GLDF Loge : NC Date : NC


Comprendre les outils

« Quand vous traitez un sujet, il n’est pas nécessaire de l’épuiser, il suffit de faire penser » Montesquieu - Esprit des Lois.

Rappel liminaire :

« La Franc-maçonnerie est un ordre initiatique traditionnel et universel, fondé sur la fraternité… Dans la recherche constante de la vérité et de la justice, les Francs maçons n’acceptent aucune entrave et ne s’assignent aucune limite » ;

Déclaration de Principes « La Grande Loge de France travaille à la Gloire du Grand Architecte de l’Univers… »

Comment faire une planche, pour expliquer aux FF\ Apprentis, que nous sommes tous, ma compréhension des outils ? Chaque F\, n’a t-il pas sa propre et libre interprétation ? Car l’interprétation de l’outil n’a de sens qu’en fonction du F\ qui le conçoit. Il existe, néanmoins, une explication livresque, subjective, mais hélas communément admise. (cf. définitions in « la symbolique maçonnique » - Jules Boucher -1946).

Par exemple :

- le fil à plomb, est censé nous indiquer la verticalité, mais également l’introspection, la connaissance de soi. Mais l’axis mundi horizontal.
- Le ciseau, la volonté de perfection, outil de transmission de l’action.
- Le maillet, outil actif, la force, l’action, l’intelligence.

Avec la pierre brute, le ciseau et le maillet, ils symbolisent : une volonté une action, une transmission, un résultat (transformation-transmutation).

Il ne m’appartient pas de vous faire un cours de symbolisme, au risque de paraître dogmatique. Je ne suis pas docte, mais cherchant et chercheur (note ci-dessous) de vérité et de lumière, comme vous mes FF\. Il ne s’agit, aucunement, de systématiser la représentation des outils dans leur expression, ce qui serait contraire à l’essence même du symbolisme.

A ce titre, je n’ai pas la prétention d’avoir pénétré tous les arcanes des rituels, d’ouverture et de fermeture, comme un passé G\ M\. Lire ses livres et penser qu’il s’agit de la version officielle de l’explication des rituels et outils, me laisse perplexe, pantois, malgré le style de sa plume. C’est de l’anti symbolisme.

(…) on peut aussi se borner à « spéculer » sur eux, sans se proposer rien de plus ; nous ne voulons certes pas dire par là qu’il soit illégitime d’expliquer les symboles, dans la mesure du possible, et de chercher à développer, par des commentaires appropriés, les différents sens qu’ils contiennent (à la condition, d’ailleurs, de bien se garder en cela de toute « systématisation », qui est incompatible avec l’essence même du symbolisme) ; mais nous voulons dire que cela ne devrait, en tout cas, être regardé que comme une simple préparation à quelque chose d’autre, et c’est justement là ce qui, par définition, échappe au point de vue « spéculatif » comme tel.

De Bruno Phelebon-Griolet

« Le chercheur » agit comme dans des champs de fouilles archéologiques : les symboles sont pour lui les fragments d’une fresque qui peuvent lui permettre de se relier à la tradition, ils sont comme des morceaux séparés qui évoquent et continuent la dialectique en transformant les objets en autre chose que ce qu’ils semblent être.

« Le cherchant » à travers le labyrinthe initiatique conjugue sa propre histoire à tous les temps et tente de rejoindre l’unité en renvoyant chaque fragment d’un symbole à son complément. Ainsi, comme il l’aurait fait pour un mot de passe, il le fait renaître à ses yeux comme avant sa séparation.

Néanmoins, comme la Tradition primordiale, la F\ M\ se veut universelle, bien au delà de nos différences de conception de perception ou de nos références. Précisément, je commençais ma réflexion par me demander quel outil, utilise-t-on, par exemple, pour affirmer que le fond de la pensée d’un F\ est cohérent, mais que la forme inappropriée ? L’autorité spirituelle, l’autorité morale ? Le dogme ? Le maçonniquement correct ? Surement pas l’outil adéquat et quel qu’il soit. Car, l’on me reconnaît comme tel, tel que je suis. D’Iéchouah dit Jésus : « La mesure, dont vous vous servez pour les autres, servira aussi pour vous ». Je dirais même plus : d’abord et surtout pour vous. Cela nous amène consécutivement à la compréhension des outils et dès le premier degré, le programme est tracé. Nous savons que nous devons :

- Faire à l’extérieur ce que nous faisons à l’intérieur.

