Obédience : NC | Loge : NC | Date : NC |
Liberté - Egalité - Fraternité LIBERTE-EGALITE-FRATERNITE, c’est la planche que je dois vous présenter ce soir. Je vous avoue que ces 3 mots de notre acclamation m’ont fait à la fois réfléchir et souffrir, mais d’une souffrance qui me relie à tous mes frères passés et présents. J’ai totalement séché sur ce sujet, j’avais beau cherché, je ne trouvais rien. J’avais beau tapé sur la pierre brute, lui parler, tourner autour, rien ne venait ! Mais lors d’une réunion d’apprenti, mon maître et second surveillant m’a amorcé et ferré tel un poisson et j’ai croché. Mon esprit s’est ouvert sur cette acclamation avec le cortège d’interrogations qui accompagne la réflexion. Que voulons nous dire quand nous utilisons de façon très fréquente cette acclamation ?Nous le faisons peut-être de façon mécanique ? Accordons nous tous la même signification à ces 3 mots MAGIQUES ? Cette Acclamation est
utilisée à chacune de
nos tenues, dans le rituel d’ouverture et de fermeture, de
façon concomitante
aux batteries, dans ces moments ritualisés très
importants, qui rythment notre
vie Maçonnique. Je pense que cette acclamation et la
batterie représentent pour
moi Le Verbe qui a
crée le Monde par la
parole donc le Son, nous
recréons ainsi
le Monde à ce moment là, car nous entrons dans le
mystère que nous ne
connaissons pas, nous sommes dans le sacré. C’est
aussi un cri de gloire et de
joie : le vénérable
maître à ce moment précis,
dans le Temple prononce
ces paroles : « Unissons
nous mes frères, par le signe de l’apprenti et
célébrons cet heureux moment par
une Triple batterie suivie de
l’acclamation » cette précision
« d’heureux moment »,
prouve bien que nous sommes dans un moment de
joie car nous allons être en présence du
« Divin ».Chacun ressent
confusément que quelque chose qui le dépasse est
en train d’arriver. Chacun
sent monter en lui une quiétude, une sensation
d’élévation spirituelle qui
relève
déjà d’une hiérophanie (1) v - Nous ne pouvons donner leur donner une signification profane car dès l’ouverture des travaux nous sommes dans le Sacré ! l’hégrégore (2) doit émerger de nos travaux et de l’ambiance ritualisée de la loge. Je vous propose ce travail qui a pour ambition d’aborder l’analyse de trois mots que nous risquons de prononcer de façon mécanique sans donner à ceux-ci, tout le sens symbolique qu’ils recouvrent pour nous les Apprentis. Tout d’abord d’après les historiens : seule Liberté et Egalité étaient utilisé Fraternité est arrivée après, à la fin du 19ème siècle. La
Liberté : v - pour moi Adam est un bon exemple de ce libre arbitre, car face au choix de vivre dans L’immortalité près du Divin ou d’être mortel mais avoir la connaissance, il a préféré la connaissance. C’est aussi la faculté de rester fidèle à la lumière qui nous a été offerte, cette liberté principe se manifeste même quand l’homme est esclave ou prisonnier d’autres hommes pour preuve cette belle histoire qui m’émeut à chaque fois car ces frères en fait étaient plus libre que leurs geôliers : Le 15 novembre 1943,
sept francs-maçons belges déportés
pour faits de résistance fondèrent la loge maçonnique
Liberté Chérie dans le
baraquement n°6 du Camp de concentration Emslandlager VII
d'Esterwegen. Le nom
de la loge fut choisi d'après les paroles du chant La Marseillaise. Ces sept fondateurs étaient : v Paul Hanson, v Luc Somerhausen, v Jean De Schrijver, v Jean Sugg, v Henry Story, v Amédée Miclotte, v Franz Rochat, Par la suite, ils
initièrent, puis élevèrent jusqu'au
troisième degré le Frère Fernand
Erauw, un
autre belge. Liberté
Chérie
Dans le camp de
concentration d'Esterwegen au
nord-ouest de l'Allemagne (Frise
orientale) étaient détenus des prisonniers
politiques belges, des résistants
sous le statut "Nacht
und Nelbel"
("Nuit
et brouillard").
Parmi eux, dans le baraquement n°6, des non
croyants qui "couvraient" les réunions religieuses de leurs
co-détenus catholiques. A leur tour, les prêtres
catholiques (dont l'abbé
Froidure très connu pour avoir créé
l'œuvre des "Petits Riens") couvraient
extérieurement les premières réunions
des Francs-maçons détenus. Ils étaient
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et purent ainsi poser les Colonnes d'un nouveau Temple en
novembre 1943.
