Obédience : NC Loge : NC 1756

Ahiman Rezon
ou
Aide à un Frère montrant la VERTU du SECRET
et la Cause ou Motif premiers, de l'Institution de la
Franche Maçonnerie


LES  PRINCIPES  DE L'ART,
Et le Profit découlant de leur Respect absolu;
Quels Genres d'Hommes devraient être initiés à son mystere
et Quelles Sortes de Maçons sont aptes à gouverner les loges,
Leur Conduite à l'intérieur et à l'extérieur de la loge.
De même. Les Prières dites dans les Loges Juives el Chrétiennes,
L'ancienne Façon de Constituer de nouvelles Loges, et tous les
Devoirs, etc.
Avec les anciens et les nouveaux reglements,
La Façon de Choisir et d'Installer le Grand-Maître et les Officiers,
et d'autres Détails utiles trop nombreux à citer ici.
A quoi il faut ajouter
La plus importante Collection de chants maçonniques jamais
publiée, et maints prologues et epilogues amusants.
Et LE TEMPLE DE SALOMON. Oratorio.
tel qu'il a été représenté au Profit des francs-maçon s.
par le Frère LAURENCE  DERMOTT. Sec.
LONDRES
Imprimé pour l'éditeur, et vendu par le F. James Bedford. à l'enseigne de la Couronne dans le Cimetière de St Paul.
MDCCLVI


DEDICACE

Au Très Honorable William Comte de Blessington. 1

Monseigneur,

A la requête de plusieurs dignes francs-maçons, j'ai entrepris de publier les feuilles qui suivent; j'ai tenté d'y enseigner aux jeunes Frères comment conduire leurs Actions avec Droiture, Intégrité, Morale et Amour fraternel, sans perdre de vue les anciens Repères (Landmarks).

En les lisant Votre Seigneurie trouvera que l'ensemble est conçu non seulement pour le bien de la Fraternité, mais aussi pour montrer à cette fraction du monde dans l'erreur que les vrais Principes de ta Maçonnerie sont d'aimer la Pitié, d'agir selon la Justice, et d'aller hum­blement sous le regard de DIEU.

Monseigneur, parler du Zèle de Votre Seigneurie envers l'Art ou dire aux Frères qu'Elle a été un père pour la Fraternité, &c. serait répéter ce qui est déjà connu.

Le reste de l'Humanité n'ignore pas non plus l'Affabilité, la Générosité, la Bonté et la Charité de Votre Seigneurie.

L'an 1740 a enregistré tant de marques de la Bonté de Votre Seigneurie et de son Amour pour l'Humanité en général qu'il ne reste pas de place pour en dire autre chose que ceci : je ne sais rien d'autre pour recommander cet ouvrage que d'y souscrire le nom de Votre Seigneurie.

Je suis,
Monseigneur,
Très respectueusement,
de Votre Seigneurie, le très obligé, très humble, et très obéissant serviteur, et fidèle LAU. DERMOTT.

L'EDITEUR au LECTEUR

La Coutume chez tous mes dignes Frères qui ont honoré l'Art Royal en publiant leurs Livres de Constitutions, ou de Guides à l'Usage des Francs-Maçons, a été de nous donner une longue histoire plaisan­te de la Maçonnerie depuis la Création des Temps jusqu'au moment de la rédaction et de la publication de leurs ouvrages, à savoir, d'Adam à Noé, de Noé à Nemrod, de Nemrod à Salonion, de Salomon à Cyrus, de Cyrus à Seleucus Nicator, de Scleucus Nicator à César Auguste, de César Auguste aux Dévastations des Goths. et ainsi de suite jusqu'à la restauration du style d'Auguste, &c. &c. &c. Ils nous y font le récit de la manière dont furent dessinés, conçus, imaginés, [vi] dressés Temples, Tours, Villes, Châteaux. Palais, Théâtres, Pyramides, Monuments, Ponts, Murs, Piliers. Cours, vastes Salles. Fortifications. Labyrinthes, ainsi que le célèbre Phare de Pharos et le Colosse de Rhodes, et d'autres merveilleux travaux accomplis par les architectes, pour la grande satisfaction des lecteurs et l'édification des Francs-Maçons.*

Ayant en mémoire le vieux proverbe, "Mieux vaut quitter le monde que la mode," j'étais bien décidé à publier une histoire de la Maçonnerie, ce qui, je l'espérais, procurerait au monde une satisfaction peu commune. Afin de me préparer à exécuter ce grand dessein, je me procurai tous ou presque tous, les Histoires, Constitutions ou Guides, et autres ouvrages (sur le sujet) aujourd'hui disponibles en langue anglaise.

