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Commentaires sur la Table d’émeraude

Explorer les sources dans lesquelles notre rite puise ses fondements est l’un des axes de recherche que nous nous sommes fixés lors de la création de notre R\ L\ ; c’est donc dans cet esprit que je me suis intéressé à cette philosophie et que j’ai proposé ce travail ; travail qui ne représente évidemment que le résultat de mes propres recherches et de la compréhension que je peux en avoir à ce jour.

Tout d’abord revenons sur le terme d’hermétisme et sur ce qu’il recouvre plus précisément.

Si aujourd’hui en tant que citoyens libres de penser comme il nous plait, nous gardons une entière liberté de jugement sur des considérations telles que l’énergie générale de l’univers, la constitution de la matière ou les profondeurs du firmament sidéral, il n’en était pas de même a époque encore récente. Vous citer Galilée suffira à en prendre conscience.

Au XVIème S, il valait mieux passer pour un frivole ou un fou que de tenter de faire part de ses trouvailles et de démontrer que les nombres pouvaient présenter des assemblages si précis qu’ils permettaient à l’esprit humain de pénétrer certains mystères. On y risquait sa vie.

Il fallait donc enfouir ses trouvailles sous un monceau de futilités ou de rêveries.

Ainsi Rabelais écrivit Gargantua et Pantagruel et tous les alchimistes, spagyristes et astrologues parlaient de la fabrication de l’or, de panacées universelles et de prophéties échevelées en des termes subtils et alambiquées afin de demeurer incompris, fermés à la plus tenace sagacité, autrement dit hermétiques.

Ce terme exprime donc bien l’idée de quelque chose de parfaitement clos, donc par nature inaccessible à celui qui n’en détient pas la clef, au non initié.

C’est dire que tout ce qui a pu être « dévoilé » à ce jour sur le contenu comme sur le sens des écrits hermétiques n’est que pure hypothèse découlant directement des déductions personnelles que quelques expérimentateurs ont pu tenter, donc vérité relative, sinon subjective puisque liée directement au niveau d’évolution et de compréhension de chacun.

N’est-ce pas ici la raison d’être du symbolisme en général, transmettre de génération en génération une tradition apparemment lisible par tous mais dont le sens réel n’est perceptible que par les seuls initiés, les seuls pouvant par leur mérite et leur ouverture d’esprit accéder à la clé ouvrant la porte sur le sens caché autrement dit sur la « Connaissance ». Méthode construite sur un principe analogique donc s’appuyant sur les connaissances acquises tout en ouvrant la porte à d’autres perceptions, d’autres possibles, faisant appel à ce que notre rite est sensé développer, je veux parler de nos facultés intuitives. A chacun donc, de pénétrer et de suivre la méthode proposée, car il s’agit bien là d’une méthode qu’il convient d’expérimenter afin d’en tirer la substance nécessaire à notre propre évolution, et de trouver la voie conduisant à notre propre vérité.

Mais qu’elle est donc cette voie ? D’après Littré, le terme d’hermès viendrait du sanscrit Sarameyas désignant le chien céleste, c'est-à-dire une constellation chargée de conduire les âmes des morts à leur dernière demeure, en fait étape ultime du voyage conduisant à la sublime initiation ; lieu en fait où se situe la Connaissance, lieu où Hermès à puiser l’ensemble des Sciences qu’il nous propose dans ses textes qu’il nous faut désormais tenter de décrypter.

Sciences qui sont rappelons le sont : l’écriture, la géométrie, l’arithmétique, l’astronomie, la médecine. Ce qui nous fait penser qu’il s’agirait là en fait d’une œuvre collective, Hermés n’étant qu’une signature, un pseudonyme collectif adopté par certains ésotéristes des deux premiers siècles après J\ C\ ; Car en fait l’hermétisme ne daterait que de la période au cours de laquelle ont s’est rendu compte que les sciences secrètes ne devait être accessible qu’aux seuls initiés. Placer l’existence d’HT vingt siècles avant J\ C\ n’est là que pour rappeler que la méthode permettant de pénétrer les sciences secrètes remonte à la plus haute antiquité Œuvre colossale dont il nous reste le Poimandrès ou Pymandre au sein duquel nous allons trouver la fameuse table d’émeraude et dont nous allons tenter de pénétrer le sens.

Précisons ici que le substantif herméneutique, signifie l’art d’interpréter les textes sacrés et que les outils utilisés pour la traduction que je vais vous proposer ne sont autres que ceux qui ont servis à en occulter le sens et que nous utilisons nous même, je veux parler du nombre et de la géométrie.

Voici donc la version française la plus courante (celle de Manget, reprise par Albert Poisson) prise à partir d’un original égyptien remontant à l’époque pharaonique.

