La mesure du temps au 2ème Degré

Nous créons un temps mythique, au sens de celui de chronos, un temps sacré réversible et reproductible, donc cyclique. C’est celui des Equinoxes, des Solstices et autres fêtes commémoratives qui sont en fait des recréations, qui répondent à notre désir de retour à l’origine. Il est midi : Le passé ne se revit que dans le présent et le futur ne s’imagine que dans le présent.

C’est donc un temps immobile, le centre de la roue, la où il est toujours midi. Nous sommes ensemble dans un temps sacré, cyclique, mais suspendu et immobile toujours à midi. Dans l’éternel Présent qui doit se vivre intensément. Nous sommes au centre du cycle Temps Traditionnel qui évite les nouveautés mais qui recherche le retour à l’origine. Dans le repos du mouvement. Ensemble nous maîtrisons ce temps cyclique. Faut-il mesurer son temps ?

Notre temps propre est un temps linéaire que nous sommes les seuls à percevoir. Notre linéarité intérieure va de la naissance à la mort. Le travail est donc de se préparer à la mort et au retour vers l’UN. Le retour à l’origine est le désir (donc projection dans le futur) de l’homme de retrouver ce qu’il a aimé. (Mère et de façon plus générale, le Paradis d’avant le temps).

Nous croyons pouvoir projeter notre mort et vivre en conséquence, mais que la mort survienne et il nous faut faire le bilan très vite, dans un temps compressé soudainement. Il est donc important de faire le point en permanence afin d’être prêt. Le maçon ne doit pas avoir peur de la mort mais au contraire la considérer comme une compagne de route, qui donnera le signal du troisième passage le moment venu. Alors comment mesurer le temps ? Il ne peut être mesuré que par chacun, dans son intériorité, dans cet espace-temps qui lui est propre et ou le temps linéaire existe. Mesure subjective que l’on contrôle et maîtrise.

Temps linéaire de chacun, fait d’instants successifs dans lequel les apports des uns et des autres permettent une évolution, à son rythme propre. Temps linéaire nécessaire à notre « moi » pour sauter du passé au futur. Passage de la pierre brute à la pierre cubique, par petites touches correctrices. Evolution déclenchée par l’intuition, par les aperçus, projections vers le futur dans l’intériorité de notre vrai Moi. C’est pourquoi il est important de partager son vécu et non pas son savoir. Alors comment mesurer ? Chacun de nous le peut pour lui-même, dans son cœur, et sourire lorsque le VM demande si les ouvriers ont reçu leur salaire et sont contents et satisfaits.

Avec quels moyens mesurer le temps ? Par ce qu’il nous a été donné et qui nous est rappelé au 2ème Degré. 5 sens donnent les informations nécessaires à la mesure éventuelle. Ce sont les alertes du temps objectif extérieur. Passage obligatoire entre l’extérieur et l’intérieur.
7 arts libéraux qui parcourent le cercle des connaissances. Les artistes sont ceux qui ont « l’intuition » d’une autre dimension et qui sont « inspirés ». Nous sommes des Artistes de l’Art Royal, c’est à dire des disciples du Roi, du GADLU.

Grammaire / Rhétorique / Logique.

Trivium a utilisé avec mesure mais surtout pour nous amener à structurer notre pensée, à identifier et sérier nos problèmes, selon les règles immuables et nous les présenter clairement. Géométrie mesure des lignes, des surfaces et des volumes, mais nous fait comprendre les interactions et dépendances des choses, dans une logique qui ne nous est pas à priori évidente ; Arithmétique mesure de tout ce qui est et utilise la géométrie ; Astronomie mesure les planètes et utilise l’arithmétique ; Musique qui nous fait comprendre que le temps n’est pas une quantité mais la qualité supérieure : (Jeu des Perles de Verre) Rythme et temporalité en musique. Elle surgit du temps et du Silence. Elle n’est pas série, mais rythme, donc cyclique. Harmonie des sphères. Les sphères célestes sont à l’intérieur de l’homme. Le cosmos tourne, vibre, se dilate en harmonie, intervalle entre création et chaos final ou nouveau départ ? Midi-Minuit = Saute de temps, changement de monde. On retourne au charbon. Quelques idées en ordre sur le temps.

