Obédience : NC Loge : NC Date : NC

 

L’arche d’alliance

Ce soir je vais aborder un sujet quelque peu original, qui est rarement abordé en Loge Bleue, en effet le Temple de Salomon reste le symbole du Temple parfait élevé à la gloire du Divin que nous réédifions symboliquement à chaque tenue. Mais ce Temple avait une fonction particulière, abriter l'Arche d'Alliance. Je me suis souvent posé la question de savoir si l’Arche d’Alliance devait être considérée comme un mythe ou comme un symbole maçonnique, religieux ou purement historique.

Que disent les rituels : « la Franc-Maçonnerie est une alliance universelle d’hommes éclairés, groupés pour travailler en commun au perfectionnement intellectuel et moral de l’humanité ». Il s'agit donc d'une alliance de Franc-maçons qui travaillent dans un espace sacré, dans un Temple, aux mêmes dimensions que celui du Roi SALOMON, dont le V\ M\ est assis à sa place pour diriger les travaux.

Ce Temple mythique était considéré sous la forme d'un carré long dont les proportions forment l’ensemble du sanctuaire du HEKAL au DEBIR, soit un triple carré de largeur 1 et de longueur 3, conformément au premier Livre des ROIS de la BIBLE, chapitre 6, où il est indiqué verset 19 : « Salomon établit le sanctuaire intérieurement au milieu de la maison, pour y placer l’arche d’alliance de l’Eternel ».

Il est aussi précisé dans le manuel d’Apprenti, que le Temple n’a qu’une porte à deux vantaux qui s’ouvre à l’Occident, et deux autres fausses portes sont peintes ou simulées au milieu du mur du Midi et au milieu du mur de l’Orient, derrière le V\ M\. En fait il s’agirait d’une porte dérobée ou secrète qui pourrait donner accès à un échappatoire, ou encore à l’endroit mythique qui abritait cette fameuse Arche. Rappelons-nous que tout est symbole en F\ M\ et cela a son importance, de même que cette Arche qui représente en fait l'Alliance des extrêmes et des différences, ainsi que l'Alliance avec le divin.

Le Hékal qui était le Saint, est la maison du divin, c'est la plus grande salle ouverte sur l'extérieur, réservée au culte et aux seuls initiés qui en sortent par le vestibule (Oulam) vers le parvis.

Le Débir, qui était le « Saint des Saints », est le Tabernacle, le cœur du sanctuaire du Temple de Jérusalem dont le mot Débir signifie « Parole » en Hébreu, et où se trouvait déposée l'« Arche de l'Alliance », ce lieu étant, par conséquent, le plus sacré et le plus intérieur du temple.

Les sept échelons qu'il faut gravir constituent la ligne qui sépare, et unit à la fois, le Débir et le Hekal, lequel est cette partie du temple qui s'étend de cette division linéaire au portique de l'entrée où s'élèvent les deux colonnes Jakin et Boaz, et séparés par un rideau rouge.

Si dans la Loge le Débir, par sa position élevée, symbolise le Ciel et la verticale, le Hekal symbolise à son tour la Terre et l'horizontale, et l'ascension se vit donc comme un voyage axial de la Terre au Ciel.

Seul le Cohen Gadol (le grand-prêtre israélite) avait accès au Débir, une fois par an, à l'occasion de la fête de « Kippour », à l’endroit même où était gardée l’Arche d’Alliance, dans l’obscurité et le silence.

La progression d'une chambre à l'autre est une façon de symboliser l'accès au monde transcendant. Le Grand Prêtre ne pouvait entrer dans le Saint des Saints du temple de Jérusalem qu'une fois par an parce qu'il connaissait le secret de la vocalisation du Nom de Dieu ! Ceux qui ne connaissaient pas ce secret ne pouvaient pas entrer dans le Saint des Saints. Les lévites devaient donc rester dehors. Dans la réalité, les lévites officiaient à l'extérieur du temple et non dedans.

