Obédience : NC Blog : Solange SUDARSKIS Date : NC
 
La légende d'Hiram et la mixité ou
le passeport pour le Royaume

Il me faut vous expliquer mon sous-titre.
 
La mixité peut se définir comme la réintégration dans l'unité de la dualité. Cependant, même si je me suis essentiellement attachée à un aspect particulier de la dualité, le féminin et le masculin, d'autres dualitudes apparaîtront comme implicites. Comme dans tous les archétypes de la totalité, la dualité s'impose avec sa bipolarisation chtonienne dionysiaque et nocturne d'un côté et de l'autre diurne, agraire et apollinienne. Ces deux pôles sont symboliques et peuvent toujours faire référence au masculin et au féminin.
 
Par analogie avec la manifestation du Un, évoqué dans l'arbre de vie comme se faisant par strates imbriquées, descendantes et se complexifiant jusqu'à l'incarnation au moment de la conception de l'humain, le fœtus, aussi, commence par l'androgynie, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de caractère de sexualisation en lui, la différenciation n'intervenant qu'à partir de quelques semaines. Dieu fit l'homme à son image, il le fit homme et femme à la fois.
 C'est seulement lorsque le monde fut fini qu'il distingua Eve de Adam.
  
Le retour au commencement édénique, à la source primordiale de la Lumière , me semble devoir emprunter des voies, des phases ascendantes qui referaient le chemin inverse de l'incarnation. La sublimation, en tant que recherche de la transcendance, passe par la mixité, au sens donné dans la définition ci-dessus.
 
C'est, entre autre, ce que nous raconte la légende d'Hiram.
 
Interpréter, c'est s'interpréter. C'est se raconter, s'inventer. Le monde est comme un bloc de pierre proposé au sculpteur: Il n'y a pas qu'une statue dans la pierre.
 
L'étude déploie un espace de liberté, de devenir. Celui qui questionne prend un chemin dont l'itinéraire est inconnu et dont le tracé est celui des pas qui avancent, qui se croisent, reculent parfois, enjambent et poursuivent.
 
Comprendre un texte, c'est se comprendre devant un texte et recevoir de lui les conditions d'un soi autre que le moi qui vient à la lecture. Ricoeur écrit : non point imposer au texte sa capacité finie de comprendre, mais s'exposer au texte et recevoir de lui un soi plus vaste.
 
 
Il est un livre existentiel : la Bible qui se donne à interprétation, donc à la compréhension de soi.
 
 
Alors se pose le problème de la traduction, passage obligé pour moi, vers ce texte écrit originellement dans une langue que je ne connais pas. Cette traduction a-t-elle conservé les vertus de l'Histoire authentique ? N'y a-t-il pas effacement, profanation, réécriture, passage par le moi du traducteur ? En un mot hérésie ? Alors j'écarterai les différences, les détails et je ne retiendrai que les faits.
 
En ce temps, un fondeur de bronze et d'airain, de grande renommée pour son art, vivait à Tyr et fut mandé par un roi étranger, ami de son roi, pour accomplir toute l'œuvre en métal destinée à marquer la maison d'un Dieu, les objets de l'entrée ainsi que d'autres objets, dont les cuves qui recevaient l'eau des purifications. C'est par la parole de ce Dieu à David son père, que Salomon, roi des hébreux, reçut vocation à construire le Temple de Jérusalem.
 
Tout ce qui fut construit fut témoignage. C'est une parole de la manifestation, de la révélation. L'ouvrage est forcement le même texte que les écritures.
 
Il rend compte comme la Bible même.
 
Hiram façonna les 2 colonnes.
 
Sous Nabuchodonosor, les chaldéens les brisèrent ainsi que le reste de l'œuvre d'Hiram (2R 25.13). Le métal des morceaux brisés fut transporté à Babylone (JR 27.19). L'insistance de plusieurs textes sur ces colonnes atteste l'importance qu'elles ont par rapport au temple. Elles sont le commencement, l'entrée, les relais, la porte à franchir par lesquelles et à travers lesquelles l'intelligence peut avoir une vision, bien que partielle, du Dieu des hébreux. Elles marquent l'inaccessible pour le non-initié. Elles sont les clés de la porte du Royaume. C'est pour cela qu'elles furent brisées, par les vainqueurs des hébreux, pour les empêcher de re-entrer dans le lieu sacré de leur identification. C'était faire un autodafé d'un texte révélé. C'était annoncer d'autres autodafés.
  
Hiram était fondeur. Tubalcaïn ou Prométhée ? Son signe est le feu. Il est placé d'emblée dans une symbolique solaire. Il est le masculin et nous verrons l'importance de cet aspect.
 
Il est, pour le moment, la pulsion du savoir, il est le maître de ses connaissances.
 
