Obédience : NC | Loge : NC | Date : NC |
Justice, Maçonnerie et Liberté C’est ce titre de planche que je veux privilégier dans mon travail de ce jour. Il n’est pas question de parler ici d’un thème tel que : « Justice Maçonnique et Liberté » dans nos structures qui pourrait engendrer un débat sur la justice à l’intérieur de la structure maçonnique et qui n’a pas lieu d’être au sein d’une Loge, particulièrement au premier degré. Justice, Maçonnerie et Liberté. Mes Frères ce thème est grandiose… Il pourrait être le sujet central d’une année de réflexion pour la Loge, même en faisant abstraction des considérations politiques ou religieuses. Je vais m’abstenir de vous retranscrire les grands textes philosophiques sur la justice ou la Liberté pour aller en dix minutes à mon essentiel. Humblement, en employant pour une fois la
première personne, il va m’être
difficile de dire pourquoi cette trilogie : Justice,
Maçonnerie et Liberté, est la
résultante apparente, pour chacun d’entre nous,
d’un cheminement dans la pratique de l’Art Royal. « La justice parfaite et génératrice d’un idéal existe bel et bien et chaque homme la connaît en lui-même, chacun en a comme une divination. Ce sens de la justice est naturel et commun et il ne reste qu’à le réaliser dans la vie des hommes ». Pourtant la vie sociale ne semble pas habitée
par la justice. L’institution semble positionner des lois
équitablement pour tous, pourtant, malgré son
universalité et sa présence dans le
cœur des hommes, la justice est dans la
réalité galvaudée par
l’argent ou la position sociale… Raisonnons par l’absurde, supposons que
j’ai le pouvoir demain, de réveiller ce sens de la
justice naturel et commun dont parle Aristote. Plus que
l’exemple, c’est la reconnaissance en soit de ce
sentiment naturel qu’il me faudra donner à chacun
le moyen de redécouvrir. J’inventerai alors un
moyen ludique et hiérarchisé permettant
à chacun de voir dans un miroir son reflet au milieu des
autres. Nous y voilà, cette utopie, pour un profane,
nous savons nous maçon qu’elle existe depuis des
siècles. Elle est la seule structure, en dehors de tout
dogme politique ou religieux, qui permette à
l’homme d’acquérir la
maturité du juste milieu. L’idée est
belle et généreuse elle n’impose rien,
elle ne donne que des outils et une traduction de leur utilisation
spéculative librement découverte… La Franc-Maçonnerie est
l’école de la Liberté. Comme il
n’y a pas de liberté sans justice, essayons-nous
à ce rêve fou de l’utopie à
l’intérieur de nos Loges. Le Maître Maçon ne
délégue pas ses responsabilités, ils
les assument. À notre Rite, l’histoire
même en atteste, les Ecossais sont très
présents. Il est indéniable que l’usage de la parole au R\E\A\A\, associé à la symbolique maçonnique, fait de nous des hommes amoureux de leur liberté et par là, de leur expression sous quelque forme que se soit. Il y a tradition dans la distribution de la parole par le vénérable sur les sujets symboliques, et nous devons être très attachés à la forme que nous utilisons. Avec le temps, elle nous donne technique, réserve et modération pour une meilleure communication, un meilleur échange entre les hommes. J’ai abordé ce sujet avec des frères trop discrets, la liberté et la justice passent portant par des actes et il est impossible de faire abstraction de la parole. Quelques un ont la qualité de cœur des timides et préfèrent s’abstenir. Ils nous privent alors du meilleur et c’est dommage pour la Loge. Ne me faites pas croire que le silence est synonyme de sagesse. L’hypocrisie silencieuse existe aussi. Le sage n’existe pas, l’homme ne peut qu’approcher parfois la sagesse. Je n’ai jamais entendu un homme revendiquer cet état et quand nous le disons de l’un d’entre nous, le temps nous fait reconnaître un homme comme les autres avec son ombre et sa lumière… Quelques-uns d’entre vous retrouveront un jour
cette phrase dans un vieux Rituel : Notre relation avec les autres peut-elle engendrer une perception interactive de la justice ? N’est-ce pas ce conventionnel de tous les jours, ces paroles ordinaires, qui nous rendent malheureux et qui ont la plupart du temps à voir avec l’injustice des mots du quotidien. Soyons attentifs à cette souffrance que nous distribuons par désinvolture, elle est cumulative elle peu engendrer un sentiment d’injustice intolérable. Cette justice, cette liberté qui nous sont données dans les ateliers maçonniques nous devons en faire nos compagnes dans la vie profane mais aussi quand nous nous parlons de la Fraternité. Cette dernière passe elle aussi par la justice. Que faites-vous de la Liberté d’un Frère quand vous lui demandez une intervention qui, quelques fois, n’a rien à voir avec l’équité ? Revenons à Aristote. Pour réaliser notre vie d’homme notre temple, la justice et la liberté ont besoin de l’idée maçonnique. Bien comprise je reste persuadé qu’elle est une école de liberté et que son symbolisme exacerbe l’équité pour la recherche du juste milieu c’est à dire de l’harmonie. La résultante s’obtient dans la difficulté de la rigueur morale et intellectuelle en transgressant les habitudes socialement correctes et le raisonnement confortable. Nous savons que c’est la démarche d’une vie. Une succession de victoire et de défaite, pour de temps en temps avoir le cadeau d’une jouissance intellectuelle. Elle résulte toujours d’une communion avec cette phrase d’un vieux Rituel : « Ce que la Maçonnerie te demande, c’est de promouvoir la justice… » J’ai dit. |
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