L'étape suivante fut de me fournir en plumes, encre et papier en quantité suffisante. Ceci fait, je m'imaginai aussitôt en historien, et conçus de faire remonter la Maçonnerie non seulement à Adam, en sa loge forestière au Paradis, mais encore de donner quelque aperçu de l'Art avant même la Création. Et en guise de fondations je m'entourai des ouvrages suivants, pour y avoir recours de façon aisée en cas de besoin: Le Dr Afiderson. [a 2-vii ] et Mr. Spratt juste devant moi, le Dr d'Assigny et M. Smith à ma droite. Le Dr Désagtilier et M. Pennell à ma gauche, M. Scott et M. Lyon derrière moi: un exemplaire des Constitutions originales (souvent nommées ainsi, réputées être entre les mains de M. John Clark, à Paris} et un autre exemplaire de même grandeur distribué en Angleterre, ainsi que le pamphlet imprimé à Francfort en Allemagne, je les attachai ensemble dans un exemplaire du Public Advertiser de vendredi 19 octobre 1753 et les jetai sous la table.

Ayant essayé ma plume et écrit une ligne peu différente de celle du début d'un chapitre du Coran §, je me mis à rédiger à perte de vue de la manière la plus admirable, et en quelques jours écrivis le premier volume de l'histoire de la Maçonnerie, avec un compte rendu complet des Actes de la première Grande Loge, en particulier l'exclusion de ses membres désobéissants, telle qu'elle est rapportée par M. Milton+.

A ce stade, je me croyais supérieur à Josèphe, Stackhouse ou tout autre historien auquel il plaira au lecteur de penser. Et comme j'en­visageais de donner au monde [viii] une histoire de la Maçonnerie datant de plusieurs années avant la Création je ne doutai pas que mon œuvre vécût (au moins) deux mille ans après l'embrasement final.

Peut-être quelques lecteurs (ceux qui connaissent le mieux mes capacités) diront-ils: "il est plus vaniteux qu'homme d'esprit; quant au savoir, ceci lui est aussi inconnu que la franc-maçonnerie l'est aux femmes; cependant il a la sottise de se prendre pour un historien, et espère devenir célèbre. <êc."

