La Foi

Travailler sur la foi c’est travailler sur la conception de Dieu. Cette Foi existe en chacun d’entre nous, puisque c’est un pré-requis à l’entrée dans l’Ordre. La Foi est comprise comme l’ensemble des vertus théologales mais aussi comme la première de celle ci. (Foi, Espérance et Charité.)

Etymologiquement, foi provient du latin « fides ». Pour les auteurs latins classiques, le mot fides n'a aucune connotation religieuse et évoque la simple confiance que l'on peut avoir en quelqu'un.  Les mots de foi, de fidélité et de confiance sont des valeurs qui sont évoquées dans le rituel de l’initiation pour caractériser une part de la fraternité. Nous sommes présenté par et à des gens « dignes de foi ». Nous manifestons notre respect du Grand Livre au centre de la Loge par le « Signe de Foi ».

Rien cependant qui ne nous éclaire là, de l’existence de Dieu.

VM : Que vous dit-on alors ?

1Er exp : Que ma confiance étant en dieu, ma foi reposait sur des fondations solides…

Nous savons par le culte des morts, que depuis les temps immémoriaux l’homme cultive son interrogation d’un dessein divin, intelligent et universel qui se manifeste dans les choses. La plus grande interrogation est celle relative au cycle de la vie. L’homme imagine que la nature doit avoir sa finalité lorsque la plante, naît, fleurie, meure et renaît, et jusque dans les chemins  elliptiques des astres dans l’univers.

Au fond de lui-même l’homme entend l’oracle en faveur de l’existence de Dieu qui lui promet la réincarnation. Peu lui importe que cette réincarnation promise soit celle de l’âme qui reviendra dans un autre corps, dans ce monde ou dans un autre. Ce qui compte c’est la promesse de la réincarnation que l’on peut appeler l’espérance.

Cette espérance se nourrit du malheur commun vécu chaque jour par une majorité de l’humanité. Faim, guerre, maladies… car, les hommes qui ne peuvent se résoudre à mourir et disparaitre individuellement adoptent l’idée de réparation en raison de leur conduite exemplaire, de justice immanente, dont les dépositaires seraient les dieux.

Tous les philosophes de Socrate à Kant ont évoqués leurs travaux sur la preuve de l’existence de Dieu. Travaux qui s’articulent sous la double idée d’une finalité consciente de la Nature, et d’une récompense après la mort, qui serait donnée aux meilleurs d’entre nous.  Kant fera la critique de  ces argumentaires en argumentant que le défaut commun de celles-ci est l’introduction présupposée et initiale de l’idée de dieu.

La couverture de la loge est la voûte céleste que les MM peuvent atteindre grâce à l’échelle de Jacob. Cette échelle a trois échelons qui s’appellent la Foi, L’espérance et l’agapë.

Ce qui nous invite à avoir Foi en Dieu, L’espérance en l’immortalité et la charité à l’égard de tous les hommes.

L’église chrétienne a traduit par Charité le vieux mot grec Agapè qui était la troisième vertu théologale de Socrate. Agapè désigne la vertu christique par excellence, c'est-à-dire l’amour spirituel et divin. Elle sanctifie les hommes entre eux quand ils sont unis. L’homme reconnait être en état de charité lorsqu’il est envahi d’un sentiment de pureté de cœur, de disponibilité totale à l’autre. C’est un sentiment à la fois d’un vide intérieur qui s’est rempli de la lumière divine et un état de trop plein ou de surabondance de Dieu. Une connaissance de son universalité.

L’agapè est symbolisé  aussi par l’affection entre les Frères réunis par l’amour divin de leur maitre et qui est évoqué dans le tableau de la Cène et que nous reproduisons avec nos agapes d’après tenue.

Pour conclure,

La Franc- maçonnerie  propose une voie de perfectionnement de soi-même qui en fait donc une démarche spirituelle au sens large. Ce chemin amène le maçon à travailler à la conscience de soi,  à la confiance en soi,  et à l’affirmation de soi qui sont trois vertus qui permettront  de mieux  d’entrevoir le but.

Avec la Foi trouvera-t-on la révélation de notre place dans le grand ordre de l’univers ? Révélation qui étymologiquement pourrait venir des mots Rêve et SION.

Ou REVE DE SION qui nous est donné dans la bible au grade d’apprenti : « C’est comme la rosée de l’Hermon, qui descend sur les montagnes de Sion, car c’est la que l’eternel envoie la bénédiction, la vie pour l’éternité ».

J’ai dit.    

J\P\ B\