Secourir la femme seule, l’enfant en perte de valeurs, donner un peu de son temps voire de son argent - un F au moins le pratique avec conviction et je le respecte pour cela.

- Chercher la Vérité

Le F\ M\ ne s’assigne aucune limite à la recherche de la Vérité.

-Nous taire devant les profanes

Les accusateurs sont souvent les parjures

-Vouloir la Justice comme Salamon,

Au point de lever le glaive au dessus de l’enfant, pour connaître la vérité et appliquer la justice

-Aimer nos frères,

« Les F\ M\ travaillent à l’amélioration constante de la condition humaine, tant sur le plan spirituel et intellectuel, que sur le plan du bien-être matériel ».

-Nous soumettre à la Loi.

(Sinon, elle s’imposera à nous – inévitablement, dans le bon comme dans le moins bon).

On pourrait croire que les outils, figurant sur le tapis de loge, représentent la suite logique des décorums, lors des anciennes réunions de chantiers compagnonniques opératifs, ce qui, par ailleurs, est démenti par certains auteurs. Ces instruments, sont ceux de la Géométrie, science la plus élevée, génie et intelligence de l’homme : le compas, l'équerre et la règle. Si l’apprenti taille sa pierre dans le silence, nul bruit ne devant se faire entendre sur le lieu de l’édification du temple, c’est pour construire, et que toute réalisation suppose un plan, un but, une destination. On ne taille pas une pierre pour la beauté du geste, par symbolisme, ou pour imiter benoitement nos prédécesseurs. Non cela a un sens, un sens profond, même genou en terre.

Si les grecs peuvent être considérés comme les fondateurs de la géométrie en tant que science et discipline mathématique, de nombreuses connaissances en géométrie, nécessaires à la topographie, l'architecture, l'astronomie et l'agriculture, ont précédé la civilisation grecque. Les premières notions de géométrie reconnues remontent à 3000 avant JC, du temps de l'Égypte ancienne, de l'ancienne civilisation hindoue, des babyloniens et peut-être (mais l'hypothèse reste controversée) au sein de peuplades mégalithiques de Grande-Bretagne et de Bretagne.

En disant cela, progresse-t-on réellement ?

J’ai essayé de comprendre le sujet, en me reportant aux définitions :

Comprendre : du latin comprehendere = Accéder saisir le sens de, atteindre, percevoir avec sensibilité et intelligence…Comprendre un message codé, un signe, un symbole.

Tiens la sensibilité, l’intelligence du cœur, plus que la raison, chère à Descartes. « Je pense, donc je suis », encore faut-il avoir un cœur intelligent pour pouvoir penser. (Voie cardiaque chère aux martinistes, martinésistes ?) Nous devrions donc accéder à quelque chose, une science, un art...Art royal ?

Outil : Objet naturel ou fabriqué, servant à agir sur la matière. Une opération de travail. Donc de mutation, de transmutation ? MERCURE, SOUFFRE, SEL DU CABINET DE REFLEXION.

Du latin UTILISUM : qui a une fonction. Fonction pragmatique, symbolique et pourquoi pas ésotérique ou astrale, voire cachée et sacrée ?

De UTENSILIA : ensemble de choses utiles.

Le sujet veut donc me faire disserter sur l’interprétation (fonction ou utilité) des outils (il ne s’agit pas d’un outil en particulier mais génériquement des outils) en tant que moyen pour accéder à…, mais à quoi ?

Irène Mainguy :

Chaque outil est lié aux potentialités d’un ensemble de forces, dont il faut connaître l’énergie pour savoir la réguler et la maîtriser avec discernement, afin de parvenir à ériger un temple de lumière, dans le sanctuaire de son cœur, clef de la réalisation individuelle et collective.