Peu m'importe que cette opinion soit vraie ou fausse; car le monde doit admettre que tout homme a eu, a aujourd'hui et aura tou­jours une idée fixe perpétuelle (bien que personne n'ait encore décou­vert le mouvement perpétuel)-'. En outre nous savons que les gens dont les noms suivent, si célèbres dans l'histoire, furent non seulement pauvres, mais encore que nombre d'entre eux furent de très humble ori­gine. Ce sage philosophe Socrate était le fils d'un pauvre tailleur de pierres, le poète tragique Euripide, celui de pauvres parents; de même que Démosthène, l'honneur de l'éloquence grecque; Virgile, le célèbre poète latin, était le fils d'un pauvre potier mantouan: Horace, chantre incomparable, celui d'un joueur de trompette guerrière; Tarquin Priscus, roi des Romains, descendait d'un marchand; Servius Tu/lins, autre roi des Romains, fut enfanté par une esclave; on dit que Septime Sévère était de [ix] très basse extraction; Agathocle, roi de Sicile était fils de potier; AZlim Pertinax, était un pauvre artisan, ou selon d'autres, un simple vendeur de bois; les parents de Venadius Bassus étaient de très pauvres gens, et Arsace, roi des Parthes était de parenté si obscu­re que personne ne put dire qui furent son père et sa mère; Ptolémée roi d'Egypte, était le fils d'un écuyerdans l'armée d'Alexandre. L'empereur Dioctétien était fils de scribe, l'empereur Valentinien, celui d'un cor-dier, l'empereur Probe, celui d'un jardinier. Les Parents d'Aurèle étaient si inconnus que les écrivains ne se mirent pas d'accord sur leurs ori­gines. Maxïm'm était fils d'un forgeron, ou selon d'autres, d'un charron; Mareus Juîius Licinius, celui d'un berger: Bonosus avait pour père un pauvre maître d'école appointé; Mauritus Justinus. prédécesseur de Justinien, et de même Galère, étaient tous deux bergers; le Pape Jean, vingt-deuxième du nom, était le fils d'un savetier, le père du Pape Nicolas V venait du beurre et des œufs dans la rue, celui du Pape Sixte Quatre était marin. Lamusius, roi des Lombards, était né d'une prosti­tuée qui (quand il était nourrisson) le jeta dans un fossé d'où le roi Agelmond le tira; Primislaus, roi de Bohème était fils de paysan; le grand Tamerlan ! gardait les troupeaux; Caïus Marins, sept fois consul à Rome, naquit [x] de pauvres parents au village d'Arpinum; et Mareus Tullius Cicéron, consul à Rome et proconsul en Asie, venait du pauvre Tuguriole d'Arpinufn, la parenté la plus humble qui soit; Ventidius, maréchal de camp et Consul à Rome, était fils de muletier; et Théophraste était fils de réparateur de vêtements, &c.

J'ai entendu parler de bien d'autres hommes plus récents (pas si éloignés que Feqitin**) qui ont été promus à des emplois ou des charges de grande confiance, et honorés de titres de dignité sans les moindres courage, esprit, savoir ou honnêteté; si l'on considère donc de tels exemples, je conçois humblement qu'on ne tiendra pas pour crime pendable que je conserve mon idée perpétuelle, tant que je tente pas de déshériter qui que ce soit de ses biens.

Je ne doute pas d'avoir lassé la patience de mon lecteur; et si c'est le cas, je lui demande humblement pardon de cette longue digres­sion. Mais revenons au sujet: tandis que mon esprit était entièrement occupé de ma prétendue supériorité d'historien, &c. je m'endormis insensiblement et il me sembla que quatre hommes entraient dans ma chambre. Ils semblaient vêtus de façon fort ancienne, et la langue dans laquelle ils s'adressèrent à moi était à mon avis soit VHébreu> l'Arabe ou le Chaldèen, et je leur répondis [xi] aussitôt à la façon des panto­mines. Après quelques formules de politesses formelles, je souhaitai savoir leurs noms et leur origines. L'un d'eux me répondit (en Anglais), nous sommes quatre frères et nous venons4 de la cité sainte de Jérusalem. Nous nous nommons Shallumi, Ahiman, Akhuh et Ta/mon. Apprenant qu'ils venaient de Jérusalem, je leur demandai s'ils pou­vaient me donner une description du TEMPLE de SALOMON; Shellwn § (leur chef) répondit ainsi: Le sage roi SALOMON, grand-maitre d'Israël, nous a nommés portiers principaux du temple en la trente-deuxième année de son âge et la douzième de son règne, et envi­ron l'an 2942 du monde 5; nous pouvons donc donner une description complète de ce merveilleux édifice, et de même, des ingénieux artistes qui rélevèrent.

