Obédience : NC Loge : NC 28/11/2012

 

La musique un langage universel

A la gloire du grand Architecte de l’univers et à vous tous mes F\ en vos grades et qualités, je suis tout d’abord très heureux de vous annoncer que notre F\ J\ M\ a accepté spontanément de prendre en charge la colonne d’harmonie au sein de notre atelier et je l’en remercie du fond du cœur car je sais que désormais, grâce a lui, la musique sacrée accompagnera régulièrement notre rituel et nos travaux qui prendront plus de relief et de profondeur. J’y suis très sensible.

Mes frères, vous souvenez de cette question qui parfois nous est posée : « Que vous enseigne la musique, mon frère » ? Et quelle en est la réponse ? … « La vertu des sons » Méditons sur les fondements de cette réponse qui nous amènent à notre sujet la musique un langage universel.

Trois mots apparaissent dans ce sujet MUSIQUE, LANGAGE, et…UNIVERSEL ;

Le mot MUSIQUE définit un art consistant à arranger et à ordonner ou désordonner sons et silences au cours du temps : le rythme est le support de cette combinaison dans le temps, la hauteur, celle de la combinaison dans les fréquences... Elle est donc à la fois une création et aussi un mode de communication. Elle utilise certaines règles ou systèmes de composition, des plus simples aux plus complexes. Elle peut utiliser des objets divers, le corps, la voix, mais aussi des instruments de musique et toutes formes de sons.

« De la musique avant toute chose » disait Verlaine.

« Le son est une sorte de création, la nature n'a que des bruits » écrivait Valéry.

Pourquoi n’aimons nous pas le bruit ? Car il provient d’un mouvement vibratoire désordonné qui nous dérange, nous perturbe. Nous n’écoutons pas le bruit, nous l’entendons !

Le son lui provient d’un mouvement vibratoire ordonne ; il est produit par la pression qu'exerce un objet oscillant sur les molécules de l'air ; Il se définit en hauteur (nombre de vibrations par secondes [Hertz] ou fréquence). L'intensité du son se mesure en décibel et dépend de l'amplitude du son et de la densité de l'air. Ce son émet des ondes qui se propagent en fonction du milieu dans lequel elles se trouvent (air, gaz, eau ou liquides a densité variable) et de la température ambiante.

Le son se propage à la vitesse de 332 mètres par seconde à une température de 0 degré.

Une gamme MUSICALE est une série de sons ascendants ou descendants sépares par des intervalles déterminés. La note « la » est à 440 hertz ; décrochez votre téléphone et la tonalité vous donnera un « LA » à 440 hertz. Nous écoutons les sons beaucoup plus que nous ne les entendons.

Le mot LANGAGE quant à lui est une fonction d'expression de la pensée et de communication entre les hommes, mise en œuvre au moyen d'un système de signes vocaux (parole) et éventuellement de signes graphiques qui constituent une langue.

Le langage est vivant et il tire sa raison de la société et en est lui-même l'effet. Le langage intérieur est une production de phrases pensées mais non exprimées.

Le langage symbolique repose pour sa part sur des axiomes, des lois, des règles de formation, des énoncés. Et puis il y a le langage des animaux, le langage des arts ou comment s'exprimer avec l'art.

La musique, la danse, la peinture, la comédie, le théâtre et bien d’autres en font partie.

Enfin, le mot UNIVERSEL est relatif au tout, à l'ensemble, donc à l’UNIVERS.

Revenons à notre sujet : La musique un langage universel

C’est un sujet qui concerne tous les peuples et tous les pays ; En effet, la musique est commune à tous les hommes et s'applique à tous.

La Musique est un langage universel parce qu’elle vient de l'Orient, de l'Occident, d'Afrique en bref du monde entier ; elle s'acquiert de façon tout aussi spontanée que l'on apprend à parler ; un auditeur non musicien devient très vite un expert de la perception musicale pour les musiques qu’il aime et qui le touchent profondément ; sans être un musicien chevronné, chacun sait fredonner une mélodie. Cela ne date pas d’aujourd’hui mais de l’origine des temps.

« Si la musique nous est si chère, c’est qu’elle est la parole la plus profonde de l’âme » écrivait Romain Rolland ; la parole de l’âme est bien ici un langage, une forme d’expression venant du plus profond de soi. La musique est l'art de combiner les sons d'après des règles. Depuis l'origine des temps la musique s'est manifestée chez l'homme par le chant solitaire mais aussi par le son orchestre…mais très vite l'homme a éprouvé le besoin de produire des sons autrement que par la voix ou par le bruit.

Il a crée des instruments qui ont donné naissance à des musiciens que ce soit pour accompagner le chant ou pour en tenir lieu plus ou moins. Aux nombres d'instruments inventés d'abord figurent des instruments de rythme inventés car la voix ou le corps ne marquaient pas ce rythme avec suffisamment d'efficacité.

En fait, la musique – comme le langage – sont des traits humains universels. Toutes les cultures produisent de la musique et y sont sensibles. Dans l’ancien temps les peuplades primitives déclenchaient un vacarme assourdissant pour repousser les esprits qui cherchaient à dévorer l'astre.

