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Le Dumfries ( Extraits )
Manuscrit n° 4 datant de +/- 1710 (Archives
de la loge Dumfries Kilwinning n° 53)
Que le Père tout-puissant avec la sagesse du glorieux Jésus et par la grâce du Saint-Esprit, qui sont trois Personnes en un seul Dieu que nous implorons, soit avec nous au commencement et nous donne la grâce de nous gouverner en cette existence afin que nous puissions parvenir à son Royaume qui n'aura pas de fin. Amen. Bons frères et compagnons, notre dessein est de vous faire connaître de quelle manière fut crée cette excellente science de la maçonnerie, quand et comment elle débuta, et aussi comment elle fut soutenue, favorisée et aimée par les plus fameux et braves héros de la terre tels que rois et princes, ainsi que toutes sortes de gens intelligents au plus haut degré ; de même que les obligations de tous les maçons vrais et reconnus, auxquelles on leur a enseigné de se conformer en toute loyauté et de bien prendre garde s'ils souhaitaient être récompensés. Les obligations que nous vous énumérons maintenant, ainsi que toutes les autres obligations et secrets se rapportant aux Francs-Maçons et à tous ceux, désireux de connaître, qui ont été reçus dans leur association, de même que les délibérations de cette loge, chambre ou salle de réunion. Vous ne devrez, contre aucun don, présent ou récompense, faveur ou affection, directement ou indirectement, ni pour aucune autre raison, les divulguer ni les dévoiler, que ce soit à père ou mère, ou frère ou enfants ou étranger ou toute autre personne. Il y a sept sciences libérales :La première est la théologie, qui enseigne les vertus logiques. La seconde est la grammaire, jointe à la rhétorique, qui enseigne l'éloquence et comment parler en termes subtils. La troisième est la philosophie, qui est l'amour de la sagesse, par laquelle les deux termes d'une contradiction sont conciliés, les choses courbes sont rendues droites, les noires deviennent blanches, grâce à une règle des contraires, etc. La quatrième est la musique, qui enseigne le chant, la harpe et l'orgue ainsi que toutes autres sortes de musique vocale et instrumentale ; il faut savoir que cette science n'a ni milieu, ni fin. La cinquième est la logique, qui découvre la vérité et l'erreur et est un guide pour les juges et les hommes de loi. La sixième est la géométrie, qui enseigne à mesurer dans les cieux ainsi que toutes les dimensions de la terre et tout ce qui y est contenu. La septième et dernière des sciences est l'astronomie, avec l'astrologie, qui enseigne à connaître le cours du soleil, de la lune et des étoiles qui ornent les cieux. Les
sept sciences proviennent toutes de la géométrie.
Cette excellente science gère
les autres ; c'est-à-dire qu'il n'est personne, dans aucun
métier, qui ne
travaille au moyen de mesure et ne dépende
entièrement de la géométrie, car
elle sert à peser et à mesurer toutes sortes de
choses sur terre : spécialement
pour les laboureurs et cultivateurs, le sol, graines et semences,
vignes et
fleurs, plantes et autres. Les
Fils de Lamech et les deux colonnes. Avant
le déluge de Noé, il y avait un homme
appelé Lamech, qui avait deux femmes.
