GLDF Loge : NP Date : NC


La Vie intérieure de la Loge

VM vous m’avez laissé le choix d’un sujet de réflexion pour cette année, j’ai choisi comme thème la vie intérieure d’une loge, pour rappeler les principes fondamentaux d’un atelier. Ses devoirs ceux de ses membres et de ses officiers. Les devoirs de tous me semblent important dans cette atelier ou malheureusement beaucoup ne sont pas respectés, comme la préparation des Cérémonies et des tenues.

Ce travail est un peu une planche d’instruction de 2ème surveillant. Nous étudierons la loge, ses fondements, sa vie son rôle

Une loge vit selon un usage, elle a de commun avec la FM en général la méthode de communication par l’intermédiaire de symboles communs qui permettent le dialogue et évitent toutes altercations provenant d’un manque de compréhension.

La loge a des droits mais aussi des devoirs

Définition d’une logeUne loge est une représentation idéalisée du cosmos

Une loge est représentée par un ensemble de frères qui travaillent au même rite au sein d’un Rite, parmi ces frères des apprentis, des compagnons, des maîtres, des officiers, un VM. Pour l’administration, des membres fondateurs, des membres, des affiliés. Tous ces frères ont la qualification nécessaire pour effectuer un travail maçonnique traditionnel dans un espace temps sacré.

Une loge est souveraine, le VM définit son programme nomme ses officiers à l’exception du trésorier qui est élu par les maîtres de la loge.

Un autre point commun à tous les ateliers de la planète, une loge travaille au même Rite dans le même rite, certes la langue peut-être différente, mais les travaux d’ouverture et de fermeture seront les mêmes.

Les frères doivent représenter des orientations professionnelles différentes pour varier la différence de pensée et de raisonnement.

Une loge ne vit pas tout le temps de la même façon, certaines périodes reflètent une crise, d’autres sont riches en travaux et chacun s’y sent bien, il faut tous les ans amener du sang neuf pour ne pas se scléroser, tout en sachant sauvegarder les anciens qui représentent la sagesse, le savoir d’un atelier.

A la création d’un atelier, il y a plusieurs maîtres qu’ils veulent créer une nouvelle cellule quelquefois dans un vide géographique ou pour pouvoir développer une loge de recherche ou une loge regroupant des compagnons du tour de France, des sportifs ; en terme général il est important qu’il y ait un brassage professionnel pour ne pas créer de clans, nous ne sommes pas un club.

Avec le mot loge, il faut aussi définir les mots atelier et temples.

L’atelier est le lieu où les maçons travaillent.

Le temple est un lieu sacralisable

Les objectifs de la loge sont de réaliser une délimitation volontaire d’une dimension sacrée. Le lieu doit être couvert.

Le volume de la loge, l’espace sacralisable obéit à des règles bien précises ; elle a la forme d’un carré long, véritable parallélépipède puisqu’on lui reconnaît trois dimensions et non pas une simple surface :
   - Orient occident
   - Septentrion midi
   - Zénith nadir

Ainsi décrite la loge est une coquille vide et sans vie ; pour rendre cette loge vivante il faut lui donner les éléments indispensables :  .

La loge se compose d’officiers dont les rôles sont bien précis 

le VM le dirigeant de la loge élu par ses frères est le maître absolu, il reçoit du pouvoir divin l’essence de ce qu’il devra donner à l’atelier par l’intermédiaire de l’épée flamboyante, le pouvoir plus matériel est représenté par le maillet

Le VM imprime son style son programme en respectant l’histoire et les coutumes, un atelier a des coutumes que les anciens définissent et expliquent, pour changer il faut que la majorité des frères soient d’accord, il est des usages de ne pas bouleverser.

Le VM est responsable de l’instruction de maîtres de la loge, tache bien souvent oubliée ; le nouveau maître s’il n’est pas guidé se trouvera bien isolé pour la compréhension du rituel de maître dont l’essence est primordiale pour la suite.

Nous sommes dans un système particulier d'enseignement, il n'est pas dirigiste, scolaire, mais doit permettre au frère d'appréhender plus facilement certains concepts. Il faut donner le signal, le déclic qui rendra plus aisé la signification de certains symboles.

L’ordre même absolu du VM est d’autant mieux accepté qu’il soit limité dans le temps, on ne court aucun risque de confiscation ou d’abus de pouvoir dans les loges.

