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La Commune à partir du 28 mars 1871

La décision de travailler, sur la commune, est une idée relativement ancienne. Cette histoire de notre ville, de notre Nation m’a toujours attirée, mais je ne connaissais que les grands points sans n’être jamais rentré dans la véritable réalité de cette grande page de l’histoire de France. Je ne savais pas que ce travail allait me faire remonter à la révolution à l’influence du siècle des lumières, à l’évolution de notre société et à la préparation de la démocratie et l’évolution de la classe ouvrière et salariale.

Le travail se décompose en plusieurs parties : La Commune, le 28 mars est la date de la proclamation et le début réel des grands combats, jusqu’à la capitulation, la reprise du pouvoir par Thiers et son gouvernement,le rôle des FF\MM\et de de la F\M\ avec un paragraphe sur le rôle de Karl Marx.

Le 28mars 100000 Parisiens étaient massés Place de l’Hôtel de Ville, le soleil était de la partie pour  éclairer cette scène imposante, qui faisait reluire les galons des officiers et les baïonnettes des combattants.
Une estrade dressée sur le parvis couvert de draperie rouge ou s’assirent les membres du comité central, sanglé de leurs écharpes rouges, tous en uniforme de la garde Nationale.

Gabriel  Ranvier déclare « Permettez- moi de glorifier ce peuple de Paris pour le grand exemple au Monde » puis au nom du Peuple la commune est proclamée.
Il faut savoir que l’armée de Thiers dite Versaillaise forte de 130000 hommes dont 60000 libérés par les Prussiens. La commune de son côté n’avait que 60000 Hommes mal armés et sans organisation bien structurée.

Le 19 avril, la Commune fait une déclaration au peuple Français, dans laquelle elle précise le caractère du mouvement du 18 mars qui inaugure une ère nouvelle de la politique expérimentale positive et scientifique mettant fin au vieux monde gouvernemental et clérical, du militarisme, des monopoles du fonctionnarisme, de l’exploitation, de l’agiotage, des privilèges auxquels le prolétariat doit son ouvrage, la Patrie, ses malheurs et ses désastres.

Le 29 avril d’après certains historiens, la  F\M\ se rallie à la Commune et 10000 MM\ défilent dans les rues de Paris avec les Bannières des loges, puis après avoir été reçu à l’Hôtel de Ville se dirigent vers les remparts. Cette page de l’histoire est réelle, mais la Maçonnerie, n’était pas pour le combat ,au niveau du conseil de l’ordre, j’ai des informations que sur le G\O\, sans humour, elle se dit Pacifiste, ce qui lui donne le droit et même le devoir de ne pas porter les armes contre l’oppresseur, le tyran, l’homme des Prussiens. Je détaillerai la position de la F\M\ un peu plus en aval de ma planche. 

Le 1er mai, un vote de la Commune crée un comité de salut public.
Le droit de vote fut accordé sans restriction de nationalité. Un des membres les plus connus de la Commune fut l’ouvrier Hongrois, le libre-penseur Leo Frankel en vertu d’un décret spécial parce que le drapeau de la Commune était celui de « la république universelle ».
Le principe de la commune est d’abord la démocratie, l’initiative et l’action du peuple

L’assemblée de la Commune avait été élue sur un programme dont les thèmes étaient ceux de la dénonciation symbolique de la peine de mort, protection inédite et moderne des droits des citoyens, une justice accessible à tous, démocratisée et humanisée, voici le bilan considérable de la Commune en matière de justice en moins de deux mois sous l’influence d’Eugène Protot délégué à la justice avocat de formation et militant Blanquiste, République laïque, sociale et démocratiques, mandat impératif, gouvernement direct.

Des décrets furent votés, instruction laïque gratuite et obligatoire, remise de loyer pour les plus déshérités, échéance des effets de commerce reportées, pension pour les veuves et les orphelins, suspension de la vente des objets déposés au mont de piété appelé vulgairement « CHEZ MA TANTE», pension aux femmes de fédérés tués au combat, pension annuelle pour chaque enfant jusqu’à l’age de 18 ans, séparation des l’Églises et de l’État,  suppression des budgets des cultes, abolition de la conscription, direction administrative des arrondissements aux membres de la commune limitant le pouvoir jacobin de l’Hôtel de ville , création d’une commission d’initiative des ressources sociales, Introduction d’un cahier des charges fixant le salaire de la main d’œuvre dans tous les marchés conclus ou à conclure par la Commune. Attribution aux associations ouvrières des ateliers abandonnés. Responsabilité des fonctionnaires,   impôt progressif. Je ne peux pas énumérer, la totalité des réformes, j’ai cité celles qui me paraissaient les plus importantes à mes yeux, mais il y en avait une quarantaine, améliorant la vie des ouvriers, artisans, fonctionnaires avec égalité des salaires Homme, Femme.