L'une, Ada mit au monde deux fils, Jabel et Jubal, et de l'autre femme,
il eut
un fils appelé Tubalcaïn et une fille
appelée Naama. Ces enfants inventèrent
toutes les sciences et les métiers. Jabel était
l'aîné et il inventa la
géométrie ; il possédait des troupeaux
de moutons et ils eurent aux champs des
agneaux, pour qui il fabriqua des abris de pierre et de bois, ainsi que
vous
pouvez le trouver dans le 4ème chapitre de la
Genèse. Son frère Jubal inventa
l'art de la musique vocale et instrumentale. Le troisième
frère inventa le
travail de la forge, tel que cuivre, acier et fer, et leur
s¦ur inventa l'art
du tissage. Ces enfants surent que Dieu voulait tirer vengeance du
monde à
cause de ses péchés, soit par le feu, soit par
l'eau. Désirant porter profit à
la postérité, ils gravèrent ces
sciences qu'ils avaient inventées sur des
colonnes de pierre de façon qu'elles puissent être
retrouvées après le déluge :
l'une était en marbre, qui ne peut brûler, l'autre
était en briques, qui
résiste l'eau. (En réalité, c'est le
contraire). Hermorian
- Nemrod. Après
le déluge, le grand Hermorian fils de Cush et Cush
était le fils de Cham,
second fils de Noé fut appelé « le
père de la sagesse », car il trouva ces
colonnes après le déluge avec les sciences
inscrites dessus : il les enseigna,
lors de la construction de la Tour de Babylone, où il fut
appelé Nemrod ou «
puissant chasseur devant l'Éternel ». Nemrod
pratiqua la maçonnerie à la
demande du roi de Ninive son cousin. Il créa des
maçons et les recommanda au
seigneur du pays pour construire toutes sortes de constructions alors
en vogue,
et il leur enseigna des signes et des attouchements pour qu'ils
puissent se
reconnaître. Les
premières obligations. Qu'ils s'aiment les uns les
autres et qu'ils
servent le Seigneur du ciel d'un c¦ur vrai et
sincère pour éviter sa vengeance
future ; Qu'ils soient honnêtes et droits et loyaux envers le
seigneur leur
patron, de façon que ledit Nemrod soit honoré de
les lui avoir adressés ; Qu'il n'y ait ni
manœuvres, menées,
division, dissimulation ni mésintelligence parmi eux, sans
quoi Dieu les
rendrait muets comme précédemment lorsqu'il
confondit leur langage à cause de
leur présomption. Les
obligations dictées par Euclide Abraham, avec Sarah, sa femme, vint en Égypte et y enseigna les sept sciences aux Égyptiens. Il eut en Égypte, un élève excellent, du nom d'Euclide. Ce jeune homme développa son talent au point qu'il surpassa tous les artistes, et il fit honneur à Abraham. C'était un grand expert et il prédisait les événements futurs. En ce temps là, les seigneurs et les grands de ce pays eurent beaucoup d'enfants, de leurs femmes de leurs concubines, car l'Égypte était alors propice pour procréer et il n'y avait pas suffisamment de quoi vivre pour ces enfants. C'est pourquoi les grands du pays se préoccupèrent de la manière de subvenir aux besoins des enfants. Le roi du pays convoqua une assemblée pour délibérer sur la façon dont on pourrait les approvisionner, mais ils ne trouvèrent pas d'autre solution que de faire proclamer par tout le pays que si quelqu'un pouvait faire savoir quelles dispositions prendre au sujet de leurs jeunes gens, il serait bien récompensé pour sa peine et son dérangement. Après cette proclamation, survint l'excellent docteur Euclide qui dit au roi et à ses seigneurs : « Donnez-moi vos enfants afin que je les gouverne et les enseigne comme il convient à des gentilshommes et faites-moi une dotation suffisante afin que je les puisse régir et enseigner conformément à leur qualité et leur donner l'instruction que la science requiert ». Le roi l'accorda et il scella cet accord par une charte. Euclide, l'excellent clerc, prit les enfants des seigneurs et leur enseigna la science de la géométrie, à œuvrer à toutes sortes d'excellents ouvrages de pierre, temples, églises, cloîtres, cités, châteaux, pyramides, tours et tous autres bâtiments. Il les organisa et leur enseigna à se reconnaître avec certitude. Il confirma les coutumes de Nemrod :Qu'ils s'aiment les uns les autres ; Qu'ils gardent la loi