Les surveillants ont un rôle primordial ; ils enseignent et surtout ils forment les futurs officiers qui feront la vie de demain et permettront à la loge de vivre.

Les tenues d’instruction mensuelles dans le meilleur des cas ne doivent pas se résumer à apprendre la gestuelle et le catéchisme, la maçonnerie n’est pas une religion un dogme, les surveillants doivent stimuler leurs interlocuteurs pour que ceux ci arrivent à découvrir l’idée qu’il y a sous le symbole.

L’orateur, la mémoire de la loge mais aussi le gardien des lois, il prend la parole toujours le dernier et donne son point de vue ; les frères voteront comme ou différemment de lui, mais ne pourrons plus donner verbalement leurs avis.

L'orateur comme l'apprenti ne donnera pas son opinion à la fin de la tenue ou de l'agape rituelle, il fera un résumé de tout ce qui a été énoncé durant la réunion.

Après chaque cérémonie,il synthétisera celle ci et argumentera un des points forts de ce que le frère a vécu, pour déjà ouvrir l’esprit du promu.

Le secrétaire résume  les travaux, garde les archives est en relation avec les autres loges.

Le trésorier garant du trésor, est lui aussi élu par les frères de l’atelier. Sa tache est ingrate mais indispensable à la vie de l’atelier.

Le maître des cérémonies, l’expert assureront le bon déroulement des tenues et des cérémonies. Par respect pour les futurs candidats ils auront soins de répéter les cérémonies pour que celles ci se déroulent d’une manière sereine sans heurts.

L’hospitalier sera à l’écoute des frères et s’enquerra des nouvelles des frères absents.

Un mot revient souvent en maçonnerie Fraternité, on en parle beaucoup, mais peut être pas dans le sens réel. ; à ce sujet la première des fraternités est de régler à temps le trésorier pour tous ceux qui n'ont pas de problèmes, ce qui permettrait d'étudier les autres cas plus facilement ; la fraternité c'est de s'assurer que tout se passe bien dans la loge, il faut éviter aussi les affaires entre les frères certains n'arrivent pas à saisir que les problèmes profanes n’intéressent pas une grande majorité de l'atelier. La fraternité c'est donner à l'autre tout l'amour que nous pouvons, en considérant qu'amour signifie connaissance, nous sommes loin du cliché dont font choux gras tous les articles consacrés à notre ordre, il est évident qu’il y a comme dans toutes les associations des brebis galeuses, mais elles s’éliminent d’elles même quand elles s’aperçoivent qu’il n’y a pas d’affaires intéressantes. ,

Le couvreur son rôle modeste au sein de l’atelier montre que le pouvoir n’est que temporaire et qu’après l’avoir assuré, il faut savoir vivre  comme les autres frères

Tout est en place : la loge pourtant ne fonctionne toujours pas, l’égrégor qui donnera vit à cette loge n’est pas encore réalisé.

C’est l’application du rituel qui va donner sa vie propre, le mouvement qui va permettre la sacralisation. Sans rituel une loge n’existe pas

Une loge vit selon un rite d’un même Rite, ici nous sommes au REEA, donc respectons- le ; Par exemple, le livre de la loi doit être ouvert au chapitre de Jean( d’où venez vous d’une loge de St Jean, donc le Coran ou tout autre livre sacré n’a aucune raison d’être encore moins une constitution républicaine) actuellement la GLNF favorise le rite émulation, en tant qu’écossais il nous appartient de défendre nos coutumes.

La vie de la loge

Il ne suffit pas de se réunir une ou deux fois par mois, il faut aussi transmettre la tradition ; nous le faisons par nos travaux.

Au cours d’une tenue un travail sur le thème de l’année devra être présenté un morceau d’architecture, les frères seront présents pour respecter le travail de l’orateur, c’est la moindre des politesses, une planche représente quelques heures de recherche, le frère doit donner le maximum de lui même ; ses frères pour montrer leur respect vivent à vis de ce travail auront eux mêmes préparer le sujet et ainsi apporteront_ils des ajouts qui enrichiront  tout l’atelier ; mais nous sommes dans une société initiatique, aussi pas de remerciements ou de félicitations ce n’est pas le but de l’opération.