Depuis le 18 mars, il n’y avait plus de gouvernement légal, plus d’armée, de police, d’administration, de magistrature, les ministères, les casernes, la Préfecture de police et de la Seine, le Palais de Justice, les Mairies, la Poste . Les caisses étaient vides. Le gouvernement bourgeois s’était envolé, ne laissant rien aux Parisiens.  

Le Peuple de Paris se trouvait en face d’un monde à créer, ce Peuple d’après moi tenait tous les éléments pour créer une nouvelle société, mais il ne su pas  en profiter, certainement par manque d’expérience du pouvoir et des moyens financiers limités. Pas un seul délit durant ces deux mois ne fut à réprimer. Ce qu’il voulait profondément c’était réformer l’organisation du travail, mettre la justice à la place de  l’iniquité, l’égalité à la place des castes, restituées à chacun sa part équitable, répartir les richesses, le bien être et le bonheur dans l’application de la justice et la réalisation scientifique des véritables lois économiques.

La commune essaya en vain, d’avoir des relations diplomatiques avec tous les pays. Ce fut, au contraire, une coalition, pour salir son action et applaudir à son massacre.
Nous allons aborder les combats, même si chacun d’entre nous a déjà du lire cette terrible boucherie que furent les barricades et la semaine sanglante ou de la terreur, triste page de notre histoire ou notre peuple pour des raisons politiques, pertes de privilèges, de pouvoir, humanistes, sociales et évolution de société  s’est déchiré. Cette semaine a connu des abus que notre histoire, n’avait peut-être jamais vécu, Un exemple de massacre, annonciateur de la semaine sanglante. En avril après la prise de Bagneux par les Versaillais, la grange Ory faisant office de bastion fortifié tenu par les communards et faisant office de poste avancé du fort de Montrouge. Il était tenu par le 160ème bataillons de la garde Nationale, bataillon de Verlaine, avait la réputation d’être indiscipliné. Dans la nuit du 18 au 19 mai fut reprise par les Versaillais dans des conditions particulières. Le mot de passe fut livré aux Versaillais ce qui permit au colonel Boulanger (déjà lui) de surprendre la Garde Nationale.

Je viens de citer Verlaine,  il y avait aussi Rimbaud, Victor Hugo et le peintre Courbet qui ont largement soutenu et participé à la Commune, tous les autres, écrivains ou artiste étaient contre comme Sand et Zola !
Rimbaud membre actif de la Commune a écrit un très beau poème à Louise Michel.
Victor Hugo, élu Républicain de Paris a soutenu les Communards pas la Commune.
Il est présent à Paris le 18 mars, mais accidentellement, pour l’enterrement de son fils, il vit à Bruxelles.

La commune a été infiltrée, par bon nombre de versaillais, ce qui explique en partie la facilité qu’ils ont eu pour pénétrer dans la capitale. Deux généraux fédérés furent achetés par Thiers pour créer des brèches dans les rangs des insurgés. Malon écrit que Paris avait encore des réserves de nourriture, qui avait été cachée, par les infiltrés.
Ce qui est sur, c’est que la Commune, manquait d’organisation et de gens formés à la guerre. Entre la mise en place des réformes, la gestion des défenseurs de Paris et des droits de l’homme, la tache était difficilement gérable, avec ordre et contre ordre ordonné par les infiltrés, la boucherie des Versaillais était facilité.

Voici la version de l’agence Havas, le 19 mai 1871 : «  Dans la nuit de jeudi à vendredi, nos troupes ont surpris les Fédérés entre Arcueil,Cachan et Montrouge. Deux bataillons ont enlevé à la baïonnette la Grange Ory et la maison Pichon situé près du Fort de Montrouge. Les Fédérés endormis ont été massacrés à la baïonnette et sabrés par la cavalerie dans leur fuite désordonnée sur Paris. Les pertes s’élèvent à 500 Hommes. Quant à Boulanger, il continua son travail en faisant fusiller sommairement 700 Communards place du Panthéon, quelques jours plus tard.

