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Le calendrier… maçonnique…

Curieuse coïncidence, le temps qui passe pourquoi ce titre, déjà quelques mois que je suis dégagé des occupations professionnelles et je me retrouve sans contrainte et je m’aperçois que le temps défile très rapidement. Très vite un phénomène se manifeste dans mon organisation de mes journées un grand changement pour moi, je ne sais plus quel jour nous sommes encore la date du mois. Est-ce ma mémoire qui commence à me faire défaut, non je ne pense pas enfin je l’espère.
Si ce soir je planche sur cette situation personnelle c’est que cela ma interpelé et j’ai fait quelques recherches pour à la fois me rassurer et vous faire part de cette recherche.

Début 2011 lors d’une réunion mensuelle du collège des officiers, notre F.°. Secrétaire nous a fait part qu’il pouvait lors de la lecture des tracés faire référence au calendrier maçonnique et rappeler le jour, le mois maçonnique voilà un beau sujet de travail. Donc je me suis mis au travail.

Voici les diverses raisons pour lesquelles, je décidais d’effectuer quelques recherches pour tenter d’en savoir un peu plus sur le calendrier, entre autre, maçonnique, objet d'usage quotidien, que je pensais bien connaître, et pour lequel toute explication me semblait inutile, mais dont j’ignorais en fait beaucoup, il s'agit d'un objet complexe, dont l'élaboration se poursuit depuis l'aube de l'humanité. En partageant avec vous ces quelques minutes de symbolisme, j’espère pouvoir transmettre quelques informations… voir curiosités…

Le Larousse définit tout d’abord le calendrier comme un « système lié d'une manière plus ou moins stricte à la durée de révolution de la Terre autour du Soleil ou à celle de la Lune autour de la Terre et permettant de recenser les jours, les semaines, les mois et les années. » Le mot calendrier dérive du latin calare « appeler » et calendae « qui sont appelées » et qui est le nom du premier jour du mois à Rome. (1)

Première remarque, il s’agissait donc de trouver un système qui en divisant le temps, permettrait aux Hommes d’un même groupe, d’une même civilisation, d’une même époque… de se trouver des jalons temporels pour se repérer dans le temps, mais aussi dans l’espace en faisant coïncider des évènements avec des points de fixation de mémoire, connus et communs à tous. Des considérations agricoles, des impératifs maritimes, des croyances religieuses, des évènements importants à la dimension d’une famille, d’une communauté, d’un pays… se traduisaient par la recherche d’un système permettant de dater avec plus ou moins de précision ou d’exactitude le passage du temps… et ses effets.
L’on verra un peu plus loin que cette communauté d’esprit a largement évolué au cours des périodes et qu’entre les attentes scientifiques, astronomiques, sociales, religieuses, mystiques ou autres… le choix d’un calendrier est un concept qui n’a pas toujours fait l’unanimité et ses évolutions sont aussi sans doute, le reflet de véritables engagements… pour le moins intellectuels… tant elles peuvent rompre avec les habitudes et les traditions.
Aujourd’hui encore, alors que le temps inexorablement s’écoule pour tous, tous de par le monde n’ont pas les mêmes repères, les mêmes dates, ni même les mêmes années… preuve qu’en matière de calendrier aussi, des différences existent et preuve supplémentaire, s’il en fallait une, de la non-universalité de nos codes, tant ceux-ci sont imprégnés de considérations diverses et variées… et pourtant…

Au début de mes (courtes) recherches, je pensais trouver parmi les ouvrages de bibliothèque et autres sites internet quelques éléments simples, explicatifs et même persuasifs et… il n’en a rien été… Il existe une véritable littérature complexe et argumentée consacrée aux différents calendriers, à leur histoire et à leurs intérêts et/ou défauts respectifs… certaines explications sont assez fumeuses et nul doute que le temps passant a du effacer là aussi nombre d’éléments qui ont conduit à la construction des différents calendriers, ne laissant subsister pour certains qu’une part plus subjective… Quant à la dite littérature, même si nous connaissons tous les défauts et les qualités d’internet, ce fut pour moi l’occasion de trouver que les plaisirs solitaires du copier/coller multipliés à l’envie, m’ ont conduit à un véritable maelstrom de la pensée où chaque contribution reprend la précédente en la modifiant, chacun devenant alors détenteur d’une nouvelle vérité jusqu’à la prochaine modification en ligne qui, si par les miracles de Google ou autres moteurs de recherche, est mieux référencée devient donc encore plus « vraie » que la précédente… j’espère donc, malgré les différents croisements et recoupements effectués, ne pas avoir commis, trop, d’erreurs historiques… ou autres…


