GLDF Loge : NP - O\ de Paris 18/03/2008


La réalisation grâce au travail
Est-ce encore d’actualité ? Pourquoi ?
Pourquoi cette idée en F.·.M.·.
 
Le Travail 
Si ce mot est récent, il s’applique à bien des occupations et bien des situations.
La plus ancienne n’est elle pas la douleur de l’enfantement. Y a t’il plus ancien que le travail d’Eve mettant au monde les premiers des humains : Caïn, Abel et Seth
 
Trois, le chiffre de l’apprentis. Trois enfants, le début d’une histoire, le début d’une vie, le début d’une construction, le début de l’humanité.
 
Prendre la peine de mettre au monde, donner le jour, donner la lumière.  
Le travail serait donc la peine que l’on prend à faire quelque chose ?
 
Comment certains peuvent’ ils envisager le travail comme un mal, une calamité, comme la punition d’une faute commise par tel ou tel de nos ancêtres en faisant penser que l’idéal de l’homme pourrait être une vie de paresse et de fainéantise.
Non, dès le début de l’humanité, Eve donne le ton : Il est nécessaire de travailler pour donner naissance, pour construire.
 
Mais séparons les types de « travail » pour mieux cerner chacun d’eux.
 
Il y a le travail qui nourrit, celui que l’on accomplis pour subvenir à sa famille, prendre soin des siens, donner une éducation à ses enfants. Transmettre ses valeurs.
 
Il y a aussi, dans les pays à esclaves, le travail servile. Ces pays, bien plus nombreux que l’on ne pourrait penser. La peine afflictive infamante. Celle qui n’apporte rien, même pas à celui qui la commande.
 
Il y a enfin, le travail libre, celui que l’on n’est pas obligé d’accomplir, le travail des hommes libres. Ceux dont le Franc Maçon fait partie. C’est de ce travail là dont je vais parler.
 
Le travail, c’est créer quelque chose. C’est avec du travail que nous construisons.
C’est avec le travail que nous nous construisons et grâce à lui, que nous devenons quelqu’un.
 
Mais pour construire, nous avons besoins de matière, de modèles et d’outils.
Là encore, trois éléments pour une construction.
 
La matière, jusqu’à preuve du contraire, le monde est matière.
C’est dans l’univers que l’on va chercher la matière de la construction de notre univers.
Chacun d’entre nous en ce bas monde, et ce depuis que le monde est monde, est encouragé à travailler pour apporter sa pierre à l’édifice de l’humanité. C’est en s’appuyant sur les réalisations des générations précédentes que nous allons pouvoir nous aussi nous élever.
 
J’ai toujours considéré comme sacrilège le geste de folie de Cesar incendiant la bibliothèque d’Alexandrie. Rendez-vous compte, en 30 BC, elle contenait dit’on 700.000 volumes. Que dire de cette richesse 100 ans plus tard en 64 AC
Tous les autodafés sont des sacrilèges. Toutes les destructions de ce qui a été construit par le travail de l’homme mais aussi des autres êtres vivants, sont irremplaçables, à commencer par la destruction de l’homme par lui-même et de ce qui l’entoure.
Pourtant, à toutes les époques, au nom d’une idée, d’une religion, d’un pouvoir, ou de l’argent, ont a vu ce genre de destructions. Aujourd’hui encore, nous détruisons les espèces et les richesses naturelles. Ces destructions nous font exécuter des pas en arrière, nous font redescendre de quelques marches l’escalier de notre ascension.
 
Les modèles, dans notre vie de tous les jours, nous en prenons et en rejetons certains.
Dans le monde profane, ils s’affichent en grand nombre, mais tous ne sont pas bons à utiliser.
Chacun de nous se choisira un, voir plusieurs modèles comme Maîtres.
Maîtres à penser. Maîtres à copier, avec un seul objectif : Dépasser ces Maîtres.
C’est quand le travail d’un élève dépasse celui de son Maître qu’une nouvelle pierre est apportée à l’édifice.
 
Les outils, nous devons travailler en utilisant ceux qui nous ont été donnés.
Dans le monde d’aujourd’hui, nous devons avancer avec l’objectif de dépasser nos Maîtres.
Si nous ne travaillons pas, nous allons régresser. Nous allons reculer.
Nous devons trouver de nouvelles sources énergies, nouveaux médicaments, nouvelles nourritures, nouvelles manières de penser  et voir les choses. Créer de nouveaux outils.
 
Le travail est donc toujours d’actualité, car nous n’avancerons que si nous travaillons.
L’être vivant, n’est bien sûr pas fait pour reculer. Regardez nos physiques :
Nos genoux, à nous humain ne sont pas fait pour une marche à reculons.
Connaissez-vous un animal constitué pour reculer ?
Avancer est dans les gênes de tous les êtres vivant. Et ils ne travaillent qu’à cela.
 