Quelques exemples, exécution immédiate, vidage de boyaux avec les baïonnettes des fédérés encore vivants, ils éclataient à coup de crosse les crânes des blessés, fouillent des cadavres, viols, personne n’étaient épargnés, femmes et enfants. Le rapport de force cette semaine terrible était de 1 Fédéré pour 112 Versaillais.
Le dernier coup de canon tiré par les Fédérés partis de la rue de Paris mais la dernière barricade qui se rendit se trouvait rue Ramponneau le 28 mai en début de l’après-midi.

A la prison de la Roquette, 1900 personnes sont fusillées, on égorgeait à la prison de Mazas, à l’École Militaire, au parc Monceau. Je pourrais continuer ce triste inventaire, énumérer les atrocités diverses, les assassinats sans justice.

Les conditions de déportation, où une grande partie des prisonniers et prisonnières, sans oublier les enfants, n’arrivaient pas à destination, ou en état de grande démence, ou atteint du scorbut. Les conditions d’hygiène étaient déplorables, les excréments se mélangeaient à la nourriture.
Tout était organisé, pour que le Peuple de Paris, fier, qui voulait instaurer des conditions de vie plus agréables, plus humaines,  fût décimés par d’autres Français sous l’emprise des Prussiens qui facilitèrent largement l’Armée Versaillaises, comme déjà cité.

La principale caractéristique de la semaine sanglante est la démesure. Avant cette période, aucun Pays au monde, n’avait réprimé de la sorte, la haine, la bêtise, l’ignorance, l’intérêt, la lutte effrénée pour le pouvoir, la peur sont évidemment les causes de cette répression folle et aveugle.
Il n’y avait aucune conciliation possible avec Thiers, il n’avait qu’un seul objectif « ne plus entendre parler de socialisme », que l’on se débarrasse des socialistes, la lutte des classes n’était pas sa préoccupation, le problème du Peuple n’était pas le sien et je peux  vous dire que notre F\ Victor Schoelcher combattait à ses côtés, ainsi que Lafayette, mais n’étaient pas sur les barricades armes en mains , il peut y avoir des paradoxes dans des conflits de ce genre, qui sont inexplicables, ou que je ne peux pas vous expliquer.

Thiers qui le 17 février était devenu chef du pouvoir exécutif de la République et qui quelques jours plus tard allait signer avec Bismarck les préliminaires au futur traité de Paix, abandonnant 1 487 374 hectares du territoire national « L’ALSACE ET LA LORRAINE » soit 1 628 132 citoyens, acceptant de payer 5 milliards de Franc or d’indemnité à la Prusse.

Thiers se croyait investi d’une mission particulière en ordonnant à l’Armée dite régulière de massacrer les forces de progrès.
Paradoxe d’autant plus impensable que les Français, dignes héritiers de la première et grande révolution de la planète, s’étaient insurgés à Paris que pour défendre la France, la Mère Patrie , que pour défendre au nom d’un idéal et des valeurs qui leur paraissaient dans l’idéologie de la République, Liberté, Égalité, Fraternité et solidarité et laïcité. C’était bien au nom du droit que la Commune avait été élue par les Parisiens pour défendre ces idéaux.

Le désir d’avenir de la Commune se manifestait par la volonté d’un monde meilleur, sans guerre, égalitaire et fraternelle, libre, cultivé pour atteindre cet idéal social ; il fallait passer par un idéal politique en faveur des plus défavorisés, sous l’influence de Varlin ,qui fut dénoncé par un prêtre catholique, fut amené à Montmartre lynché et fusillé assis, il ne pouvait plus tenir sur ses jambes et l’auteur de ce massacre est le lieutenant Sicre, il avait la force de crier Vive la République, vive la Commune La misère était grande, le peuple exploité, supportait de moins en moins  sa condition de vie au quotidien.