Dans le Rite Français Moderne, ainsi que dans le REAA, depuis les parvis jusqu'au Saint des Saints, l'Initié va progresser tout au long de son cheminement maçonnique et de ses diverses augmentations de salaire. Au deuxième ordre du Rite Français Moderne, l'Initié finit par soulever le voile du Débir et peut contempler l'Arche d'Alliance.

Il correspond dans le corps de l'homme au sommet du crâne, au troisième oeil diront certains, et dans la vie spirituelle à la capacité de saisir le monde des archétypes à travers les formes de la création. Le Débir n'est donc pas vide : il contient l'Arche d'alliance où sont conservés divers objets :

- Tout d'abord les tables de la Loi, qui sont des tables de pierre où sont inscrites les lois à respecter, mais aussi les cycles des fêtes et des saisons, c'est à dire les vérités du monde sensible,
- Ensuite nous y trouvons le vase de la manne qui symbolise le questionnement permanent de l'intelligence sur les formes du monde,
- Et pour finir le Bâton fleuri d'Aaron. Pour les exégètes juifs, ce bâton était en bois d'amandier, le mot amandier en hébreu signifiant aussi éveil, la fleur d'amandier symbolisant alors l'éveil de la conscience à l'ordre de la connaissance.

Celui qui pénètre dans le Débir devient le prêtre d'une liturgie sacrée dont le Temple est le corps, seuls les prêtres étaient susceptibles de pouvoir accéder à l'univers archétypal de YAHVE. Plus tard, Saül, Paul de tarse, dira « votre corps est le Temple de l'Esprit ».

Ce Temple a été construit pour abriter cette Arche, symbole divin de l’Alliance nouvelle avec l’éternel, et dépositaire de la Loi morale que chaque Maçon se doit de respecter par l’exercice des vertus, et représentant le tabernacle des vérités. Chaque Synagogue possède d’ailleurs une Arche contenant la Torah, qui est formée des 5 premiers Livres de la Bible. En F\ M\ et en particulier aux Rites Ecossais, le volume de la Loi sacrée est ouvert en Loge au prologue de l’Evangile de Saint-Jean, déposé sur l’Autel des serments, car il est considéré comme un livre de sagesse, symbole de la tradition et du secret divin qui n’est livré qu’à l’initié. Comme un passage de l’ancien testament vers le nouveau, concrétisant la transformation vers un renouveau. Le Temple Maçonnique ne devient-il pas alors l’Arche symbolique qui relie le profane au sacré ?

Etymologiquement, le sacré est ce qui ne peut être souillé, le sacré est ce qui concerne la religion, les dieux ou les relations des hommes avec les dieux. Les relations entre les hommes sont dites profanes, et par extension, le sacré peut s’appliquer à tout ce qui dépasse l’homme en suscitant le plus grand respect, la plus grande admiration ou ferveur. Le sacré s’accompagne de sentiments de crainte, de mystère et de fascination devant une puissance supranaturelle. En Maçonnerie, lorsque le V\ M\ ouvre les travaux, le Temple devient un espace sacralisé, car le volume de la Loi sacrée s’ouvre aux mystères de la divinité. La Loi morale a été rapportée du Sinaï par Moïse et elle est d’inspiration divine, en cela l’œuvre sacrée s’applique au monde et à tous les hommes, constituant ainsi une tradition écrite. Mais est-ce que sa lecture peut être référée à une tradition initiatique ? Le F\ M\ cherche la vérité et la lumière en toute liberté en s’appuyant sur la Loi sacrée, mais en aucun cas il ne peut être dirigé par elle.

Le Temple élevé à la gloire du Divin et créé à son image, a était le plus beau monument du monde, il est devenu le symbole de la réunification des 12 Tribus d’Israël, à l’époque du Roi Salomon, fils du Roi David. Le Directeur de l’Institut du Temple de Jérusalem a même précisé que l’Arche d’Alliance existait toujours et qu’elle était cachée par le Peuple Juif, alors que la Ménorah, qui ornait le Hékal, a disparue.

