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Citoyen du Monde et Mondialisme

Le 6 Août 1945, explosait la première bombe atomique sur HIROSHIMA. Celle-ci réveillait et scandalisait la conscience de certains d'entre nous. Trois ans plus tard un jeune américain, Garry DAVIS, pour protester contre la politique belliqueuse des Etats‑Nations déchirait son passeport, en appelait à une autre autorité supérieure et venait, se mettre sous la protection des NATIONS UNIES.

Je commencerais par cette question posée au profane lors de son passage sous le bandeau.
Socrate a dit :

"Je ne suis ni grec ni athénien mais citoyen du monde"

Déjà, dans cette question, apparaît la notion de mondialisme.

I1 se pourrait que Socrate soit le premier mondialiste connu et à ce titre servant de référence, car cette petite phrase a eue et a toujours une répercussion pour les penseurs, ayant pour but le "Mondialisme".

Si nous partons sur une base solide, l'Homme s'est démarqué du règne animal par son intelligence. Biologiquement, l'Homme, qu'i soit blanc, jaune, noir, rouge ou métissé, est le même. Son. sang; est rouge. Ce qui diffère est la pigmentation de sa peau qui est du peut être, aux climats et aux régions auxquels il s'est adapté depuis son apparition sur cette terre. Peut être aussi certaines caracté­ristiques, comme les yeux bridés chez les asiatiques ou le nez épaté chez les noirs, jaunes, rouges et certains métisses. A noter aussi que les différentes races Humaines ont en majorité le système pileux plutôt noir et que nous trouvons les cheveux blonds que chez les Humains dits de race "Arienne" donc blanc. Exception faite par un caprice de la nature que sont les "albinos". I1 est vrai aussi que chaque race d'Humains, demeure sur un continent assez bien déterminé. Ex. les noirs se trouvent principalement en Afrique les blancs en Asie Mineure et l'Europe, les jaunes en Asie du Sud ­Est et les rouges sur le continent Américain.

Pour établir le Mondialisme et faire cohabiter, dans la paix et la sérénité ces différentes races, je rajouterais ces différent peuples, car la planète étant divisée voir morcelée en Etats‑Nation plus ou moins grands avec plus ou moins de pouvoirs les uns sur les autres, il est nécessaire que le genre Humain établisse un consensus comportant des Droits et des Devoirs au niveau d'un Fédéralisme Mondial Démocratique, sous l'égide d'un comité de Sages à la manière de la Grèce antique. Déjà l'O.N.U. en a fait le premier pas en créant une chambre de méditation.

Platon aurait dit : " Vérité trop souvent négligée, que si l'on veut sauver la civilisation d'un peuple et ajouter à ses trésors d'intelligence et de sagesse, il faut d'abord sauver la cité qui a fondé ce peuple, en la préservant des maux qui, tant au‑dedans qu'au dehors, ne cessent de la menacer ".

L'homme vit dans une insécurité permanente provoquée par la crainte du déclenchement volontaire ou accidentel d'une guerre atomique, chimique ou bactériologique.

Et pourtant les faits quotidiens montrent que la vie de chaque Homme est solidaire de celle de tous les habitants de la planète. Or l'Homme ne fait rien pour assurer au plan mondial, les conditions mêmes de sa survie.
Il faudrait entre autre
     ‑ dépasser l'organisation politique de l'Etat‑Nation comme l'Homme a su dépasser celle de la province.
     ‑ dépasser le cloisonnement entraîné par 250 000 Km de frontières nationales.
     ‑ donner une éducation mondiale.
     - dépasser les conceptions des tabous, des religions, des politiques, des économies, des racismes, des classes et autres conceptions conservatrices qui limitent la prise de conscience mondiale de solidarité.
     ‑ dépasser une course aux armements sans issue.
     ‑ dépasser l'égoïsme des pays riches face aux pays pauvres.

