Obédience : NC

Loge : Aca\ Fla\ - Orient de St Paul

Date : NC


Le Cercle

Ce soir, nous travaillons au 3ème degré du REAA, tous les assistants qui décorent les colonnes ont effectué le passage des lignes droites aux lignes courbes qui est une démonstration de la progression de l'initié qui a enjambé le corps d'Hir\ et veut mettre en œuvre comme Tub\ Nos pieds ont quitté le sol matériel et ont survolé le mythe. Cette image nous a donné à réfléchir sur la suite de notre vie maçonnique ou nous ouvrons le compas pour tracer le cercle mystérieux et allant de l'Équerre au Compas, du triangle au cercle, passons de la pierre matière à l'idée. L'architecte est mort il nous faut prendre l'outil pour poursuivre l'œuvre, passer du tailleur de pierre au maitre d'œuvre. Le Maître est retrouvé et il reparait aussi radieux que jamais prêt à tracer.

Le cercle est une figure géométrique comme d’autres mais en regardant de plus près je vois entre le cercle et les autres figures un point de divergence qui me parait essentiel. Pour tracer un triangle, un carré, un carré long nous pouvons commencer en n’importe quel point du futur périmètre, traçant le cercle il faut définir un point particulier ou poser la pointe sèche du compas. Lorsque nous définissons quelque chose nous faisons travailler notre intellect, ce qui est en nous. Ce point, appelé centre, est le début, le commencement du cercle figure qui se reconnait par son périmètre de forme ronde parfaite. Ce centre, ce milieu, ce point avant le tracé est quelconque, un point comme les autres, parmi les autres. C’est le rapprochement par la réflexion du centre et du périmètre qui permet de dire c’est un cercle. Par un centre combien pouvons nous faire passer de droites, combien de diamètres peuvent passer au centre, combien de rayons en sont issus. Diamètres et rayons ont chacun une fonction, à chacun de définir ce qu’il souhaite en faire, ou les tracer ? Partir du centre ou abaisser du périmètre ? Partir du centre et arriver au périmètre qui alors n’est plus barrière qui enferme mais but franchissable par élargissement. La surface est devenue terrain de réflexion ou nous agissons. Nous somme architecte nous ne traçons pas n'importe comment et nos tracés ont un but établir un ordre pour que la réflexion soit positive. Le centre est alors le cœur philosophique en même temps axe de notre colonne, le pivot des sentiments, le point d’attache de ce qui est de plus fragile la réflexion. Par le point centre ne peut passer qu'une perpendiculaire qui tombe sur la circonférence comme l'Équerre de notre conscience. Depuis ce point auquel nous restons attachés par nos racines initiatiques nous ne perdons aucun des sens essentiels au Maçon pratiquant le REAA : l'instinct, l'imagination, la raison et la compréhension.

Le point est modeste, il est le début de tout, tout vient de lui, tout passe par lui il ne se prend pour personne d’autre, il est lui. Il est conscient de sa petitesse devant l'immensité du ciel et de la terre. L'angoisse métaphysique augmente devant la perspective de la mort inéluctable mais le point pense, sa rationalité veut connaître et comprendre. Il ne croit pas aux dogmes qui le mettraient face à une soumission indiquant qu’il y a dans son âme démission d’une partie de lui-même et il ne pourrait reconnaître ce qu'il a taillé. Le centre est un et unique mais il rayonne géométriquement c'est grâce au point centre que sont créées les lignes qui définissent la taille de la pensée. Les points n'ont pas de dimensions donc sont invisibles mais forment le tout soit l'univers et ce qu'il contient, du macrocosme au microcosme.

Cercle, mot et image magique, dés qu’il est entendu, notre esprit pense aux choses qu’il peut designer : rond, dôme, sphère, boule, ronde des enfants, sardanes des humains unis dans la même chaîne. Ce mot cercle oblige à la réflexion pour savoir ce qu’il veut désigner, ce que l’on veut décrire. Il n’a pas laissé indifférent les philosophes et les prophètes pour qui l’homme passe par les étapes successives qui font remonter des souvenirs : 1 étape la terre ou carré du monde physique qu’il faut améliorer en l’étirant qui devient un carré long 2 étape le triangle, monde des apparences qu’il faut découvrir par les voyages du regard en correspondances avec l’esprit puis 3 étape le monde contenu dans le cercle, monde spirituel amené par la non apparence des choses donc par la réflexion. Les 2 premières étapes sont définies par des figures ayant des coins étant faciles à saisir puis à ranger, faciles à tenir à l’inverse du cercle lisse que les mains ont du mal à saisir, que l’esprit seul peut dominer. Nous sommes au centre, notre regard balaye l’ensemble de notre monde qui est nous, tout entier. Ce que nous regardons depuis le centre n’a pas beaucoup évolué dans un premier temps, c’est notre regard, notre façon de voir les choses, de les analyser, de les comprendre pour les améliorer qui change tous les jours. Notre conscience n’est plus la même nous savons que nous ignorions tout ou presque et que nous avons cherché à surmonter cette ignorance. Cette prise de conscience a été pour nous une chance qui a demandé patience donc sagesse, volonté puissante de vouloir soit force tout en cherchant le mieux symbole du beau.

Assis au centre nous sommes arrivés à l’endroit ou nous connaissons ce que nous sommes devenus, nous nous voyons tels que nous sommes : Architecte. Dans le monde profane, antérieur à l’initiation, nous avions cru que nous voyons tout, nous n’avions qu’à ouvrir les yeux pour voir maintenant nous regardons avec tous nos sens. Passer du monde du vu apparent à l’essence des choses, du créé à l’incréé, de la terre a l’éther n’a pas été facile nous ne jugeons plus nous examinons. Nous avons appris à être actifs d’esprit en percevant mieux les choses, en séparant ce que nous voyions avec une vision passive comme par habitude de ce que nous créons par déduction grâce au symbolisme. Aujourd’hui pour l'Architecte regarder c’est reconnaître ce que nous cherchons. Nous avons crié « Gloire au Travail » puis nous  ouvrons le compas, la nous commençons à différencier ce que nous réceptionnons par notre travail et ce que nous avalions passivement. Notre conscience vigilante est activée par l’intention de bien faire, de progresser. Pour faire jointer nous unissons la conscience à la pensée, encore plus intimement. Dés que nous pensons notre ressenti est perçu en conscience comme si nous étions critique du film de la vie. Les objets n’ont pas de conscience ni de pensées, les plantes ressentent les changements, l’animal sent, ressent et il lui arrive de connaître le bien et le mal. L’homme en plus de tout cela sait qu’il connaît en rassemblant en lui tous les états et les degrés de la conscience dans le cercle en y unissant la réflexion sur lui-même en  rectifiant la pierre. Se perdre devient ne plus pouvoir penser, ne pas pouvoir travailler par son esprit et son âme unis tous les deux. La réalité du cercle c’est l’homme tout entière âme et esprit avec le corps. Le non apparent travaille dans et avec le cercle car il respecte le rituel du REAA. Délaissons les apparences qui rendent la foule crédule, apparences qui appartiennent à la conscience ordinaire des hommes qui ne se posent pas de questions et ne voient que l'extérieur. Mes Frères Vénérables Maîtres, Pourquoi êtes vous placés ainsi ? Ou êtes vous assis ?

T\ V\ M\, j’ai dit.

M\


7004-8 L'EDIFICE  -  contact@ledifice.net \