Pour en revenir aux calendriers, une rapide recherche sur internet vous permettrait de suivre à la trace plus de 60 calendriers différents du plus commun au plus farfelu… du plus ancien l’égyptien qui aurait 10 000 ans, au chinois 4000 ans, et une planche n’y suffirait pas. Les calendriers historiques qui nous intéressent sont eux basés sur des unités naturelles de durée définies par des phénomènes astronomiques :
  • alternance du jour et de la nuit, due à la rotation de la Terre sur elle-même.
  • phases de la Lune, simples à observer elles ont fourni un moyen commode de mesure du temps. (2)
  • révolution de la Terre autour du Soleil c'est-à-dire l’année, ce cycle relativement long peut se repérer par exemple avec des phénomènes comme les solstices (3) (4)
La difficulté avec ces phénomènes astronomiques c’est qu’ils sont indépendants les uns des autres et ne sont pas commensurables, leur rapport n’est pas un nombre entier.
Il fallait alors choisir soit de laisser le calendrier se désynchroniser, soit de le recaler plus ou moins empiriquement sur les phénomènes célestes, quitte à perdre la continuité des jours, on dit alors d’un calendrier qu’il est plutôt arithmétique ou plutôt astronomique.
A notre époque une année vaut 365,242201 jours et les calendriers les plus connus : romain, julien et grégorien dont je vais vous parler, sont de bons exemples des efforts successifs qui ont été faits pour arriver à synchroniser l’année avec le cycle de la Terre autour du Soleil. Efficacité relative, puisqu’une légère désynchronisation existe toujours, elle est évaluée à 3 jours sur 10 000 ans dans notre calendrier actuel profane.

Une année solaire comportant 12,36827 lunaisons tous les calendriers qui ont atteint un certain niveau de précision ont abandonné l’idée de synchroniser à la fois le mois lunaire et l’année solaire, à l’exception toutefois du calendrier hébraïque moderne (5).

Je vais maintenant brièvement aborder les 3 évolutions principales du calendrier du monde occidental : romain, julien et grégorien avant de dire quelques mots des calendriers universel et laïque, pour terminer par le calendrier maç∴
Calendrier romain : l’expression décrit les différentes évolutions du calendrier utilisé par les romains, qui selon la tradition fut inventé par Romulus fondateur de Rome vers 753 av JC, on peut retenir qu’initialement il ne comptait que 10 mois pour 304 jours et que l’on arrêtait simplement de compter les jours durant l'hiver en attendant les calendes (1) de mars marquant la première lune du printemps.
Au cours de ses différentes réformes :
  • il est passé à 355 jours et des années de 377 ou 378 jours s’intercalaient alternativement pour rester grossièrement aligné. Le problème de ces intercalations déterminées assez tardivement, voir oubliées… conduisaient les citoyens romains ordinaires, surtout loin de Rome, à ne pas connaître la date officielle et les dernières années furent d’ailleurs postérieurement nommées années de la confusion.
  • A noter également au titre des anecdotes, qui montrent néanmoins le côté très subjectif de ces codes historiques, que l'on inversa au cours du temps les noms des mois de février et de janvier, et ce sans doute pour plaire au dieu Janus dont janvier porte le nom… et qui se devait donc de figurer le 1er… tandis que février qui vient du verbe Februare : « purifier » était symboliquement moins important…
Calendrier julien : c’est une réforme du calendrier romain qui fut introduite par Jules César en 46 av JC, il resta employé jusqu’à son remplacement par le calendrier grégorien à partir de la fin du XVI ème siècle. Sa mise en place du fait du retard accumulé conduisit à une année -46 av JC de 445 jours… ensuite les années durèrent 365 jours avec un jour intercalaire tous les 4 ans. (l’erreur était dans ce calendrier d’environ un jour sur 134 ans) et nous serions aujourd’hui le 1er mai 2011, si ce calendrier était encore en fonction.

