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Donner un sens à sa vie…ou comment devenir un Etre Complet et Juste ?

« Le sens de la vie est la plus pressante des questions »  Albert Camus

Au cours de ce long voyage, aussi longtemps que je m’en souviens je me suis demandé  ce que nous faisions ici bas. Étions-nous venus simplement  pour nous lever le matin, accomplir des actes ordinaires tels que répondre à nos besoins vitaux, puis nous coucher le soir ?

J’ai longtemps cherché… et d’ailleurs ai- je trouvé ?
Pourquoi vivons-nous ?  Quel but à cette existence humaine ?
Sommes-nous investis d’une mission ?
Ou sommes-nous là simplement pour hasard ?
Je suis un peu comme Jade et les mystères sacrés de la vie…

Aussi naïve et curieuse, qu’elle, je me pose des questions sur le monde qui m’entoure et cherche à « relier ma petite graine de vie au grand bouquet de l'infini » et comprendre ce monde extraordinaire, paradoxal et intrigant.

Je rassemble les pièces du puzzle pour saisir le sens de l'amour, de la prière, de la liberté (le fameux “champ de possibles” où s'exprime notre talent), de cette capacité de don qui sommeille en nous.

Je m'efforce de trouver des clés pour comprendre les mystères de la vie, présumant que les sacrés mystères sont aussi probablement des mystères sacrés.

Tout en  humour et légèreté, je recherche  la beauté cachée derrière l'apparence des choses, et trouve le Sacré dans toute chose...

Ma curiosité m’a permis de "toucher" à tout.

Je me suis intéressée aux religions. Etant de confession catholique, j'ai eu l'opportunité d’étudier leurs enseignements. Puis à force de me poser des questions auxquelles ces religions Dogmatiques n'ont pas totalement répondues ... Je me suis intéressée au paranormal… La non plus n'ayant pas de réponses me satisfaisant complètement, je me suis alors tournée vers la psychologie, la philosophie et la spiritualité.

Je suis en marche sur le chemin et je ne cesse de chercher... Par mon vécu, mes expériences…

Il est indéniable que l’on cherche tous quelque chose. Bien souvent le pouvoir, l’amour, l’argent, le succès, en se disant que ça nous rendra heureux. Mais, il y a une chose que l’on cherche et que l’on a du mal à trouver : c’est la paix. Être en paix avec notre passé, notre futur, nos peurs et nos angoisses. Voilà ce que l’on veut réellement : être en paix avec nous-mêmes.

Face à cette quête de paix intérieure, il y a deux types de comportements : il y a ceux qui se laissent aller, qui ne se posent pas vraiment de questions sur leur condition, leurs problèmes. Ils se contentent de combler leurs désirs pour ne plus penser à ce qui les torturent.

Et il y a ceux qui réfléchissent. Ceux qui se posent des questions sur eux-mêmes, ceux qui veulent savoir comment ils fonctionnent pour comprendre leurs émotions, leurs peurs pour les apprivoiser et les maitriser. En toute franchise, ceux-là, sont certainement les plus malheureux car ils ont ouvert la porte aux questions ; et cette porte est difficile à refermer tant que les réponses ne conviennent pas. Eh oui ! chercher à comprendre ce qui ne tourne pas rond chez nous, souvent, c’est pas très agréable. — Mais rassurez-vous, si vous faites partie de ces gens-là, vous êtes sur le chemin de la sagesse, et soyez-en fier.

Qu’on se le dise, on atteint rarement seul cette paix et ce bonheur absolus. Mais il existe deux voies qui peuvent nous aider : la psychologie et la philosophie qui sont des remèdes pour apprendre à mieux nous connaître et exterminer nos démons intérieurs.

Et quand est-il de la méthode maçonnique avec le rituel et ses symboles?

Tandis que la psychologie nous aide à vivre mieux, la philosophie du rituel et les symboles nous aident à découvrir et à renforcer le sens de la vie, la franc-maçonnerie vise l’amélioration humaine à la fois individuelle et collective qui passe avant tout par la démarche de fraternité.

Chez les francs-maçons, y compris dans les loges les plus sociétales, les adeptes savent qu’ils doivent mettre en œuvre leur propre introspection. Les uns, plus symboliques, estiment que les travaux doivent prédisposer à la descente en soi ; les autres plus concernés par les thèmes citoyens, espèrent que le travail de réflexion et le « laboratoire d’idées » ( C’est ainsi que plusieurs grands maîtres du GODF qualifient le travail maçonnique), aident à cette meilleure connaissance de soi et à son amélioration personnelle.