L’Etre Humain a su édifier un Temple à la vertu, un sanctuaire pour Dieu afin qu’il réside au milieu d’eux. Mais ce TEMPLE a été détruit 2 fois et les 12 Tribus d’Israël éparpillées. L’Homme ne sait pas vivre en Paix et détruit tout ce qu’il y a de plus beau en lui, si les êtres humains n’y prennent pas garde, ils commettront les mêmes erreurs qui pourront se répéter à l’infini.

Selon certaines interprétations de l’Islam le Mahdi attendu sera celui qui va retrouver en un certain lieu l’Arche d’Alliance, laquelle contient les Lois originelles qu’il va présenter comme argument aux sceptiques. L’Arche confère des pouvoirs à ceux qui en ont la garde et en conformité avec la volonté divine. Une réapparition de l’Arche apporterait une garantie d’invincibilité et d’invulnérabilité assurée par le Divin en incitant un grand nombre de Juifs exilés à retourner en Israël pour la venue du Messie ou le retour de Jésus-Christ pour les Chrétiens et les Juifs messianiques. Alors cette Arche est-elle gardée par nous Francs-Maçons ? Est-elle cachée dans un souterrain derrière cette porte dissimulée, à l’arrière de la chaire du V\ M\ ? Et que représente-t-elle pour nous ?

Pour les Chrétiens L’Arche d’Alliance a été assimilée à Marie, la mère de Jésus et au Graal qui en serait le symbole, le cryptogramme qui la désignerait. Elle est couverte de toutes parts des feux de l’Esprit comme l’Arche d’Alliance était couverte d’or et enveloppée de la nuée.

Marie par laquelle le Christ s’est incarné est comme la nouvelle Arche d’Alliance accompagnant le chemin qui conduit vers le Père, l’exode final. D’après une tradition Ethiopienne, l’Arche serait conservée dans la chapelle de l’Eglise Sainte Marie de Sion, à AKSOUM, et dédiée à Sainte Marie mère du Christ, ce qui en fait un lien évident avec la signification de l’Arche, bien que postérieure de près de 1000 ans.

Pour chacun d'entre nous, même s’il nous semble que notre temple personnel est détruit, il est important de savoir que l’Arche, l’essence de notre être, est toujours là, présente et prête à se révéler. Il faut la chercher au fond de l’exil, universel et personnel, car c’est au fond des souterrains les plus profonds que se trouvent les trésors les plus chers. Comme en Maçonnerie, où l’Arche invisible trônant à l’Orient dans le Saint des Saints représente le réceptacle des vertus.

Selon les traditions bibliques juive et chrétienne, l’Arche d’Alliance contient les 10 commandements, que l’on appelle aussi le décalogue (les 10 paroles), que Moïse aurait reçu de Dieu sur le mont Sinaï lors de l’Exode, lorsque le peuple Juif quitta l’Egypte pour aller au pays de CANAAN. Dans la Torah, Dieu transmet ces instructions morales sous la forme de tables gravées qui sont ensuite conservées dans l’Arche, et appelées « tables de la Loi ».

Dans le judaïsme, ces 10 lois sont comprises parmi les 613 commandements prescrits aux Juifs. Ils auraient été donnés au nombre de 10 dans un but d’instruction catéchiste afin d’utiliser les 10 doigts des 2 mains pour les mémoriser et les réciter plus facilement.

Certains attribuent la rédaction des 10 commandements à Dieu lui-même qui l’aurait ensuite confiée à Moïse, d’autres pensent que c’est Moïse qui les a rédigés en empruntant à d’autres peuples des formules analogues appelées déclaration d’innocence. En tout état de cause ces Lois sont le fondement de nos sociétés modernes et le V\ M\ qui est assis sur la chaire du Roi Salomon en est le garant, comme il protège l'accès à la porte dérobée située derrière lui.

Le mot « arche », tiré du latin « arca », traduit le mot hébreu « arôn », qui veut dire « le coffre ». L’arche sainte mentionnée plus de 200 fois dans la Bible, représente le trône du Dieu d’Israël et la châsse qui contient la preuve de l’Alliance qu’il a nouée avec son peuple. Suivant les différentes valeurs attribuées à la coudée en Egypte et dans les autres pays du Proche Orient, le coffre rectangulaire en bois d’acacia plaqué d’or de l’arche est représenté le plus couramment aux dimensions de 1,25 mètre de longueur, sur 0,75 mètre de largeur et 0,75 mètre de hauteur.