A noter, qu’à la mort de Jules César, on lui attribua pour l’honorer en tant que Grand Pontif, maître du calendrier, le premier mois qui soit dépourvu de divinité c'est-à-dire « Quintilis » qui devint « Julius ». Mais problème, à la mort de son successeur Auguste, celui-ci devait recevoir le mois suivant c'est-à-dire « Sextilis » mais celui-ci ne comportant que 30 jours aurait placé Augustus en position d’infériorité par rapport à Julius, qu’à cela ne tienne on retira un jour au mois de février pour le rajouter à « Augustus » puis on décala les mois suivants pour rétablir l’alternance…

Calendrier grégorien : encore valide aujourd’hui, il fut promulgué par le Pape Grégoire XIII en 1582 suite à l’excès de jours intercalaires du système julien par rapport aux saisons astronomiques, qui posait un problème pour le calcul de la date de Pâques (6), fondamentale dans le calendrier liturgique romain, qui doit se produire après l’équinoxe de printemps. La modification porte sur l’ajout du jour intercalaire tous les 4 ans sauf les années bissextiles séculaires (sauf si leur millésime est divisible par 400, ainsi 1600 et 2000 furent bissextiles mais pas 1700, 1800 et 1900 qui furent communes) Rapidement adopté dans les pays catholiques, en France par exemple Henri III fit suivre le dimanche 9 décembre 1582 par le lundi 20 décembre 1582, il fut diffusé beaucoup plus lentement dans de nombreux autres pays dont les liens avec la papauté étaient moindres : en 1753 en Suisse, en 1873 au Japon, en 1923 en URSS et 1926 en Turquie par exemple…
Si le principe de l’ajustement de la réforme du calendrier grégorien n’a pas été remise en cause, sa construction a pu faire débat (mois de longueur variable qui complique par ex l’analyse économique, nombre de semaines (4,33 par mois) mais surtout sa conception basée sur ses liens avec le christianisme, les fêtes religieuses et les références aux saints a motivé quelques projets de calendriers laïques comme par exemple le calendrier républicain de la Révolution française qui marqua l’un des premiers actes de la politique officielle de déchristianisation et qui était sensé marquer le début d’une nouvelle ère pour l’humanité mais qui n’aura lui-même survécu que 12 ans 2 mois et 27 jours… mais pour le plaisir, nous serions aujourd’hui à priori : le quartidi 24 Floréal de l’an 219 de l’ère de la Liberté. (Charles-Gilbert Romme étant le rapporteur du groupe de travail nommé par le Comité d'instruction publique en l’an 1793)

Calendrier universel :
il fut proposé dès 1887 par Gustave Armelin et Emile Manin mais c’est au cours du XXe siècle que la Société des Nations menant des études pour réformer le calendrier, le Conseil Economique et Social de l’Organisation des Nations Unies l’adopta en 1954. Mais il fut finalement abandonné sous la pression de pays (Etats-Unis, Grande Bretagne, Pays-Bas…) officiellement pour ne pas désorganiser les traditions religieuses… Pour information, également nommé calendrier perpétuel ou calendrier du monde, il comporte 12 mois répartis en 4 trimestres identiques de 91 jours et un jour blanc ou épagomène (qui n’entre pas dans le décompte de la semaine) est ajouté après le 30 juin lors des années bissextiles et chaque année après le 30 décembre.