Restons-en donc à l’interrogation suivante à laquelle maçonnerie et psychologie peuvent répondre : Jusqu’où descend-on en soi-même dans chacune de ces démarches ?

Voici une illustration de philosophie maçonnique au travers de symboles.
Par le plus grand des hasards, j'ai découvert et admiré la grande Horloge Astronomique de Strasbourg. Une merveille d’ingéniosité.
Les plus grands Architectes et penseurs nous initient par la beauté de leurs chefs Œuvres. Ce qui nous révèle que toute Création est harmonie.
L'homme depuis la nuit des temps n'a eu cesse de voir le temps défiler sans pouvoir le retenir... Comme une poignée de sable qui vous file entre les doigts.

Tout est symbole et seul l'initier peut contempler à sa juste valeur cette Merveille. Je ne vous décrirais  pas son mécanisme mais seulement ce qui pourrait vous parler. A Midi le petit Angelot de Gauche frappe les premiers coups des quarts d'heure. Les quatre âges de la vie (Enfant, Adolescent, adulte et vieillard) se mettent en route. La Mort sonne l'heure et le vieillard trépasse aux douze coups. L'Angelot de droit, retourne son sablier, à chaque heure. A Midi, Le Christ au sommet de l'édifice béni  les douze apôtres qui défilent devant lui. Le Coq chante par trois fois durant le défilé des apôtres, une première fois au quatrième apôtre, une deuxième fois au huitième et la dernière fois au douzième. Le globe Céleste, l'astrolabe géocentrique représentant le ciel visible de Strasbourg avec ses subdivisions, les étoiles, le zodiaque, les maisons célestes, les mouvements du soleil, de la lune et des cinq planètes. Un escalier tournant conduisant marches après marches jusqu’au sommet... Toutes ces belles réalisations ne sont elles pas là pour nous faire prendre conscience du sens de notre quête.

Et ne seraient-elles pas que le lointain et pâle reflet terrestre de ce qui nous faut atteindre ?
Qu'avons-nous fait de notre temps ?
Nous disons toujours quand j'aurai le temps... je ferais ceci, je ferais cela...
Vivre  n'est pas seulement respirer, bouger, se lever, travailler.
A la fin de notre vie, croyez-vous que nous nous souviendrons de tout cela ?
Alors c'est donc quoi la vie ?

L'expression sens de la vie désigne l'interrogation profonde sur l'origine, la nature et la finalité de la vie ou plus généralement de l'existence, en particulier de l'existence humaine. Cette interrogation métaphysique se trouve souvent posée sous la forme d'une série de questions : « Qui sommes-nous ? », « D'où venons-nous ? », « Où allons-nous ? », etc.

Au cours de l'Histoire dans les cultures humaines, de nombreux courants intellectuels, philosophiques, artistiques, religieux ou scientifiques se sont emparés de ces questions pour les traiter chacun à leur manière, donnant lieu à autant d'approches voire de réponses différentes et parfois même contradictoires.
Selon certains philosophes, cette interrogation serait même inhérente à l'être humain.

Arthur Schopenhauer déclarait : « Qui ne s’interroge pas est une bête, car le souci constitutif de toute vie humaine est celui de son sens ».
Si la religion puis la philosophie se sont inlassablement penchées sur cette même question, les réponses qui lui ont été donnée sont diverses. 
Entre la certitude du Néant et l'espérance d'un Bien souverain, les thèses les plus variées se sont exprimées.
Heureusement, la question du sens de notre existence ne nous taraude pas chaque jour, certains n’y pensent jamais !
Nous en avons tous fait l’expérience : une période de stress, de fatigue, d’isolement , et  le doute revient.
Il y a des moments où, poussés par les événements, par le besoin de prendre du recul, nous nous interrogeons :
« Pourquoi, pour qui je vis ?
Que faire pour que notre présence et notre vécu sur terre vaille vraiment la peine ?
Ce questionnement semble être le propre de notre condition humaine.
L’homme, « animal conscient », est taraudé par le sens, dans les deux sens du terme justement : la direction à prendre, autant que la raison valable sur laquelle fonder son existence.
Pourquoi ? Parce que lui seul est conscient de sa mortalité.
« On naît, on se reproduit une ou deux fois, et puis on meurt », résumait de manière cinglante Michel Houellebecq.
Cette prise de conscience du caractère absurde de notre existence est inévitable, c’est le prix à payer.
Parfois, lorsque cette conscience de l’absurde et du vide s’installe et que l’on n’a pas trouvé les bons choix à faire pour en sortir, la vie perd ses couleurs, le quotidien devient mécanique et sans saveur.
Par définition, l'homme est situé dans l'espace et dans le temps et n'accepte ni l'un ni l'autre. Dans l'espace, c'est à dire dans la multiplicité. Dans le temps, c'est à dire dans le changement.
Qu'il s'agisse d'un intellectuel ou d'un ignorant, aucun être humain  ne peut accepter de séparation et de soumission au temps qui le condamne à vivre dans la menace.