de Dieu écrite en leurs cœurs Qu'ils gardent les secrets de la loge et les secrets les uns des autres ; Qu'ils s'appellent l'un l'autre « compagnon » et qu'ils s'abstiennent de toutes autres appellations ; Qu'ils se comportent comme des hommes de l'art et non comme des rustres incultes Qu'ils choisissent l'un des plus sages d'entre eux pour être le maître des autres et superviser l'ouvrage ; Qu'ils ne trahissent pas, par amour ou envie de richesses, la confiance qu'on leur a accordée et qu'ils ne désignent personne qui manque d'intelligence comme maître d'œuvre afin que le métier ne puisse être cause de scandale ; Qu'ils appellent le gouverneur maître » durant le temps qu'ils travaillent avec lui. Et Euclide écrivit pour eux un livre des Constitutions et leur fit jurer par le plus grand serment usité en ce temps-là qu'ils observeraient fidèlement toutes les prescriptions contenues dans les Constitutions de la Maçonnerie. Il leur fit donner une paye suffisante pour qu'ils puissent vivre en hommes d'art et de science. Il décida aussi qu'ils s'assembleraient et se réuniraient pour tenir conseil sur les matières touchant au métier et à l'art de la géométrie, qu'ils ne devaient pas fréquenter celui qui n'est pas dûment qualifié et régulièrement créé dans une vraie loge ; et qu'ils se tiendraient à bonne distance de tout désordre, sans quoi Dieu mettrait parmi eux une seconde confusion qui se révélerait pire que la première. Après quoi, l'excellent clerc Euclide inventa maintes choses et accomplit des exploits merveilleux, car il n'y avait rien de trop dur pour lui dans le contenu des sept sciences libérales ; grâce à quoi il fit du peuple d'Égypte le plus sage de la terre. Les
obligations dictées par David. Ultérieurement,
les enfants d'Israël arrivèrent dans la Terre
Promise, qui est maintenant
appelée le pays de Jérusalem, où le
roi David commença le Temple de Jérusalem
qui, chez eux, est appelé le Temple de Diane . David aimait
les maçons et les
choya en leur donnant de bons gages. Il
leur donna comme obligation : Qu'ils
respectent fidèlement les dix Commandements qui avaient
été écrits du doigt de
Dieu sur la pierre ou Tables de marbre et remis à
Moïse sur le saint mont
Sinaï, dans une solennité céleste
composée de myriades d'anges avec des chars
de feu les escortant en cortège, ce qui prouve que la
sculpture sur pierre est
d'institution divine ainsi que maintes autres choses qu'il leur donna
telles
qu'il les avait reçues en Égypte du
très fameux Euclide ; et encore d'autres
obligations que vous entendrez plus tard. Salomon
et Hiram. Après
la mort de David, Salomon, son fils, réalisa le Temple que
son père avait
commencé. Divers maçons de plusieurs pays se
rassemblèrent, il y en eut
quatre-vingt mille, parmi lesquels trois cents qui étaient
qualifiés et furent
désignés comme surveillants de l'ouvrage. Il y
avait à Tyr un roi nommé Hiram
qui aimait beaucoup Salomon ; il lui donna du bois pour son ouvrage et
lui
envoya également un artiste du nom d'Hiram en qui
était l'esprit de sagesse ;
sa mère était de la tribu de Nephtali et son
père un homme de Tyr. Le monde
n'avait pas produit son égal jusqu'à ce jour.
C'était un maître maçon d'un
savoir et d'une générosité
extrême. Il fut maître maçon de tous les
bâtiments
et bâtisseurs du Temple et de tous les ouvrages
taillés et sculptés dans le
Temple et alentour, ainsi qu'il est écrit au premier livre
des Rois en ses 6e
et 7e chapitres. Salomon confirma à la fois les obligations
et les coutumes que
David son père avait données aux
maçons ; et l'excellent métier de la
Maçonnerie fut confirmé dans le pays de
Jérusalem, de la Palestine et en maints
autres royaumes. Les gens du métier se
répandirent au loin et apprirent
davantage l'art ; certains furent qualifiés pour enseigner
les autres et
instruire les ignorants, en sorte que le Métier de
développa dans le monde,
particulièrement à Jérusalem et en
Égypte. Minus
Greenatus et Charles Martel. Vers
cette époque, le maçon instruit Minus Greenatus ,
alias Green, qui avait aidé à
bâtir le Temple de Salomon, vint dans le royaume de France,