Article 1er des constitutions de la GLDF

- « La FM est un Ordre initiatique, traditionnel et universel, fondé sur la fraternité. La FM a pour but le perfectionnement de l’humanité ».
- « Les FM travaillent à l’amélioration constante de la condition humaine, tant sur le plan spirituel et intellectuel, que sur le plan du bien-être matériel ».

Il est ainsi affirmé que les deux notions de spiritualité et d’humanisme sont inséparables. On aurait tendance à gommer l’aspect humaniste. D’ou l’omniprésence d’un F Hospitalier.

De Yves-Max Viton :

« La F\ M\, basée sur le symbolisme et le vocabulaire des anciens bâtisseurs, a une spécificité initiatique, c’est à dire à transformer et à améliorer l’être humain en approchant la connaissance, par l’écoute réciproque, le partage du ressenti ».

LE CONTEXTE DE L’OUTIL :

L’apprenti, le compagnon et le maitre au travers des outils, rechercheraient-il les mystères qu’entretiennent entre eux, les hommes, l’univers et le GADL’U ? Nous référer aux 3 questions du cabinet de réflexion. Une tradition primordiale et commune à toutes les civilisations, l’Adam Kadmon originel. Nous serions détenteurs d’une ou de la tradition et avons pour devoir de la restituer et de la transmettre, même si nous avons des pertes originelles de mémoire.

Comprendre les outils, est-ce cela et uniquement cela le but ? Certes non. L’initiation, outil du rituel, lui-même outil du rite et ceux qui l’accompagnent doivent-ils, servir à effacer mon MOI, pour laisser place au SOI cher à Jung. (De la Pierre brute à la Pierre polie). S’agirait-il d’une transmutation (*) chimique ou alchimique, ce qui est consacré à un emploi spirituel ? L’officier est celui qui exerce un office, dans le sens de la religiosité, du sacré, de la spiritualité du spiritu. (La religiosité est un effet de la sensibilité sur l'attitude religieuse, conduisant à une vague « religion » personnelle). A titre de transformation, l’outil a un sens, qui devrait nous rendre sensible, pour comprendre son essence, cela n’est-il pas essentiel ? Nous sommes dans le domaine de la sensitivité, de la spiritualité et de la métaphysique, voire de l’ontologie. Où peut être simplement de l’intuition.

(*) Le mot « Transmuter » signifie « changer une nature, une forme ou une substance en une autre ; la transformer ». Par suite, la « Transmutation Mentale » est l'art de changer, de transformer des états, des formes et des conditions mentales en d'autres conditions de nature différente. Il vous est maintenant facile de comprendre que la Transmutation Mentale n'est que « l'Art de la Chimie Mentale », ou si vous préférez, une forme de Psychologie pratique. Mais ce mot signifie encore plus qu'il ne paraît. La Transmutation, l'Alchimie ou la Chimie sont assez importantes dans leurs effets sur le Plan Mental pour ne pas être mises en doute. Si « l'Art de la Chimie Mentale » s'en tenait là, il serait tout de même une des branches d'études les plus importantes connues de l'homme. Michel Barrat (ancien GM de la GLDF) parlait, lui, de « Conversion du regard ».

(Par une conversion du regard réorienté vers l'intérieur de l'être, « l'initié » ouvre en lui-même des fenêtres sur la transcendance et rencontre le vrai visage de l'Autre, du frère. Appel à une « révolution pédagogique » qui apprendrait à l'homme moderne la langue des symboles, où cœur et raison s'assemblent pour dire la parcelle de lumière qui habite l'humain).