Il serait bien d'établir l'inventaire des besoins fondamentaux communs à tous les hommes. Lorsque l'on parle de besoins fondamental il faut tout d'abord concevoir une certaine relativité dans le temps et dans l'espace. Les besoins d'un esquimau et ceux d'un africain ne sont évidemment pas les mêmes. Mais ces besoins qui peuvent changer selon les latitudes peuvent également changer selon les niveaux de vie, et l'on peut constater ainsi des inégalités.
Dans l'énumération des besoins fondamentaux, nous devrons considérer deux catégories de besoins.
     ceux qui concernent l'individu seul ;
     ceux qui concernent l'individu dans la société.
Pour l'individu seul, le besoin le plus élémentaire mais trop souvent insatisfait pour des milliards d'Hommes est celui de la nourriture auquel s'ajoutent
     ‑ celui du logement, de l'habillement et des soins médicaux.
Ces quatre éléments fondamentaux sont cités dans l'article 25 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.

Les quatre besoins que nous venons de définir doivent être assurés par la société vis‑à‑vis de chaque habitant de la planète surtout si cet habitant n'est plus capable de les satisfaire a cause du manque de structure, d'alphabétisation, du chômage, de la maladie, de l'invalidité, de la vieillesse ou de tout autre perte de moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté. Par contre les besoins de l'individu au sein de la société sont plus nombreux et plus délicats à définir.‑
     ‑ Droit à l'environnement, la pollution menaçant les moyens de subsistance en, s'attaquant aux éléments que sont l'eau, l'air, la terre.
     ‑ Droit à la vie, qui implique la nécessité de ne plus voir un très faible minorité décider de la vie des autres par des déclarations de guerre auxquelles elle ne participe pas. Le droit à la vie par la libre disposition de son corps ( contraception, avortement ) ou du choix de sa mort ou de l'atténuation de la souffrance.
     ‑ Droit à la paix. Pas de droit de l'homme sans ordre, sans paix, sans l'organisation politique efficace de la paix à l'échelle de la planète qui constitue la base même du mondialisme.
     ‑ Droit à la liberté de pensée, d'opinion, de conscience, de religion, de culte afin que nul ne soit inquité pour ses opinions et puisse les émettre en toute sécurité.
     ‑ Droit à la justice devant un tribunal public, indépendant et gratuit.
     ‑ Droit à la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine.
     ‑ Droit à l'éducation obligatoire et gratuite
     ‑ Droit à l'intégration à une collectivité, à l'affirmation de soi‑même, mais aussi le devoir de respecter les droits précédem­ment cités
     ‑ Devoir d'accomplir son civisme mondial, comme celui de voter pour participer à l'organisation politique de la société au sein de laquelle on vit.
     ‑ le citoyen du monde constate que le concept de Nation est dépassé et qu'il faut penser MONDE. Les Etats doivent s'intégrer à une communauté mondiale.

La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme fournit elle aussi l'occasion d'aborder les problèmes communs à tous les Hommes mais ces droits qu'elle énumère au cours de ses 33 articles ne posta pourront prendre effet que lorsqu'une législation à l'échelle mondiale permettra de les faire respecter.

I1 dépend de chaque homme que cette déclaration devienne la Déclaration de droits vraiment garantis de l'homme et du citoyen Mondial.

Le mondialisme se base, dans ses décisions et dans ses vote sur le principe suivant: un Homme = 1 voix. Cette voix doit être respectée et cette voix doit être le symbole de l'égalité, de la liberté et de la fraternité de chaque Nomme de la planète. Mais pour faire appliquer cet idéal, il faut un pouvoir. Les plus belles idéologies sans pouvoir ne restent que belles paroles. Evidemment, lorsque l'évolution morale de chaque habitant de la planète sera suffisamment élevée, tout pouvoir sera inutile, mais nous ne sommes malheureusement pas arrivés à ce stade idyllique.

La démocratie au plan mondial préconisée par les mondialistes oblige chaque habitant de la planète à placer son espérance dans 1’homme et non dans 1'Etat-Nation.

La démocratie mondiale parfaite ne se conçoit qu'avec un peuple mondial parfait, un peuple de "dieux" disait Rousseau. I1 n'en reste pas moins vrai qu'il est possible, par retouches successives, de tendre vers cette perfection, vers l'instauration de plus en plus de liberté dans les rapports politiques, c'est à dire dans les rapports entre le commandement et l'obéissance, rapports inhérent à toute société organisée, aussi longtemps que l'évolution spirituelle de l'individu n'aura pas suffisamment progressé pour lui permettre de s'en passer.

