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La marche du C\

En passant du pas de l’A\ à la marche du C\, le F\ M\ pointe son doigt sur la nécessité de comprendre ce qu’il est en mettant son esprit en mouvement. Dans un premier temps, tentons de cerner le sujet par une approche formelle, sous trois angles, différents et complémentaires.

Premier angle : la marche appréhendée à partir de ses éléments formels pris individuellement. Plus particulièrement : Les 5 mouvements organisés en deux temps.
Premier temps : les trois pas de l’A\. Trois mouvements qui sont la répétition à l’identique d’un mouvement caractérisé par le pied gauche à l’attaque et les pieds droit à la traîne, à mesure de l’avancement tous deux se disjoignent pour revenir à l’équerre. Le bras gauche est le long du corps, la main gauche pointée vers le sol. La main droite à l’équerre jugule la gorge.

Suit le deuxième temps : déplacement caractérisé par l’enchaînement à partir du dernier pas du premier temps, d’un lancé du pied droit à 45° et d’un retour à l’axe par le lancé des pieds gauche, toujours à 45°. L’angle de recentrage définit par le pas vers la gauche et le pas vers la droite étant ainsi de 90 ° (équerre encore !).

Ce mouvement se fait en synchronisation avec un changement de posture des membres supérieurs : la main droite enchère le cœur tan disque le bras gauche à l’équerre permet à la main gauche, elle aussi à l’équerre, d’être pointée, cette fois vers le ciel.

Second angle : la marche envisagée à partir de la combinaison de ces éléments formels resitués dans l’espace de déplacement. Plus particulièrement : départ entre les deux colonnes et arrivée à hauteur du second surveillant, alignement C\ 3GL\ carré long\ VM\ Delta, écart vers le soleil coïncidant avec le passage sur la colonne J\.

Troisième angle : la marche appréhendée en son esthétique globale. Plus particulièrement : son rythme, sa grâce. S’il ne fallait retenir qu’un élément comme point d’appui de ma réflexion, je retiendrais : Le pas d’écart vers le soleil marquant le passage du C\ sur la colonne J, pas vers la droite, suivi d’un autre permettant un recentrage par la gauche.

De courte durée, ce déplacement latéral sur le plan horizontal, cette translation, semble ne pas remettre en cause ni l’équilibre ni l’orientation générale de la marche.

De prime abord, ce pas vers la colonne J et le soleil semblent symboliser la décision prise par le C\ de poursuivre sa progression en se soustrayant de la force d’attraction exercée par le monde matériel pour se placer volontairement sous l’influence de l’attraction spirituelle et ainsi s’affirmer dans la Lumière.

Si par amour de la Sagesse et de la Beauté, le C\ se met en marche, s’appuyant dans un premier temps sur l’observation du monde manifesté, il perçoit l’existence d’un monde non-manifesté, d’un quatrième Pilier. Curieux de progresser dans la connaissance de cette dimension, le C :. se voit d’abord contraint au silence de l’A\, A\ qu’il a restera.

 

Ce silence lui donne à voir l’agitation de sa pensée qui, cherchant constamment à s’imposer, se nourrit de l’opposition produite par elle entre « ce qui est » et « ce qui devrait être ». Mesurant combien cette agitation trouble son esprit, le C\, qui cherche à sortir de cette confusion, apprend à fixer sa pensée par la seule force de l’attention. Un apprentissage qui le libère progressivement de la tension que sa pensée engendre. Apaisé, son esprit disponible, le C\ se rend à de nouvelles observations, non plus centrées sur l’alimentation de ses propres convictions, mais ouvertes sur le monde qui l’entoure, sans préjugés.

Il lève les yeux au ciel. Y\ décèle une Etoile remarquable. Débute le deuxième temps de sa marche, nécessitant le travail de et par l’esprit juste. Ce travail prend appui sur la mobilité liante et ordonnée de son esprit : la raison.

Par ce mouvement, ce changement d’angle de vision créé par son passage à la colonne J\ soleil, par cette variation de point de vue, le C\ modifie sa manière de voir et d’appréhender. Il pratique la mise en rapport, mentale et physique, travail qui le sort d’une vision fragmentaire, d’un pas hoquetant. Apprenant à lier, il découvre l’existence d’une Proportion Idéale qui le plonge tout entier dans un état de Grâce.

Il perçoit que la multiplicité des formes, adaptées à telle condition mentale, à telle circonstance de temps et de lieu, est l’expression d’une seule et même Vérité. Que son esprit dispose d’une aptitude vibratoire, qui se révèle plus particulièrement au contact de cette Proportion Idéale, présente dans l’Univers tout entier jusqu’au plus profond de lui-même, et qui lui révèle son âme.

