| Obédience : NC | Loge : NC | 07/07/2010 |
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La Connaissance repose à l’ombre de l’Acacia L’Arbre a une longue histoire intimement liée à celle de l’humanité. Il représente le Cosmos vivant en perpétuelle régénérescence. Il est la première création terrestre unissant le ciel et la terre ; canal qui permet à l’homme de passer de la matière obscure et souterraine d’où il est issu à l’énergie lumineuse qui l’anime et vers quoi il tend. L’arbre est le centre, le Commencement. Pensons à l’Arbre de la « Connaissance » dans le jardin d’Eden. Le mot « Acacia » pourrait venir du grec « aké » signifiant pointe, bout aigu d’un instrument de métal ; il peut aussi venir de « akantha » signifiant épine, piquant, végétal et par extension arbre comportant des épines. Une autre interprétation décompose le mot en « a » privatif et « kakos » signifiant mal, vice ; Acacia signifierait alors absence de mal, innocence, pureté. L’acacia est une plante aux épines redoutables, aux feuilles persistantes et qui se redressent au soleil levant et se referment au couchant. Les fleurs couvertes de duvet or rappellent le disque radiant du soleil ; ses multiples petites sphères jaunes très odorantes rassemblées en grappes forment un bel ensemble de puissance et de beauté. Lors du Rituel d’Elévation à la Maitrise, Hiram est frappé à mort par trois mauvais Compagnons poussés par l’ignorance, le fanatisme et l’envie. Les trois coups portés à la gorge, au cœur et à la tête du Maître représentent la triple mort physique, passionnelle et intellectuelle. Les assassins vont ensuite camoufler la terre fraîchement retournée de la tombe d’Hiram en y plantant une branche d’Acacia, c’est cette branche qui permettra aux maîtres de retrouver Hiram qui symbolise la « Suprême Connaissance ». la S.: 1ère surveillante confirme par cette phrase la découverte de la sépulture de notre Maître Hiram :
Si l’on pose la même question à une Compagnonne, celle-ci répondra : « J’ai vu l’Etoile Flamboyante » Cette fois la Compagnonne prend une part plus active dans sa recherche ; elle va se laisser guider par l’Etoile pour chercher la Vérité. Lorsqu’on demande son grade à une Maîtresse, sa réponse est : « L’Acacia m’est connu ». Cette petite phrase sous entend au prime à bord deux sens :
La branche d’Acacia qui apparaît sur la Sépulture d’Hiram, symbolise le seul vestige de sa vie disparue. L’Acacia est accompagné de l’Equerre et du Compas, deux outils qui ne laissent aucun doute sur la présence du Maître car ils sont indispensables à l’approche de la Connaissance. L’aspect initiatique du drame d’Hiram associé au symbole de l’Acacia, implique certes l’idée de mort, mais aussi et surtout l’idée de vie, de renaissance et par delà, l’idée d’immortalité et de pérennité. Arbre funéraire, L’Acacia annonce une sépulture mais en même temps, annonce la vie par son feuillage vert. L’Acacia est de nature double comme le dit René Guénon : « Arbre de mort » par sa partie souterraine, « Arbre de vie » par sa partie aérienne. La Mort, en effet précède toute idée de vie et de renaissance ; il faut que le grain meure et pourrisse en terre pour que jaillisse la plante, par une métamorphose. Mort partielle donc, au bout de laquelle, il y a la vie, la renaissance. La branche d’acacia est donc davantage un symbole de vie, de renouveau ; un symbole solaire comme le suggère ses fleurs en forme de petites sphères jaune or, emblème de lumière éclatante et d’espoir. L’Acacia est ici gage de résurrection, d’immortalité ; il est le symbole du monde supérieur de l’Ame ; il fait le pont entre l’homme et le divin ; entre la matière et l’esprit. En appliquant ce concept d’immortalité à la tradition maçonnique, nous pouvons dire que la « Connaissance » est indestructible car elle persiste au-delà de l’individualité qu’elle dépasse. La Maîtresse Maçonne renouvelant Hiram est reliée à la chaine évolutive de l’humanité et de la FM dont elle est une des maillons responsables. C’est ainsi que tous les Maçons du Monde affranchis d’une mort symbolique, assument tous ensemble, les morts comme les vivants, la pérennité de l’œuvre. « … L’Acacia est le symbole de l’éternel espoir, de la survivance de l’âme, de l’indestructibilité de la vie considérée dans son principe et dans son expansion » (Plantagenet). « La Connaissance repose à l’ombre de l’Acacia » « A l’ombre