Le « propitiatoire » qui recouvrait l’Arche est une traduction du mot « kappôret », de la racine « kapar » : couvrir, mais aussi faire expiation, effacer. Le couvercle est distinct du coffre et porte des chérubins, génies à la forme mi-humaine, mi-animale, qui veillaient à la porte des temples et des palais. D’après les descriptions bibliques et l’iconographie orientale, les chérubins seraient des sphinx ailés.

L’arche était recouverte d’une étoffe bleue et de peaux de bête, car personne ne pouvait la voir, seuls les Lévites, qui étaient des prêtres, pouvaient la transporter.

L’arche d’alliance ou arche du témoignage a d’abord été vénérée à couvert sous une tente, ainsi transportée et installée durant le voyage des Hébreux jusqu’à son installation finale dans le Saint des Saints du Temple de Salomon à Jérusalem. L’arche précédait l’armée avant chaque bataille afin de prévenir l’ennemi de sa puissance destructrice. Le coffre se trouvait en lévitation d’après certains récits et semblait très dangereux. Personne ne pouvait la voir ou l’approcher sous peine d’être foudroyé instantanément, ce qui a fait dire que l’arche était couverte et cachée pour protéger les hommes.

D'après la Légende, le Temple du Roi Salomon, fils du Roi David, mesurait 50 mètres de long sur 30 mètres de large. L’Arche avec les tables de la Loi, fut installée sur un autel en bois de sittim (acacia) bordé de 2 chérubins de 4 mètres de haut dans un endroit clos, appelé le Saint des Saints, un cube parfait de 9 mètres de côté recouvert d’or, et entouré de rideaux destinés à la préserver du regard des hommes. L'Architecte du Temple, Maître HIRAM dressa également 2 colonnes de bronze appelées « Jakin » et « Boaz » qui contenaient dans l’une, l’histoire des Hébreux, et dans l’autre, le manuel d’utilisation du Shamir magique, outil aux particularités étranges qui permettait de travailler sans faire de bruit.

Le Roi Salomon, qui aurait eu une illumination prophétique, aurait érigé au sein du mont du Temple et au fond de la salle du Saint des Saints, une chambre secrète dans les profondeurs de la Terre au bout d’un labyrinthe, où l’arche aurait été cachée juste avant la destruction du premier Temple par le Roi de Babylonie (actuel IRAK) Nabuchodonosor. Cette chambre secrète est un mystère qui n’a toujours pas été élucidé, d’autant que les fouilles sous le mont du Temple n’ont jamais pu être terminées, pour éviter que le sous-sol de l’esplanade des mosquées soit profané; et si le dôme du Rocher, lieu Saint de l’Islam, venait à être détruit pour rechercher l’Arche d’Alliance, tous les spécialistes s’accordent à dire que cela déclencherait la 3ème guerre mondiale. Le mont du Temple possède d’innombrables cavernes et des tunnels qui auraient servi à abriter l’Arche, selon le Talmud. Les Templiers l’ont aussi cherché à cet endroit mais rien ne permet de supposer qu’ils l’aient trouvé.

Le Temple fut reconstruit puis détruit à nouveau, et les légions romaines de TITUS emportèrent à Rome les trésors du Temple dont la Ménorah (le chandelier à 7 branches constitué d’une seule feuille d’or pur, située à l’intérieur du sanctuaire et symbolisant la lumière irradiante du Temple de Jérusalem sur le monde), mais pas d'arche d'alliance, qui a ainsi disparue. Il n’existe en fait aucune trace archéologique du premier Temple, seul le mur des lamentations serait un vestige du second Temple.

