Obédience : NC Loge : NC 15/09/2016

 

Qu’elle était belle ma France !

Depuis longtemps, la finance mondiale, plus exactement, la douzaine de personnages qui avaient entre leurs mains la richesse de la planète Terre. Depuis des décennies, par de patients et Longs efforts, ils avaient organisé le travail de notre planète par continents et par pays et aussi par peuples. En 2070, la France était devenue le parc d’attraction de la Terre entière, il était pratiquement obligatoire de passer ses vacances à visiter notre Pays, les musées, les palais, et nos belles régions que les paysans reclassés en jardiniers, entretenaient le mieux possible, quant aux produits du terroir, ils venaient tous d’autres pays, la France n’étant plus un pays agricole…

L’organisation économique reposait sur le partage des compétences des uns et des régions, qui étaient-elles même, présidées par un super cadre, chargé de maintenir les populations dans l’austérité, juste ce qu’il fallait pour maintenir les peuples en état de produire (voir Le capital de Marx) ; ce super cadre était élu grâce à une parodie de démocratie, quant aux citoyens, ils avaient les médias vide caboche, afin que le bon peuple rêve aux millions qu’il n’aura jamais… ! Chaque pays avait un rôle bien précis, de la conception à la réalisation sans oublier la distribution : la Terre non ! Mais une grosse usine…

Parmi les curiosités que l’on proposait aux travailleurs du monde entier, des visites de loges maçonniques. Tous les locaux de la Maçonnerie Française avaient été privatisés, depuis bien longtemps, et pour mettre fin au soi-disant secret la Maçonnerie, les dirigeants mondiaux dans un souci de pouvoir, prirent la décision de ridiculiser la Maçonnerie, car il n’y avait plus qu’une seule religion : l’ARGENT, une seule philosophie, la rentabilité et qu’un seul objectif le profit. Comme il se doit la visite était payante.

Sur les prospectus, il était proposé au bon peuple, un spectacle permanent, de midi à minuit, des Tenues dans tous les rituels existant, au premier degré, avec pour tous la même planche traduite en multilingues, avec le même thème, glorifiant, justifiant et mobilisant les spectateurs sur l’aspect bénéfique de la société actuelle. Les tenues étant animés par des acteurs professionnels qui récitaient par cœur les paroles des rituels, revus et corrigés, bien entendu il n’était pas question de véritables initiés, d’ailleurs l’initiation spirituelle était proscrite dans cette société. On expliquait au public, en les réduisant à de la superstition, les décors et autres codons et tabliers, tout comme le fameux triptyque : liberté, égalité et fraternité, par travail, obéissance et pensée unique… Gloire au Patron et vive les cinquante heures par semaine… Le « G » devint gouvernance globale généralisée !

Il faut quand même le dire, la Maçonnerie était en partie responsable de sa chute, des chefs de la Maçonnerie avait cru, en fréquentant de très près, le pouvoir politique ou financier, qu’ils pouvaient modifier le cours de choses, sauf qu’ils avaient oublié que le pouvoir ne se partage pas, par ignorance de l’histoire (Bonaparte, pour ne citer qu’un exemple) d’autres avaient succombé aux sirènes médiatiques, en pensant dédiaboliser la Maçonnerie, c’est le contraire qui se produisit en renforçant la suspicion du monde profane, en jouant à l’apprenti sorcier le mal avait empiré avec plus de hargne dans l’esprit des gens ; la Maçonnerie était responsable de tous les maux de la société, le tout bien entretenu par les vrais coupables.

Enfin tout était parfait dans le meilleur des Mondes, sauf que ce bel édifice, construit par des hommes avides de pouvoir, mais oubliant les lois de la Vie et de l’univers, dans leur suffisance avaient oublié que tout à une fin, depuis les étoiles jusqu’à la vie microbienne, et les constructions humaines n’échappent pas à ce principe élémentaire (lire Arnold Townby). Dans l’obscurité de ce matérialisme, il y a toujours une petite flamme (Maitre Eckart)… !

Qu’elle est la meilleure façon de passer inaperçu : la foule ; La multitude et dans la mesure du possible, dans une grande ville ?