« Il est vrai, sans mensonge, certain et très véritable. Sa puissance est sans bornes sur la terre. Tu sépareras la terre du feu, le subtil de l’épais, doucement avec grande industrie. Il monte de la terre vers le ciel, et redescend aussitot sur la terre, et il recueille la force des choses supérieures et inférieures. Tu auras ainsi toute la gloire du monde, et c’est pourquoi toute obscurité s’éloignera de toi. C’est la force forte de toute chose, car elle vaincra toute chose subtile et pénétrera toute chose solide. Ainsi le monde a été créé. Voici la source d’admirables adaptations indiquées ici. C’est pourquoi j’ai été appelé Hérmès trismegiste, ayant les trois parties de la philosophie universelle. Ce que j’ai dit de l’opération du soleil est complet ».

Le texte est comme ont le voit très court, mais loin d’être superficiel comme nous allons nous en apercevoir.

Deux révélations majeures : celle du secret même de la création du monde et celle de la réalisation triomphale du grand œuvre. Œuvre que l’alchimiste est censé reproduire dans son creuset et que le F\ M\ cherche à réaliser en lui-même.

Reprenons les 13 phases du processus hermétique permettant d’accéder à la connaissance et dont le but et la nature à été défini ainsi par Théodote, gnostique chrétien disciple de Valentin :

« parvenir à comprendre qui nous étions et ce que nous sommes devenus, où nous étions, vers où nous nous hâtons, de quoi nous nous libérons, ce qu’est la naissance et ce qu’est la renaissance… »

Renaissance que nous pouvons comprendre comme étant la résurrection initiatique du néophyte, surgit des cendres du « vieil homme », celle du profane.

1. Il est vrai, sans mensonge, certain et très véritable.

Formule lapidaire caractéristique de la littérature traditionnelle où l’accent est mis sur la nature expressément importante d’une révélation. Forme de serment que prête l’auteur, mais également affirmation d’une vérité. Or la vérité la plus haute que nous puissions concevoir a pour caractère d’être triple : universelle, éternelle et immuable, ce qui est précisément le propre de l’unité. L’unité synthétise toutes les particularités représentées par les autres nombres, comme ici la vérité est affirmée, elle réunit toutes les propositions suivantes.

2. Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas…

Loi fondamentale de la philosophie hermétique : l’analogie qui existe au sein du cosmos entre les réalités du plan supérieur (celeste) et celles du plan inférieur (terrestre). Ce qui peut être transposé par la correspondance mise en évidence par la science moderne entre l’échelle de l’infiniment grand (corps astronomiques) et celle de l’infiniment petit (réalités microscopiques).

Par exemple : les molécules correspondraient aux galaxies, les structures d’un atome (avec les électrons périphériques et le noyau central) à celles d’un système planétaire autour d’une étoile etc.

Sens profond de la dualité qui différencie ce qui est complémentaire et réciproque. Les deux termes d’une dualité ne pouvant exister, chacun avec son sens distinctif, sans l’existence nécessaire de l’autre. Etant en tout points opposés à l’autre, cela crée une similitude telle que par la connaissance de l’organisation du monde matériel il est possible de connaître celle du monde spirituel. Les mêmes lois régissent dans la même harmonie le microcosme et le macrocosme. Principe de dualité que nous retrouvons dans notre pavé mosaïque nous incitant à concilier les extrêmes puisque celles-ci font partie d’une même réalité.

3. pour accomplir les miracles d’une seule chose.

Unité ultime et totale, qui est au cœur même de la création cosmique. Chaque ouvrier participant à l’édification du Temple Universel doit donc réaliser cet équilibre, cette harmonie, entre les composantes terrestre et céleste que sa perception sensible est en mesure d’appréhender. Il franchira ainsi progressivement les différents plans ou niveaux contribuant à une dynamique qui n’a ni commencement ni fin, car lorsqu’un cycle se termine, un autre commence comme nous l’enseigne la mort d’Hiram qui renaît en chaque nouveau Maître. Processus également symbolisé par le serpent ou dragon Ouroboros qui se mord la queue, indiquant l’unité d’une matière qui ne disparaît jamais mais qui perdure à travers les incessantes transformations et métamorphoses de celle-ci.

4. Et de même que toutes choses ont été et sont venues d’Un, ainsi toutes ces choses sont nées de cette chose unique, par adaptation.

Ici la doctrine Hermétiste considère que tout ce qui existe procède de la même source primordiale et unique suivant le principe d’émanation : la réalité matérielle ne peut être née de rien, du néant. La création ne peut s’être opérée ex nihilo (à partir de rien).