Calendrier laïque (positiviste) ou calendrier fixe : inventé par Auguste Comte en 1849 il divise l’année en 13 mois de 28 jours plus un jour blanc (2 les années bissextiles) qui sont dans l’année mais hors mois et semaines. Son calendrier s’appuie sur la philosophie positiviste : (7) où janvier serait consacré à l’humanité, février au mariage, mars à la paternité, avril à la filiation, mai à la fraternité, juin à la domesticité, juillet au fétichisme, aout au polythéisme, septembre au monothéisme, octobre à la femme, novembre au sacerdoce, décembre au prolétariat et le 13e mois final à l’industrie.
Calendrier maçonnique : La fixation de l’an 1 dite Année de Vraie Lumière serait due à James Ussher, un prélat anglican né en 1580 à Dublin qui écrivit un ouvrage « chronologie sacrée » ou « Annales verteris et movi Testamenti » qui contenait une chronologie censée débuter avec la création du monde selon la Genèse estimée à 4004 ans avant JC. … et même très précisément selon certains le 23 octobre de l’an -4004, un samedi à 9h du matin…

Le pasteur Anderson, fort probablement en s’inspirant des travaux disponibles à cette époque et généralement acceptés au début du XVIIIe, a préconisé un début coïncidant sensiblement avec cette chronologie puisqu’on peut lire sur la page de titre de la 1ère édition de ses constitutions : « in the Year of Masonery 5723 Anno Domini 1723 » (8). En adoptant une chronologie supposée indépendante des particularismes religieux… il souhaitait affirmer symboliquement l’universalité de la maçonnerie.

Néanmoins certains historiens ont pu relever que l’on rencontre dans de nombreux documents maçonniques des variantes +4003, +4004, +6000, -530 ou 531, +3760, -1313, -1000… d’un côté la maçonnerie n’était déjà sans doute déjà pas aussi universelle que cela, selon les pays, les rites ou les grades… et d’autre part l’utilisation des codes sensés aider à dissimuler des secrets, comme la place dévolue aux Mystères… devait être davantage à la mode. (9)

Aujourd’hui communément l’année maçonnique en loge bleue au GODF a la même longueur que l’année grégorienne. Il convient donc d’ajouter 4000 à l’année calendaire ou « Ere Vulgaire » (10) et les mois ne sont désignés que par leur numéro ordinal.

Quant au 1er jour de l’année maçonnique, il serait fixé au 1er mars depuis les années 1760. Mais là aussi des systèmes complexes et différents ont existé pouvant faire démarrer celle-ci à d’autres dates par exemple au 1er juin… ou à l’installation du Grand Maître… et vraisemblablement si mars a été finalement retenu c’est qu’il marquait aussi le début du premier calendrier romain qui débutait lui aussi aux alentours du 1er mars, Martius étant le nom du dieu de la guerre (ce qui explique que le mois de septembre ait la même racine latine que le nombre sept alors qu’il est de nos jours le neuvième mois (même remarque pour octobre, novembre et décembre).
La mention de la semaine (11) enfin, a été abandonnée dans l’expression d’une date maçonnique par le GODF à priori lors d’une décision du 12 aout 1774.
Dès lors le code maçonnique français classique réunit les 3 éléments suivants :
  • le quantième exprimé en clair
  • le mois codé (mars : 1er mois, avril 2e mois…)
  • l’année codée +4000
Le maçon parvient alors à cette datation où par exemple le 20 février 2010 était le 20e jour du 12 mois de l’année 6009 de la Vraie Lumière tandis que le 20 mars 2010 sera le 20e jour du 1e mois de l’an 6010 de Vraie Lumière
Alors romain, julien, grégorien, républicain, scolaire ou maç∴… le calendrier ne fait que diviser le temps en unités, celles-ci au cours de l’histoire ont été de durées et de noms variables mais pour nous F∴M∴ quel que soit celui que nous utilisons et/ou utiliserons, nous saurons toujours nous retrouver d’une unité à l’autre, en attendant impatiemment l’unité suivante, qui de midi à minuit (12) nous permettra de nous retrouver ensemble sous la voute étoilée.
J’ai dit V\M\ le 13 mai 2011 ou plutôt le 13e jour du 3e mois de l’an 6011 de Vraie Lumière