La commune est un fait philosophique, au sens où elle est un événement critique qui change le cours du monde vécu et qui impose une réflexion sur le sens d’exister. L’homme n’accepte plus la détermination de sa condition, il veut transformer le monde. C’est avec cette idée que la commune va changer, toute l’histoire de la représentation classique. Si l’homme se révolte contre la misère, c’est qu’il est d’abord sujet et qu’il n’est plus réductible à quelques déterminations sociologiques la misère et la douleur sont bien de ce point de vue, plus importantes et plus immédiates que toutes les angoisses eschatologiques et par conséquent, plus métaphysiques.
La question de son salut est donc terrestre et ce qu’il en ressort est bien la manière dont il assume sa misère dans une dimension sociale et historique.

Le siècle des Lumières prend toutes ses dimensions.
Les différentes délégations de F\M\ sont pour le dialogue, afin de mettre fin à la guerre civile. La Maçonnerie est pacifique comme dit précédemment.

Un petit aperçu de la sensibilité des F\M\, une certaine hostilité à l’Eglise ou tout au moins au Clergé ; l’intérêt pour les questions sociales, comme les Coops et les mutuelles sous l’influence de Varlin ; le socialisme sous l’aspect social de ses conceptions,sont les fondements de l’Ordre.
La moitié des F\M\ a moins de 40 ans, 1/3 moins de 30 de tradition de 1848 et elle est composée de 24%  d’ouvriers et artisans, les commerçants, principalement marchands de vin et négociants environ 30% et le reste employé divers et entrepreneurs.
Les avis sont partagés de manière a peu près égales, donc d’éviter de s’engager dans le conflit, et l’autre partie participer à l’édification d’une République sociale démocratique et universelle.

Une première délégation maçonnique à Versailles conduite par le Préfet du Gers, notre F\ le docteur Montanier avec les laissés passés fournit par la commune fut reçu le 11 avril par Jules Simon, (qui a une rue dans Paris, ce qui n’est pas le cas de Robespierre), ministre de Thiers et F\M\, l’entretien se solda par un refus d’entente possible (d’autres historiens écrivent que c’est Thiers qui a reçu la délégation).La commune proposait la suspension des combats, l’élection d’un conseil communal, l’installation définitive de la République. La commune doit se soumettre, afin d’éviter, à des Républicains (VERSAILLAIS) la bien triste tâche de conduire des Français contre des Français. Jules Simon ou Thiers a répondu de s’adresser à la Commune plutôt qu’à lui, parce que, leur dit-il, « ce qu’il faut, c’est la soumission des insurgés et non la démission du pouvoir légal » Une autre délégation se rendit à Versailles toujours animé des mêmes intentions de conciliation, sans plus de succès, seul l’effusion de sang restait l’issue de cette répression.

Paris est couvert d’affiches afin d’aviser la population du résultat de la délégation et la fin de non-recevoir, ainsi que de nombreux articles dans la Presse. La maçonnerie à cette époque était moins discrète qu’a nos jours. Le gouvernement de Vichy n’avait pas encore sévi.
La maçonnerie se disant contre la peine de mort, se trouva une autre raison de ne pas donner l’ordre de porter les armes, toujours au niveau des instances dirigeantes

Réunion au Châtelet le 26 avril, aucune idée maîtresse ne se dégage de cette assemblée maçonnique, (comme vous pouvez le constater, cette honorable assemblée ne s’est pas réuni à Cadet) le conseil de l’ordre était contre. Daniel Spassky, m’a dit qu’il y avait eu des réunions à Cadet, je n’ai rien lu à ce sujet.

Suite aux résultats négatifs de la deuxième délégation, notre  F\ Émile Thirifocque propose de planter les bannières maçonniques sur les barricades si sous 48 heures, les Versaillais ne prennent pas une décision tendant à la pacification. Si une seule bannière est trouée par un boulet ou une balle, les maçons prendraient les armes pour venger cette profanation, toujours sans directives du Conseil de l’ordre.
Je cite un inconnu « Les maçons, homme de paix sont forcés de devenir soldats », il faut qu’ils aillent en face des hordes de Versaillais planter les bannières maçonniques décidées à les défendre à coup de fusil, si toutefois une seule bannière est endommagé.
Le G\O\ ne se sent pas lié aux décisions prises par les FF\ ; pour le faire savoir au Peuple de Paris, de nouveau Paris a des affiches maçonniques précisant que le G.O. n’est pas lié aux activités des FF\ Une grande partie des maçons n’avait pas envie de défendre les valeurs morales de la commune et éviter de se faire trancher la gorge pour les défendre.Pour la première fois dans l’histoire, une partie de la F\M\ prend part a un événement politique à « visage ouvert » . Il existe encore de nos jours certaines Loges qui clôturent les travaux en entonnant le « LE TEMPS DES CERISES », de notre  F\J.B. Clément initié aux rénovateurs de Clichy