Temps : définition. Le temps n’existe pas. Il n’est rien. Le temps présent n’existe pas dans l’absolu. Peut-on mesurer ce qui n’existe pas. Il dépend de ce qu’il mesure, donc de ce qui l’entoure. Il est donc relatif à l’observation. Pas de matière = pas de temps. Le passé n’existe plus. Le futur n’existe pas encore. Le temps n’existe donc pas. Passé – Présent – Futur = Temps ? Mort – Naissance – Désir = Temps ? Genèse (1,14-16) « Dieu dit : Qu’il y ait des luminaires dans l’espace des cieux, pour séparer le jour et la nuit ; ils serviront de signes, et pour les fêtes, et pour les jours, et pour les années ; ils serviront de luminaires dans l’espace céleste pour éclairer la terre… Dieu fit les deux grands luminaires : le grand luminaire pour régner le jour, le petit luminaire pour régner la nuit…» La notion de temps est parallèle à celle de Dieu. Elle est infinie depuis la création de la manifestation et l’on n’en conçoit pas de fin. Ecclésiaste : « Chaque chose vient à son heure,   II y a un temps fixé pour toute chose sous le ciel : Le temps de naître et le temps de mourir, Le temps de planter et le temps d'arracher, Le temps de tuer et le temps de guérir, Le temps de pleurer et le temps de rire, Le temps de se lamenter et le temps de chanter, Le temps de jeter des pierres et le temps de les ramasser, Le temps des étreintes et le temps de l'abstinence, Le temps de trouver et le temps de perdre, Le temps d'abandonner et le temps de garder, Le temps de déchirer et le temps de coudre, Le temps de la parole et le temps du silence, Le temps de l'amour et le temps de la haine, Le temps de la guerre et le temps de la paix : Mais de ce que fait l'homme lui-même, De la peine qu'il se donne, quel avantage lui reste‑t‑il ? J'ai examiné le labeur auquel Dieu A condamné les enfants des hommes à se livrer sur la terre, Or, voici : Dieu est le créateur des choses excellentes ».

Perception du Temps. Les animaux ressentent le temps de la migration. Les plantes celui des cycles. Le temps est lié à la mémoire génétique ou autre. Le vieillissement. Le temps est porteur d’espoir, de changement. Temps cyclique – linéaire.

Temps cyclique (Avant), Temps cyclique admet un Centre. La Terre et notre système solaire nous conduisent à la notion de temps cyclique. Un temps cyclique est un temps qui évite les nouveautés. Il est antidémocratique car traditionnel. Le Temps linéaire = non. Aucun moyen d’appréhender l’ensemble. Temps linéaire (depuis le judaïsme). Le temps linéaire est un temps historique reliant passé-présent-futur. Un temps linéaire se conçoit dans un système ordonné comme une de ses composantes. Un Univers désordonné n’aura plus ce référentiel. Un temps linéaire est un temps qui apporte des nouveautés. Il est un espoir de liberté, de changement, mutation ou transformation.

Impact sur sociétés des 2 types Sociétés traditionnelles, agricoles ou de chasses avec les cycles naturels. Harmonie. Sociétés modernes obligées de respecter le cycle naturel sommeil-veille mais aussi poussées à rompre avec la tradition dont ils se sont éloignés, pour des soucis économiques immédiats. Temps – Durée – Action dans la matérialité. Instant doit se vivre intensément Mouvement = Vie. Le temps est la mesure du mouvement, mais aussi de son repos. (Aristote) Le temps mesure ce qui est mobile uniquement. C’est la vie, qui est le mouvement. Plus de temps = la mort Destin. La vie, le mouvement, n’est que s’il peut être mesuré par le temps. Pas de matière = pas d’espace-temps = vide. Quoique l’on fasse le temps s’écoule, comme la vie de la nature. Le temps se compresse en fonction de ce qu’il reste à vivre. En cas de danger mortel, le passé défile et se revit en une seconde.

Durée. Temps est un mode de pensée servant à expliquer la durée. C’est la durée du mouvement. Vie ou durée de la vie ? Durée ou temps ? Cet autre niveau d’expérience sera celui de l’intuition de la durée, qui permet de pénétrer à l’intérieur de la réalité, c’est-à-dire de saisir le temps, le mouvement et la vie dans leur dynamisme même, alors que l’intelligence mathématique demeure à l’extérieur de l’objet, dans une perspective quantitative d’espace, de discontinuité, de mesure.