J\ S\

Conclusion : On a l’habitude de dire qu’en maçonnerie, tout est symbole, on pourrait rajouter qu’en matière de calendrier tout est convention, à chacun ensuite en fonction de ses convictions d’accepter, de partager ou de rejeter celles-ci… mais de toute façon une seule certitude hors de toute convention celle-là : le temps quelle que soit notre manière de le compter et de quantifier son écoulement inexorable, le temps, nous enterrera tous…
NB :
  1. Les calendes étaient ainsi chez les romains, le premier jour du mois qui était le début de la nouvelle lune.
  2. certains calendriers comme le calendrier musulman moderne sont lunaires.
  3. Il est probable que les hommes aient utilisé l’allongement des ombres pour repérer le déroulement de l’année et l’observation des positions du soleil par rapport aux constellations du zodiaque…
    1. premier problème puisque le début du jour n’est pas simultané d’un point à l’autre du globe, tant que les différents peuples avaient peu de contacts entre eux cela n’était pas gênant mais avec le développement des transports et autres moyens de communication il a ensuite fallu inventer la notion de fuseaux horaires…
    2. Ce qui complique aussi le phénomène, c'est que l'axe de rotation de la Terre avec un angle de 27° environ, n'est pas du tout perpendiculaire au plan de révolution de la Terre autour du Soleil. On comprend alors, qu'en fonction de la position de la Terre autour du Soleil pendant sa révolution annuelle, cette inclinaison va orienter le pôle nord pendant une partie de l'année vers le soleil, donc l'hémisphère nord aura plus de soleil (été) que l'hémisphère sud (hiver), et pendant une autre partie du temps, l'hémisphère nord sera plus à l'ombre (hiver), et l’hémisphère sud plus au Soleil (été). C'est l'effet des saisons.
    3. Mais en plus, il y a aussi l'effet de latitude, c'est à dire de l'endroit où l'on se situe entre l'équateur et un pôle. Par exemple en été, pour la même journée, il y aura plus longtemps de « jour » que de « nuit » plus on va au nord, et de moins en moins quand on va au sud. Le maximum étant quand il y a le « Soleil de minuit » au pôle Nord.
  4. Le solstice est un événement astronomique qui se produit lorsque la position apparente du Soleil vu de la Terre atteint son extrême méridional ou septentrional. Une année connaît deux solstices : le premier vers le 20 ou le 21 juin, le deuxième vers le 21 ou le 22 décembre. Par extension, les solstices désignent les jours de l'année pendant lesquels ils se produisent. La date des solstices est souvent liée à celle de l'été ou de l'hiver. Les jours voisinant le solstice d'été sont les plus longs de l'année, tandis que ceux proches du solstice d'hiver marquent les plus longues nuits de l'année. Les dates des solstices d'hiver et d'été sont inversées pour les hémisphères nord et sud, ainsi bien sûr que les saisons qui suivent traditionnellement ces dates.
  5. Calendrier hébraïque moderne : basé sur le cycle métonique qui est un commun multiple approximatif des périodes orbitales de la Terre et de la Lune. C'est par définition la durée de 235 mois synodiques lunaires. En effet, dix-neuf années tropiques et 235 mois synodiques ne diffèrent que de deux heures ; donc au bout de dix-neuf ans, les mêmes dates de l'année correspondent avec les mêmes phases de la Lune. Le rang d'une année dans ce cycle s'appelle nombre d'or, parce qu'il était gravé chaque année sur les piliers d'un temple à Athènes. Par la suite vers l'an 800 il sera utilisé pour le calcul de la date de Pâques.)
  6. La tradition chrétienne à Rome voulait qu'on célèbre la fête de Pâques un dimanche, car la résurection avait eu lieu ce jour-là. Après de très longues discussions, Pâques a été défini par le concile de Nicée en 325 de notre ère comme : Le premier dimanche qui suit (strictement) la première pleine lune de Printemps. A l'époque, la valeur connue de l'année est de 365,25 jours, et l'équinoxe tombait le 21 mars. Les membres du concile ont cru que cette date était définitive, et l'ont utilisée pour déterminer la date de Pâques. La règle ci-dessus devient donc : le premier dimanche qui suit (strictement) la première pleine lune après le 21 mars . Un procédé de calcul, nommé Comput (du latin computare = calculer), permet d'obtenir la date de Pâques à partir de cette formule : Pâques est le dimanche qui suit le quatorzième jour de la Lune qui atteint cet âge au 21 mars ou immédiatement