Il est plus facile de philosopher dans nos Loges que d’agir tout est symboles !
Sans avoir de sources précises , on ne peut dire avec certitude, le nombre de maçons  qui ont  opté pour la commune et encore moins ceux qui sont devenus combattants et toujours a titre individuel, idem pour ceux qui étaient du côté de Thiers.

La maçonnerie rassemble ce qui est épars, mais chaque F\, conserve ses convictions, même dans l’oppression, je ne vais pas citer des dictateurs célèbres qui étaient F\M\

Au retour de déportation bon nombre de communards sont rentrés en maçonnerie ou se sont fait initiés en déportation comme Eugène Pottier à New York et J.B. Clément quelques années après pour ne citer que les plus célèbres.

Le Grand Maître Babaud-Laribière a déclenché une enquête auprès des Loges afin de prouver que si la maçonnerie est pacifique elle ne se désintéresse pas des causes justes et qu’elle sait prendre largement sa part de dangers et de sacrifices, chaque fois que la civilisation en général ou la nationalité d’un peuple sont menacés, mais il y avait des FF\ des deux côtés des barricades, alors comment pouvoir dire que la maçonnerie défend des causes nobles. Le Grand Maître avait-il besoin de se justifier et d’absoudre la maçonnerie de son faible engagement

Je vais vous résumer une des déclarations du conseil de l’ordre : un certain nombre de FF\MM\ ont participé à des actes qui ont ému à juste titre la Franc Maçonnerie, non seulement en France, mais à l’étranger. Ces actes, la conscience publique en a déjà fait justice. D’ailleurs les principes de notre institution et ses lois interdisent absolument les manifestations auxquelles s’est livré ce groupe de F\M\, ou soi-disant tel, recrutés pour la plupart on ne sait où et dont la majeure partie, nous sommes heureux de constater, n’appartenaient pas au G\O\ Qu’elle hypocrisie !

Il n’est pas dans les attributions du Conseil de l’ordre de statuer sue des faits de cette nature, à moins d’en être régulièrement saisi. L’assemblée du G\O\ a seule qualité pour en connaître. Mais bien que nous tenons à déclarer bien haut, c’est que si le G\O\ n’a pas pu par suite de la dissémination de ses membres, empêché de pareils actes, il les a réprouvés et n’y a participé en aucune manière.

Dés le 29 avril, le jour même où avaient lieu ces coupables manifestations, et avec l’immense regret de n’avoir pas pu agir plus vite, les membres présents du conseil de l’ordre adressaient à tous les VV\MM\ et faisaient insérer dans divers journaux une protestation contre les MM\ réunis  au Châtelet. La veille à Paris une réunion de nombreux VV\MM\ des Loges Parisiennes avaient également et tenté d’empêcher ces manifestations. Tous les efforts des têtes pensantes de l’ordre ont été vains et sont venus échouées contre les passions soulevées par des influences intéressées et perverses. 

Voilà ce que pense, ces têtes et qui pour se dédouaner pensent devoir porter à la connaissance de tous les FF\ MM\, afin que les actes qui ont « émus » la maçonnerie restent tout entier sous la responsabilité de ceux qui les ont commis, et qu’il soit bien constaté que la Maçonnerie Française en tant que corps constitués, ne s’est pas écarté un seul instant des principes qui font sa force et des sages lois qui la régissent.

Je ne vous impose pas les réactions des différentes Loges de France, mais une grande majorité partageaient la position du conseil de l’Ordre.
Ne portons pas de jugement,, il faut se remettre dans la période, la Maçonnerie est elle toujours progressive ? Par qui était, elle constituées ? Qu’aurions-nous fait ? Sur une époque plus récente, ma génération, qu’elle sont ceux qui parmi nous auraient refusé de porter les armes pour défendre l’Algérie Française, aux dépens des autochtones ?

L’ŒUVRE SOCIALE DE LA COMMUNE

La révolution du 18/3/71 a été faite par et pour la classe ouvrière. Varlin disait si nous ne faisons rien pour cette classe je ne vois pas la raison d’être de la commune.