et il enseigna
l'art de la maçonnerie aux adeptes de l'art en ce pays. Charles
Martel, prince royal en France, aima Minus Greenatus au-delà
de toute
expression, à cause de ses connaissances dans l'art de la
maçonnerie. Il adopta
les coutumes des maçons puis retourna dans son propre
royaume car il semblerait
qu'il ne fût pas français et il emmena chez lui
beaucoup de braves maçons, et
il leur alloua de bons gages. Il les organisa comme Greenatus lui avait
enseigné, leur confirma une charte et leur ordonna de
s'assembler fréquemment
afin de maintenir le bon ordre au sein de leurs groupes. C'est ainsi
que le
Métier vint en France. Saint
Alban. L'Angleterre
durant toute cette période se trouva dépourvue de
maçons, jusqu'au temps de
saint Alban. En ce temps-là, le roi d'Angleterre
était un païen ; et il bâtit
la ville qu'on appela par la suite Saint-Albans. Du temps d'Alban, il y
avait
un excellent homme qui était intendant en chef du roi et qui
était gouverneur
du royaume. Il employa les maçons à
bâtir les murailles de Saint-Albans. Il
établit maçons ses principaux compagnons et il
augmenta leur paye d'un tiers et
il leur accorda trois heures chaque jour pour se reposer afin qu'ainsi
leur
emploi ne leur paraisse pas pénible et qu'ils vivent, non
comme des esclaves,
mais comme des gentilshommes d'art et de science. Et il prescrivit
aussi qu'un
certain jour, chaque année au mois de juin, une
assemblée et une fête
maintiendrait l'unité parmi eux, et que ce
jour-là, celui de la saint Jean, ils
hisseraient leur étendard royal avec les noms et titres de
tous les rois et
princes qui avaient été reçus dans
leur association, de même que les armes des
maçons avec les armes du Temple de Jérusalem et
de tous les monuments fameux du
monde.
Ce
noble homme
les obtint toutes ces franchises du roi, et il leur fit accorder une
charte
pour les maintenir à jamais inchangées. De plus,
ils reçurent comme devise, en
lettres d'or posées sur champ de gueules avec sable et
argent : Aucun chemin
n'est inaccessible à la vertu. Athelstan
et Hadrien. Par
la suite, de grandes guerres survinrent en Angleterre et la
règle de bonne
conduite fut délaissée jusqu'au règne
d'Athelstan, qui fut un bon roi
d'Angleterre, pacifia le pays, et bâtit nombre d'excellents
et somptueux
bâtiments, tels qu'abbayes, églises,
cloîtres, couvents, châteaux, tours,
forteresses, remparts, ainsi que d'autres monuments. Il se comportait
fraternellement avec tous les maçons qualifiés. Il avait un fils
dont le nom était Hadrien (Edwin ?). Et cet
Hadrien, aimait, quant à lui, les maçons au point
de ne pouvoir manger et boire
qu'en leur compagnie. Son esprit noble et
généreux était rempli d'art et de
pratique. Il préférait se réunir avec
les maçons plutôt qu'avec les courtisans
de la cour de son père et éprouvait plus de
plaisir à s'entretenir avec les
maçons. Il apprit leur art et il entra dans leur ordre. Il
donna à l'ensemble
des maîtres de la fraternité des
équerres d'or et des compas d'argent à pointes
d'or, de fils à plomb d'or pur, de truelles d'argent, et de
même pour tous les
autres instruments. Il leur fit en outre accorder par son
père une charte et
des pouvoirs pour tenir chaque année une
assemblée où chaque maçon
était obligé
de rendre compte de sa capacité et de sa pratique.
À ces réunions, il leur
imposa de nouvelles méthodes de secret et il leur enseigna
les bonnes coutumes
conformément aux règles établies par
Euclide, Hiram et autres notables fameux.
Lorsqu'un délit était commis dans le
Métier, il infligeait un juste châtiment
au coupable. Il se consacra à l'anéantissement du
vice et encouragea
publiquement la vertu. L'assemblée
d'York. Plus
tard, il vint à York, et il y créa des
maçons, leur donna leur obligation et
leur enseigna les coutumes de la maçonnerie. Il
écrivit un livre des
Constitutions et il commanda que la règle soit maintenue
éternellement. Il prit
des ordonnances suivant lesquelles le métier serait
réglé de règne en règne
comme il fut alors spécifié et ordonné
par les plus érudits de cette assemblée.