La musique imitative a joué un rôle significatif chez les primitifs (aborigènes d'Australie avec par exemple l’invention du « didgeridoo » qui est arrivée par hasard lorsque les aborigènes découvrirent dans leurs immenses forets des branches cassées courbées et creuses sifflant par la simple force du vent. Un instrument était né. Le didgeridoo ! Que faisaient les aborigènes en utilisant leur didgeridoo ? Ils se parlaient entre eux, ils communiquaient, ils se comprenaient, ils se sentaient, se ressentaient. Le didgeridoo était devenu une forme de langage compris de tous…leur langage universel…

Plus historiquement, chez les Grecs on attribue l’invention de la musique à Apollon, à Cadmus, à Orphée, à Amphion ; chez les Egyptiens à Thoth ou à Osiris ; chez les Hindous à Brahma ; chez les juifs à Jubal.

Pythagore le philosophe Grec aurait inventé un monocorde pour déterminer mathématiquement les rapports des sons ; Lassus, le Maître de Pindare, vers l’an 540 avant JC, aurait été le premier à écrire sur la théorie de la musique. Deux mille ans avant ces grands Maîtres, les Chinois connaissaient une musique, portée à un véritable point de perfection. En effet, 2.700 ans avant notre ère l’un des ministres de l’empereur Houang-Ti le Souverain Jaune (fondateur du Taoisme), se nommant Lin–Len établit l’octave en douze demi-tons qu’il appela les douze lius. Ces douze lius fûrent divises en liu-Yang et liu-Yin, qui correspondaient aux douze mois de l’année et à douze états psychiques, un liu-Yang étant suivi de son liu-Yin, chaque liu étant lourd de significations symboliques.

Revenons aux Pytagoriens qui assimilaient pour leur part la musique à une harmonie des nombres et du cosmos, lui même réductible à des nombres sonores.

C’était donner aux nombres toute la plénitude intelligible et sensible de l’être.

Dans toutes les civilisations, la musique joue un rôle médiateur pour élargir les communications jusqu’aux limites du divin.

La musique celtique se joue à la harpe et tout bon harpiste se doit de jouer suivant trois modes : le mode du sommeil (qui est celui qui magiquement endort les vivants et qui est la musique des Dieux), le mode du sourire, le mode de la lamentation.

La tradition chrétienne a retenu en grande partie la symbolique Pytagorienne de la musique transmise par Saint-Augustin et par Boèce.

Pour donner une notation maçonnique à cette planche on peut ajouter que dans la symbolique Pytagorienne de la musique, le rythme ternaire était nommé perfection, tandis que le rythme binaire était toujours considéré comme étant imparfait ; enfin la symbolique du nombre 7 est souvent reprise sur le plan musical et est qualifié de nombre musical, le nombre d’Athéna (déesse de la mythologie Grecque), ce nombre 7 est rempli des lueurs de la sagesse.

Boèce distingue pour sa part trois types de musiques symboliques : la musique du monde qui correspond selon lui à l’harmonie des autres issues de leur mouvement, à la succession des saisons et au mélange des éléments. La mélodie est d’autant plus aiguë que le mouvement est plus rapide, d’autant plus grave qu’il est plus lent, cela le conduisant à affirmer que le cosmos est un immense et magnifique concert. Le second type de musique est celle de l’homme selon lui ; elle régit dit-il l’homme et c’est en lui même qu’il la saisit. Cela suppose un accord de l’âme et du corps, une harmonie des facultés de l’âme et des éléments constitutifs du corps. Le troisième type est celui de la musique instrumentale dont l’objet consiste à régler l’usage des instruments ; ainsi si la musique est selon Varon la science des modulations, celle de la mesure, on peut concevoir qu’elle commande à l’ordre du Cosmos, à l’ordre humain, à l’ordre instrumental.

Elle sera en quelque sorte l’art d’atteindre la perfection. Cela ne rejoint-il pas l’objectif principal de nos chemins initiatiques ?

L’histoire de la musique repose sur ses fondements qui s’appuient sur la notation, le rythme, la mélodie, la clef de tonalité, l’harmonie, le contrepoint et la polyphonie, la couleur et la dynamique.

Les instruments véhiculent la musique à travers le monde depuis l’origine des temps. Ils ont évolué sans cesse, le premier d’entre eux étant la voix, puis les instruments à corde, les instruments à vent comme le « didgeridoo », les instruments à percussion, les instruments électroniques plus récents, les orchestres, les fanfares, les formations de chambre et autres.

On ne peut évoquer les instruments de musique sans aborder quelques uns des premiers « instruments civilises » qui ont joué un rôle important dans notre civilisation à savoir :

CLOCHES ET CARILLONS : La cloche la plus ancienne est chinoise et date de plus de 4.000 ans.

La cloche la plus lourde est également chinoise et pèse 54 tonnes ! Elle est à Pékin.

A Rome on sonnait les cloches pour accueillir les réponses des oracles, avertir de l'heure des bains, des repas et des marchés. Au cinquième siècle on utilisait les cloches ou carillons pour appeler les fidèles aux assemblées religieuses, puis plusieurs cloches assemblées les unes aux autres constituèrent les premiers quadrillons (quatre cloches) puis CARILLONS pouvant comporter jusqu'à 50 cloches et couvrir 4 octaves, ces cloches étant manipulées à l'aide d'un clavier.