En 1870 Paris avait 2 Millions d’habitants dont 600 000 manuels et 62 000 Femmes ont un emploi, le temps de travail journalier est de 12H à 14H. 6 jours par semaine, heureusement qu’il fallait sanctifier le dimanche ce que certain appellent le seigneur. Les enfants très jeunes comme les femmes sont soumis à des conditions inhumaines.

L’ouvrier ne voulant plus que son sort reste lié aux bons vouloirs de son employeur réagit. Les sociétés ouvrières de résistances, les chambres syndicales des différentes corporations, les chambres fédérales se multiplient. Des sociétés coopératives voient le jour sous l’influence et le dynamisme d’Eugène Varlin. La révolte gronde, de nombreuses grèves de la fin du second empire en témoignent. Le syndicalisme sous sa forme actuelle n’apparaîtra qu’en 1884.

Pour pallier le chômage, la commission du travail, de l’industrie et d’échange se propose de contrôler et de mettre en rapport l’offre et la demande de main d’œuvre, voulant supprimer les bureaux de placement du second empire, organisme de division et d’exploitation de la clase ouvrière. Il faudra attendre1892 pour qu’un immeuble « BOURSE DU TRAVAIL » voie le jour dont la gestion est confiée aux chambres syndicales ouvrières sous l’influence de Léo Frankel membre de l’international et signataire du projet.

Le travail de nuit, modifié par un décret du 3 mai, le travail ne peut commencer avant cinq heures.
Le premier résultat de l’égalité des salaires est accordé aux instituteurs, accompagné de la gratuité des fournitures, distribution de vêtement et de chaussures aux enfants, afin de lutter contre l’illettrisme, (prémices de la caisse des écoles).

Pour la santé Treilhard fait confiance aux médecins, qui prêtent leur concours au service hospitalier. Pour laïciser la santé publique, il substitue aux bureaux de bienfaisance (catholique) des institutions à caractère municipal et laïque, fonde un comité d’assistance publique, soustrayant ainsi l’action sociale des influences cléricales. Le docteur Curie, père du futur savant, fut un fervent défenseur de la laïcité et ne voulait plus de bonnes sœurs dans son service. Le but est de bien faire fonctionner les services de santé et de préserver Paris des épidémies, mettre en place le régime de l’égalité par la justice « UTOPIE ». Tous les services publics ont été fermés par Thiers, la commune les a rouverts.

La commune avait des idées modernes et progressives.
Nous pouvons affirmer que la commune a présenté son programme basé sur les élections de 1869 ou 29 membres de l’A.I.T. (association internationale des travailleurs) étaient dans le combat. , ainsi que 16 FF\
Pour les officiers de Thiers qui ont conquit leurs galons sous la monarchie de juillet et sous l’Empire. Pour eux, les ouvriers, le peuple, ils l’ont prouvé dans les répressions n’est que chair à canon.

Il faut savoir que Varlin fut dénoncé par un prêtre, décoré de la Légion d’Honneur.
Il fut créer par Édouard Vaillant un enseignement professionnel pour garçon et fille.

Après l’écrasement de la Commune de Paris et pendant de longues décennies,  l’administration Française gardera les défauts que les plus lucides lui reprochaient antérieurement. Elle restera marquée par le conservatisme dans ses structures, son organisation et son fonctionnement, par le favoritisme et le despotisme dans son recrutement L’élan novateur de la commune sera brisé.
Le fonctionnement financier de la commune a pu se réaliser grâce a un prêt de 16 millions par la Banque de France (Ils avaient refusés de s’emparer de cette dite banque) et 26 millions provenant des impôts, taxes et de sommes saisies à l’hôtel de ville.

Parler de la commune pourrait et devrait prendre des heures, être plus prolixe sur les Femmes durant cette période, sur la déportation et le retour en France. C’est après, bien après de 10 à 20 ans, que beaucoup de communards sont devenus F\M\, comme déjà dit.
La grande Féministe notre S\ Maria Deraismes est partie avec sa sœur en Bretagne, e luttait contre la violence. Elle a crée le DH avec le docteur Martin en 1893 après avoir été initié à la Loge du Pec du GO 11 ans avant.