De plus, il proclama que tous les maçons qui avaient des
passeports ou
attestations de leurs voyages, capacité et pratique
devraient les présenter
pour prouver leur art et leur comportement antérieurs. Il en
fut apporté,
certains en hébreu, d'autres en grec, latin,
chaldéen, syriaque, français,
allemand slave et anglais, ainsi que plusieurs autres langues, et la
teneur en
était identique. Hadrien leur remémora la
confusion survenue à la construction
de la Tour de Nemrod, et que s'ils désiraient être
favorisés par Dieu et bénis
dans leurs actions, ils ne devraient plus être
tentés ou attirés par les
idoles, mais honorer et adorer sincèrement le Grand
Architecte du ciel et de la
terre, unique protecteur de l'homme et des bêtes, qui
régit et gouverne le
soleil, la lune et les étoiles, fontaine et source de tout
bien, qui l'édifia à
partir du néant, en posa les fondements sur les eaux
profondes, et ordonna à la
mer d'aller jusque-là et pas plus loin. Il leur ordonna
d'incarner sa Toute
Puissance dans leur intelligence afin qu'ils aient d'autant plus
horreur de
l'offenser. Il leur mit en mémoire encore d'autres maximes
divines. Il ordonna
qu'un un livre raconte la façon dont le Métier
fut inventé et qu'il soit lu
chaque fois qu'on ferait un maçon de sorte que, si par la
suite il s'égarait,
il n'aurait vraiment aucune excuse pour échapper
à son châtiment ; et qu'on lui
donne son obligation conformément à ce livre.
À partir de ce temps-là, les
maçons maintinrent ces formes et ces dispositions, pour
autant que les hommes
purent en être maîtres. De plus, en des
assemblées particulières, il y eut des
obligations diverses ajoutées au fur et à mesure,
sur le conseil des maîtres et
compagnons, concernant leur comportement sur tous les points
particuliers de la
maçonnerie. LES
OBLIGATIONS Exhortation. Que
tout homme qui est maçon ou qui entre dans l'association
pour élargir ses
connaissances et est poussé par le désir
d'apprendre prête attention à
l'obligation suivante. S'il est coupable d'un des actes immoraux qui
suivent,
qu'il voie à se repentir et à s'amender en
hâte, car il trouvera que c'est dur
de tomber entre les mains de notre Dieu courroucé ; et tout
spécialement s'il
est assermenté, qu'il prenne garde à tenir le
serment et la promesse qu'il a
faite devant le Dieu Tout Puissant. Ne croyez pas qu'une restriction
mentale ou
équivoque puisse vous servir car chaque mot que vous avez
prononcé pendant
votre réception est un serment, et Dieu vous jugera
d'après la pureté de votre
c¦ur et la netteté de vos mains. Vous jouez avec
un outil au tranchant effilé,
prenez garde d'être privé de votre salut pour
quelque fausse satisfaction. Obligations
générales. 1.
Vous servirez le vrai Dieu et vous observerez ses préceptes
en général et
particulièrement les Dix Commandements remis à
Moïse sur le mont Sinaï ainsi
que vous les trouverez exposés en entier à
l'entrée du temple ; 2.
Vous serez fidèle et constant envers la Sainte
Église catholique et vous fuirez
toute hérésie, schisme ou erreur dont vous aurez
connaissance ; 3.
Vous serez loyal à la loge et garderez tous les secrets s'y
rapportant ; 4.
Vous serez loyal au Roi légitime du royaume, vous prierez
pour son salut dans
toutes les occasions où vous prierez pour
vous-même, et vous ne prendrez part à
aucun plan de trahison contre sa personne et son gouvernement ; 5.
Vous vous aimerez et serez loyaux les uns envers les autres et vous
ferez à vos
proches ou compagnons comme vous voudriez qu'ils vous fassent ; 6.
Vous aurez des rapports loyaux et confiants avec tous les
maîtres et compagnons
que vous saurez avoir été
régulièrement reçus dans l'ordre ;
vous garderez
leurs secrets, vous vous opposerez de toutes vos forces à ce
qu'on leur fasse
tort, vous soutiendrez leur honneur et leur crédit ; 7.
Vous veillerez que tous les maçons disposent d'une
véritable loge, chambre ou
salle pour causer et juger des choses touchant à
l'honnêteté et à la conduite
morale, où ils pourront raviver les souvenirs des disparus
éminents ; 8.
