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Le Niveau

 6018-2-1

A qui enseigne-t-il la leçon ? A qui explique-t-il la doctrine ? A des enfants à peine sevrés, à peine  éloignés de la mamelle, quand il dit :« çav laçav, çav laçav; qav laqav, qav laqav; ze'êr sham, ze'êr sham. Oui, c'est par des lèvres bégayantes et dans une langue étrangère qu'il parlera à ce peuple. » - Isaïe 28 ; 9 – 10 – 11

« Et je prendrai le droit comme mesure et la justice comme niveau. Mais la grêle balaiera le refuge de  mensonge et les eaux inonderont la cachette; » -  Isaïe 28 ; 17

Avant toute chose, il est bon de préciser que le NIveau, comme le fil à plomb et l'Equerre, n'est pas, pour le franc-maçon, un outils en tant que tel, mais un "bijoux", c'est à dire un identifiant fixe, relatif, à la fois , à des signifiants philosophiques et à des devoirs de fonction. C'est ld'ailleurs, l'une des raisons pour laquelle, l'affirmation, parfois argumentée, dans certaines Loges, que la route qui mêne de l'apprentissage au compagnonage puisse s'analyser comme le passage de de l'horizontal à la verticale  revient, j'en ai bien peur, à gloser à partir d'e la partie visible de l'iceberg. De plus, cette vision parcellaire amène à se demander pourquoi le maçon passerait du stade vertical au stade horizontal... Cela revient à ne retenir d'une démarche initiatique que la soumission des néophytes à leurs Maîtres... cependant, quel serait, à force de descendre, le stade des Maîtres dans une telle dynamique ?

Il s'agit, bien entendu, d'une vision assez simpliste de la construction symbolique propre aux critères du Temps présent et qui donnent beaucoup d'importance à la "révélation" et peu à la "quête" cette dernière étant plus complexe que l'initiation du "Karate Kid" et donc, moins adaptée aux critères d'un monde rapide et schématiquement  manichéen... une vision  produite par une perception "matérielle" des rites s'appuyant sur le visuel et la foi aveugle plus que sur un élan mystique qui questionnerait le Créateur sur le sens profond de sa création...  Vous me direz : "qui es-tu pour questionner le Créateur ?" Un franc-maçon peut être ? 

Il faut bien qu'il y ait une raison à notre rejet par l'Eglise... non ?

Mais, soyons sérieux et étudions.... si les outils auxquels font référence les rituels modernes ( dans le sens "rituels d'aujourd'hui") sont des éléments d'usage des bâtisseurs,
il faut prendre en considération un fait important : aucun fil à plomb ou niveau ne permettent de construire une architecture stable parce que l'horizontale et la verticale ne sont que deux éléments parmi d'autres. Comme toute chose dans la création, la construction n'est pas binaire, elle est en volume et des forces intérieures l'agite et lui donnent l'équilibre, rien n'est possible sans une vision plus globale de l'oeuvre. L'équilibre... voilà le Maître mot. Ni vertical ni horizontal, ni soumis ni révolté, le franc-maçon se doit à l'équilibre....

"Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur;
Rêver, mais sans laisser le rêve être ton maître,
Penser sans n'être qu'un penseur...
"

6018-2-2

Le niveau et la perpendiculaire, emblèmes des Surveillants, des instruments de la géométrie davantage que des outils. S’appuyant l’un et l’autre sur le principe du fil à plomb, ils permettent de vérifier la conformité de la réalisation, de l’élévation, aux principes énoncés par le plan de l’œuvre.

Le niveau sert à vérifier l'horizontalité, tandis que la perpendiculaire permet de vérifier non seulement la verticalité d'un mur mais aussi sa planéité. Avec l'équerre, emblème du Vénérable, ces deux instruments complémentaires tracent donc le schéma fondamental de la croix tridimensionnelle, de l'espace que définit toute architecture. La perpendiculaire permet de vérifier non seulement la verticalité d’un mur mais aussi sa planéité. Avec l’équerre, emblème du Vénérable, ces deux instruments complémentaires tracent donc le schéma fondamental de la croix tridimensionnelle, de l’espace que définit toute architecture.

Le niveau et la perpendiculaire, bijoux des Surveillants, sont des instruments de la géométrie davantage que des outils. Ceci est important car dans les plus anciennes charges de la maçonnerie, il est préciser que la Géométrie est l'art par excellence qui permet au monde d'exister ( Cf. Mss Lansdowne -  env. 1576) . Ils s'appuient l'un et l'autre sur le principe du fil à plomb, ainsi, ils permettent de vérifier la conformité de la réalisation, de l'élévation, aux principes énoncés par le plan de l'œuvre.

Pour le franc-maçon il est bien évident qu'il ne saurait être question d'évoluer de la position couchée à la position debout mais plutôt d'apprendre à marcher droit devant soi ( marche de l'apprenti ) et à rester debout. Un franc-maçon ne se courbe pas, même si dans certains rites et pratiques on se plait à  observer une stricte révérence envers le Grand Architecte de l'Univers, l'apprentissage maçonnique n'est pas l'apprentissage de la soumission mais celui de la connaissance de Soi alors, seul outil qui permette l'équilibre et l'harmonie, alors,. C'est bien pour s'assurer du recul nécessaire à cette connaissance que les rites continentaux  (RF, REAA, RER, MM...) font faire un pas de côté au Compagnon comment imaginer devenir être un Maître Maçon en étant bancal ou soumis ? Bien non, puisque la maçonnerie est traditionnellement interdite aux Bougres, Bigles, Bancals, Borgnes et Bossus... pour l'autre option ? Et bien... heu "libres et égaux" ?


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