L’Acacia refleurit ; aussi dans la foret des grandes villes, des INITIES, hommes et femmes, sans concertation mais animés d’un sens aigu de la spiritualité maçonnique, entamèrent une longue quête. Chacun dans leur coin, ils fréquentèrent les bibliothèques à la recherche des vieux rituels abandonnés, ainsi que les textes maçonniques, encore existant, malgré l’immense autodafé, que le pouvoir financier avait dès le début de sa prise de contrôle sur les cervelles des citoyens mis en œuvre, tout n’avait pas été détruit de même que certains maçons avaient mis en lieu sûr, les précieux documents, à leur risque et péril. Un vrai travail de fourmi, mais quand on fait le choix de vivre debout et que la liberté de pensée, anime une Vie, alors rien n’est impossible, surtout si l’on choisit de vivre une initiation spirituelle… !

Toute société totalitaire, met en place les moyens physiques de contrôle les foules. Inutile de vous dire que la surveillance électronique avait atteint un niveau, jamais atteint dans l’histoire de l’humanité ; dès sa naissance les futurs citoyens, étaient pucés et contrôlés dans toutes leurs activités humaines et cela, jusqu’à la mort… SANS LE DIRE, la société était programmée et certains individus, ne pouvant pas servir, étaient rejetés, tout simplement.

En compulsant les livres de la pensée dite décadente, les S\ S\ et les F\ F\ avaient trouvé un début de réponse au problème de communication entre eux : l’ancien alphabet maçonnique, pendant bien des années oublié par la Maçonnerie. Pour ce faire des S\S\ et des F\ F\ avaient sillonné la France depuis le pont du Gard, en passant par Gisors, sans oublier les frontispices des cathédrales de notre beau pays. L’alphabet étant trop simple et facilement décryptable, il fallait trouver un moyen de communication difficilement déchiffrable. En lisant les textes alchimiques, nos maçons utilisèrent le langage analogique des Alchimistes, très difficile à utiliser pour les néophytes et en mettant une bonne dose de signatures des Tailleurs de pierre, la communication entre Maçons, devenait difficile à comprendre par des profanes. Mais la communication remise en route et la Tradition Primordiale, grâce à l’oralité, reprenait force et vigueur. Le Langage des oiseaux retrouvait son utilité, ainsi que les Fidèles d’Amour (Dante) ; le passé donnant tous les éléments pour que la Tradition Primordiale, retrouve sa place dans la monde des Hommes.

Il restait un problème de taille, où se réunir, dans quel lieu, discret et facile d’accès pour les Maçons ? La question se posa longtemps car dans un monde privé de liberté, il est difficile d’être différent et surtout de vivre cette différence, dans ce monde formaté à outrance…

Après plusieurs essais dans les villes et la crainte de voir déboulé la milice de la pensée et sous l’inspiration du GADLU, nos maçons, revinrent au temps des cavernes, lieu géographique et protection garantie ; pour ce faire les Maçons fondèrent une société d’études paléontologiques et sous couvert de recherche, quatre fois dans l’année, au changement de saisons, ils se retrouvaient pour ouvrir les travaux, et pour glorifier l’initiation spirituelle ; dans la plus grande simplicité, mais aussi dans la plus grande sincérité. Mais il y avait aussi, sous ouvert pédagogique, la visite d’endroits sacrés et traditionnels, des sources de jouvence pour nos Maçons, les cryptes de Cathédrales, le Mont Saint Michel, Vézelay et certains châteaux de la Loire.

L’espoir regagnait le cœur des Maçons, n’étant plus de simples objets travaillant et consommant, grâce à l’initiation spirituelle, ils redevenaient des Femmes et des Hommes vivant DEBOUTS … !

Et Pour eux, la vie avait un sens !

Il y a longtemps, un Ecrivain, notait dans ses mémoires ceci : après la Grande Guerre, nous savons maintenant que les Civilisations sont mortelles… !

Mais pour beaucoup d’entre nous, le Passé est une étude sans intérêt et il vaut mieux tirer de plans sur la comète que prendre en compte la Sagesse des Anciens…

P\ L\


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