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Hiram et le Temple

Symboliquement l'origine de la franc-maçonnerie  remonterait à l'époque de la construction du temple du roi Salomon, roi hébreu. La maçonnerie a même adopté le calendrier hébraïque. Aujourd'hui nous sommes   le 15 juin 1999 de notre ère ou de l'ère vulgaire  suivant les propos du secrétaire, du scribe ou du sofer en hébreu dans le calendrier hébraïque, nous sommes le 17 Tammouz de L'AN 5759.

Ainsi certaines de nos pratiques actuelles proviendraient de pratiques correspondantes dans les loges maçonniques qui auraient existé pendant cette période éloignée. Cette croyance est encore admise aujourd'hui par des personnes dénuées d'esprit critique. Et elle célèbre la construction du temple à Jérusalem au XIème siècle  av. JC comme son premier grand oeuvre. La mort d'HIRAM, l'architecte de Salomon, est à l'origine d'un de ses principaux mythes. C'est dans l'enceinte du temple, qu'a lieu la mort d'HIRAM.

Le Temple par définition est un édifice cultuel : église, mosquée, pagode, synagogue, caverne etc.., dont la forme et le rôle varient en fonction des données religieuses et politiques, des moyens techniques et des traditions artistiques. La définition peut être limitative et conduire à l'impasse, par contre son étymologie peut-être révélatrice  d'implications symboliques, car elle livre l'origine, la vie d'un mot et parfois son âme. Tel est le cas du mot Temple. Spéculer signifiait autrefois observer, considérer. La spéculation avait commencé par être une observation pratiquée à l'aise d'un miroir (Spéculum).

C'était une forme de considération. Le templum signifiait primitivement le secteur de ciel que l'augure romain délimitait à l'aide d'un bâton et dans lequel il observait soit des phénomènes  naturels, soit le passage des oiseaux. Il est venu à désigner le lieu,  l'édifice sacré, où se pratiquait cette observation du ciel, et a donné le mot temple.

Le mot Templum  est spécifiquement romain, le mot grec Téménos, temple, signifiait l'endroit réservé aux Dieux. L'enceinte sacrée entourant un sanctuaire et qui est un lieu intouchable inaccessible. La première construction sacrée demandée par Dieu c'est l'Arche de Noë construction en bois sur les eaux. C'est là que  la vie va être sauvegardée.

Le premier temple où lieu sacré donné à l'homme en tant que lieu inaccessible terrestre est la montagne. C'est là sur le mont Horeb dans la péninsule  du Sinaï que Moïse reçut les tables de la loi, le décalogue. La montagne fait fonction de jonction entre la terre et le ciel.

Le temple est assimilé à la montagne. Ce symbolisme est si fort qu'il est souvent apparu comme irremplaçable. Il n'est pas rare qu'en pays de plaine des travaux gigantesques aient été entrepris pour faire surgir de véritables montagnes artificielles ; Temples, tombeaux ou lieux de culte. Ce sont toujours des monuments sacrés parfois même un véritable conservatoire de la conscience sacrée d'un peuple ou d'une civilisation. « Bâtissons une ville et une tour dont le sommet  atteigne le ciel ». Ce propos des entrepreneurs de la tour de Babel n'est qu'une  caricature aussi vieille que l'humanité et démesurément enflée par l'orgueil ; du dessein religieux que poursuivaient les architectes des fameuses ziggourats mésopotamiennes dont la structure est en gros celle de la tour mexicaine.

Durant la période des patriarches en - 2000 avant Jésus-Christ les premiers hébreux peuple nomade en cette période avait bâti un temple itinérant et portatif appelé MICHKANE ou Tabernacle. Ils transportaient ce temple dans leur traversée du désert Le Tabernacle est à l'origine le premier lieu de culte du peuple hébreu. Ce premier temple était une tente démontable dont l'enceinte avait la forme d'un carré oriental, situé devant le sanctuaire. Le Tabernacle ne possédait pas de toit et son enceinte était agencée de rideaux de lin accrochés à des colonnes de bois d'acacia soutenues par des socles de bronze. La façade du sanctuaire se fermait par un système de rideaux. L'ensemble demeurait à ciel ouvert d'où notre voûte étoilée en certain temple maçonnique.

Le sanctuaire qui gardait les objets du culte était protégé grâce à des superpositions de rideaux en peaux de chèvre. A l'intérieur un tissu divisait en deux le sanctuaire ou hekal dont la partie du fond en forme de cube était le saint des Saints ; le Débhir.