Âme, qui se nourrit de la présence d’éléments différents mis en relation par le partage et unis par un même effet d’ensemble : l’Harmonie. Ce lien, qui est Amour Fraternel, et a pour effet de sublimer les différents éléments en présence, modifie la perception qu’a le C\ de sa propre condition. Inspiré-aspiré par la preuve tangible de ce lien et que s’y inscrire volontairement procure le Bien, le C\ va vouloir en devenir l’artisan. Cet Art de l’Accord Parfait, ce bon pain qu’il partage avec ses Frères, devient son Axe de Sens.

Alternant phase de contemplation et d’action, la progression sur cet Axe exige de lui dépouillement de soi-même. Elle lui permet de déterminer le centre, le cœur de sa nature profonde, dans un mouvement de réunification qui le plonge à la fois dans et hors de lui-même. Action consciente, modification transitoire et momentanée de son être, qui le rattache à un Principe bien au-delà de son domaine contingent. Principe qui se révèle par la prise de conscience des lois universelles immuables qui organisent la gravitation harmonieuse du Cosmos et des Hommes, permet l’Alliance entre Terrestre et Céleste, manifesté et non-manifesté.

La progression, sur cet Axe de Sens – Axe Invisible du Milieu - véritable colonne vertébrale de son élévation spirituelle, permet au C\ de percevoir deux Lois fondamentales : La Loi des Contraires, dite de réciprocité cyclique, La loi de Génération, dite de fécondité. Mais surtout comment ces deux Lois s’articulent à travers lui grâce au travail de et par l’esprit juste.

Lois par lesquelles il est possible en liant les contraires-les contraintes (actif-passif, masculin-féminin, …) de passer à un ordre supérieur de réalité, de spiritualité. Dans la vie profane, cela correspondrait au travail du médiateur qui par triangulation de la relation, au départ conflictuelle (binaire) permet de trouver une « solution » qui respecte les parties dans un tout unifiant, réinventé puisque inimaginable par les parties au point de départ, les transcendant.

Si comme dit Platon : « L’homme est une plante céleste. Ce qui signifie qu’il est comme un arbre renversé dont les racines tendent vers le ciel et les branches en bas vers la terre ».
Alors, l’Axe Central, Arbre de Vie à la double nature, inscrivant, par sa position, l’esprit dans le Divin, permet la synthèse en lui et par lui de l’Unité et de la dualité.

Proposition d’un rapport inversé dont l’Arbre de Vie - l’Homme - est la matrice. Un Arbre de Vie qui peut brusquement devenir Arbre de Mort si le C\ se laisse aller à ses ambitions de pouvoir. Arbre dont les signifiés majeurs (« par la mort vers la vie », « par la croix vers la Lumière ») sont rassemblés dans une seule et même image : celle de la Croix, instrument de supplice et de rédemption. Croix qui est creuset. Si le C\ s’affirme comme le creuset par lequel forces matérielles et spirituelles peut fusionner, de cette fusion va naître et se développer une nouvelle connaissance.

Syncrétisme, qui s’appuie sur le sens anagogique, élévation de l’âme par la contemplation des vérités d’ordre matériel, symboles d’un ordre spirituel et par là servant de support pour arriver analogiquement à la connaissance des vérités de cet ordre.

Se nourrissant de et développant cette nouvelle connaissance, elle même alimentée de la synthèse de ses connaissances encyclopédiques et de son imagination créative, l’esprit du C\ articule binaire (procédant par causes et effets), et ternaire (procédant par thèse-antithèse-synthèse), accédant de la sorte au quinaire, à la conscience de soi dans un monde inachevé.

Nombre 5, somme du premier nombre pair et du premier nombre impair. Occupant la place médiane, au centre des 9 premiers  nombres. Symbole de l’Homme et de L’Univers, de la liaison indissoluble de leur côté lumineux et de leur côté sombre. Symbole d’ordre et de perfection, de justice et de rigueur, par lequel Terrestre (nombre 2) et Céleste (nombre 3) se marient.

Deux, le Duel, reflet passif de l’Unité répétée deux fois, source des erreurs mentales humaines, se doit d’être, dans le quinaire, dominée par le ternaire. Ternaire, Pivot Central, qui permet le retour à l’Unité qui semblait brisée par le nombre 2. A moins qu’il ne s’agisse de la proposition d’un ternaire de second ordre ?

Ordre éthique, relatif au sentiment et à l’exercice de la volonté : à l’âme. Ce ternaire relie  force-beauté-sagesse. Il est intelligence. Ainsi, à mesure de sa progression, le C :., par son intelligence, appréhende les lignes de force qui structurent son esprit.

La mise en perspective de ses pensées, lui permet de s’affranchir et de dépasser ses propres préférences sentimentales et les règles conventionnelles qui le régulent. Il prend conscience de sa destinée et travail désormais à la construction de sa nouvelle éthique – esthétique -  de vie. Une esthétique qui fait du pas vers l’Autre l’élément moteur de sa progression.

J’ai dit,

V\ M\


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