Ces travaux doivent améliorer le savoir des frères ils font parti intégrante du système d’enseignement maçonnique, aussi que ce soit au cours d’agapes rituelles ou au cours de la tenue, tous devront prendre la parole, c’est un moyen de s’enrichir personnellement, tous les apports sont un enrichissement, il ne faut pas être faussement modeste, si nous voulons progresser il faut s’engager.

Les travaux aux agapes permettent l’expression de point de vue ou d’opinions différentes, sans agression ni mépris et la recherche sincère de la vérité sans utiliser l’argument de l’autorité, lequel prévaut si souvent dans la vie profane réputée démocratique.

La minute de symbolisme est le rappel instructif d’un point particulier de notre rituel, il est intéressant de constater que suivant l’orateur, le sujet sera traité différemment.

Au cours de nos travaux, il ne faudra pas oublier les structures de notre association et rappeler le règlement soit de notre atelier, soit de la GLNF.

Comment vit une loge ? Nous avons défini, les membres, le travail d’un atelier ; voyons maintenant son fondement.

Le secrétaire a en sa possession toutes les archives, si l’orateur est la mémoire de la tradition le secrétaire est l’historien de la loge. De la fondation à notre dernière tenue, tous les travaux, cérémonies sont présentes dans les différents livres d’archives, sauf les enquêtes et testaments philosophiques des impétrants, pour une raison simple, si un jour ils deviennent secrétaire ils n’ont pas à connaître les pensées des frères enquêteurs.

La loge doit ou devrait avoir un règlement intérieur pour éviter tout conflit et surtout des discussions interminables à propos de sujets bien souvent profanes sans peu d’intérêt.

La loge a des droits mais aussi des devoirs, nous appartenons à un ordre à qui nous devons obéissance, nous devons obéir, mais pas être soumis au pseudo pouvoir de frères qui se sont donnés des titres qui sont administratifs et non aucune valeur initiatique ; ces représentants de l’ordre sont là pour faire perdurer la vie je dirai profane de notre association, ils tiennent les finances, gèrent les locaux, nous représentent dans les manifestations extérieures, mais ils n’ont aucun rôle dans la vie de l’atelier d’un point de vue maçonnique, seul le VM dirige nos travaux, il est investi du pouvoir par le vote des frères de l’atelier, s’il a été installé par des frères « administratif », c’est une coutume un passé maître peut très bien remplir ce rôle ; Je suis peut être agressives vis à vis de ces frères mais des dérives actuelles contraires au REEA, me font réagir, je ne parlerai même pas des reportages photos dans les loges, et des décors richement dotés d’or et de médailles ; n’oublions pas le rituel où il est marqué « tu laisseras tes métaux à la porte du temple ».

Ne soyons pas négatif oublions ces discordes futiles de la part de certains qui n’ont pas toujours compris que la maçonnerie n’est pas un club, mais une société de recherche discrète Ou bien les responsables de ces instances se considèrent comme des organes administratifs et ils devront se garder de toute intrusion dans la loge ou bien ils s’estiment des organes constitutifs de la vie initiatique et ils devront en respecter les règles.

En maçonnerie, la hiérarchie n’est que la mise en ordre des difficultés développées pour chaque grade. Elle ne confère aucun privilège, elle ne donne aucun droit de commandement. Elle impose seulement un nouveau devoir à ceux qui sont hiérarchisés, celui d’employer toute influence qu’ils tiennent de leur situation à élever les autres hommes au niveau supérieur qu’ils ont atteint eux mêmes. L’autorité est donc purement morale (savoir, comprendre, agir).

Nos devoirs vivent à vis de l’ordre sont de transmettre par nos travaux mais aussi par nos initiations. Avant de présenter un candidat il faut le préparer et l’avertir de ce qui va l’attendre, outre la présence, le travail, le but de toute initiation doit lui être transmis, le profane ne rentre pas dans un club élitiste, intellectuel, mais dans une organisation initiatique, et surtout pas dans une secte, de chez nous nous partons quand nous le désirons.

VM, j’aurai encore beaucoup de choses à dire mais il faut savoir terminer un sujet, mais dans un monde où beaucoup de valeurs ont disparu où l’individualité, l’égoïsme, le profit spéculatif, l’intégrisme, la non communication entre les hommes dirigent le monde ; Qu’il est bon de savoir qu’il existe à travers le monde des hommes qui travaillent comme nous à perpétuer la Tradition, et peut être seront-ils la solution de tous ces problèmes.

J’ai dit

J\P\ L\

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