Un conseil de sages prêcherait la principale qualité du mondialisme : la tolérance, ce respect des opinions du voisin pour assurer cette‑diversité de l'unité mondiale. Ce conseil des Sages ferait, selon Jules Romains, faire des "progrès spirituels à l'humanité" qui n'a fait actuellement que des progrès matériels.

Un conseil des Droits de l'Homme et des Devoirs du Citoyen du Monde maintiendrait en harmonie les déclarations de l'évolution de la Société.

Un conseil économique et social, un conseil de l'information, d'autres conseils pourraient être envisagés mais surtout un conseil des Minorités qui étudierait non seulement le regroupement fédéral de petits pays ou petites régions, mais surtout protégerait des groupes ethniques ou religieux contre les entités humaines plus grandes au sein desquelles ils se trouvent brimés.

Il serait utile d'envisager la création du Conseil des Valeurs Spirituelles, qui serait composé de personnes cherchant l'amélio­‑ration d'elles mêmes, afin de voir les faits tels qu'ils sont et non tels que la propagande veut les leur présenter. Ne devrait on pas agir selon certains principes des grands penseurs moralistes de l'humanité déistes ou athées : Bouddha, Jésus, Mahomet, Confucius. Zoroastre, Gandhi, Tolstoï, Spinoza etc... etc...

Ce qu'il faut à l'humanité traquée par la poussée de son progré; matériel, c'est un organe de prévision à longue distance, de sagesse suprême; entourée d'assez de prestige pour que cette humanité menacée d'affolement autodestructeur lui obéisse. Sur ce point l'O.N.U. ne se contente pas de présenter des faiblesses, elle n'a rien dans sa conception, ni dans sa structure qui réponde à cette tâche.

Dans nos sociétés complexes, nous appartenons à des milieux divers, familial, professionnel, religieux, syndical, ethnique, linguistique, idéologique, et, chaque fois qu'une attaque est dirigé contre un de ces groupes auxquels nous appartenons, nous la ressentons comme une injustice. I1 en est de même lorsqu'une minorité est en prise avec une majorité intolérante: les noirs aux U.S.A., les Kurde: en Irak, les Ibos au Nigéria, les Intouchables aux Indes, les, Juifs en pays arabe, les palestiniens en Israël, les Bengalis au Pakistan etc... etc...

C'est donc l'expérience vécue de la division déchirante entre les Hommes, qui conduit ZAMENHOF à construire une langue permettant de surmonter les obstacles que constituent les langues naturelles dans leurs diversités. ZAMENHOF veut, à travers la création d'une langue internationale, que chacun apprendrait comme seconde langue après sa langue maternelle, permettre la communication entre tous les hommes.

En août 1904, 180 espérantistes, pour la plupart britanniques et français, se réunissent à Calais pour leur premier congrès.

Quelques jours auparavant, ZAMENHOF a reçu la Légion d'honneur des mains du Ministre de l'Instruction Publique, Bienvenu‑Martin.

Grâce à la langue internationale, pour la première fois dans l'histoire, le rêve commence à se réaliser. Des hommes de divers pays se comprennent et se parlent en frères. Ce ne sont plus des français qui parlent à des anglais ni des russes à des polonais, mais des Hommes qui parlent à des Hommes.

ZAMENHOF est peut être le premier à avoir compris que l'emploi d'une telle langue comme langue internationale, impliquait la démocratisation de la culture et de la communication.

Le but d'une langue internationale construite est donc de permettre aux masses de communiquer entres elles sans le truchement des élites; en somme de leur donner le moyen de s'affranchir.

Actuellement plus de 30 000 ouvrages ont été traduits en espéranto, de la Bible au Petit Livre Rouge de MAO TSE TONG en passant par SHAKESPEARE. Une centaine de périodiques sont édités en espéranto. Des stations de radios diffusent des émissions en espéranto, notamment en Pologne sur Ondes Courtes.