C’est pourquoi l’alchimiste ne cherche pas à créer un matériau nouveau mais à réaliser dans son creuset une matière première qui, à partir d’une substance primordiale convenablement préparée et organisée, se métamorphosera au fil des opérations successives. De la même façon que les bulles du Koïlon constituent la matière de tous les plans cosmiques et que le plan physique est constitué d’atomes ultimes identiques mais diversement répartis, c’est donc bien de l’organisation de ce qui existe dont il est question. Rien ne se crée, tout se transforme. Mais rien ne disparaît non plus, et lorsque certains systèmes astronomiques semblent disparaître (Alors qu’en fait ils se mettent en sommeil pour se réveiller dans un cycle nouveau) un autre univers apparaît et contribue au maintien de cet ensemble dynamique en perpétuel mouvement. Mais comment se processus a-t-il pu se réaliser ? Comment passer de la source initiale au but terminal ? La Table d’Emeraude nous apporte les précisions souhaitables en nous décrivant l’indispensable rôle des 4 éléments dans la cosmogonie.

5. Le soleil en est le Père, la Lune en est la mère, le Vent l’a porté dans son ventre, la Terre est sa nourrice…

Bien des parallèles sont possibles pour comprendre cette phrase, entre autre je citerai un passage du Timée de Platon qui nous dit ceci :

« Or, c’est évidemment corporel, visible et tangible, que doit être ce qui est devenu ; mais, séparé du feu (le soleil), rien ne saurait jamais être visible, pas plus que tangible en l’absence de quelque solide sans terre. Ainsi donc, entre le feu et la terre, le Dieu (ou démiurge organisateur de la matière primordiale) plaça comme intermédiaire l’eau (la lune) et l’air (le vent) ».

Par ailleurs la Genèse nous précise que lorsque Dieu créa les cieux et la terre, la terre était informe et vide ; il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme et l’esprit de Dieu se mouvait au dessus des eaux lorsqu’il créa les cieux et la terre. Il s’agirait donc bien d’une organisation primordiale du chaos ténébreux originel, par la Lumière. Lumière en quête de laquelle est le F\ M\ afin d’organiser son propre chaos intérieur.

6. Le Thélème ( du grec télesma : volonté ) de tout le monde est ici. Sa puissance est sans bornes sur la Terre.

Ici est comblé une lacune apparente dans le texte de la table d’émeraude. Car il ne semble pas, à première vue, qu’il soit fait mention du 5ème élément cet espace illimité au sein duquel toute manifestation prit naissance et auquel tout retourne afin de l’enrichir des expériences acquises dans le monde manifesté.

Cet espace est appelé par la plupart des traditions (grecque ou orientale) Ether ou encore quintessence par les alchimistes et c’est au sein de cet espace que le pythagorisme situait le séjour des âmes libérées de l’enveloppe physique, comme nous le précise cet extrait des vers d’or de Pythagore (vers 70-71).

« Et si tu parviens, après avoir abandonné ton corps, dans le libre éther, tu seras dieu immortel, incorruptible, et à jamais affranchi de la mort ». Mais que comprendre de cette formule apparemment paradoxal et cynique que Rabelais attribue aux thélèmistes dans son Pantagruel : « fais ce que tu voudras » (éloge de la recherche égoîste des plaisirs) il faut assurément comprendre, que cette liberté résultera en fait d’un effort soutenu permettant que se déploie chez l’initié la seule véritable liberté : celle qui surgira, précisément lorsque l’âme sera parvenue à se libérer des pulsions néfastes et des motivations égoïstes pour, dépassant l’égo, atteindre le Soi transpersonnel.

7. Tu sépareras la Terre du Feu, le subtil de l’épais, doucement avec grande industrie.

Il s’agit ici de l’opération alchimique de séparation, de purification et de décantation pratiquée en laboratoire ; mais l’analogie est significative entre ces deux registres d’applications sur lesquels se déploient et se manifestent les mêmes processus de métamorphose et de transformation : celui du passage du laboratoire à l’oratoire, celui des travaux matériels à celui des transformations psychiques, les deux étant indissociables.

8. Il monte de la Terre vers le ciel, et redescend aussitôt sur la Terre et il recueille la force des choses supérieures et inférieures.

Comme nous l’avons vue dans le 6ème passage, en s’élevant dans les sphères supérieures de la spiritualité, l’initié va y inscrire la quintessence de ses expériences terrestres, c’est dire l’importance qu’il faut accorder aux conséquences de nos actes et de l’influence que peuvent exercer ceux-ci dans cette vaste mémoire collective dont dépend directement la qualité du principe animateur.

9. Tu auras ainsi toute la gloire du monde, et c’est pourquoi toute obscurité s’éloignera de toi.

Etat béatifique ou de libération karmique. Ce passage nous renvoie aux premiers versets de l’évangile de Saint Jean, celui de la lumière. L’illumination totale qui conduit à l’intuition des lois qui régissent le cosmos comme l’être humain.

