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Le levier
Si
l'on entend par
mécanisme la mise en place cohérente de plusieurs
solides dans le but de
transformer un mouvement, alors le levier est le plus simple de tous.
Ce qui en
fait probablement le premier mécanisme ou dispositif
mécanique utilisé par
l'Homme et ce certainement bien avant la découverte de la
roue. Il n'est formé
que de deux solides : un appui (un caillou) et un levier (une branche,
un
bâton) qui disposés judicieusement permettent de
démultiplier la force
musculaire. Bien
plus tard,
Archimède a compris et maitrisé toutes les
possibilités qu'offre le levier. Ce
dispositif est d'ailleurs à l'origine de l'une de ses
citations les plus
célèbres : «
Donnez-moi un
appui et un levier et je soulèverai la terre. »
Étude mécanique En
mécanique, un
levier est une pièce rigide, allongée,
généralement en liaison pivot ou en
simple appui par rapport à une partie fixe, qui permet de
transformer un
mouvement. Ce mécanisme très simple permet
d'utiliser l'effet de levier.
Celui-ci permet de réduire l'intensité de la
force à développer afin de fournir
un travail puissant sur une courte distance (ex: avec un pied-de-biche
ou un
casse-noix). On
appelle bras de
levier la distance séparant une
extrémité du levier et son point d'appui. La
liaison entre le
levier et son appui est généralement
unilatérale (un seul sens d'application
d'effort est alors possible) dans le cas d'un levier amovible, ou
constitue une
articulation (pivot, rotule...). Cet
appui ne se
situe pas obligatoirement entre les deux points d'application des
forces, il
peut être extérieur à ces points; c'est
le cas pour la brouette. D'autre
part, le
levier subit une charge (ce qu'on veut soulever ou pousser), et une
force
motrice (celle qu'on exerce en la souhaitant la plus faible possible). Le
levier est l'outil
qui multiplie la force de l'ouvrier. Il sert à vaincre la
force de gravitation.
Séparé en deux parties par un point d'appui, le
levier augmente la force de
l'homme proportionnellement à l'allongement de la partie sur
laquelle il
appuie. Celle-ci est nommée "la puissance". L'autre, celle
qui est
courte et supporte l'objet à soulever, est nommée
"la résistance". Du
point de vue
Maçonnique Au
troisième voyage
du rite français, deuxième degré, il
voit la Règle et le levier. La règle (du
latin regula, verbe regere, diriger) sert à tracer les
lignes droites, donc
sert pour la rectitude et le levier sert à soulever. La
règle droite lisse ou
graduée (24 pouces dans le rite écossais ou
graduée dans le rite français) sert
à mesurer l'ouvrage, à mesurer les heures, et
à servir. Elle coordonne ses
connaissances qui doivent être dirigées vers de
multiples sujets, à chaque
instant du jour. Elle peut avoir un rôle actif ou passif dans
ce qu'elle
possède de strict et immuable au début, en cours
ou à la fin du travail. Elle
permet de diriger ou de vérifier le travail accompli par
précision dans les
tâches, par la méthode, la rectitude et par
l'application de la loi. Le levier
est une barre rigide pour soulever un poids. Il sert au
déplacement des pierres
ou matériaux, et de leur mise en place. Son attribution est
la force de la
connaissance et des connaissances, symbole de puissance. Il est passif,
mais
son activité résulte de sa mise en ouvre pour
augmenter les forces du
compagnon. Les deux instruments alliés servent à
la mise en place des
matériaux, le levier par la puissance, la règle
pour l'ajustement et le
contrôle. Intellectuellement, cette mise en place se fait par
l'application de
la raison, de la logique, de l'intelligence. C'est un symbole de la
puissance
de la pensée correctement mise en place. La règle
est la rectitude dans
l'action, dans la pensée, la précision
alliée avec le levier, le pouvoir de la
volonté, ou la puissance. Le
levier, qui
apparaît assez marginalement, est tout à la fois
outil de carrier, de tailleur
de pierre et de maçon. Mettant en oeuvre une loi physique
découverte par
Archimède afin de mouvoir des charges au-dessus des forces
de l'homme, et de
fait souvent assimilé à un symbole de la
volonté et de l'intelligence, il
semble bien que l'on ne doive voir en lui, à l'origine, rien
d'autre que le
symbole de la Force, l'un des termes du ternaire maçonnique
bien connu: Force —
Sagesse — Beauté. Notons qu'il s'agit d'un symbole
qui n'est pas attesté dans
l'ancienne emblématique des compagnonnages de tailleurs de
pierre, bien que le
ternaire en question leur soit également connu. Le
levier
représente la puissante du travail, tant au sens
matériel que moral. Il est
l'allégorie de la ferme volonté du bien; et d'une
volonté désintéressée qui
veut le bien pour lui-même et n'attend aucune
espèce de récompense. Le
levier est comme
le ciseau un intermédiaire passif. Il
ne devient actif
que par la puissance de celui qui l'utilise ; il est inerte par
lui-même. Il
se rapporte donc
à la connaissance. Le levier devient alors la force
féconde, et dangereuse et
c'est pourquoi elle ne doit s'exprimer que
contrôlée par la règle, le niveau et
la perpendiculaire. Il
parait
intéressant d'envisager le levier comme un
emblème de la difficulté à conduire
toutes ces entreprises à bon terme. Rien n'est jamais simple
ni aisé, tout se
complique si rapidement même si tout semblait bien s'annoncer
qu'il nous faut
souvent bénéficier de concours ou aides ou
conseil extérieurs: voila la raison
de l'association du levier aux autres outils. Si sa fonction consiste
à lever à
détacher du sol une masse lourde pour la positionner
ailleurs, dans le plan
vertical, il parait évident qu'il s'agit avant tout d'un
emblème du travail qui
doit faire parvenir le compagnon de la surface de la terre jusqu'au
milieu du
ciel et que la pierre qu'il va s'efforcer d'insérer dans le
mur du temple n'est
rien d'autre qu'une nouvelle image ou un autre aspect de
lui-même. J'ai dit J\P\
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