« Les FM travaillent à l’amélioration constante de la condition humaine ». Ce qui nécessite un effort, une volonté et un travail incessant, soit de la persévérance. Mais, chacun est libre de s’arrêter ou bon lui semble dans son interprétation des outils. Et quelques fois, le tablier, qui n’indique qu’une potentialité, est loin, pour moi, de faire le maçon, je n’ai pas dit le F\, s’il ne cherche pas. C’est pour cela que la question de l’aptitude ne se pose pas. Pour moi, seule celle de la potentialité proposée importe. Est-ce à dire que devons poursuivre l’initiation reçue (virtuelle selon Guenon), afin de progresser dans la voie de l’initiation réelle (initiation = initium = début ou commencement d’un processus, il existe donc une suite) ? Les outils sont, pour moi, des représentations symboliques, que la pensée ne peut traduire verbalement, avec des mots suffisamment forts, puissants, et justes pour concrétiser une transformation, une mutation de l’être, de mon individualité. L’outil est-il action, moyen ou résultat ? Il demeure du langage non verbal. Mais certainement, signifié et signifiant, passif et actif, présent dans sa forme matérielle, mystérieux dans ses développements, et immense dans sa forme symbolique, tout comme il peut être multi culturel. L’outil, voilé par le secret dont il est dépositaire, nous donnerait-il accès à la voie de la sagesse, au spirituel, au secret au sacré ? La connaissance de soi, pour rendre l’humanité perfectible. Je n’ai pas dit parfaite. Faut-il choisir entre le point, le trait, le plan ou le volume ou au contraire sauter du point au volume ?

Comprendre les outils ne serait-il pas, de prime abord, essayé d’entrer en soi, par une introspection, une méditation personnelle, volontaire et durable, afin de mieux considérer le monde et bien au delà de notre monde matériel, avec comme support, les outils et la Loge du sanscrit LOCA monde ?

Ne seraient-ils pas une étape, un vecteur de questionnement sur leur utilité pour accéder à une forme de spiritualité et d’universalisme. Univers, n’est-ce pas UNIS VERS ? Vers le plan qui nous est fixé ou que l’on se fixe. Lire sous la lettre ou soulever le voile de l’outil, du symbole.

L’apprenti ne sait ni lire ni écrire. Il lui est demandé de se taire pour entamer une démarche d’introspection (VITRIOL) d’intériorisation et d’éradication des préjugés du monde vulgaire, voire de méditation entre lui et lui même… Lavoie, enfin une voie, lui est indiquée par l’initiation. L’apprenti en fera ce que bon lui semble, tant, la seule récompense de son travail, avec et par les outils, est l’amélioration de soi, de la connaissance des Lois de la nature et de la Loi : un effleurement du Grand Principe. Ne doit-il pas approcher et comprendre le rite, rita en sanscrit signifiant secret ?

Se re-construire en élaguant les scories ? Les principes fallacieux, tronqués. L’outil est immuable, présent à chaque tenue et si possible après nos tenues. La flamme du Verbe (outil-symbole) à l’orient est toujours allumée, ce qui prouve une présence perpétuelle, ni celle d’hier, ni celle d’aujourd’hui et pas plus de demain, mais celle de l’éternité. L’outil est visible, palpable, mais voilé, mystérieux, dans sa signification, dans sa possibilité de faire transmettre, telle une voie d’accès à un état supérieur de conscience, devant nous relier à l’univers. Doit-on transcender l’outil ? Doit-on s’interroger, non pas face, mais au travers du miroir, qui est l’outil, non pas du moi, mais du soi.

Que se cache t-il derrière le miroir, alors que celui-ci a pour fonction première, de renvoyer notre propre image ? Je vous invite à traverser le miroir et rejeter cette image ego centrique qu’il vous renvoie. Allons au delà de l’apparence, du visible pour approcher le spiritu, le souffle (le Rouah ha kodesh).

L’Outil comme symbole

Chaque théoricien conçoit le symbole à sa façon :

1. moyen d'expression (Aristote)
2. incapacité de l'esprit à exprimer des idées abstraites autrement que par métaphores (Max Müller, 1861).
3. représentation indirecte du refoulé, signe défensif qui se substitue à une manifestation inacceptable de la pulsion sexuelle (Sigmund Freud, 1900).
4. énergie de l'archétype, union des contradictions de la psyché (Carl-Gustav Jung, 1912).
5. lien d'esprit entre l'homme et le réel (Ernst Cassirer, 1923).
6. véhicule de participation mystique (Lucien Lévy-Bruhl, 1938.
7. langage du sacré (Mircea Eliade, 1952).
8. correspondance secrète entre différents ordres de l'être (René Guénon, 1962).