J'étais heureux de renconter de tels Frères, de qui je pouvais espérer apprendre beaucoup; les nombreux siècles qu'ils avaient tra­versés devaient leur avoir enseigné beaucoup, si la mémoire ne leur fai­sait pas défaut; à ce propos, je leur dis que j'étais en train d'écrire une histoire de la Maçonnerie, et sollicitai leur aide, &c.

une histoire de la Maçonnerie, (dit Ahiman) depuis le jour de la dédicace du Saint Temple jusqu'à aujourd'hui, je n'ai pas vu d'histoi­re de la Maçonnerie, [xii] quoique certains prétendent (non seulement) décrire la longueur, largeur , hauteur, le poids, la couleur, forme et sub­stance de tout ce qui est dans le Temple et à l'extérieur, mais encore en donner la signification spirituelle*, comme s'ils connaissaient l'esprit de celui qui donna les ordres pour la construction ou son achèvement. Mais je puis vous assurer que de tels Métreurs n'ont jamais vu le Temple, et ne sont jamais approchés de Jérusalem à plus de mille milles++.Il y eut bien, continua-t-il, un certain Flavius (soldat, je crois) qui porta grande attention au Temple, et à d'autres sujets s'y rapportant ainsi qu'un autre homme, nommé Jerry; il y eut deux autres noms que j'ai oubliés, mais me rappelle que l'un d'eux était un excellent rèveur\ et l'autre très adroit à collectionner toutes sortes de bons récits l! après la captivité

Temple, et ne sont jamais approchés de Jérusalem à plus de mille milles++.Il y eut bien, continua-t-il, un certain Flavius (soldat, je crois) qui porta grande attention au Temple, et à d'autres sujets s'y rapportant ainsi qu'un autre homme, nommé Jerry; il y eut deux autres noms que j'ai oubliés, mais me rappelle que l'un d'eux était un excellent rèveur\ et l'autre très adroit à collectionner toutes sortes de bons récits l! après la captivité.

Ce furent les seuls qui écrivirent le plus et le mieux sur ce sujet, et cependant tous leurs ouvrages ne suffiraient pas à la préface d'une histoire de la Maçonnerie. Mais pour votre instruction, écoutez un frère éminent qui peut vous informer de tous les détails nécessaires à votre présente entreprises. Ces mots étaient à peine prononcés qu'apparut [xiiij un vieux monsieur à l'air grave, et à longue barbe. Il était vêtu d'une veste brodée, portait un pectoral d'or, serti de douze pierres pré­cieuses qui formait un rectangle. Je fus informé que les noms des pierres étaient: sardoine, émeraude, ligure, béryle, topaze, saphir, agathe, onyx, escarboucle, diamant, améthyste et jaspe: Sur ces pierres étaient gravés les noms des douze tribus, soit. Reuheii, Juda, Gad, Zébulon, Siméon, Dan, Ashei; Joseph, Lévï, Naphtali, Issacher et Benjamin.

A son entrée, les quatre séjournants lui rendirent l'hommage dû à un supérieur; quant à moi, l'éclat de son pectoral m'éblouit de telle façon que je pouvais à peine voir cet homme. Mais Ahiman lui donna à entendre que les gens de ce pays avaient la vue faible, et il couvrit immédiatement son pectoral; ceci non seulement me permit de le voir plus clairement, mais encore de lui présenter mes respects de mon mieux; et m'inclinant très bas. je lui offris le premier volume de l'his­toire de la Maçonnerie, espérant qu'il me ferait l'honneur de le parcou­rir, et lui demandai conseil pour la suite. II le reçut avec bonté, le lit, tandis que j'attendais impatiemment son avis. Cet avis se limita sim­plement (à ma grande mortification) à un vieux proverbe hébreu (qu'Ahiman traduisit ainsi: Tu as plongé au fond |xiv] des eaux et as ramené un morceau de cruche cassée). Il me prit cependant par la main et dit*: Mon fils, si tu le veux tu t'instruiras, et si tu as plaisir à écouter

tu recevras (la doctrine); et si tu prends plaisir à entendre tu seras sage; et bien que ton histoire de la Maçonnerie ne mérite pas attention, tu peux cependant écrire bien d'autres choses fort utiles à la fraternité.

