OISOT Loge : NC Date : NC


La Régularité


Définition dans le contexte de ma planche regular en anglais qui signifie « normal, standard, ordinaire ou habituel »

La tradition maçonnique à l’épreuve du temps.
S’il existe un sujet polémique en maçonnerie , c’est bien celui de la régularité maçonnique.
Chaque maçon à se conception propre de cette régularité sans bien savoir, en vérité, ce qu’il y met lui-même dedans. liste des critères dans sa version de 1929 ou dans celle légèrement différente de 1989. Ou la version donnée par la constitution d’Anderson en 1723

Un maçon s’inscrit dans une lignée d’autres maçons, qui l’ont précédé, et cette lignée «  la chaîne d’union dans le temps » s’ajoute à l’ensemble des maçons vivants sur la planète, dans les pays qui ont leur propre histoire maçonnique « la chaine d’union dans l’espace ».
LA REGULARITE METAPHYSIQUE

C’est un sport commun à beaucoup de francs maçons : affirmer qu’on détient les véritables tradition maçonnique et, par conséquent rejeter ceux qui ne partage pas ces règles dans un statut d’irrégularité. Il s’agit d’un débat somme toute dérisoire, au regard des questions urgentes de l’humanité, mais il pose en vérité la question du rôle du franc maçon dans la société.

La reconnaissance et la lignée , fondement de la régularité.

Un maçon régulier est un maçon initié par d’autres maçons régulièrement initiés dans les mêmes conditions. La meilleure volonté du monde ne permet pas à un groupe d’hommes ou de femmes non initiés dans une loge régulière de fonder une loge maçonnique, quand bien même respecteraient-ils les règles, les rituels, les principes de l’ordre maçonnique.
Un maçon régulier peut ainsi réaliser sa propre généalogie maçonnique, en considérant la lignée de tous ceux qui ont été initiés jusqu’à lui, en remontant au origines de la franc maçonnerie. Evidement cette recherche  bute ;  plus on remonte dans le temps car les documents sont peu nombreux  et fiables.

De nos jour pour répondre  à la question  de la règle de la reconnaissance (êtes vous maçon) la réponse est » mes frères et  sœurs, et compagnons me reconnaissent comme tel ».
La qualité maçonnique est donc constamment remise en jeu, uniquement conditionné par l’appréciation des autres. Le statut de franc maçon n’est jamais acquis définitivement, il se mérite et se lit dans le regard des autres qui jugent cette qualité en fonction de la personne, de son comportement moral, de son travail.

La notion même de la tradition suppose la transmission. Transmissions des principes, des règles, des exigences intellectuelles.
En cela les francs maçons du siècle des lumières, fondateurs de la franc maçonnerie  moderne, avaient déjà tracé la voie en élégant les rituels médiévaux pour construire un ensemble rituélique orienté vers la philosophie et vers la société. Se nourrir du passé pour progresser aujourd’hui est le fondement de l’idéal maçonnique.

Les rituels maçonniques, pour être évolutifs, n’en sont pas moins les meilleurs outils de la tradition maçonnique. L’ouverture des travaux en loge, les cérémonies de réception ou d’initiation,  les prises de paroles, les symboles d’ancienne maçonnerie qui sont attachés à chacune de ces étapes puisent à la même source, qui fait qu’un maçon en voyage même s’il ne comprend pas la langue, saura toujours ce qui se dit ou se réalise devant lui, saura toujours ce qu’on attend de lui.

Les landmarks et rituels : fondements de la tradition maçonnique marquant les limites au delà desquelles la pratique maçonnique d’une autre obédience sera considérée par elles comme déviante et inauthentique
Les landmarks sont une série de principes édictés par certaines obédiences pour déterminer la régularité.
Les obédiences régulières dit du premier groupe l’exigent :

- Avoir été constituée par au moins trois loges provenant d’une obédience régulière.

- Doit être souveraine sur toutes les loges de sa juridiction. Elle doit être responsable, indépendante et autonome dans son gouvernement. Elle doit avoir une autorité incontestée sur les travaux. Elle ne doit en aucun cas être divisée ou partager son autorité avec un autre suprême conseil.
- La réunion dans un lieu, dont l’entrée est réservée aux seuls maçons, des hommes libres et de bonnes mœurs, travaillant un rituel traditionnel inspiré par les textes bibliques ayant trait à la construction du temple de Jérusalem et aux personnages majeurs qui y prirent part.
- La croyance en dieu, à des degrés divers allant de la foi en dieu à la croyance en l’existence d’un être suprême.
- La présence d’un livre sacré dit volume de la sainte  loi ouvert sur l’autel, sur lequel tout maçon doit prêter ses obligations.
- L’interdiction de toutes discussions politiques ou religieuse en loge.
- La présence minimum de 7 membres pour constituer la loge.
- La présence dans la loge des colonnes J&B, de l’équerre et du compas, des outils du degré, et du pave mosaïque.
- La pratique des trois degrés symboliques, apprenti, compagnons et maître.
- La nécessité de n’admettre que des frères ou sœurs initiés d’une loge régulièrement constitué.

En Conclusion je dirai :
Cette mesure du temps et de l’espace qui ponctue les rituels maçonniques garantit la permanence de l’idéal maçonnique dans le cœur de chacun. A chaque outil : l’équerre, le compas, l’étoile flamboyante, la disposition de la loge selon une géométrie cosmique, correspondent à  des valeurs dont la signification peut varier mais dont le fond reste identique parce qu’il est constitutif de l’être humain, le besoin de fraternité, le jugement droit, l’ouverture d’esprit, l’idéal de perfection l’introspection sont rassemblés, concentrés et codifiés en loge  mais appartiennent bien aux aspirations de tous les hommes de bonnes volonté.

J’ai dit vénérable maître

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