Cet Atelier allait s'appeler Liberté Chérie. Les
Frères se réunissaient autour
d'une table de triage de cartouches. La Loge initia même un
profane, Fernand
Erauw. Vénérable
Maître, mes frères je vous demande de vous mettre
en situation, et d’imaginer
d’être dans ce baraquement, de ressentir
l’atmosphère, l’odeurs de tout ces
hommes, qui ne mangent pas à leur faim, qui ne se lavent pas, avec cette angoisse de ne
pas savoir, d’être
totalement coupé du monde profane, de leur famille, et
malgré tout ils ont su
ériger la Sagesse, la Force et la Beauté, de
vivre nos mystères, n’est-ce pas merveilleux
, n’est-ce pas là La
« Liberté »,
l’acclamation ne prend-elle pas
toute sa signification, je pense que Oui ! L’Egalité : Extrait de la déclaration
d’indépendance des Etats-Unis
d’Amérique : Nous tenons pour
évidentes pour elles-mêmes les
vérités
suivantes : tous les hommes sont créés
égaux ; ils sont doués par le
Créateur de certains droits
inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la
vie, la liberté et la recherche du bonheur. - Tous
les êtres sont égaux, car crée de la
même essence, mais nous sommes des initiés
et nous ne sommes pas venus par le pur des hasards, nous sommes
là pour une
recherche intérieur, je ne prétends aucunement
à être meilleur qu’un autre, je
suis convaincu que nous sommes là par la volonté
seule du Grand Architecte de
l’Univers, afin que l’on soit Maçon
à l’intérieur de nos ateliers mais
aussi à
l’extérieur tel qu’il est dit. - Dans
nos Ateliers on s’appel frères, nous sommes-nous
pas fils de la Veuve ?
donc c’est un lien plus fort que le lien du sang qui nous
attache, le lien
entre nous est le Divin, le Créateur des Mondes, - Sommes-nous
des êtres d’exception, ou des Hommes Dieux tel que
le dit le Corpus Hermeticum
(chapitre 12) je pense que nous le sommes, tous les hommes le sont,
mais
néanmoins peu ont commencé à en
prendre conscience et nous sommes dans cette
recherche de cette conscience et connaissance perdue. - L’Egalité, si nous savons regarder autour de nous, nous pouvons la décelée dans certaines cultures et dogme, par exemple pour l’Islam que je connais le mieux, l’égalité se traduit par exemple lors du pèlerinage à la Mecque , par le fait que tout les pèlerins portent le Haraam (3), que les pèlerins soient Rois, princes, président ,riches ou pauvres, tous sont dans la même tenue, tous se sont rasés, car lors de leur mort ils seront tous tels qu’ils ont été crée, et leur pouvoir ou leur argent ne leurs serviront à rien, et devant le Divin nous sommes tous au même niveau et sur le Niveau. Enfin
il y a
ce beau poême de notre Frère Kipling qui illustre
si bien notre égalité : MA LOGE
MERE Il y avait Rundle, le chef de station,
Beazeley, des voies
et travaux, Ackman, de l’intendance, Dankin, de la prison, Et
Blake, le sergent
instructeur, Qui fut deux fois notre Vénérable,
Et aussi le vieux Franjee
Eduljee Qui tenait le magasin "Aux denrées
Européennes". Dehors, on
se disait : "Sergent, Monsieur, Salut, Salam". Dedans
c’était : "Mon frère", et
c’était très bien ainsi. Nous nous
réunissions
sur le niveau et nous nous quittions sur
l’équerre. Moi, j’étais
second diacre
dans ma Loge-mère, là-bas ! Il y avait encore Bola Nath, le
comptable, Saül, le juif d’Aden, Din Mohamed, du
bureau du cadastre, Le sieur
Chucherbutty, Amir Singh le Sikh, Et Castro, des ateliers de
réparation, Le
Catholique romain. Nos décors n’étaient pas riches, Notre Temple était vieux et dénudé, Mais nous connaissions les anciens Landmarks Et les observions scrupuleusement. Quand je jette un regard en arrière, Cette pensée, souvent me vient à l’esprit : "Au fond il n y a pas d’incrédules Si ce n’est peut-être nous-mêmes ! " Car, tous les mois, après
la
tenue, Nous nous
réunissions pour
fumer. Nous n’osions pas faire de banquets De peur
d’enfreindre la règle de
caste de certains frères. Et nous causions à
cœur ouvert de religion et
d’autres choses, Chacun de nous se rapportant Au Dieu
qu’il connaissait le
mieux. L’un après l’autre, les
frères prenaient la parole Et aucun ne
s’agitait. L’on se séparait à
l’aurore, quand s’éveillaient les
perroquets Et
le maudit oiseau porte-fièvre ; Comme
après tant de paroles Nous nous en
revenions à cheval, Mahomet, Dieu et Shiva Jouaient