Mais que faisaient ces cloches ? Et que font-elles encore aujourd’hui ? Elles nous parlent dans leur langage et nous savons partout dans le monde ce qu’elles veulent dire…cela n’est-il pas un langage universel supplémentaire compris par tous ?

L’ORGUE C'est le plus complet des instruments de musique comportant plusieurs claviers ; il donne tous les sons grâce à une série de tuyaux de 2 types (à bouche et à anche) contenus dans un « buffet ». Le vent est amené dans les tuyaux par une soufflerie.

Dans l'auditorium d'Atlantic city dans le New Jersey aux USA est installé depuis 1930 un orgue composé de 33.112 tuyaux de quelques millimètres de long à presque 20 mètres avec 1.477 registres, 2 buffets, 7 octaves et 7 claviers. Plus de 8.000 orgues existent en France dont 1.000 au moins sont protégés.

L’orgue est un instrument très souvent utilisé dans nos musiques sacrées.

Oui tous ces instruments autant qu’ils sont véhiculent LA Musique véritable langage universel ;

Mais pour bien connaître la musique et surtout la pratiquer il est préférable d’en connaître les structures incluant la forme musicale (la phrase ou le phrasé, le motif, la tonalité, la cadence, les choraux, etc…) les formes binaire, ternaire, le rondo, la sonate, la fugue, le ritornello, la variation, la basse contrainte, etc.., mais également les genres intégrant la musique orchestrale avec la symphonie, le poème symphonique, l’ouverture, le concerto mais aussi la musique de chambre avec les sonates en trio et en solo, la sonate pour violon, les ensembles avec piano, le quatuor à corde, les autres ensembles à corde, les ensembles mixtes.

La musique pour clavier avec la sonate pour piano, et les genres du XIXème siècle.

La musique vocale sacrée avec la messe, le requiem, le motet, l’anthem, la cantate d’église, la passion, l’oratorio.

La musique vocale profane avec la chanson, le madrigal, l’ayre, les ensembles, le récitatif, la cantate et le lied. La musique dramatique avec l’opéra, la danse.

Certaines mélodies émettent un son d’une telle pureté qu’elles nous font du bien, j'allais dire à la limite qu’elles nous soignent de nos maux ; l'essentiel de nos maux aujourd'hui provenant du stress permanent dans lequel nous plonge notre vie active.

Enfin peut-il y avoir de musique sans musicien ?

Le musicien, tel que le conçoit le « Li-Ki » en Chine est un sage qui connaît les sources profondes de la vie, sa voix et sa pensée sont des échos ou des miroirs objectifs de la vie tout entière…

Une autre forme de la musique est l’improvisation. Les musiciens qui improvisent utilisent en général des phrasés qui leur permettent de naviguer à l’intérieur des limites fixées par chacun des accords harmoniques constituant le thème interprète cela très souvent avec un swing phénoménal ainsi qu’une invention mélodique et rythmique en permanence renouvelées et qui nous les font traiter de musiciens de l’au delà !…

Toutes les formes d'expression de la musique quelles soient improvisées ou composées ont toutes un dénominateur commun, celui d'expliquer une situation voire de l’immortaliser et en ce sens elles se rapprochent des autres formes d'art, langages eux aussi (la peinture, le théâtre, les livres, les poèmes, la sculpture etc.)

Tous nos grands compositeurs ont écrit des œuvres musicales pour instruments, ou chœurs toujours dans un contexte particulier où leur joie, leur tristesse, leurs émotions, leur solitude, leur grandeur inspirent évidemment leur composition.

Leurs œuvres sont toujours là. Elles sont interprètes, chaque siècle passant, par de nouveaux orchestres, de nouveaux chefs d'orchestre à la sensibilité différente, par de nouveaux musiciens, mais il est certain que ces œuvres continuent à nous distraire, ç nous détendre, à nous surprendre, à nous interroger… Certaines d'entres-elles non seulement sont universelles mais sont devenues me semble-t-il (à ma petite échelle) éternelles…

Pour ma part, en écoutant de la musique, je me transcende, en d’autres termes, …j’aime, …je vie, quelquefois dans la joie, quelques fois dans la tristesse, mais en toutes circonstances je ne me sens pas seul, la musique m’accompagne.

Et pour corroborer le fait que la musique est un langage universel, sachez que plus de 5 millions de Français pratiquent la musique, en chœur, en solo et cela dans plus de 8.000 chorales, plus de 5.000 fanfares…(dont 50% ont moins de 20 ans !)

Confucius disait : « les cérémonies, les démonstrations extérieures sont chez le SAGE comme la parure que revêtent les sentiments de son cœur »… Oui mes bien aimes frères, l’amour, la vie, véhicules par la musique sont universels. Mes frères « En avant la musique » sous toutes ses formes !

Vive la musique sacrée dans nos ateliers et que la joie soit dans nos cœurs !

J’ai dit.

D\ P\


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