Vous serez loyal et honnête envers le seigneur ou patron et
ferez son ouvrage
fidèlement. Faites tout votre possible pour assurer son
profit et avantage, ne
le fraudez en nul point, quel qu'il soit, afin qu'il n'ait aucun motif
de
réclamation et que vous en récoltiez de l'honneur. 9.
Vous appellerez « maçons » vos
compagnons et frères et vous ne leur donnerez
pas des noms irrévérencieux qui pourraient
provoquer des disputes, divisions et
emportements et causer du scandale ; 10.
Qu'aucun maître ou compagnon, par vilenie ou
impiété, n'induise en adultère ou
fornication la femme, la fille ou la servante d'un autre compagnon ; 11.
Soyez très attentif à payer fidèlement
et honnêtement votre part de nourriture,
boisson, lavage et logement, quand vous êtes en pension ; 12.
Prenez bien garde, là où vous logez, qu'aucune
débauche ne soit commise, le
Métier pourrait être diffamé ; 13.
Observez attentivement et fidèlement le jour du Seigneur en
vous abstenant de
toute tâche mauvaise, appliquez-vous à consacrer
ce jour à servir et chercher
le vrai Dieu, à empêcher les facultés
de votre âme de vagabonder après les
vanités de ce monde, à prier Dieu de sanctifier
votre volonté, votre
intelligence et votre mémoire ainsi que votre raison et vos
sentiments ; 14.
Soulagez les pauvres selon votre talent et vos moyens, ne laissez pas
votre
prudence supplanter votre charité, dans l'idée
que tel ou tel est indigne ou
n'est pas dans le besoin, mais ne négligez aucune occasion,
car c'est pour
l'amour de Dieu et par obéissance à ses
commandements que vous donnerez ; 15.
Visitez les malades, réconfortez-les, priez pour eux et ne
les laissez pas dans
une détresse qu'il est en votre pouvoir de secourir ; si
Dieu les rappelle,
participez et assistez à leurs obsèques ; 16.
Soyez affable et bon envers tous mais plus spécialement
envers les veuves et
les orphelins, prenez résolument leur parti,
défendez leurs intérêts, soulagez
leur indigence ; même si c'est du pain jeté en eau
incertaine, car par la
bénédiction particulière du ciel, il
vous sera rendu avec un intérêt septuple
et vous assurera une place dans l'autre monde. 17.
Ne
buvez pas jusqu'à l'ivresse en aucune occasion, car c'est
une offense à Dieu
et, en outre, vous seriez capable de révéler les
secrets de la loge et ainsi de
vous parjurer 18.
Abstenez-vous de tous divertissements scandaleux et profanes, des jeux
de
hasard et de, tous autres jeux ruineux ; 19.
Bannissez tout langage lascif ainsi que tout langage, postures et
gestes
obscènes, car tout cela ne fait que plaire au diable et
nourrir la luxure.
Telles sont les obligations générales
auxquelles tout maçon, maître ou
compagnon, doit se conformer. Il est souhaitable qu'ils les conservent
avec
soin dans leur c¦ur, leur volonté et leurs
sentiments ; ainsi ils seront
honorés par les générations futures.
Dieu bénira leur postérité, leur
donnera
un beau talent, et il répartira les descendants en des lieux
agréables. Obligations
des Maîtres et Compagnons. 1.
Aucun compagnon ne se chargera de l'ouvrage d'un seigneur ou d'un autre
patron,
s'il n'est capable et habile pour le parachever, de façon
que le Métier
n'éprouve aucun discrédit et que le seigneur ou
patron ne soit pas dupé mais
loyalement servi pour son argent. Si un maçon s'est
chargé d'un ouvrage ou se
trouve être le maître d'une ¦uvre, il
n'en sera pas évincé s'il est capable de
l'achever
;
2.
Aucun maître ou compagnon ne prendra un apprenti en vue de
son admission pour
moins que sept ans ; l'apprenti devra être valide des membres
et avoir un bon
souffle ;
3.
Aucun maître ou compagnon ne recevra de l'argent avant
l'embauche sans le
consentement de la loge ; 4.