Et nous Maçon, dans tout cela.
 
Au cours de l’initiation, il est demandé au profane, qui n’est rien, s’il est sûr de vouloir commencer son initiation et donc commencer à travailler à l’élévation de son temple intérieur. Et de lui faire comprendre que son travail devra aussi enrichir ses Frères.
Il est même prévenu que ce travail sera long, peut-être même qu’il n’en verra jamais la fin.
Et si des outils sont alors donnés à l’apprenti, c’est bien pour l’aider dans son travail :
« Pour le moment, ne parle pas, écoute, prend modèle. Regarde tout est là. »
 
En loge, matière, modèles et d’outils sont là, sous nos yeux.
Nous avons tout à portée de main pour travailler.
La matière est représentée par les symboles
Les modèles, c’est vous les maîtres
Quant aux outils de l’apprentis, le tableau de loge est là pour les montrer.
 
A chaque tenue, on nous exhorte à poursuivre les travaux dans les voies qui nous sont tracées.
Après avoir maîtrisé, ou presque, les outils du premier degré, après que l’Apprentis ait montré et exprimé sa volonté d’avancer sur son chemin et continuer sa quête, vous l’aidez à poursuivre les travaux de son art.
 
Là, le rituel d’élévation au grade de Compagnon n’est pas avare à distribuer de nouveaux outils, à montrer de nouveaux modèles et symboles pour qu’il poursuive son travail.
 
On lui donne une règle et un levier, qui sur le tableau de Loge remplacent : maillet et ciseau.
 
Les marches sont passées de trois à cinq. Ce qui peut signifier que le chemin s’est allongé ou bien que le chemin qui reste à parcourir est bien plus long que celui initialement prévu, à moins que la hauteur de ce chacune de ces marches soient moins élevées pour en faciliter l’ascension.
Et d’assimiler ces marches à des voyages que le Compagnon devra accomplir pour s’élever et atteindre le temple : son temple.
 
On le met alors face à un ensemble de symboles et de modèles à découvrir ou redécouvrir pour chaque marche ou chaque voyage.
Les cinq sens du premier voyage,
Les  quatre ordre d’architecture,
Les sept arts libéraux au troisième voyage,
Les Cinq philosophes
Et enfin, le travail
 
Il est montré au Compagnons le travail à accomplir pour atteindre cette cinquième marche :
Qu’il lui faut rassembler tout ce qui est épars, sur et autour des marches précédentes.
 
Le travail est donc bien une idée Franc Maçonne et il convient de l’appliquer en utilisant tous les outils et modèles à notre portée. Même si en ce moment sur le tableau de loge du second degré, seuls les outils et symboles du Compagnon sont visibles, ceux du premier degré sont là, bien présents sous celui du second degré.
 
A l’intérieur du temple, soyons les enfants du laboureur : Tournons et retournons le terreau du savoir, car le travail est un trésor.
 
A l’extérieur du temple, soyons  vigilants :
Veillons à transmettre intactes les fondations : De notre civilisation et des édifices qui nous entourent et nous abritent. Ces trésors que le GADLU, nos ancêtres mais aussi toutes les espèces vivantes nous ont légués.
 
Protégeons tout ce qui nourrit notre corps et notre esprit.
Faisons en sorte que nos rites et nos traditions se perpétuent sans bouleversement notable.
 
Travaillons à l’aide des outils mis à notre disposition, en utilisant nos sens, en observant l’architecture de ce qui a été construit par nos Maîtres, avec ces arts libéraux et en prenant comme modèle les philosophes, nous allons pouvoir justifier de pouvoir atteindre et rester sur cette cinquième marche, voir à en gravir d’autres.
 
C’est avec tout ce travail à accomplir, en gravissant ces marches et sur cette cinquième, que le Compagnon devrait mieux voir et, comme le chante J. Brel, espérer atteindre l’inaccessible étoile que l’on dit flamboyante.
 
J’ai dit V.·.M.·.


La quête
de Jacques Brel
 
 
Rêver un impossible rêve
Porter le chagrin des départs
Brûler d'une possible fièvre
Partir où personne ne part
 
Aimer jusqu'à la déchirure
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D'atteindre l'inaccessible étoile
 
Telle est ma quête,
Suivre l'étoile
Peu m'importent mes chances
Peu m'importe le temps
Ou ma désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l'or d'un mot d'amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon cœur serait tranquille
Et les villes s'éclabousseraient de bleu
Parce qu'un malheureux
 
Brûle encore, bien qu'ayant tout brûlé
Brûle encore, même trop, même mal
Pour atteindre à s'en écarteler
Pour atteindre l'inaccessible étoile.
   
Écrire, chanter, peindre,
 c'est ouvrir des portes sans pouvoir les refermer.
Jacques Brel

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