Obédience : NC | Site : http://hermetisme.over-blog.com | 18/08/2008 |
L'Épée
Flamboyante
des Francs-Maçons D’après
le livre La symbolique
Maçonnique de Jules Boucher, une
épée à lame
ondulée appelée épée
flamboyante
est utilisé à l’occasion de certain
rituels maçonniques. Elle sert à
l’occasion
de la consécration du récipiendaire. Le
maître de cérémonie, pratique une sorte
d’adoubement. Quelle
peut-être son origine ? La Bible dit que
c’est l’épée
des chérubins qui gardent,
à l’entrée du jardin
d’Eden, le chemin qui mène à l’arbre
de vie. On peut lire au chapitre trois de la
genèse, que
Dieu chassa l’homme… « Et
plaça à l’orient du jardin
d’Eden les chérubins et la lame de
l’épée qui tournait
çà et là, pour garder le chemin de
l’arbre de vie. »
(Verset 24) N’ayons
garde
de négliger que Moïse, qui est l’auteur
de la genèse, était un grand
initié
Égyptien, qui fut
dès l’enfance élevé et
formé
par les grands prêtres et les proches de Pharaon. Au passage une
remarque s’impose : La Bible s’ouvre sur
un texte d’initié égyptien
inventeur de la langue hébraïque. Alors soyons
réalistes. Nous ne sommes pas
judéo-chrétiens mais
égyptos-chrétiens… Je rejoins
là l’opinion d’éminents
Égyptologues. Ceci étant dit pour ceux qui
mettent la Kabbale hébraïque et
l’arbre séfirotique trop souvent en avant, alors
que c’est vers l’Égypte qu’il
faut se tourner. Il serait fructueux, pour eux,
d’étudier le papyrus de Thèbes,
découvert en 1860, ou les dieux de la Grande
Compagnie
(appelée Paut Neturu) correspondent
exactement aux fameuses émanations numériques de
l’arbre séfirotique. Je
rappelle que dans ce document le dieu Ra = Ketter, Tefaut = Binah, Shu
=
Hoshmah, Nut = Geburah, Seb = Hesed, Tipherieth = Osiris, Nephthys =
Hod, Horus
= Netsach, Set = Yesod, et Isis = Malkuth. Cela ne devrait
étonner aucun des
Égyptos-Chrétiens que nous sommes.
C’est donc à la tradition égyptienne
que
devraient se référer les
sociétés initiatiques et non à cet
autre
« phylum » autonome issus
d’Égypte qu’est la tradition
hébraïque.
Cela n’empêche évidemment pas les
passionnés de Kabbale de poursuivre leurs
recherches, mais ils doivent être conscients qu’ils
n’explorent pas leurs
racines, sous peine de sombrer dans un salmigondis à la mode
comme l’illustre
le Nouvel Age. Après
cette
digression nécessaire, revenons au jardin d’Eden
d’où sont chassés nos premiers
parents à coup d’épées
tournoyantes par les chérubins
qui leur barrent l’accès
vers l’orient
ou se trouve
le chemin qui mène à l’arbre
de
vie. Ce passage de
la Genèse est lourd de sens. Il nous parle des
chérubins (de l’akkadien karâbu,
prier,
bénir). Sans
doute faut-il trouver l’origine des chérubins et
de leur rôle de gardien dans
ces figures composites qui sont les taureaux ailés
à tête humaine et à queue de
lion (les chéroub ou chérub) qui gardaient
l’entrée des temples assyriens. Ceci
étant dit,
comment définir les chérubins ? Nous
pouvons dire que ce sont des êtres
célestes représentant la puissance créatrice investie de
l’autorité divine. De ce
fait leur rôle de
« videur » du
jardin d’Eden est tout à fait indiqué. Alors, une
autre interrogation surgit : pourquoi sont-ils
armés de cette épée
flamboyante, tournante, et
« ondulée » ? Pour les
alchimistes elle représente le dissolvant, ou sel des sages
à l’origine du feu de roue
dont Fulcanelli nous parle sans ambages en interprétant le
sens alchimique d’un
caisson qui orne le plafond de la galerie haute du château de
Dampierre-sur-Boutonne (Charente inférieure). Sur ce caisson
peint on peut voir
une main céleste, dont le bras est bardé de fer,
brandit l’épée
et la spatule. Sur le
phylactère on peut lire en latin : PERCVTIAM ET
SANABO. Je blesserai et je
guérirais. « L’épée
qui blesse, nous dit Fulcanelli, la spatule chargée
d’appliquer le baume
guérisseur, ne sont en vérité
qu’un seul et même agent doué du double
pouvoir
de tuer et de ressusciter, de mortifier et de
régénérer, de détruire et
d’organiser. Spatule, en grec, se dit spate ;
or, ce mot signifie également glaive,
épée, et tire
son origine de spao,
arracher, extirper, extraire. » Nous voyons
là
le rapport étroit qui existe avec
« l’extraction » de nos
premiers
parents du jardin d’Eden et l’alchimie que Moise
était loin d’ignorer ainsi que
son compagnon Jacher qui tenait son bâton de commandement, et
écrivit lui aussi
une Genèse. De ce fait l’épée
flamboyante est le dissolvant
alchimique ou feu
de
roue et aussi feu
du
ciel ou feu
du sel
car ayant reçu les ondes célestes, qui se
manifestent sous forme de « l’armes
blanches ». « Nous
avons donc bien ici, poursuit Fulcanelli,
l’indication exacte du sens
hermétique fourni par la spatule et
l’épée.
Dès lors, l’investigateur en possession du
dissolvant, seul facteur susceptible
d’agir sur les corps… »
(Les
Demeures philosophales, II, p. 166. 1964) La
réception du
récipiendaire avec l’épée
flamboyante correspond donc à une purification par le
feu-eau des vieux maîtres. Cérémonie,
d’origine gallicane, qui se superpose à
la collecte d’aspersion
qui, avant 1968, débutait la messe dominicale et symbolisait
la purification
des fidèles par le feu (l’eau bénite
contient du sel). Les
chérubins
ont pour mission de garder l’accès à
l’arbre de vie, accès qui est à
l’orient.
Remarquons
avant toutes choses que l’arbre de vie est bel et bien
terrestre, puisque le
texte nous parle du lieu, surveillé, ou
se lève le soleil. Ce qui signifie
que cet endroit est… encore
gardé ! L’alchimiste
surveille l’orient (comme je le montre avec
précision dans l’article sur le
mystérieux losange de Palairac) afin de
déterminer, à l’aide de
« piliers »
équinoxiaux, le moment opportun pour débuter le
travail et fabriquer la pierre
philosophale donneuse de vie
sur le plan bien concret, bien biologique. par Hermophyle publié dans : Initiation |
7101-1 | L'EDIFICE - contact@ledifice.net | \ |