La symbologie a surtout porté sur les signes, les symboles des religions, et elle a cherché à voir derrière les symboles des vérités naturelles, ou physiques (les stoïciens), ou morales ou historiques (Évhémère).

Raoul BERTEAU dit que « L’outil-symbole constitue un processus de connaissance. Chaque symbole n’a de sens qu’en fonction de la personne qui le conçoit ».

Mircéa ELIADE : « La fonction du symbole est de révéler une réalité totale, inaccessible aux autres moyens de connaissance ».

L’outil-symbole n’est pas obligatoirement une figure, un dessin, un objet limité dans sa conception physique et visuelle.

Il peut être un nom (GADL’U, Salomon), un son (maillet), une couleur (tablier), un geste (par niveau, équerre et perpendiculaire) comme demander la parole, sans singer le F\ qui frappe dans ces mains, pour se faire. Tous sont outils symboles. L’on peut se pencher sur sa forme, sa couleur, sa matière, son emplacement dans la loge, sa correspondance avec les autres symboles, sa signification temporelle et selon différentes méthodes d’analyse ou d’interprétation : Méthode allégorique, Méthode analytique, comparative, descriptive, empathique, éthologique, dumézilienne, historique, Méthode psychanalytique, sémiotique, structurale, etc.

Celui qui pense maitriser les outils et symboles est, à mes yeux, suffisant, ou se complet dans la facilité intellectuelle. C’est qu’il perd son temps ici, maintenant et plus tard, à tout jamais. C’est un usurpateur du pouvoir temporel et marchand du temple.

La symbolique est la plus ancienne des sciences. Le but de l’outil-symbole est de transmettre la richesse sensible d’un héritage spirituel ou historique, enfermant un certain enseignement, (action de transmettre) concernant l’homme et son environnement. Le logo où vous avez pris place mes FF\, mais pas n’importe quelle place. CF ma planche sur « Prenez place mes FF » qui n’attend que d’être lue. Le symbolisme est le langage crépusculaire qui a précédé l’éveil des consciences humaines. Langage universel, au delà, mais à l’origine de tous les dialectes.

L’outil-symbole est une voie réelle de communication entre le conscient et l’inconscient, entre le visible et le non visible. Entre le GADL’U et sa créature. Première forme de communication, le symbole a donné naissance aux alphabets, Les alphabets sacrés dits langues mortes, ont conservé les souches pures d’une connaissance et restent un lien précieux, entre le mystique et la recherche de la transcendance (le, fait pour un principe d’avoir une cause extérieure supérieure), opposé à l’immanence (le fait d’avoir un principe ensoi-même).

L'immanence est le caractère d'avoir son principe en soi-même. Un principe métaphysique immanent est donc un principe dont non seulement l'activité n'est passé parable de ce sur quoi il agit, mais il le constitue de manière interne. Ce concept s'oppose à la transcendance1, qui est le fait d'avoir une cause extérieure et supérieure. Ce concept peut aussi s'opposer à la permanence qui désigne le caractère de ce qui demeure soi-même mais à travers la durée, c'est-à-dire en assignant un espace et un temps. (Wikipédia)

A titre d’illustration, le Aleph, première lettre de « l’alpha-beth » hébraïque, qui ne se prononce pas, a pour origine une tète de taureau. Or, l’ancêtre deYahvé, celui des Shasou dénommé Shasou Yahvé, des Apirous qui travaillaient e métal, était représenté par une tète de taureau. Shasou Yavhé signifie : il amène le vent, il traverse les airs (le temps ?). Yahvé étant à l’origine le Dieu de l’orage et de la guerre.

Les outils restent vivants, présents, alors que l’homme trépasse, pour renaitre, enfin. Ils nous conduisent à une profonde réflexion, quel que soit le lieu, l’époque, ou l’espace. L’outil-symbole est un instrument de la mémorisation ancestrale. Il convient, dès lors, d’utiliser l’analogie, qui est la dernière des sciences profanes et la première du sacré.