  7. Philosophie positiviste : «  le culte systématique de l’Humanité présente naturellement deux parties très distinctes : l’une essentiellement concrète, célèbre surtout le passé ; l’autre nécessairement abstraite, représente directement l’avenir » et il ajoute que la nature et la destination du culte définitif seront de célébrer la « sociabilité finale »
  8. Anno Domini : ou plus exactement Anno Domini Nostri Iesu Christi, signifie littéralement An du Seigneur, An de notre Seigneur Jésus-Christ. Ce terme évoque l’année supposée de la naissance de Jésus-Christ telle qu'elle fut évaluée au VIe siècle. Décrétée an 1, cette année inaugure l’ère chrétienne, également appelée ère commune ou ère conventionnelle pour éviter la référence à la religion.
  9. ainsi aussi de l’utilisation de l’alphabet maçonnique que nous n’utilisons plus vraiment fut-ce pour nos échanges par mail, alors qu’il existe pourtant des polices toutes maçonniques… mais il s’agit là d’un autre débat…
  10. L’ère vulgaire (parfois "ère conventionnelle") est un nom donné à l'ère chrétienne, utilisé de préférence par les Maçons et les libre-penseurs, mais aussi par les non-chrétiens ou par ceux qui contestent la fixation de l'ère par le moine Denys le Petit. C'est une expression désuète mais toujours employée. Elle figure dans un décret républicain de 1793 qui fonde l' "ère des Français" et interdit l'usage de l' "ère vulgaire" par les Français.
  11. L'origine lointaine de la semaine, provenant des phases de la lune, se retrouve dans les textes babyloniens, avec les 7 jours différents, mais sans la continuité à laquelle nous sommes habitués. En fin de mois, on revenait au premier jour de la semaine pour inaugurer le mois suivant (comme si tous les premiers du mois chez nous étaient des lundis). Les Hébreux, héritant de cette tradition, ont fondé la semaine que nous connaissons, avec sa continuité. D'autres civilisations ont utilisé un groupement des jours différent : 4 jours en Afrique occidentale, 5 dans le centre de l'Asie, 6 en Assyrie, 10 en Egypte. Une coïncidence a voulu qu'à l'époque sept astres mobiles aient été connus (visibles à l'oeil nu). Le chiffre 7 a donc pris une signification importante, et les 7 jours de la semaine ont été associés à ces astres
  12. Manuel de l’App:
    1. Allégoriquement nos travaux s’ouvrent à midi et se ferment à minuit.
    2. C’est un double symbole de régularité. Midi est l’heure astronomique par excellence, le moment du jour qui varie le moins, déterminé par le passage au zénith. Pour commencer un travail à heure fixe, il faut attendre cet instant précis. Commencé à midi, notre travail se prolonge jusqu’à la fin de la 12e heure qui suit, pour marquer que le FM doit employer la moitié de son temps à se rendre utile, à s’instruire et à s’améliorer.
    3. Nos heures allégoriques se rattachent à la tradition selon laquelle Zoroastre, l’un des premiers fondateurs des mystères de l’antiquité recevait ses disciples à midi, les jours de séance, et les congédiait à minuit, après l’agape fraternelle qui terminait les travaux.

" On devrait toujours se voir comme des gens qui vont mourir le lendemain. C'est ce temps qu'on croit avoir devant soi qui vous tue. "
Le temps mûrit toutes choses ; par le temps toutes choses viennent en évidence ; le temps est père de la vérité"
François Rabelais
On nous a habitués à la logique, au temps de l'horloge et du calendrier, c'est pratique pour aller prendre le train, souhaiter les anniversaires, mais c'est faux. C'est un temps triste. Au fond on ne sait jamais l'heure qu'il est.

J\ S\

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