Cet égo, ce sentiment de la dualité (du moi et du non-moi, du mien et du non-mien), la certitude d’être Monsieur, ou Madame Untel, ne peut produire que de la souffrance. L'être humain voudrait que l'univers entier soit le prolongement ou la projection de lui-même, que tout soit lui, que chacun soit son alter égo. Cet alter égo miroir docile de ses rêves. Etre le centre du Monde et ne rencontrer en face de soi que le oui, le oui toujours le oui... Alors que nous avons tout le temps à faire face au non... Et cela profondément, nous ne l'acceptons pas. Nous ne donnons pas à l'autre la permission d'être comme nous un égo avec ses propres désirs et ses propres peurs. Mais tout être humain aspire à la stabilité et à l'unité.

Toutes les religions et la méthode maçonnique enseignent cette Unité. "il n'y a qu'un sans un second ".
La marche vers la Sagesse commence avec la conception d'un but.
L'homme ne vit pas seulement de pain. L'homme ne vit pas seulement pour le pain, pour servir les intérêts de son corps.
Nous ne pouvons partir que de là où nous sommes, mais devant nous s'ouvre ce que l'humanité à toujours connu comme "le chemin".
Le chemin qui se retrouve dans tous les enseignements religieux, initiatiques ou ésotériques, toutes les voies, tout ce que les Maîtres ont transmis à travers les siècles.

La voie, c'est le passage d'un état à un autre jusqu'au non conditionnement jusqu'a la perfection. La perfection suppose que nous soyons reliés aux autres, que nous vivions en nous dépassant, en cherchant à atteindre une autre dimension, essentielle, que l’on appelle l’amour, la conscience, ou bien Dieu si l’on est croyant, le GADLU en FM\. Nous sommes reliés à l’intensité de la vie, tout simplement, au Sacré…

Retrouver le sens du sacré, c’est apprendre à se connaître soi-même pour pouvoir cheminer vers notre accomplissement intérieur, avec honnêteté, sincérité et douceur, acceptons de voir nos parts d’ombre et cherchons l’origine de nos souffrances dans nos propres actes, pensées et modes de vie. C’est cesser de projeter la cause de nos tourments sur l’autre et sortir de la victimisation pour entrer dans la responsabilisation de notre existence et de nos actes. Mettons en lumière nos mécanismes inconscients, qui souvent nous aveuglent, nous empêchent de nous réaliser pleinement et de donner le meilleur de nous-mêmes. Ainsi, pourrons-nous en confiance éveiller l’amour de nous-mêmes pour enfin aimer les autres et la vie. Retrouver le sens du sacré, ce n’est pas prôner l’adhésion à telle ou telle religion. C’est retrouver au plus profond de nous-même l’essence commune à toutes les religions, dans leur sens premier, celui de « relier ». Se sentir relié au Tout, ou en union, c’est être conscient que l’on ne peut exister sans les autres humains, la nature, la terre, la nourriture qu’elle nous procure, l’air, la lumière, les autres êtres vivants. Retrouver le sens du sacré, c’est être pleinement présent à chaque instant que nous vivons.

Etre pleinement présent requiert de se protéger du tohu-bohu de l’existence, de construire sa structure intérieure et de savoir puiser en soi la force, la beauté, la joie, la paix et la confiance, nécessaires pour éclairer nos actes. A quoi bon regretter le passé ou s’angoisser pour le futur, alors que tous les instants de notre vie ne se déroulent toujours qu’ici et maintenant dans l’instant présent. La conscience de l’impermanence des choses devrait nous permettre de nous centrer sur l’essentiel. Retrouver le sens du sacré, ce n’est pas rechercher le surnaturel mais plutôt s’éveiller à l’harmonie dans la nature de nous-mêmes. C’est s’ouvrir à l’autre avec un regard compatissant et une écoute bienveillante. Donner un sens à sa vie c’est : Osé, Etre, Accepter, donner, et aimer. Mettons-nous aujourd'hui en marche vers un monde meilleur.

J’ai dit VM\

C\M\


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