10. C’est la force, forte de toute force, car elle vaincra toute chose subtile et pénètrera toute chose solide.

Nous avons vu que le Thélème représentait le fluide universel, mais pour que celui-ci soit agissant il lui faut un transmetteur comme pour le courant électrique. Il s’agirait là, en fait, du champ dans lequel cette énergie va opérer, sorte de Koïlon agissant comme une résistance, nouvelle dualité nécessaire à l’expression de la vie. Ce transmetteur, ou ce champ intermédiaire, est indispensable et représente également le niveau dans lequel se maintient le boddhisattwa qui en utilisant cette puissance incomparable va tenter de vaincre tous les obstacles afin de réunir tous les Etres dans le même logos.

Parvenir à connaître le jeu même du principe vital qui anime toute la création matérielle serait là le plus prodigieux des pouvoirs, ce qui entre autres permettrait la phase inverse du cycle : le retour à l’unité originelle. Ou pour certains reconquérir l’immortalité perdue lors de l’antédiluvienne chute originelle.

11. Ainsi le monde a été créé. Voici la source d’admirables adaptations indiquées ici.

Savoir qu’il y a quelque chose et non pas rien, ainsi se présenterait d’après la table d’émeraude la Connaissance totale. Etant remonté à la Source primordiale de l’existence, l’Etre initié au terme de son parcours détiendrais la réponse intuitive et globale au problème des origines. Ainsi nous pourrions résoudre le paradoxe bien connu : qui de l’œuf ou de la poule est venu en premier ?

Remarquons ici le mot clé « adaptations » et le nombre 11 symbolisant la force ; il met en évidence les efforts nécessaires afin d’expérimenter nos idées et vivre en conformité avec celles-ci, car l’évolution ne peut s’envisager que suivant un principe d’essai/erreur, seul processus réellement efficace nous permettant de nous rectifier sans cesse, donc de progresser, principe que appliquons, nous mêmes, à l’aide des outils que nous propose notre rite.

12. C’est pourquoi j’ai été appelé Hermés Trismégiste, ayant les trois parties de la Philosophie Universelle.

Ainsi dénommé HT incarne la détention privilégiée des trois plans ou mondes de la philosophie ésotérique : le ciel, la terre, l’enfer ou Dieu, le cosmos et l’Homme ou encore l’esprit, l’âme et le corps etc… Principe ternaire présent dans toutes les Traditions.

Il faut donc en conclusion entendre que le grand œuvre doit être accompli non seulement dans sa nature matérielle, mais également dans sa nature spirituelle et ce serait là le sens véritablement mystique donnée par l’allégorie alchimique.

Nous arrivons enfin à la phase finale, qui condense l’ensemble du contenu de la Table d’Emeraude :

13. Ce que j’ai dit de l’opération du Soleil est complet.

Renvoi à la symbolisation traditionnelle et ancestrale du soleil qui représente la Divinité, principe organisateur du chaos originel.

Opération du soleil qui, comme le grand œuvre alchimique, permet la transmutation minérale aboutissant à ce roi des métaux inaltérable tout en pouvant être travaillé : l’or.

Cette dernière proposition est une sorte de corollaire, consécutive à la 12ème proposition. Elle nous fait songer, non seulement au mythe solaire, mais surtout à l’accomplissement d’un cycle qui doit se réaliser en douze phases ; de même que le soleil parcourt les douze signes astrologiques signant ainsi le franchissement des étapes du processus d’évolution cosmologique, l’Etre trouve ici les repères utiles à la compréhension du niveau auquel il se situe et la nature du travail qu’il lui reste à accomplir pour parfaire son œuvre.

Telles sont les bases de l’Hermétisme, tels sont les principes sur lesquels se fonde cette méthode antique de symboliser un langage, non seulement très fermé par définition, mais ne l’oublions pas, également surchargé par tous les initiés qui se sont succédés et qui ont tentés de pénétrer les profondeurs immenses que le « voile du Temple » déchiré à, en son temps laissé entrevoir.

Saint Jean, dans son apocalypse a montré plus loin que l’abîme, tréfond où il est imprudent de s’aventurer sans préparation et c’est pour garder ce puits que les hermétistes ont voilés leurs écrits. Abîme des réflexions sur lequel on se penche, vaste étendue que l’ont ne peut sonder que par la méditation nourrie de l’espérance.

Car toutes les civilisations ont connus leur période d’obscurantisme, obscurantisme laissant croire que cette lumière s’est éteinte, mais, je cite à nouveau Jean « la lumière luit dans les ténèbres » car effectivement si elle s’atténue, elle ne s’éteint jamais. Le moment venu, les ténèbres disparaissent et la flamme se redresse, étincelante et vigoureuse éblouissant le monde de sa clarté.

« Le Maître est retrouvé et il reparaît plus radieux que jamais ».

J’ai dit.

M\ D\


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