Au centre du Cercle, le Maître peut s'égarer 

Se trouver au centre du cercle, c’est la poursuite d’une démarche qui nous a amené, à travers le 1° degré et le 2°degré , à nous placer entre équerre et compas. Les outils et les démarches induites symbolisées par ces outils, plus l’évolution de notre recherche et les transformations qui se sont opérées en nous.

Notre démarche commence au moment ou nous devenons apprenti. C’est à partir de cet instant ou nous franchissons la porte basse que notre vie se transforme.

Pourquoi nous fumes élever à la Maîtrise ?

Parce qu’on espère recevoir la Lumière la plus parfaite possible en Maçonnerie.

Déjà Apprenti, on reçoit la Lumière et dans son éblouissement , on ne pouvait mesurer exactement la portée. Cette période de silence est la première démarche pour se positionner au centre du cercle. Nous travaillons en nous et sur nous-mêmes en prévisions des échanges futurs.

Compagnon, nous sommes mieux adaptés, plus habile à travailler dans sa clarté mais nous espérons une Lumière encore plus vive. C’est la deuxième étape qui nous rapproche du centre parce que nous commençons à comprendre qu’il faut échanger, partager pour créer ces liens fraternels.

En tant que Maître, nous souhaitons une Lumière la plus parfaite possible.

Conscient de n’avoir pas sondé les derniers arcanes, le Maître Maçon que nous sommes sont à la recherche du dernier mot de la sagesse.

La Lumière que nous avons reçu jusqu'à présent ne nous permettait que de contempler la vie, or, maintenant le Maître veut maintenant contempler la Mort et les secrets qu’elle garde.

Apprenti et Compagnon, on nous enseigne à rechercher sans relâche la vérité.

Dans ce dessein, nous étudions les sciences et les arts en nous servant de nos cinq sens, or, nous voici arrivé à un point qui nous semble être le terme de nôtre course et la Lumière se dérobe à notre regard.

Ainsi naît en nous ce désir de recevoir cette lumière plus parfaite encore, et notre exaltation à la Maîtrise nous donnera ce que nous désirons avec ardeur.

Grâce à la Légende d’Hiram, nous apprenons quels rapports mystérieux lient la vie à la mort et à l’immortalité.

De nouveau, ce sont les symboles qui parlent à notre sensibilité et chacun de nous demeure libre de les interpréter selon la forme particulière de notre esprit.

Le Franc-Maçon désire sans cesse une lumière plus vive aussi bien pour lui même que pour autrui.

Une Lumière plus vive pour le bien de l’humanité, la délivrance de l’erreur, de la superstition, des préjugés, de l’intolérance. Voilà les vœux ardents que la Maîtrise tentera de combler.

Nous avons été exaltés à la Maîtrise en Chambre du Milieu. Nous y sommes parvenu en gravissant les sept marches de l’escalier mystique. Apprenti, nous avons gravi trois marches, Compagnon c’est cinq marches que nous avons montés, Maître nous gravissons sept marches pour nous trouver devant le trône de la Sagesse et le symbole de G\A\D\L\U\.

Que signifie ces sept marches ?

Avant tout elle représente les sept division de la vie humaine

Naissance, Enfance, Adolescence, Virilité, Maturité, Vieillesse et Mort.

Compagnon, nous n’avions connu que les cinq première parties de l’existence, devenu Maître nous comprenons désormais tout le sens de la vieillesse, de ses défaillances, de ses faiblesses, et de ses renoncements. Nous comprenons le sens de la Mort qui clôt inéluctablement le cycle de la vie.

Ces sept marches sont aussi les sept sciences et arts qui sont les fondements du savoir du Maître.

La Grammaire, la Géométrie, les Mathématiques, l’Astronomie, la Logique, la Musique et la Réthorique.

Nous connaissons déjà les outils des Maîtres : L'Apprenti et le Compagnon s'en sont servis et le Maître fera de même. Poux lui, la règle est le symbole de la vérité. L'équerre représente toujours à ses yeux le droit, la justice, la droiture et la force de sa personnalité. Quant au compas, sa pointe solidement ancrée dans son cœur est le symbole de l'amour qu'il porte à ses Frères et à tous les hommes; il lui rappelle les devoirs que jadis il a accepté librement.

La tâche du Maître est double: D'abord, il est tenu de poursuivre son propre perfectionnement, il doit donner à la pierre cubique la forme la plus parfaite. Celle-ci deviendra ainsi la pierre de couronnement qui achève l'édifice et lui prête force et beauté. Le Maître se consacrera à cette oeuvre, afin que sa pierre occupe une place d'honneur dans le temple symbolique.

La seconde tâche du Maître est de travailler au développement et à la gloire de l'alliance maçonnique entière, voire l'humanité. Courbé sur la planche à tracer, il se servira de ces mêmes outils pour dresser le plan des grandes oeuvres qui hâteront le triomphe de l'esprit. Le travail social, l'accomplissement des devoirs civiques et des multiples tâches qui lui incombent en sa double qualité de membre d'une famille et de membre de l'humanité, cette oeuvre exige du Maître qu'il trace de sages plans et qu'il se mette en accord avec les enseignements que la Franc-Maçonnerie lui a donnés.

Dans cette entreprise, notre symbolisme lui prêtera un appui précieux: les trois lumières, la Sagesse, la Force,  la Beauté, l'Étoile Flamboyante et la lettre G éclaireront sa route. L'outil principal dont il se servira dans son travail sur la planche à tracer sera le compas dont les deux branches symbolisent le droit et le devoir. Le Maître Maçon sera le conseiller de ses jeunes Frères ainsi que leur protecteur; il les instruira par sa parole et surtout par son exemple.