Les alliages, qu'il fabrique, synthétisent l'œuvre du feu sur les métaux, c'est l'alchimie qui conjugue le monde des planètes du ciel avec celui de la transmutation de l'humain. Hiram incarna son savoir. Il façonna les 2 colonnes. Qu'a-t-il voulu dire par son œuvre ?
 
Il les a faites J\ et B\
 
J comme Joram ou Huram ou Hiram, roi de Tyr, qui le remarqua parmi tous les autres et l'envoya à Salomon, lui, son art et les bois et les métaux nécessaires à la construction du temple. A toi mon roi, à toi qui sait ce que je sais et qui m'a permis d'accomplir mon œuvre, à toi la col\ J\
 
Ou bien à toi, Jérusalem, vouée à devenir céleste, où se fonde le grand temple, à toi la col\J\ Ou plus simplement à toi "iod, hé, vav, hé", le mot du M\, nom du principe premier fécondateur, à toi la col\ J\
 
A toi Bethsabée, femme de David qui a engendré Salomon, mère de cet enfant qu'elle fit roi et par lequel je suis devenu messager d'une parole à révéler. A toi, la mère, la matrice fécondée, à toi la col\ B\
  
Ou à toi Balkis, reine de Saba, qui a tant admiré mon œuvre et pour qui fut coulée la mer d'airain, comme le rapporte Gérard de Nerval. Bethsabée, Bethléem ou Béréchit, tu es le commencement manifesté, à toi la col\ B\
 
Beth, c'est le premièrement du verbe tout entier, la lettre par laquelle commence le commencement de la création, la lettre pourtant 2ème de son alphabet, et qui dit ainsi de rechercher l'aleph pour trouver le vrai début. Beth, c'est la vierge annoncée par Isaïe et devant enfanter, toutes les virgines pariturae, dont la fécondation se fera par le principe mâle de J\
 
Il est à noter qu'à Chartres, régnait dans un temps bien antérieur aux chrétiens et même aux celtes, une vierge-mère qui était sans doute une vierge noire et qui avait peut-être eu nom Isis, Démeter ou Bélisama.
 
Mais Hiram ou Salomon, selon les textes, savait lire et écrire. On ne s'arrêta pas à épeler la 1ère lettre. Les col\ furent nommées Jakin et Boaz :
 
Jakin établit, fonde
 
Boaz, en lui la force, reçoit, est  fécondé et accomplit Jakin.
 
Les 2 colonnes, pas d'autres, pas des, -les- 2 col\ dressent dans leurs significations tout l'arbre séphirotique. En J\ la voie active de la manifestation, en B\, la voie passive. Ces col\appartiennent au monde d'Yetsirah.
 
Les piliers extérieurs, ce sont les reflets clairement différenciés en mâle et femelle de l'homme androgyne, créé dans le monde de Bériah et séparé en Adam et Eve en Yethsirah.
 
Les textes ne disent pas qu'elles sont symétriques ni semblables. L'une d'elle est décrite par sa hauteur, l'autre par son diamètre. Ce serait une erreur d'interprétation que de les rendre pareilles. Il s'établit ainsi une correspondance, une altérité sans identification, de celle qui est haute, de celle qui est large. C'est affirmer la différence, maintenir et laisser libre la dimension de l'étrangeté et de l'ailleurs. C'est dire que l'autre ne revient pas toujours au même. L'autre n'est alors comme opposé que de son autre.
 
Les col\sont séparées, à côté l'une de l'autre. Pas ensemble, pas homme et femme à la fois.
  
Blanche ou rouge, à gauche ou à droite, mâle ou femelle, avec des grenades ou des lys, bronze ou airain. Peu importe.
  
Parce que séparées les col\tracent un seuil entre deux polarités. Le traverser, pour pénétrer dans le sanctuaire, c'est se laisser irradier par la magie du passage au milieu qui fait la synthèse du principe mâle et du principe femelle et qui ouvre sur le monde supérieur à la rencontre de l'adam bériatique….et peut-être plus encore sur l'adam kadmon..
 
La mixité en l'être s'impose comme interprétation de l'œuvre d'Hiram.
  
L'ouverture rend possible le passage d'un mode d'être à un autre, d'une situation existentielle à une autre. Pour s'achever, l'homme doit traverser le seuil marqué par les col\ et se retrouver naissant une deuxième fois spirituellement.
 
La col\décrite par sa hauteur, c'est la col\en élévation, en érection dont l'énergie est ascendante. C'est J\la verticalité. Celle définie par son enceinte, c'est B\, l'horizontalité.
 
En passant entre J\et B\, l'initié réintègre en lui ces 2 orientations et reçoit la croix. J\B\ annoncent que l'initiation s'accomplira par la croix.
  