C'est dans cet espace privilégié que fut déposée l'Arche d'ALLIANCE, Coffre sacré en bois d'acacia recouvert d'or. Fréquemment mentionnée dans la bible, l'Arche est décrite dans l'Exode, XXV. Elle était également appelée arche de la loi, arche de témoignage ou arche de Dieu. Le coffret mesurait 1,15 m de longueur et 0,69 m de largeur et de hauteur; Il pouvait être transporté  à l'aide de barres placées sur les côtés. L'arche  repose dans le saint des Saints, enceinte sacro-sainte du Tabernacle itinérant puis du temple sédentaire  de Jérusalem. Selon différentes sources, le coffret contiendrait le bâton d'Aaron, un pot de manne et les tablettes en pierre du décalogue, les dix commandements. Aujourd'hui, dans les synagogues, le terme  « arche » désigne le coffret qui contient les rouleaux de la loi utilisés pour le service sacré. La partie extérieure, l'espace entre le saint des Saints et l'entrée possédait un autel de parfums, un candélabre en or et du pain d'oblation.

Les hébreux dressaient le temple, le tabernacle au centre du camp. On y célébrait les fêtes et les sacrifices et le jour des expiations seul le grand prêtre pouvait y pénétrer. Je reviens sur le candélabre à sept branches ; La Menorah. Le candélabre à sept branches est l'une des pièces maîtresses du temple et le plus emblématique symbole. Son origine remonte à la construction du tabernacle dans le désert comme je viens de le dire précédemment La Ménorah symbolise la lumière éternelle et était allumée en permanence.

Dans notre initiation au premier degré que réclame-t-on pour le futur initié « la lumière ». La Ménorah est décrite dans l'exode (ch 25 par31 ver38) Il est dit ceci « Tu feras aussi un candélabre d'or pur. Le candélabre sera en or massif de même que sa tige et sa branche. Ses calices, ses corolles, et ses fleurs feront corps avec lui. Six branches sortiront de ses cotés, trois branches du candélabre d'un coté, et trois branches du candélabre du deuxième coté ». La Menorah symbolise la lumière. En fonction du degré de la tenue au premier, au second, au troisième, 3, 5,7 lumières sont allumées.

La construction du premier temple sédentaire se fit en pierre et en bois sous le règne de Salomon et dura 7 ans .Quel âge avez vous en tant que maître 7 ans. Cette construction se fit de -957 à -950 avant Jésus Christ. Il fut édifié sur le Mont Moriah acquis par David le père de Salomon dans ce but. Ce temple fixe, en pierre, contenait le saint des Saints, le Debhir, l'autel des parfums, le Chandelier d'or à sept branches, objet sacré du premier temple mobile « le Tabernacle » auquel Salomon ajouta de nouveaux objet de culte. Ce temple : Il mesurait 27 mètres de longueur : 2 + 7 =9 ; 9 mètres de largeur. 9 Et 13,5 mètres de hauteur. 1+3+5=9.

Ces mesures en addition théosophique débouchent sur le chiffre 9. Ses murs étaient couverts de bois de cèdre sculpté. Deux énormes colonnes de bronze soutenaient l'entrée. La porte donnant sur l'arche d'alliance étaient en bois d'olivier et de cyprès couvert d'or. A l'intérieur du saint des Saints, lieu le plus sacré du temple, les parois étaient elles-mêmes tapissées d'or pur. Il devient alors le lieu de culte. Pour les fêtes tout le peuple y venait pour offrir divers sacrifices.

Ce premier temple fut détruit en -587 par Nabuchodonosor. Il fut reconstruit par Ezra et Néhémie en -516, puis restauré par Hérode et définitivement détruit par l'armée romaine de Titus en 70 de notre ère. Actuellement il ne reste que le mur occidental de Kotel, appelé mur des lamentations. Ainsi dans le déroulement du temps, le temple s'est construit et fut détruit à maintes reprises. Cela mérite réflexion.

La franc-maçonnerie considère la construction du temple comme son premier grand œuvre : et la mort d'Hiram l'architecte de Salomon est à l'origine de l'un de ses principaux mythes. La construction du temple commence par l'action et par l'union entre deux rois. Salomon roi des hébreux envoya dire à Hiram roi de Thyr.

