, est celle de savoir si on doit dire épée ou glaive. Le glaive devant être l’attribut en générale du soldat, du législatif voir le glaive de la Justice, tandis que l’épée serait plus l’arme du chevalier avec le rite principal de l’adoubement. Mais j’avoue mon incompétence pour trancher et prendre une orientation unique, et je serais tenté de faire la synthèse en conciliant les deux fonctions suivant la place de l’office utilisant une arme. Car glaive ou épée, il ne faut pas oublier que ce sont des armes, apport certainement de la Chevalerie, mais en corrigeant de suite que les maçons opératifs, n’avaient pas besoin dans l’exercice du Métier d’une arme, mais d’outils pratiques. Le baudrier maçonnique est un ajout de la Révolution et du Siècle des Lumières par souci d’égalité entre la Noblesse et les Roturiers, mais notre cordon n’est pas vraiment maçonnique.

Par ordre d’utilisation, il y a l’épée du Couvreur et certainement en d’autre temps, celle aussi du Tuileur, d’ailleurs dans certaines Loges, les deux offices sont quelquefois cumulés. L’épée voulant dire qu’elle serait utilisée pour non seulement protéger mais aussi pour interdire, l’accès au Temple donc au Sacré, si besoin était par la violence. Elle garde le Temple avec vigilance , mais je dit que cette première épée est à mi chemin entre le profane et le sacré, profane , étant utilisée sur le parvis du Temple et sacrée car généralement cet office est dévolu au Passé Maitre , donc à un frère qui possède de l’expérience, puisqu’il fut assis sur le trône de Salomon, il est amène de juger avec sagesse , en autorisant ou en interdisant l’accès du Temple. Ceci étant un rappel à ne confier les outils qu’à ceux qui en connaissent le bonne utilisation.

Vient ensuite le glaive ou l’épée de l’Expert, dans son office, il est le gardien du rituel et il déambule dans le temple, épée au côté, comme un soldat se met au garde à vous par signe de respect. Il est logique que comme gardien il soit armé, tout comme le Chevalier devait protéger la Veuve et l’orphelin, le glaive inspirant le respect des valeurs.

L’Expert devant aussi instruire les Maitres, son glaive marque la fin de l’instruction des deux grades précédents, après l’adoubement, si j’osais, je dirais que l’Ecuyer est devenu un Chevalier, que je traduis par le fait d’être devenu Maitre confère à ce dernier la Noblesse des Valeurs contenues dans l’Initiation. L’épée virtuelle du Maitre Maçon rappelle donc le Maçon à ses devoirs et ses obligations. Elle l’arme morale et spirituelle du Maçon, et ce dernier doit suivre l’exemple de l’Expert, en se protégeant de la médiocrité.

Il reste la dernière Epée, celle qui domine les autres en étant placé à l’Orient sur le plateau du Vénérable Maitre. Elle a ceci de particulier, sa lame ondoyante que l’on dit aussi flamboyante, comme si elle sortait de la forge encore pleine d’énergie, ressemblant plus à une flamme qu’à une véritable épée. On retrouve son origine dans la Bible, et plus précisément dans la Genèse. Elle est aux mains des Chérubins qui ont la charge de garder l’entrée du jardin d’Eden et de l’arbre de la Connaissance.

Au REAA, à l’ouverture des travaux, le Vénérable, épée flamboyante en main annonce que l’on quitte le monde profane pour entrée dans le monde sacré (jardin d’Eden ? ), cette épée particulière, confère au nouvel initié le titre maçonnique qui lui convient. Mais par respect pour le Grade, je n’en dirais pas plus, mais je vous invite si vous passez par Angers à aller visiter, non seulement la Cayenne des Compagnons, mais surtout le château du roi René, et en particulier une gigantesque tapisserie, montrant une épée/glaive flamboyant tenu par des Chérubins. C’est très suggestif, pour ceux qui s’interrogent sur le symbolisme ! Il est bien entendu que tout n’a pas été dit sur l’épée/glaive, et que chacun peut apporter sa pierre à la construction maçonnique.

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