On peut remarquer que Boaz, personnage de la Bible est considéré comme la source du Messie en tant qu'ancêtre de David et c'est à partir de lui que s'accomplira la promesse faite à Abraham. En se mariant avec Ruth, descendante incestueuse d'une fille de Loth, étrangère convertie au judaïsme, il engendre au travers de son descendant le messie de l'universel. Le messie, annoncé dans l'ancien testament, issu de Boaz et de Ruth, c'est la mémoire incarnée de la totalité des expériences humaines, affectives et ethniques.
  
C'est la reconnaissance et l'acceptation de toute altérité. C'est la mixité sublimée.
 
Si l'homme est capable de se mettre en accord avec les lois de l'univers, tant extérieur qu'intérieur, il retrouvera l'harmonie universelle. Le monde apparaît avec son inhérente dualité. La monocellule primitive est éternelle parce qu'elle se régénère par sa division. L'apparition de la sexualisation dans l'évolution des espèces a introduit la mort parce qu'en engendrant un 3ème terme, les deux géniteurs disparaissent pour lui laisser, à un moment donné, leur place.
  
Le retour à l'unité, c'est ne pas s'identifier à une seule col\, mais d'être le lieu de la réintégration de leurs significations: la mixité.
 
Boaz attend Jakin
  
Etre ou pas, être est la question, je dirai même, naître est la question.
 
J\ et B\, 10 et 2, germe et matrice, choisis et nommés, forcément avec une intention herméneutique, annoncent le 3 en tant que retour à l'unité.
  
L'initiation, à travers la légende d'Hiram est une fécondation, une re-naissance, une transmutation qui s'opère par une mort et une résurrection rituelles.
 
La mort et la résurrection d'Hiram sont une légende exemplaire, comme tous les mythes ou contes, de divinités assassinées. Ils servent de modèle au comportement humain. Ils fondent l'être dans le sacré.
  
C'est grâce au symbole que l'être sort de sa situation et s'ouvre sur l'universel. Le symbole éveille l'expérience individuelle et la transmue en acte spirituel, en saisie métaphysique du monde.
 
En comprenant le symbole, l'être réussit à vivre l'universel donc à vivre la transcendance.
 
Hiram, symbole mâle, enterré sous le tertre, est le semen virile pour la terra mater ou la tellus mater bien connu des religions méditerranéennes, qui donne naissance à tous les êtres.
 
Sa mort est l'occasion du passage dans les tréfonds telluriques, c'est la descente, mais aussi le fertilisation de ce qui est en bas par ce qui est en haut, du principe féminin par le principe masculin, de la terre par le ciel.
 
Après être passé entre les col\ du Temple, dont la matière, l'airain, affirme l'alliance indissoluble du ciel et de la terre, le grand prêtre (le Cohen Gadol) arrivait au Saint des Saints. Une fois par an, revêtu de tous les symboles qui attestaient de sa représentation du monde, il venait prononcer le nom imprononçable de Dieu, pour rendre le service de celui qui existe à l'un. Au bas de sa robe, des clochettes pour féconder, par les sons et la forme, ce qui est en bas par ce qui est en haut, au cours de cet espace-temps hiérophanique.
  
En pénétrant dans la terre, Hiram accomplit un rituel conjugal cosmique. Ce serait une hiérogamie si Hiram eût été un Dieu. Il ne l'était pas, c'est pourquoi nous parlons de légende à son propos et non de mythe.
  
A noter que l'union sexuelle, chez les hébreux, est considérée comme une union devant Dieu. Cela renvoie au sacré. C'est dire que si l'homme se conçoit comme un microcosme, dans l'accouplement, il retrouve le sacré qu'il reconnaît dans le cosmos. Pour l'être religieux, et comment considérer Salomon et Hiram autrement, le cosmos vit et parle. Il n'est pas sans but ni sans signification. La mort d'Hiram demande que soient sanctifiés les rapports de l'homme te de la femme en tant que recommencements des commencements, en tant qu'acte primordial.
 
En tant que géographie sacrée, la tombe d'Hiram est une chambre nuptiale cosmique.
  
Sa résurrection, c'est l'accouchement de l'être renouvelé, le passage de l'horizontalité à la verticalité. Au sens gnostique, ce terme  est synonyme d'éveil, de réalisation dès ici-bas.
 
Reprenons le logion tiré de l'évangile selon Thomas, trouvé dans la bibliothèque de Nag-Hammadi ; parole rapportée de Jésus le nazaréen, de la secte essénienne des nazaréens.
 
1.        Jésus a dit
2.        Je suis la lumière qui est sur eux tous
3.        Je suis le tout
4.        Le tout est sorti de moi
5.        Et le tout est parvenu à moi
6.        Fendez le bois, je suis là
7.        Levez la pierre
8.        Vous me trouverez
Il dit encore
 
Ma mère m'a enfanté, mais ma mère véritable m'a donné la vie. Oui, la Mère divine est là pour nous permettre de retrouver le chemin de la lumière, de l'Un.
 