Sans doute l'Arche d'Alliance aurait disparue du Temple sous le règne de Manasséh (entre -687 et -642 avant JC), car celui-ci abandonna le Judaïsme en plaçant une idole païenne dans le Saint des Saints, c’est alors que les prêtres Lévites l’auraient changé de place et transporté hors d’Israël. On retrouve ainsi, dans certaines traditions, l’Arche en l’Egypte, sur l’île Eléphantine, où un temple Juif l’aurait abritée avant sa destruction, puis dans un monastère de l’île de Tana Kirkos sur le lac Tana au nord de l’Ethiopie, où elle aurait été conservée durant près de 800 ans. Les Chrétiens l’auraient même emmenée à AKSOUM (AXOUM en Ethiopien), ancienne capitale de l’Ethiopie et lieu de couronnement des Rois Ethiopiens, dont la légende de Ménélik commence par la rencontre du Roi Salomon et de la Reine Makeda de Saba. Un enfant illégitime du nom de Ménélik 1er serait né de cette passion, d’après les Falashas (Juifs noirs d’Ethiopie, fervents adhérents d’anciennes coutumes), celui-ci serait allé à Jérusalem à l’âge de 20 ans pour voir le Roi Salomon, et il aurait alors dérobé l’Arche tout en laissant une copie à sa place. Le 225ème et dernier monarque de cette dynastie descendant du Roi Salomon et de la Reine de Saba serait le Négus Haïlé Sélassié.

D'autres thèses ont vu le jour, comme celle de la restitution de l'arche à Israel en même temps que le rapatriement des falashas Ethiopiens, ce qui procurerait à l’Etat d’Israël un pouvoir incommensurable et une invincibilité quasi divine. Mais le Dôme du Rocher où est édifiée la Mosquée d’Omar, abriterait une grotte qui pourrait donner l’accès à un lieu secret où serait conservée l’ARCHE D’ALLIANCE. Peut-être pour priver ISRAEL de son invincibilité. On a parlé aussi du pillage de Rome par les Wisigoths qui auraient ramené l'Arche à CARCASSONNE et ensuite cachée à RENNES LE CHATEAU, ce qui pourrait expliquer la découverte de l’Abbé SAUNIERE et sa richesse si mystérieuse, après que le Vatican lui ait acheté son silence et l’Arche elle-même. Cela voudrait dire que le Vatican détiendrait l’Arche d’Alliance, alors même qu’aucune preuve n’étaye la prise de celle-ci par les légions Romaines.

Sur l’un des piliers nord de la Cathédrale de Chartes est figurée l’Arche d’Alliance avec son contenu, ainsi que le vase ayant renfermé la manne et la baguette d’Aaron. Cette représentation a fait dire à certains en 1966, que l’Arche d’Alliance se trouvait enterrée sous la cathédrale, après avoir été prise à Jérusalem en 1118, par des Templiers Français qui l’auraient découverte dans un tunnel du Mont du Temple. On peut lire sur le socle de cette représentation « amittitur arca federis », ce qui veut dire « ici est perdue l’Arche d’Alliance ».

Les arches étaient courantes en Egypte et souvent des coffres contenaient les viscères des morts. On pense que la sagesse des Egyptiens aurait été enseignée à Moïse qui se serait inspiré de leurs traditions. Cependant les pouvoirs de l’Arche d’Alliance étaient plutôt destructeurs, elle occasionnait des étincelles, des brûlures et des maladies, on a même parlé de matière radio active contenue dans celle-ci que seule la mer de métal fondu pouvait refroidir (il s’agissait d’un immense bassin en bronze circulaire rempli d’eau de 4,40 mètres de diamètre sur 2,20 mètres de hauteur situé devant l’entrée du Temple et posé sur des statues de taureaux). Il fallait des vêtements spéciaux pour l’approcher et tous ceux qui la touchaient étaient immédiatement brûlés ou aveuglés. Certains scientifiques ont émis l’hypothèse que l’Arche pouvait être un condensateur emmagasinant des charges électriques ou de l’électricité statique. Le bois d’acacia est un résineux et l’or, dû à sa densité est un bon conducteur, les 2 chérubins faisant office d’antenne pour capter l’électricité statique provoquée par la chaleur du jour et l’humidité des nuits dans le désert. Comme l’Arche n’était pas reliée à la terre elle devait se décharger dès que quelqu’un la touchait. La Bible dit néanmoins qu’elle avait une puissance indicible.