Il est certain, continua-t-il, que la franc-maçonnerie existe depuis la Création (quoique sous un autre nom); que ce fut un don divin de DIEU; que Caïn et les bâtisseurs de sa ville ignoraient les mystères secrets de la Maçonnerie; qu'il n'y eut que quatre Maçons au monde quand le Déluge survint; que l'un des quatre, même le second fils de Noé, ne maîtrisait pas l'Art; que Nemrodtà aucun de ses poseurs de briques, n'y connaissait rien; et qu'il n'y eut (même) que très peu de Maîtres de l'Art à la construction du Temple de Salomon. Il apparaît donc que le Mystère entier ne fut communiqué qu'à très peu d'hommes en ce temps-là; qu'au moment de la construction du tempie de Salomon (et pas avant) il reçut le nom de Franc-Maçonnerie, parce que les maçons de Jérusalem et de Tyr étaient alors les plus grands kabba-!istes+ du monde; que le mystère [xv] est pratiqué, de façon générale, chez les bâtisseurs depuis l'époque de Salomon; qu'il y en eut quelques centaines (cités dans les histoires de la maçonnerie) sous le titre de grands-maîtres, &c. pour nul autre motif que d'avoir donné l'ordre de construire une maison, une tour, un château, ou quelque autre édifice (ou peut-être pour avoir permis aux maçons de le faire sur leur terri­toire, &c.) alors que le souvenir d'autant de milliers de fidèles compa­gnons est enseveli dans l'oubli; d'où, il me donna à entendre que de telles histoires n'étaient aujourd'hui d'aucune utilité à la Société; il ajouta encore que la façon de constituer les Loges, les anciens et les nouveaux règlements &c. étaient les seules choses très utiles (concer­nant ia franc-maçonnerie) qui pouvaient s'écrire. Je le priai alors de m'informer si les chants devaient être inclus. Sa réponse fut " :" si tu es fait maître, ne le prends pas de haut; sois avec les convives comme l'un d'eux; prends soin d'eux et ensuite assieds-toi. Quand tu auras rempli ton devoir, assieds-toi et réjouis-toi avec eux, reçois une couronne pour récompenser ta bonne conduite; Parle, toi qui es l'ancien, car cela te sied, mais avec discrétion, et n 'empêche pas la musique. Porte toujours des habits blancs.*

Tandis qu'il prononçait ces dernières paroles, je fus réveillé par un jeune chiot qui (entre dans ma chambre pendant mon sommeil et s'étant saisi de mes papiers en déchira la plus grande partie et) se tenait alors (entre mes jambes) secouant et déchirant la dernière feuille que j'avais écrite.

Je n'ai pas assez de mots pour exprimer le chagrin, la peine, le désarroi et la vexation où je me trouvai, en voyant la ruine d'un travail qui. selon mon attente, devait survivre aux dents du temps.

Comme un fou (ce que j'étais en vérité) je courus chez le pro­priétaire du chien, et demandai réparation immédiate: il me dit qu'il pendrait le chien, mais en même temps, il imaginait que je lui serais plus redevable pour ce faire, que lui ne l'était envers moi pour ce qui était arrivé.

Je considérai ceci comme un fâcheux présage; et mon dernier rêve avait fait si grande impression sur mon esprit que la superstition s'empara de moi, et me fit dévier de la coutume de mes dignes prédé­cesseurs. Autrement j'aurais publié une histoire de la Maçonnerie. Et comme il s'agit plutôt d'un accident que d'une faute intentionnelle, j'es­père que le lecteur voudra bien considérer tout ceci d'un œil favorable.

Dans les feuilles qui suivent, je n'ai rien inséré que des vérités indéniables, qui seront (si on les respecte) de très grande utilité à la fra­ternité, et également aux grands nombres de ceux qui n'en font pas par­tie; à ces derniers, [xvii] parce que cela leur montrera (dans une cer­taine mesure) leur sottise de tourner en ridicule une société fondée sur la religion, la moralité, l'amour fraternel, et la bonne entente; à ceux d'un naturel meilleur et plus policé, cela donnera l'ocasion de voir par eux-mêmes, et déjuger combien ils possèdent les qualités nécessaires d'un franc-maçon avant qu'ils ne demandent à être membres de la Société.

Je ne sais à quel point j'ai réussi dans mon dessein; mais mon intention étant pure, j'espère que mes Frères et les autres accepteront de prendre l'intention pour le résultat, et recevront ceci comme la por­tion congrue de la Veuve, ce qui me récompensera amplement de la peine prise par celui qui est très-respectueusement du lecteur, le très-obligé et très-humble serviteur,

LD.