Quelques facultés et établissements scolaires enseignent cette langue. Cependant de nombreux obstacles restent à franchir : souvent pourchassé par les régimes autoritaires pour son idéal pacifiste, l'espéranto trouve en fait, son principal ennemi dans le scepticisme qui l'entoure.

Le temps ne parait pas proche où l'on enseignera l'espéranto comme seconde langue dans le monde entier, que ce soit pour des raisons culturelles, religieuses, de domination économique ( comme l'anglais depuis plus de 250 ans ) ou politique.

Je ne rentrerai pas dans la technicité et la grammaire de l'espéranto, mais je vous donne quelques exemples de traduction.
Ainsi pomme de terre devient en espéranto "terpomo".
La main devient "la mano"
Le verre devient "la glaso"
La belle maison devient !'la bela domo"

L'originalité de la F\ N.#. par rapport aux autres associations et institutions humanitaires, tient à sa nature de Société lnitiatique et à ses méthodes de travail. Elle n'est ni une secte ‑ car elle n'a pas de doctrine à imposer aux autres hommes ‑ ni un parti ‑ car elle ne cherche pas à conquérir le pouvoir ‑ ni une église ‑ car elle se veut Universelle et n'exclut aucune croyance.

L'enseignement maçonnique, n'est pas celui d'un dogme, mais celui d'une méthodologie de la connaissance par le truchement des symboles.

La Franc‑Maçonnerie Universelle et Intemporelle, par les FF\ MM\, peut aider tous les Hommes à mieux comprendre 1e monde sans imposer de préalable idéologique.

Le but de la Franc‑Maçonnerie Universelle, est l'idée centrale de construction, d'édification. Les FF\ MM\ travaillent à "bâtir le Temple de l'Humanité". Autrement dit le travail de la Franc­-Maçonnerie ne prendra fin que le jour, où les Hommes dans leur ensemble, auront atteint leur complet et final épanouissement; ce terme idéal sera donc atteint lorsque la vivante "Chaîne d'Union" qui groupe tous les FF\ MM\ de la terre sera étendue à toute l'espèce Humaine. C'est, je pense, cette idée force qui détermine tout le travail effectué par le F\M\ au sein de la Franc‑Maçonnerie Universelle dans le monde entier.

On peut dire que la Franc‑Maçonnerie a toujours existé, sinon en acte, du moins en puissance de devenir, vu qu'elle répond à un besoin primordial de l'Esprit Humain.

Par conséquent la Franc‑Maçonnerie ou plutôt l'Idéal Maçonnique et une forme d'humanisme car il s'agit d'améliorer, de perfectionne de transformer l'Etre Humain: d'abord le F\ M\ lui même en taillant la pierre brute et en polissant la pierre cubique qu'il représente. Le résultat se fera sentir sur le F\M\ lui même et par extension sur le monde profane.

L'Initiation Maçonnique a pour but d'introduire l'ordre et l'unité dans l'Etre Humain en se réclamant de l'esprit de tolérance et des constitutions d'Anderson. Ainsi donc le F\M\ doit travailler à l'amélioration de son individualité mais aussi à préparer celle de la société.

La Franc‑Maçonnerie se distingue par la discrétion de ses travaux. En effet les résultats sont dus à un travail collectif et, à la'fois individuel, souterrain. C'est à dire caché aux yeux du monde profane.

Il n'est pas rare de voir que la vie initiatique d'un F\M\ continue dans le monde profane, en adhérent à des organisations humanitaires ou il trouve le prolongement et une certaine continuité dans son action en dehors du temple. Il est vrai que la conduite détermine la destinée et l'Amour de l'Homme, après l'Amour du Grand Architecte est le premier devoir du F\M\.

Et je terminerai cette planche en sachant que l'on ne peut, actuellement, résoudre toutes les difficultés inhérentes à la réalisation du Mondialisme, mais il ne faudrait pas que cela reste à jamais, un "paradigme dans le ciel", mais retrouvons nous tous dans cette "grenade" qui surmonte les deux colonnes du temple et qui évoque pour nous FF\ MM\ la Solidarité Universelle.

J'ai dit V\ M\

J\ T\


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