Le roi  Salomon au roi Hiram « Tu sais que David, mon père, harcelé par les guerres dont ses ennemis l'entourèrent n'a pu bâtir un temple pour son Dieu, tant qu'il ne les eut mis sous la plante de son  pied mais à présent que le repos et la paix m'ont été accordés et qu'il n'y a plus d'adversaire, ni menace, j'ai l'intention de bâtir un temple ».

Des qu'Hiram entendit les paroles, il envoya dire à Salomon ; j'ai reçu le message. Il fournit du bois de cèdre et de cyprès autant que Salomon en voulu. En réciprocité Salomon fournit du blé de l'huile pour les gens de la maison d'Hiram pendant la construction du temple. Adonaï avait donné de la sagesse à Salomon comme il le lui avait dit : l'harmonie fut Parfaite entre Hiram et Salomon. Tous deux conclurent une alliance. En hébreu harmonie se traduit par Shalom qui veut dire également Paix. La construction du temple se fit avec des pierres préparées en carrière, ainsi on n'entendit ni marteaux, ni pics, ni outils de fer dans le temple.

Livre des rois Chapitre 6, verset 7). Le fer rappelle les armes, la violence et les métaux qui ne sont pas admis dans le temple. Dans certains rites l'initiation au premier degré se fait dans le silence ce qui correspond aux pierres taillées dans la carrière, citées précédemment. De plus si l'on emmène les pierres brutes dans le temple, il faut enlever les déchets qui encombrent le temple lors de la taille et si la pierre n'est pas taillable, elle ne doit pas entrer dans le temple. Le passage sous le bandeau en loge fait fonction d'acceptation de la pierre brute dans le temple.

Il y a plusieurs Hiram. Hiram roi de Tyr  et ami de Salomon, ensuite Hiram ouvrier du temple assimilé parfois à Hiram Abi. Il est le fils d'un tyrien et d'une juive de la tribu de Nephtali, il était un excellent ouvrier du bronze. Il a réalisé pour le temple, la mer d'airain: un gigantesque réservoir d'eau, dix bassins de bronze et surtout deux colonnes. Ces deux colonnes sont primordiales surtout pour l'implantation du temple vers la lumière. Que recherchons-nous? La lumière.

On a beaucoup discuté sur les deux colonnes du temple. La meilleure explication à leur sujet semble bien devoir être cherchée dans l'ordre des références cosmiques, en rapport avec la très ancienne observation rituelle du soleil au cours de l'année. L'observateur se plaçait au centre du lieu sacré, face à l'Est c'est à dire au soleil levant, sur un siège rituel placé en un lieu précis et invariable. Il suivait les déplacements progressifs des levées solaires à l'horizon entre deux limites extrêmes atteintes aux solstices d'été et d'hiver, on marquait sur ce terrain ces deux points essentiels par deux mats, deux menhirs dans certain alignements préhistoriques de Bretagne ou d'Angleterre.

(La ligne équinoxiale y est parfois signalée par un bétyle) ou dans les temples plus élaborés par deux colonnes. De telles colonnes ont étaient retrouvées de part et d'autre de certains temples anciens orientés vers l'est, comme l'était celui de Jérusalem. Localement nous avons un exemple de cette implantation et de la fonction des colonnes. Ainsi les ruines du Mont St Eloi! Les colonnes debout évoquées ci dessus sont localisées sur la commune d'Éco ivre. Elles sont situées au bord d'un champ derrière le Mont St Eloi  et à une certaine époque ces deux colonnes de pierre m'avaient beaucoup intrigué. Après recoupement des textes et l'implantation sur le terrain, il apparaît que dans le prolongement de la ligne de solstice d'hiver se trouve la ruine  du lieu de culte du Mont St Eloi. A l'équinoxe c'est à dire au centre par hasard deux très grandes colonnes celles des monuments canadien de Vimy et au solstice d'été la colline ou se trouve Notre Dame de Lorette en prolongement. Vous pouvez vérifier quand la végétation a disparu en hiver ou à la fin d'été.

Ces colonnes ou les colonnes ont permis, et permettent d'orienter, d'implanter la construction du temple vers la lumière. Revenons à Hiram, la construction n'est pas achevé, il pénètre dans l'enceinte du temple lieu sacrée à midi. Les ouvriers sont au repos. Dans notre rituel il sort du Débir pour quitter le temple par la porte de midi toujours dans l'enceinte du temple, nous rencontrons un compagnon qui exige la communication d'un secret, nous apprenons ainsi qu'Hiram possède un secret.