Mis à part la théorie Ethiopienne et le retour organisé par Israël, toutes les recherches concernant l’Arche d’Alliance mènent vers Jérusalem, où elle aurait été enfouie lors de l’invasion des Babyloniens. Et même si son histoire est probable, aucune preuve réelle ne l’atteste, elle est dangereuse même sans exister ce qui en fait un mystère qui incite bon nombre de personnes à vouloir la posséder, et qui laisse ainsi la porte ouverte à toutes les suppositions.

On peut penser que cette Arche n’est peut-être finalement qu’une arme psychologique destinée à prévenir les ennemis d’Israël de sa dangerosité afin que personne ne puisse s’en assurer. Sa construction en est simple mais rien ne prouve qu’elle fût réellement destructrice et divine puisqu’on ne la voyait pas. Il est possible qu’on ait voulu la soustraire aux yeux des envahisseurs par peur qu’ils découvrent la réalité, auquel cas il est normal qu’on ne l’ait jamais revue, et qu’on ait voulu faire croire qu’elle réapparaîtrait lors de l’édification du 3ème Temple et de l’avènement du Messie. Le bois d’acacia n’aurait certainement pas pu être conservé durant plus de 3000 ans, même s’il était recouvert de feuilles d’or, qui au fil du temps aurait pu s’oxyder et se désagréger, d’autant que si elle était enfouie dans une grotte, l’humidité et le manque d’air aurait eu tôt fait de le putréfier. Dans le livre de Jérémie il est même précisé « qu’après la réconciliation d’Israël et de son Dieu, on ne parlera plus d’Arche de l’Alliance de Yahvé, on ne la regrettera pas, on n’en fera pas d’autre », mais pourquoi ?

Sauf si l’on s’inscrit dans la perspective de la Parousie (qui est le retour du Christ), à la fin des temps et que l’Arche est sensée apparaître dans le Temple éternel du royaume céleste pour édifier le nouvel Israël et l’Alliance que rien ne pourra jamais rompre.

Evidemment ces découvertes mettent à mal la théorie de la lignée de DAVID et SALOMON, ainsi que la construction du premier Temple à Jérusalem. La Bible serait donc constituée de légendes et d’histoires dont on aurait exagéré les principaux faits qui servent aujourd’hui de piliers à la religion judéo-chrétienne. Le Temple d’Hérode abritait-il autre chose ou était-il simplement un Temple religieux, et le Temple maçonnique, par extension est-il le réceptacle de cette Arche invisible, le Temple à reconstruire qui devient la demeure de l’esprit et de la vertu que l’architecte de l’idéal recherche en vain. Alors on peut se poser la question, l’Arche d’Alliance a-t-elle réellement existée ?

Malgré tout cette loi morale déposée dans l’Arche d’Alliance est le pilier de notre civilisation et sert encore de nos jours à la justice des Hommes, on a ainsi érigé une muraille contre l’obscurantisme et la barbarie, et au travers de ce Temple où nous nous réunissons à chaque tenue, nous protégeons l’accès à cette Arche invisible car nous en sommes garants et gardiens à la fois. Ce modèle préexistant nous permet de passer de l’homme de la nature à l’homme spirituel et de là à l’homme de la culture par l’exercice de la tradition initiatique.

Alors Arche d’Alliance ou pas, nous avons le devoir, nous Maçons, d’en préserver sa légende afin de conserver son symbole au plus profond de nous comme nous le faisons en recréant ce Temple mystiquement. Nous abritons ainsi le plus précieux des secrets, cette Arche invisible et invincible qui scelle l’alliance avec le divin, mais sommes-nous dignes de la garder ? Je laisse cette réflexion à votre perspicacité et peut-être découvrirons-nous le souterrain qui mène jusqu’à elle, à condition que nous en trouvions l’entrée.

V\ M\ J’ai dit.

C\ D\


7036-2 L'EDIFICE  -  contact@ledifice.net \