Obédience : NC Site : Lurker R.A.M.  30/01/2007


Hiram

7068-4-1 

Le nom original du Maître est C’Hiram, 'Heth, Yod, Resh, Mem. C’est un mot composé à partir d’une racine de trois lettres : Heth, Resh et Mem. Selon certains auteurs, le "'Heth" initial se réfère à la Lumière du Soleil – «C’Hamah».

Cette initiale symbolise la Lumière crée par l’Eternel en Gen 1 ;3 et dont Jean rappelle qu’elle « luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue. » - Jn 1 ;5.
"C'Hamah" se présente comme le FEU élémental universel, froid, invisible, attiré par le Soleil. Cet élément prend la forme de la Lumière, propriété intrinsèque de tous les corps célestes de notre système.

"Resh", signifie « Ruac’h ». La Ruac’h est le souffle silencieux de l’esprit créateur, l’AIR, le vent qui transporte la Lumière, les choses sont en train de se produire. – « vay'omèr élohim yéhi 'or vayéhi 'or » - « Dieu dit : que la Lumière soit et la Lumière fut. », Gn 1 ;3 – ou plutôt : "« En principe, Dieu est en train de dire que la Lumière qui commence à se constituer doit ( yéhi’ – impératif accompli ) exister lorsque son élaboration encours fera qu’elle existe. » Les versets de la création sont conjugués à l’inaccompli. Le temps du verbe indique un continuel futur.

Si l’en cours présente, en principe, une certaine forme de permanence c’est probablement que la définition de la Lumière selon l’Eternel, est très proche de celle du « possible » et que l’Univers dans lequel cette Lumière a une existence finie est un univers parallèle où le Temps reste figé, fini, accompli. Il s’agit ici de la définition d’une conception du Temps en perpétuel mouvement et pas nécessairement linéaire, mais plutôt comme un cercle qui tournerait en permanence dans le même sens autour d’un point fixe présenté comme Présent : l’Eternel, ou, plus précisément la « Ruac'h », le « souffle » de Dieu qui flotte sur les Eaux. Le Présent détermine alors l’inconscient de l’Etre, le monde figé du rêve, alors que sa conscience habite le mouvement en perpétuelle fuite… « tempus fugit »… qui semble réalité.
L'esprit, air, vent, Parole, est le véhicule de la Lumière, il la transporte et la parsème en d’innombrables rayons qui se répandent en cercles concentriques en perpétuel mouvements circulaires. Ce sont les roues du Char d’Ezéchiel, portées et mises en mouvement par le souffle. Ce mouvement donne au feu de C’Heth la chaleur qui lui manque.

"Mem", signifie « May’im », c’est l’EAU, la Mer, les eaux vides et sans forme sur lesquelles flottait l’esprit, le souffle de « Ruac’h » - Gn 1 ;2. L'humidité Radicale des alchimistes, une forme particulièrement humide de l’air.

Ces trois consonnes rassemblées constituent le vif argent, la Nature universelle regroupée en un seul mot qui serait 'Het, Resh, Mem ( sans Yod ) « C’HraM » et non « C’HIRaM ». Le Nom du Maître.

Albert Pike mentionne plusieurs de formes du nom « C’HIRAM » où seules changeraient les prononciations : « C’HIRM », « C’HURM » et « C’HUR-OM », ce dernier terme aurait la propriété remarquable de se terminer dans le même souffle que le vocable sacré de l’hindouisme « OM », sonorité que l’on retrouve aisément dans les noms des trois meurtriers du Maître.

Pike relie cependant plus volontiers le nom des criminels à une triade d’étoiles regroupées dans la constellation de la "Lire" et attire l’attention sur le fait qu’un ancien dieu Chaldéen, BAAL, Beth, Lamed, désigné comme une incarnation du démon par les juifs, apparaît, lui aussi dans les trois noms. Jubelà, Jubelô, et Jubelum.

On le voit bien, une étude de l’interprétation du nom d’Hiram, ne peut être entamée sans considérer les traditions les plus anciennes, de l’Hindouisme aux conceptions du monde des philosophes antiques, objets d’études portés par les cartouches du passage au grade de Compagnon, mais aussi sur l’étude des lettres et des nombres selon des formes largement utilisées dans la Kabbale.

Les Chaldéens, les Bahamans nous portent à croire que la légende qui sert d'assise au grade de Maître en franc-maçonnerie et qui est, encore aujourd'hui,  très diffusée par les traditions druzes du Liban, trouverait ses fondements sur la route de la soie.

7068-4-2

7068-4 L'EDIFICE \