Ecoutons-la dans ce petit traité de Nag-Hammadi appelé « Le Bronté » :
  
Je suis l'union et la dissolution
Je suis le repos et le départ
Je suis la descente et c'est vers moi que l'on remontera
Et elle nous apostrophe encore
  
Multiples sont les formes séduisantes qui émanent de nombreux pêchés et du manque de retenue et des passions déshonorantes, des plaisirs fugitifs qui hantent jusqu'à ce qu'on soit sobre et qu'on monte au lieu du repos, et là on me trouvera et on vivra et on ne connaîtra plus la mort.
  
Faire vivre au compagnon le psychodrame de la mort et de la résurrection d'Hiram, c'est lui faire parcourir le chemin cosmique de l'initiation au cours duquel, à la fin, la chair putrescible aura quitté les os incorruptibles. M\ B\!
 
Le message est le même que celui de Sophia, ma Mère-divine. Renonce à ce qui te divise, à ta corporéité, en descendant et remonte en rassemblant ce qui est épars, ce qui est esprit. Te relever, c'est t'élever.
 
L'être qui cherche son autonomie, peut plonger dans cette pâte originelle qui l'épure de ses passions, de ses pulsions, de ses débordements, pour en faire un Maître.

 
L'enfouissement d'Hiram, après son assassinat, c'est le scénario d'un rituel initiatique qui, au cours de la cérémonie d'élévation, transforme l'homme naturel en homme culturel et spirituel, en être alchimisé. C'est le comp\, le F\ qui accomplit sur le M\ à re-venir le meurtre régénérateur.
 
L'œuvre maîtresse  d'Hiram est de donner à l'initié à vivre le rite de sa propre mort violente, suivie d'une dynamique ascensionnelle.
 
Hiram est pour moi une légende gnostique. Elle rappelle, bien évidemment, les mystères d'Osiris. C'est l'aventure prodigieuse, sans cesse revécue, de la recherche de l'un originel par celui qui sera élevé M\. C'est par l'acte rituel que s'accomplissent le plus parfaitement la commémoration et la transmission du "faire être" qu'exige toute tradition véritable de l'expérience du sacré.
  
Que celui qui cherche ne cesse de chercher, jusqu'à ce qu'il trouve bouleversements, émerveillements et unification. Que le règne de Maat arrive!
  
Jésus, Hiram rétablissent magistralement le rôle et la fonction de la Mère-divine de l'androgynie. C'est rappeler, à travers la descente au tombeau et la résurrection que le comp\ s'accouche M\ et que le M\, s'il veut découvrir le royaume, doit cultiver et élever ses composantes par l'unification du masculin et du féminin; que cette unification ne se fait pas seulement par la fusion des partenaires dans le couple mais s'établit, à l'intérieur même d'un individu, par l'harmonisation de tous ses contraires.
 
On sait que chez certains gnostiques, l'esprit était féminin. Avec le Père, il formait une divinité androgyne, mais le plus souvent, il était appelé Sophia.
 
Quand vous ferez le Deux Un, Vous serez fils de l'homme,  logion 106
 
Quand J\et B\ s'accomplissent dans le M\ qui les unit, Jean le Baptiste surgit.
 
La condition humaine est une suite ininterrompue d'épreuves, de morts, de résurrections qui prennent un autre sens chaque fois que se répètent la gestation et la naissance d'Hiram.
  
Le retour à l'origine, à l'unité primordiale, le rite de passage dans le nœud où se ligaturent ciel et terre commence sur le seuil du temple, entre les 2 col\
 
J'y suis.
 
Hiram, légende masculine, fondement de la signification du 3ème grade, de la résurrection du M\ en moi. Voilà pour le un.
 
Moi femme, initiée et élevée F au 3ème degré, voilà pour le deux.
 
Droit Humain, mixte international, le DH affirme l'égalité essentielle des 2 humains, l'homme et la femme. Art 2: l'ordre s'impose une méthode rituelle et symbolique, grâce à quoi ses membres édifient leur temple à la perfection et à la gloire de l'humanité. Voilà le trois.
  
Par le D\H\ se fait le retour à l'unité qui m'identifie dans la mixité de l'esprit.
 
Je m'appelle Hiram  Abif, fils de la veuve. D'un côté le chaos, de l'autre la lumière, le kodech kodéchim (le Saint des Saints). Oh ma mort je t'appelle. Putréfie en moi ce qui m'empêche d'être M\, féconde moi de sagesse, de force et d'harmonie. Avec toi, qu'il me soit donné de faire dans ma vie ce pas qui m'affranchira vers le royaume intérieur
 
S\ S\
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