Karl Marx, n’aimait pas beaucoup Bismarck, mais il détestait Napoléon III, est-ce pour se sentiment personnel, ou par lucidité politique, qu’il prédisait la victoire de la Prusse, je n’ai pas trouvé de réponse, laissons courir le doute. Ce qui est sur c’est qu’il disait, écrivait, qu’une défaite de la France entraînerai une révolution. Mikhaïl Bakounine, faisait courir la rumeur que Marx était un agent de la Prusse, ce qui est parfaitement inexact. Marx surnommait Thiers le nabot monstrueux. Sur les conseils de Marx qui tombe malade Engels écrit que la commune « est la première dictature du prolétariat », et pour la première fois un Etat ouvrier a vu le jour. Les  élus de la Commune, sont majoritairement  des ouvriers ou petits artisans, dont dix sept sont membre de l’Internationale. Marx était en contact permanent avec deux hommes influents de la commune, Léo Fränkel et Eugène Varlin, tous deux membre de l’international. Marx conseillait de perdre moins de temps à légiférer, mais des solutions radicales, comme prendre l’or de la Banque de France et monter sur Versailles. Il s’est occupé des réfugiés. Il a envoyé Elisabeth Dmitrieff en mission d’information comme représentante du conseil générale de l’Internationale.

« LE NEW YORK WORLD » est venu l’interviewer et en fait une star. La presse fait croire, que Marx a piloté l’insurrection depuis Londres et en fait l’homme de la commune. Toujours la Presse fait courir le bruit que l’internationale compte 7 Millions de membre prêts à se soulever où et quand  Marx le souhaite ! La vérité est que l’association comptait quelques dizaines de milliers d’adhérents. Marx après ces déclarations,( Appelé le barbu de Londres) était devenu l’ennemi public numéro 1. L’ambassadeur de Prusse a demandé au Britanniques de l’enfermer comme criminel de droit commun. La loi Anglaise ne prévoit pas encore à ce jour de sanctionner des opinions politiques de ce genre.

Le GO a rendu un grand hommage important au mur des fédérés pour le centenaire de la Commune. Notre obédience était présidée par Jaques Mitterrand et bien sur, l’influence de Fred Zeller était  omniprésente.
Participait et était associé à cet hommage les  SS delà GLFDF et les SS et les FF du droit Humain.
La Commune est issue des différentes révolutions précédentes. Les communards étaient animés d’une pensée libre et voulaient faire évoluer la société et limer les différences sociales, limiter l’exploitation de l’homme par l’homme.
Nous sommes le 28 mai 1871, il faut conclure.

Le Figaro écrivait « Qu’est-ce qu’un Républicain ? Une bête féroce. Allons honnêtes gens ! Un coup de main pour en finir avec la vermine démocratique et internationale. »
Je me répète, mais cette réflexion me paraît importante, fondamentale. Posons nous la question, qu’aurions nous fait ? Il est facile de porter un jugement, sur la commune ou sur des événements de la seconde guerre mondiale le grave problème juif et le rôle de la Police de Vichy, car pour moi vichy n’était pas la République. Mais c’est au pied du mur que l’on voit le maçon !!! Pensons au jour de notre initiation et à la scène du miroir, il est possible d’en obtenir une ou des réponses. 

Jules Vallès lança le cri de l’espérance « fils de désespéré, tu seras un homme libre »
Je lance le mien Vive la Sociale, a bas la calotte.

J’ai dit V\M\ 

P\ L\M\
           
BIBLIOGRAPHIE : 
Les poètes de la Commune Édition Seghers
La commune de Paris William Serman Fayard
Histoire des Femmes dans le Commune Gérald Dittmar édition patronyme
Les F\M\ et la Commune                              idem
Dictionnaire biographique de la commune       idem
Documents de la bibliothèque du G\O\
Histoire de la Commune Prosper Olivier Lissagaray La découverte
Différents livrets édités par les amis de la commune
Délibérations du Conseil de l’ordre du G\O\D\F\
Paris insurgé Jacques Rougerie Découvertes Gallimard
Procès de communards Collection Archives Julliard
La Troisième défaite du Prolétariat Français Benoît Malon Neuchatel  (épuisé)
Musé Carnavalet.
La Raison , revue de La Libre Pensée
Maria Deraimes édition Conform qui a elle seule pourrait être l’objet d’une planche.

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