Hiram répond qu'il ne peut lui communiquer. Ce compagnon frappe Hiram à l'épaule gauche au niveau de la clavicule qui signifie clave : (la clé) avec la règle 24 divisions, outil de construction qui symbolise les 24 heures de la journée. Suite à l'impatience : notion de temps, de ce compagnon Hiram lui répond: Nul n'est élu s'il n'est pas l'heure.

Blessé Hiram continue son chemin et à la porte de l'occident un deuxième compagnon pour avoir le secret frappe Hiram à nouveau avec l'équerre outil de rectification au niveau de la nuque, au niveau de l'inconscient derrière la tète au centre vital. Enfin le troisième compagnon frappe Hiram d'un coup de maillet de pose au niveau du front, au niveau du conscient, le maillet représente le pouvoir en loge.

Ces trois compagnons dans la construction du temple ont voulu le secret du temple. Par impatience, par inconscience et pour le pouvoir: Ils ont donné la mort pour avoir la connaissance.

La connaissance correspondrait-elle à la mort ? Pas une mort au sens profane mais une mort symbolique des initiés. On n'y échappe pas. Nous savons que pour avoir mangé le fruit de l'arbre de la Connaissance Adam et Eve sont chassés du Jardin d'Eden, afin qu'ils ne mangent pas du fruit de l'arbre de vie ce qui les aurait rendu immortels. Les trois compagnons sortent également du temple pour avoir voulu le secret, la connaissance.

Ainsi la connaissance, la connaissance du temple, - du Temple intérieur que nous sommes, le secret de ce temple, le secret de chacun est incommunicable. Il est le fruit de constructions et destructions intérieur symbole d'une  mutation qui s'inscrit dans une suite de mutations. Dans cette évolution,  je dois tout d'abord  construire  mon identité humaine ainsi que la lucidité. Identité, lucidité. Ces deux points expriment pour le premier : le désir d'une  conception intellectuelle correcte et pour la second celui de la Pureté Morale. Une fois que l'on construit ces deux dimensions L'insistance pour la Connaissance est absolument fondamentalement onzième séphira cachée.

Le concept de la connaissance, en Hébreu DAAT, est très Particulier. Pourquoi elle est cachée ? La connaissance ce n'est pas la connaissance  au sens du savoir, mais la capacité d'assembler correctement mes connaissances. C'est ce qui vient à la fin et résume ce que je sais. - Un homme peut connaître toute une bibliothèque et cependant être un Idiot ou bien savoir des tas de choses mais ne pas savoir comment se comporter ! Quand l'on parle d'un homme privé de connaissances, cela ne désigne pas nécessairement un homme inintelligent.

Il peut avoir le prix Nobel de Physique, de Chimie et ne pas avoir de DAAT. Il peut être intelligent comme certains animaux ont une certaine forme d'intelligence. Ainsi moi  je suis incapable de tisser des toiles d'araignées, mais l'araignée n'a pas pour autant de DAAT, il me semble que pour la connaissance, il y a une double signification à notre niveau l'une Ethique Morale, et l'autre Métaphysique.

D'un coté une signification Métaphysique parce que DAAT : La connaissance c'est ce qui relie à la divinité. D'un autre coté la vraie connaissance : ce n'est une connaissance intellectuelle ou Scientifique, c'est une connaissance de valeur morale et Ethique. C'est pourquoi DAAT a une double signification métaphysique et Ethique.

Il y a à la fois une  connotation intellectuelle et émotionnelle. DAAT, ce n'est le pur intellect : mais c'est une forme de compréhension. Deux autre éléments sont importants la sagesse (Hochma) et l'intelligence (Binah) a quoi serviraient- ils sans la connaissance. Les rabbins ont dit: « Si tu as la vraie connaissance il ne te manque rien ».

Si tu n'as pas la connaissance, qu'est ce que tu as dans la vie. La connaissance que nous recevons, qu'en font les hommes ! C'est un autre problème. La faculté de savoir utilisé ce que l'on a : Les hommes reçoivent beaucoup d'enseignements, ils les dilapident, ils les Jettent. Hier je pensais que j'étais quelqu'un de bien, mais maintenant que tous les projecteurs sont braqués sur moi que tous me regardent : je ne puis me cacher. C'est toujours un exercice difficile le dialogue du je et du vous.

J'ai dit

 V\ M\


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