Le rituel voie de la connaissance

Il n’est pas nécessaire au grade d’apprenti qui est un grade de découverte, de trop chercher dans les livres, il est plus sage de vivre pleinement les instants de tenues et d’observer ce qui se passe en soi tout en observant les autres

Imagine être invité chez des amis :

Il n’est pas concevable, ni poli d’entrer brusquement sans s’annoncer et se faire reconnaître, là est la fonction du mot de semestre demandé à la porte du Temple

Une fois installé, il n’est pas couramment admis de mettre ses pieds sur la table (sauf match de foot avec des potes !!!Je rigole !) , le rituel comme tu le liras dans ma courte planche

prévoit la posture physique la plus adapté à notre concentration et la plus bénéfique pour nous ; là tu peux prendre comme exemple les arts martiaux où les adeptes prennent la position du lotus qui est la plus favorable, selon les orientaux, pour faire l’union du ciel et de la terre.

Chez ces mêmes amis, on n’a pas l’habitude de courir autour de la table de façon anarchique, même si c’est pour passer le sel ; là le rituel organise nos déplacements pour que règne la sérénité,

A propose de la mise à l’ordre que tous accomplissent quelque soit leur grade, tu as bien compris qu’il y a là le souci de rendre chaque frère égal aux autres frères indépendamment de son ancienneté ou de son statut social qui est gommé par cette posture unique (quand j’étais lycéen et interne, nous portions tous une blouse grise en coton qui avait aussi cette fonction de niveler nos statuts sociaux).

Bien d’autres illustrations sont possibles à chaque phase du rituel.

Il est essentiel de savoir que la pratique rigoureuse (pas dogmatique) du rituel est un chemin d’apprentissage de nos propres réactions, pensées, sentiments, rendu plus efficace encore par le silence imposé à l’apprenti, mais aussi à tous, puisque la prise de parole n’est pas libre.

Cette rigueur nous met dans des conditions très différentes de celles du monde profane où tout le monde parle à tort et à travers et où il ne naît rien de la confusion, sinon un bavardage médiatique éphémère.

Pour reprendre l’exemple des arts martiaux(ou tout autre sport) , il est partout nécessaire d’apprendre des gestes , des mouvements , des postures pour que la technique de base soit intégrée ; ensuite , il faut des heures des mois des années pour que les performances(approche de la connaissance) commencent à montrer le bout de leur nez , tout cela n’est possible qu’au travers du respect du rituel , de sa pratique , de sa compréhension progressive , de son appropriation corporelle et spirituelle.

Le rituel ne nous veut que du bien en nous aidant à apporter un peu d’harmonie dans nos vies soumises au chaos.

Atteindre la connaissance nous est impossible , seul le chemin vers cette connaissance nous est praticable , ce n’est , comme en montagne , qu’une lente ascension de l’occident vers l’orient où , si nous maîtrisons mieux nos états d’âme , nos réactions épidermiques , le flot de nos pensées et nos réflexes culturels , il doit nous être offert une meilleure approche de nous –mêmes , et c’est cet être « nouveau » en perfectionnement , c'est-à-dire épuré de vieux réflexes de jugements de valeur abruptes(qui n’ont bien sûr aucune valeur) que nous pouvons désormais mettre au service de la collectivité maçonnique d’abord , celle de notre cercle profane , familial et professionnel , et peut être si nous en avons l’énergie , au service de toute l’humanité.

Clin d’œil de conclusion :

Si la foi soulève les montagnes, il est bien difficile de descendre les montagnes sans jamais avoir chaussé des skis, le rituel est notre moniteur indispensable avant de vouloir aborder : Le plus petit schuss !  Bon travail

G\ D\