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L’homme est l’image immortelle de Dieu ; 
mais qui pourra la reconnaître, s’il la défigure lui-même ?


Cette première maxime proposée au candidat par le V\ M\, au cours de son Initiation et à l’issue de son premier voyage, fait prendre conscience au postulant franc-maçon de l’immensité du travail qu’il aura a accomplir pour parvenir au recouvrement de sa nature céleste.
Car il est écrit dans la Bible et c’est au commencement du monde, que Dieu créa l’homme à son image mais celui-ci en trahissant sa confiance précipita lui-même sa chute par le péché originel.
Depuis l’homme doit marcher sur les voies de la Lumière pour retrouver l’identité divine qu’il a perdu par sa faute. La première corruption de l’homme, il l’a connu en écoutant le serpent et en mangeant le fruit défendu.
Par sa chute l’être humain s’est détourné de la contemplation de Dieu, il s’est enfermé sur lui-même et s’est livré à de l’auto-contemplation. Il est devenu une caricature issue de ses illusions, elle-mêmes fruits de son orgueil et de l’omniprésence de son moi qui étouffe tout sur son passage.
Pascal écrivait à ce sujet dans les pensées, en parlant de Dieu : « j’ai crée l’homme saint, innocent, parfait ; je l’ai rempli de lumière et d’intelligence ; je lui ai communiqué ma gloire et mes merveilles. L’oeil de l’homme voyait alors la majesté de Dieu. Il n’était pas alors dans les ténèbres qui l’aveuglent, ni dans la mortalité et dans les misères qui l’affligent. Mais il n’a pu soutenir tant de gloire sans tomber dans la présomption. Il a voulu se rendre centre de lui-même et indépendant... En sorte qu’aujourd’hui l’homme est devenu semblable aux bêtes, et dans un tel éloignement de Dieu, qu’à peine lui reste-t-il une lumière confuse de son auteur... »
Nous nous trouvons ici au coeur de notre quête. nous réalisons l’importance de l’oeuvre qu’il va nous falloir réaliser sur notre esprit et notre coeur pour repousser le danger des illusions qui nous dominent lorsque nous sommes abandonnés à notre propre lumière.
Nous sommes ignorant bien que cherchant et persévérant et c’est par la souffrance que nous pourrons faire abstraction de nos préjugés et de notre amour-propre pour parvenir aux exigences de la Vérité.
En voulant à tout prix notre liberté, nous avons perdu la lumière, nous nous sommes égarés loin de l’image immortelle que Dieu nous avait donné à la Création et c’est en pratiquant de façon ferme et inébranlable le Bien que nous pourrons avoir accès à la plénitude et que nous pourrons sentir et voir les bribes de lueur qui nous seront indispensables pour progresser.
L’homme image immortelle de Dieu nous délivre le message que la Vie n’est pas seulement le vivant, que la Vie il faut la chercher à sa source et que cette source c’est Dieu parce qu’un seul souffle unit l’homme à Dieu et que l’essence de la Vie et celle de Dieu sont une seul et même essence. Le corps humain est l’image du monde, l’âme humaine est Image de Dieu. Seule notre âme survivra aux choses matérielles. L’âme est immortelle, elle est perfectible et doit être sans cesse être cultivée pour pouvoir être dégagée de la matière et se tourner vers le bien.
La religion nous enseigne de remettre notre âme à Dieu, c’est cetacte perséverant et confiant qui nous permettra d’être réuni à jamais avec lui. Nous devons privilégier le monde du ciel et l’au-delà de la vie et non une existence purement terrestre Condamnée par la mort.
Notre bonheur, est d’avoir été conçus à l’image de Dieu, par lui et pour lui. En lui sacrifiant notre volonté, nos désirs, en aimant, en tolérant, en suivant les devoirs moraux de son enseignement nous sommes dignes de cette image.
Notre vie spirituelle est en même temps intime et relationnelle. On peut la qualifier d’autotranscendante, en effet elle se définit comme la présence de Dieu en nous ; elle unit le divin et l’humain sans qu’on puisse confondre ni distinguer les deux éléments.
La première maxime est reçue par le candidat près avoir subit l’épreuve du feu. Il passe de l’état de cherchant à celui de persévérant. Le V\ M\ en lui donnant cette maxime forte lui fait comprendre la rigueur et l’étendue de la  route qu’il doit entreprendre pour trouver la lumière. Il devra durant toute sa vie maçonnique, résister fermement aux affres de la corruption, ne pas se laisser tenter et se souvenir que lors de son initiation il a été mis en garde contre la déchéance qui menace tout être corrompu.
Mais cette maxime marque aussi l’importance de la relation qui existe entre le Rite Ecossais Rectifié et la religion chrétienne.
Les règles établies aux convents de Lyon en 5778 et de Wilhelmsbad en 5782 stipulent que le premier engagement du franc-maçon en entrant dans l’ordre est d’observer ses devoirs envers Dieu et de pratiquer la vertu, la charité et la tolérance.
C’est sur le Livre Saint, sur l’évangile de Saint Jean dans lequel le disciple bien-aimé a établi la Divinité du Verbe que le postulant prête serment pour entrer dans la franc-maçonnerie. Cela a été voulu pour lui apprendre que la doctrine, la morale et toutes les vérités voilées sous les symboles maçonniques sont de tous les temps, de tous les âges et qu’elles ont été propagées par la Vraie Lumière.
« L’évangile est la base de nos obligations, si tu n’y croyais pas tu cesserais d’être franc-maçon... »
Un autre extrait du Rite proclame avec force : « Oui l’ordre est chrétien ! Il doit l’être et ne peut admettre dans son sein que des chrétiens ou des hommes bien disposés à le devenir de bonne foi et à profiter des conseils fraternels par lesquels ils peuvent être conduit à ce terme ».
Par nos travaux, par notre assiduité, par notre stricte observance du Rite Ecossais Rectifié nous pouvons donc, et c’est à mon avis le sens de la première maxime, être l’image immortelle de Dieu et le rejoindre dans sa lumière. Mais attention à la tentation qui nous guette depuis le Serpent dans le Jardin d’Eden ! L’être humain a prouvé qu’il était capable du meilleur et du pire, qu’il est une dualité permanente qui peut le conduire vers la vérité mais aussi vers sa propre déchéance. Le sens de notre quête est clairement révélé par cette première maxime : il nous faut sans cesse travailler pour mériter ce don exceptionnel que Dieu nous a fait dés l’origine des temps : être à son image...
J’ai dit V\ M\ !

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