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M. William Wallace
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M. Joseph Wright.
M. AaronYoung.

Afin d'éviter la répétition inutile de la liste, les indications indispensables figurent dans les deux langues.

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Mon principal dessein en cette entreprise étant de faire connaître à mes dignes frères les anciens et les nouveaux règlements (et de fait ils constituent le sujet le plus indispensable concernant la franc-maçonne­rie sur lequel on peut écrire) j'ai ajouté les règlements du comité du fonds de bienfaisance, tels qu'ils ont été approuvés et appliqués par la Grande Loge $ Irlande depuis l'année 1738, lorsque notre Très Respectable et très honorable frère,
WILLIAM STUART, le Seigneur Vicomte Mountjoy (maintenant Comte de Blessington} était grand maître.

De même, les règlements de la loge des Intendants, ou comité de bien­faisance, tels qu'ils ont été approuvés et pratiqués par les anciens Maçons d'York en Angleterre depuis 1751.

Note :3 Encore connu comme Timour le boiteux.
"* Requin est théoriquement à 7272 milles de Londres [= 12000 kms].
4 Là encore le texte comporte le passé au lieu du présent attendu. § 1 Chron. ix. 17.
5 Le célèbre Dictionnaire classique de Lampriere (A Classical Dictionary, 6th éd., London: T. Cadell. 1806, p. x) date la dédicace de Temple en 1004 avant J.C.
' Voir le Temple de Salomon interprété par Bunyan. N.d.T.II s'agit des ouvrages de John Bunyan, écrivain puritain, Grâce Abounding to thé Chief of Sinners..., 1666, et The Pitgrim's Progress, 1678.
§ Immédiatement après le titre de chaque chapitre (sauf le neuvième) est donnée la formule solennelle suivante: " Au nom du Dieu très miséricordieux".
+ Voir Le Paradis Perdu. N. d. T.: il s'agit d'un long poème de John Milton, 1667, en réalité l'épo­pée de l'humanité depuis la révolte de Lucifer jusqu'à l'expulsion d'Adam et Eve du Paradis. Les membres désobéissants sont évidemment Adam et Eve, la première Grande Loge étant la créa­tio
" Question: de tels récits ont-ils une utilité quelconque dans les mystères secrets de l'art ?n
++ On suppose que Jérusalem est à 3900 kms au S.E. de Londres. § Ezekiel.
Ezra.
Ecclésiastique, vi: 33-34,
·      C'est-à-dire des hommes exclus de leurs loges pour des méfaits, &c. qui (se voyant jugés indignes d'une aussi noble société) essaient encore de faire croire au reste de l'humanité qu'ils sont toujours fidèles et loyaux, et ont toute autorité et tout pouvoir pour faire admettre, entrer et initier des francs-maçons quand et où ils veulent. Ces trafiquants (quoique peu nombreux) s'as­socient et pour n'importe quelle petite somme admettent n'importe qui au peu qu'ils savent de la maçonnerie. Je dis, "le peu" car j'assure honnêtement mes lecteurs, que tout homme qui entend correctement l'Art royal, ne peut être assez aveugle pour fouler aux pieds ses antiques 'Landmarks'; donc tous les marchands de provisions devraient être prudents quand ils régalent de tels individus, dont on ne peut attendre ni bénéfice ni honneur. Voir nouvel article 8.
+• En tous temps je me conformerai, et obéirai dûment à toute T.R. Grande Loge de francs-maçons réguliers, et suis bien assuré que les grands officiers ne devraient se distinguer que par des bijoux en or, et selon leur ordre propre. Mais en même certain je suis certain que chaque membre de la G.L a un droit indubitable de porter du viotet, du bleu, du blanc ou du rouge. 
" Voir l'explication dans: Règlement du fonds de bienfaisance.
§ C'est une très noble cérémonie grandiose, qui ne peut être rapportée par écrit, et connue que de maîtres-maçons.

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