étrangement à cache-cache
dans nos têtes. Bien souvent depuis lors, Mes pas
errant au service du Gouvernement, Ont porté le salut
fraternel De l’orient à
l’Occident, Comme cela nous est recommandé, De
Kohel à Singapour Mais combien
je voudrais les revoir tous Ceux de la Loge Mère,
là-bas ! Comme je voudrais
les revoir, Mes frères noirs et bruns, Et sentir le parfum
des cigares
indigènes Pendant que circule l’allumeur, Et que
le vieux limonadier Ronfle sur
le plancher de l’office. Et me retrouver parfait
Maçon Une fois encore dans ma
Loge d’autrefois. Dehors, on se
disait : »Sergent, Monsieur, Salut,
Salam ». Dedans
c’était : "Mon frère " et
c’était très bien
ainsi. Nous nous réunissions sur le niveau et nous nous
quittions sur
l’équerre. Moi, j’étais
second diacre dans ma Loge Mère, là-bas ! Rudyard Kipling (1865-1936) La Fraternité : L’emploi
du fraternité, si courant, donne lieu à de
nombreux commentaires illustrant, certes des trésors de
bonne volonté, mais qui relèvent bien souvent
d’une approche trop littérale, plus voisine de la
bonne camaraderie que du concept « fils du même
Père ».Tout comme ceux qui désignent la
charité comme seulement la Pratique de
l’aumône alors que la vertu théologale
de ce nom vise beaucoup plus haut, jusqu’à
l’élan du Cœur, élan Mystique
bien entendu, condition sine qua non de l’initiation sans
laquelle « La Quête » ne
débouche que sur des connaissances superficielles et des
effets oratoires sans concrétisation. Le mot
Fraternité à une forte conation artisanale dans
le monde profane, on parle couramment de «
confréries professionnelles » et de
communauté fraternelles de métiers »
dès le 11ème siècle. Le mot
corporation n’apparaissant qu’au 18ème
siècle. Dans notre rituel
il y est dit que l’homme est relié au Divin par la
conscience, donc tout les hommes sont reliés par leur
conscience, ce qui implique que nous sommes tous liés les
uns aux autres par me Divin, et nous Maçons nous oeuvrons
fraternellement sous l’Equerre pour le bonheur de tout les
êtres. Au moment fort de la chaîne
d’Union on nous demande fortifier nos cœurs de
l’amour de notre prochains, tout est dit mais mon sentiment
de la fraternité est soit une façon
d’être, impliquant la manière de penser
ou une façon de penser déterminant une
façon d’être. Dans les deux cas la
fraternité se veut pour moi, toujours
généreuse, car elle exhale
l’Agapè (6), je comprends aujourd’hui ce
mot et ma chance d’être parmi vous en tant
qu’apprenti FRANC-MAÇON dans cette respectable
Loge, je comprends même encore mieux en me
remémorant les moments fort de mon initiation et cette
première chaîne d’union. Je ne peux
trouver les mots assez forts pour vous parler de l’amour que
j’ai dans le cœur pour vous tous mes
frères, le bonheur à la fois simple et fort de
sentir que je suis avec vous. J’ai dit. Mohamed Radé
Commentaires
(1) Le terme hiérophanie (nom féminin) dont le sens est « manifestation du sacré »
(2)
Etymologie latine : ex = sortant de, gregs,
gregis = le
troupeau, la foule, et désinence or,
'eur'en français = celui qui agit
(entrepreneur, dormeur). L'égrégore est donc le
fruit actif, ou né de l'action,
d'une foule.
Etymologie grecque : « égrêgorein / egregoros » qui signifie veiller / veilleur a deux sens, il s'agit d'une part du nom d'un ange présent sur le mont Hermon dans les légendes juives, et d'autre part d'un concept ésotérique dont la définition approximative est celle d'« être collectif ». Cette dernière notion fut introduite dans l'occultisme par Stanislas de Guaita. Le terme désignait alors l'idée de la « personnification » de forces physiques ou psychophysiques non surnaturelles. Le mot est souvent aussi synonyme de forme-pensée. Selon Robert Ambelain, « On donne le nom d'égrégore à une force engendrée par un puissant courant spirituel et alimentée ensuite à intervalles réguliers, selon un rythme en harmonie avec la Vie universelle du Cosmos, ou à une réunion d'entités unies par un caractère commun. Dans l'invisible hors de la perception physique de l'homme, existent des êtres artificiels, engendrés par la dévotion, l'enthousiasme, le fanatisme, qu'on nomme des égrégores. » (3) Pièce de Tissus qui servira de linceul sans couture en une seule pièce. |
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