Par la connaissance des outils-symboles, ne serions-nous pas en mesure d’ :

-Interpréter des messages subtils de la nature : lune et soleil, (mourir pour renaitre (– cabinet de réflexion / vieil homme), forces créatrices et destructrices de cette nature, génératrices de la nouvelle nature elle même, des oppositions apparentes mais qui toutes se ramènent à l’unité).

-Révéler des messages éternels, voire décrypter des enseignements traditionnels scellés au tréfonds de notre humanité.

-Avoir accès au sacré par l’expérience vécue du symbolisme.

-Donner un sens, non pas une explication, aux choses par l’interprétation symbolique.

L’outil doit servir de ferment, de révélateur, pour engendrer une démarche spirituelle en lien avec le tout. L’un est dans tout et tout est dans l’un. C’est bien dans les voies initiatiques et spirituelles, que le symbole-outil prend toute sa dimension. Les formes religieuses (au sens étymologique) sont des assemblages de symboles permettant de pénétrer les voies qui nous sont tracées.

Ce que le symbole-outil veut nous signifier, est que l’homme sait agir sur son entourage et qu’il peut intervenir, bien au delà du concret matériel : l’esprit sur la matière. L’HOMME N’EST QU’ACTION. Acta non verba.

Mais vous êtes en droit de douter de mon développement sur ma compréhension des outils. Le doute est la voie des spéculatifs, à l’opposé de la voie initiatique, celle des opératifs. J’essaie de ne pas douter, quitte à me tromper pour rectifier, mais, la spéculation ne constitue nullement un but, tout au plus un plaisir pseudo-intellectuel. Elle est la voie hasardeuse, de ceux qui ont peur de chercher une vérité, au risque de l’entrevoir, peur de l’inconnu. Je préfère prendre le risque de me tromper, que d’être perpétuellement dans le doute, comme l’enseignent fortement certaines religions.

En attendant vos questions toutes symboliques, servant d’outil à ma meilleure compréhension de l’homme, de l’univers et du grand principe éternel, il vous appartient, mes FF\, de vous demander si j’ai pu contribuer à votre meilleure compréhension des outils. Je serais, même, satisfait, si vous vous posiez des questions. Je poursuis ma progression spirituelle, pour me rapprocher du grand tout et me demande si les outils ne doivent pas nous mener vers la sagesse, le secret et le sacré de notre rite. Le Sacré, qui peut se lire de manière synchronique : systèmes cohérents de pensée, de gestes et d’affects diachronique : système qui change. Mais c’est un autre sujet que celui de la sémantique ou de l’anthropologie. Ne doit-on pas répondre à la question de notre origine, de notre nature et de notre devenir. Or, personne, à ce jour, ne peut répondre à cette triple question. La Franc-Maçonnerie étant, par nature, initiatique et métaphysique, que faisons-nous en loge ? Nous cherchons, nous sommes en quête, nous explorons des univers dont celui de notre être profond. A la question qu’est-ce que l’homme, il n’y a pas de réponse universellement admise et pour moi, la non-réponse est la seule réponse. La démarche initiatique est structurante, car rythmée par notre capacité de travail, sur nous même. Nous nous rapprochons ainsi de l’unité, de notre unité. Paix et harmonie intérieure, en phase aves les autres hommes. Il existe, nous l’avons compris, quelque chose de transcendant à découvrir, dans cette tradition, au delà des outils. Votre libre arbitre, auquel je ne crois pas, vous permet d’adhérer ou de rejeter cette hypothèse. Notre chemin ne consiste-t-il pas à progresser de la multiplicité à la dualité et de la dualité (pavé mosaïque) à l’unité retrouvée (delta lumineux) ? La question consécutive à ce sujet, pour moi, est : sommes nous dans l’altérité – (de alter = autre), relative ou absolue ? Doit-on y parvenir et comment ? Le décryptage ou décodage des outils peuvent-ils nous y aider? Mais ceci est un sujet ontologique, une réflexion contiguë mais différente. Que celui qui a des yeux voie, que celui qui a des oreilles entende.

J’ai dit.

R\ G\


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