de », introduit à coût sûr, la notion d’Eveil au monde de l’invisible qui, par une métamorphose subtile dans le secret du cœur de chacune de nous se développe. Toujours vert, l’Acacia est le messager d’une espérance renouvelée à chaque fois par notre travail d’alchimistes. Ses fleurs sont les promesses de tous les possibles qui se créent et se nouent ici et maintenant. L’Acacia symbolise ce fluide qui est partout simultanément à l’extérieur et à l’intérieur des choses, sans que rien ne l’affecte jamais ; cette énergie impassible, inaltérable, immatérielle qui relie tout et « réunit ce qui est épars ». Qu’il soit la faible brindille qui tue Balder le dieu nordique de la beauté et de la vie, où bien la Lumière demandée pour le profane durant l’Initiation ; qu’il soit l’Etoile Flamboyante de mille feux de ses fleurs ou le rameau d’or étincelant qui guide Enée dans les ténèbres des enfers, il est aussi le Gui cueilli par les druides au Solstice d’Hiver pour appeler le soleil du printemps et l’arbre vénérable qui appelle les esprits du tréfonds de l’Afrique. L’Acacia est le protecteur d’Osiris tout autant que le bois qui cuirasse L’Alliance avec l’Eternel au cœur de l’Arche. Il est aussi le rameau que l’on agite pour saluer l’entrée du Fils de l’Homme à Jérusalem. C’est autour de l’Acacia ce rameau fleuri que se construit le lien par delà le temps… Il représente l’un des pôles de l’axe du monde : par ses racines, il offre un axe au monde souterrain, par ses branches, il respire l’air d’en haut « La Connaissance repose à l’ombre de l’Acacia » Qu’est ce que la Connaissance ? « Connaître » n’est pas « savoir ». Savoir c’est apprendre de l’autre. « Connaître » c’est apprendre de soi, dans le rapport avec le monde. La méthode maçonnique nous invite à vider notre esprit des certitudes acquises, se débarrasser des métaux pour construire nos propres vérités à travers l’éveil de notre conscience. La recherche de la « Vérité intime » est une expérience permanente qui ouvre les portes du Temple intérieur, et qui doit être recherchée non par l’acquisition de savoirs extérieurs, mais par un approfondissement continu de la Connaissance de soi. La Connaissance est accessible à chacun pourvu qu’on ait la volonté d’abandonner de manière consciente sa raison et chercher son essence dans l’intuitif de l’expérientiel : On ne devient pas Maçon en un jour, grâce à trois coups de maillet frappés sur une épée : « il faut que l’Apprentie médite, que le Compagnon étudie ». La Maîtresse, elle a pour mission d’instruire les néophytes, de conduire leurs pas mal assurés dans les sentiers ardus qui mènent vers les cimes d’où jaillit la Lumière. La Lumière ne peut se découvrir d’un seul coup ; les voiles qui masquent sont nombreux et doivent être arrachés un à un avec précaution. Ce n’est que par une lente ascension que l’on peut atteindre, sans essoufflement les cimes où rien ne masque plus l’horizon. La Lumière, la Connaissance, la Sagesse ne se donnent pas. Il faut savoir la chercher soi-même, dans le plus profond de son être, en fouillant dans sa conscience, en scrutant ses possibilités. Dans cette démarche, la Maîtresse ne devra pas connaître la lassitude, ne devra pas se laisser abattre par l’adversité, ni se décourager, guidée par l’Etoile Flamboyante qui, au milieu des nuages, brille au sommet de la Pyramide. Rien ne devrait la détourner de son but. Selon Galilée, « On ne peut rien enseigner à autrui on ne peut que l’aider à découvrir lui-même » La Maîtresse est-elle arrivée au bout du chemin ? Non, mais cette fois-ci, elle possède suffisamment d’éléments afin de décider de la direction à prendre. L’Acacia sera pour elle plus qu’une Etoile qui montre le chemin ; Grâce à lui, elle trouvera l’endroit où gît Maître Hiram et sera capable de le déterrer du fond des abîmes, de l’obscurité totale. La nouvelle Maîtresse relevée et solidement tenue, passant de l’horizontalité à la verticalité après avoir été symboliquement enfouie dans la terre, et conformément au processus vital universel, passant de la graine à l’épi ou de la chenille dans son cocon au papillon qui s’envole, ne se voit renaître qu’en étant passé par une intériorisation élucidant. « La Connaissance repose à l’ombre de l’Acacia ». Seuls le Travail et la Persévérance permettront de la Trouver et de la Transmettre. B\ N\M\ |
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