La durée est une suite d’instants Passé / souvenirs / mémoire. Pour que l’on puisse appréhender le passé il faut que l’on ait une mémoire, donc un vécu. Ce sont les organes des sens qui nous donnent ces informations. La mesure du passé se fait à l’aune d’un étalon arbitraire, mais vécu. Le futur est le passé corrigé des expériences vécues (par soi ou par d’autres) Présent / Sablier / sens Futur / Projet / Espérance. Pour que l’on puisse appréhender le futur il faut y placer l’effet d’un vécu passé. La mesure du futur ne peut se baser que sur l’expérience du passé. Attention au fait qu’il faut se fixer un but dans le futur pour pouvoir l’atteindre. Si le mental n’est pas stable, le but évoluera et ne sera donc pas atteint. Il faut donc fixer le temps et travailler à MIDI. Se mesure en termes d’intensité de moments successifs. C’est un écoulement continu d’une durée. Pourquoi mesurer le temps : s’inscrire dans un contexte. L’homme ne se mesure pas dans l’absolu. Il mesure par rapport aux autres. La mesure du temps est le temps qui prend forme. Si je veux mesurer le temps parcouru par un coureur de 100m, comment placer ma règle (graduée en secondes) avec un bout au moment du départ, et un bout au moment de l’arrivée ? Quel drôle de dimension, le temps ! Pour le mesurer, il me faut une règle dont un bout se trouve dans le passé et l’autre bout dans le futur. Essayons de comparer la mesure du temps à la mesure de l’espace : C’est un peu comme si je devais mesurer une longueur, avec une règle dont je ne peux observer qu’une seule graduation à la fois, et que je ne peux parcourir que dans un sens et qu’une seule fois. Je m’explique : Je ne vois qu’une seule graduation car seul un instant sur ma règle, le présent, m’est accessible. Je ne peux la parcourir que dans un sens car je n’ai pas le pouvoir de remonter le temps. Enfin, je ne la parcours qu’une seule fois car le temps passé ne revient plus.

Voilà le problème bien posé. Le temps est une dimension dont nous n’avons pas la maîtrise. Seul un point du déroulement du temps nous est apparent ; le présent. Le passé n’existe que dans le souvenir que nous en avons dans l’instant présent. Le futur n’existe que dans l’imagination que nous en avons dans l’instant présent. Pour devenir réalité, le futur doit passer par le présent, mais devient aussitôt le passé. Notre bon Saint Augustin avait bien raison de dire que seul le présent existe et qu’il est éternel. Eternel car c’est toujours lui que nous vivons continuellement. Il est éternel et unique moment. Le temps nous est mesuré. Le temps est la quatrième dimension de l’Espace. Besoin de mesurer le temps / Organiser sa vie / son existence. Travail / Nourriture / Matériel / Logique / Absurde / Vide. Oisiveté – loisirs / Spirituel / Plénitude / Réalité / Être. Sommeil. Le temps peut-il se remonter ? Oui = En rêve.

Le temps du rêve est-il moins réel que le temps de la vie ? L’inconscient, ou le rêve apportent des intuitions tirées du passé. Mesurer le temps pour s’inscrire dans l’histoire. Naissance. Reproduction (Laisser sa marque). Mort. Eternité. Comprendre l’impact du temps par rapport à soi. Impact de l’observateur. Dans le monde moderne : peur de la mort. Tout avoir tout de suite de peur que la mort arrive. Physique (corporel). Besoin de remplir son temps (rien de perdu). Temps physiologique qui nous est propre (5 sens). Temps des mortels. Temps en nous ou au dehors de nous ? Causes. Psychologique. Temps psychique ou peut régner l’immortalité. Temps subjectif en nous, que l’on contrôle et maîtrise. Volonté du moi
Le seul qui permet le passé et le futur. Temps objectif hors de nous qui nous échappe. Fêtes = f (cultures) conventions. Besoin de se mesurer aux autres et non dans l’absolu. Impact de l’observateur. Temps physique indépendant de nous. Espace – Temps.