Aucun maître ou compagnon ne se permettra de créer
un maçon sans la présence
d'au moins cinq ou six de ses compagnons dûment
assermentés ; 5.
Aucun maître ou compagnon ne mettra à la
tâche qui était à la journée
; 6.
Aucun maître ne donnera de paye à son compagnon
pour plus que ce qu'il mérite,
de sorte que le patron ne soit pas abusé par des ouvriers
ignorants ;
7.
Aucun compagnon n'en diffamera un autre derrière son dos,
sans quoi il pourrait
perdre sa bonne réputation ou ses biens terrestres ; 8.
Aucun compagnon, dans une loge ou dehors, ne répondra
à son compagnon d'une
façon irrespectueuse ; 9.
Aucun n'ira en ville la nuit, là où existe une
loge de compagnons, sans qu'il
ait avec lui un compagnon pour prouver qu'il est honnête
homme ou qu'on le
prend pour tel 10.
Tout maître et compagnon se rendront à
l'assemblée à la première convocation,
si c'est dans la limite de 5 miles de chez lui, et il y demeurera aux
frais de
ses compagnons ou de son maître ; 11.
Tout maître (et compagnon) priera pour son
supérieur et le vénérera ; 12.
Tout maître ou compagnon qui aura commis un délit
se soumettra à l'arrêt des
maîtres et compagnons, en fonction du rapport remis
à son sujet ; et s'il ne
peut être décidé autrement, l'affaire
devra venir devant l'assemblée ; 13.
Aucun maître maçon ne fabriquera de gabarit
équerre ou règle pour un poseur ou
un cowan (maçon non reçu) ; 14.
Aucun maître, dans une loge ou dehors, ne confiera
à un poseur un gabarit a
pierre ou autre, à moins que ce ne soit pour sa propre
formation ; 15.
Tous les maçons recevront les maçons
étrangers dans leurs groupes à travers le
pays là où ils voudront se rendre, et ils les
mettront à l'ouvrage selon les
règles, c'est-à-dire, s'il y a un
élément sculpté à mettre en
place, qu'ils les
engagent au moins deux semaines et leur donnent un salaire ; et s'il
n'y en a
pas qu'ils reçoivent nourriture et boisson pour leur
permettre de tenir jusqu'à
la loge suivante ; 16.
Aucun de ceux qui sont dans l'ordre n'écoutera quelqu'un qui
ne prononce pas
les mots et ne fait ses pas correctement, mais s'il prouve qu'il est
lui-même
un homme de métier, alors vous êtes
obligé de l'embrasser et de lui faire les
politesses requises ; 17.
Tous les maçons seront honnêtes dans leur ouvrage,
qu'ils soient à la tâche ou
à la journée, et ils le mèneront
loyalement à son terme, de façon à
agir
correctement ; 18.
Aucune loge ou assemblée régulière de
maçons ne donnera le secret royal à
quelqu'un, avant de s'être assuré avec grande
circonspection, qu'il connaît ses
questions par c¦ur, puis ses symboles, et ensuite, la loge
décidera. Les
obligations de l'Apprenti. 1.
Il sera fidèle à Dieu, à la Sainte
Église catholique, au roi et au maître qu'il
servira ; 2.
Il
ne volera ni ne dérobera les biens de son maître
ou de sa maîtresse et il ne
s'absentera de leur service ni ne sortira de chez eux de jour ni de
nuit sans
permission ; 3.
Il
ne commettra pas d'adultère ni de fornication dans ou hors
la maison de son
maître, avec la fille ou la servante de son maître
ou autrement ; 4.
Il
gardera le secret sur toutes choses dites dans ou hors la loge, chambre
ou
salle par un compagnon, un maître ou un frère ; 5.
Il
ne se livrera pas à une contestation empreinte
d'insubordination ; 6.
Il
divulguera tout secret à cause de quoi un conflit pourrait
survenir parmi les
maçons, compagnons ou apprentis, mais il comportera avec
déférence envers tous
les francs maçons afin de gagner des frères
à son maître ; 7.
Il
n'aura pas coutume de jouer aux cartes ou aux dés ou
à tout autre jeu ou jeux
interdits ;
8.
Il
ne dérobera ni ne volera aucun bien à personne ni
ne s'y associera durant son
apprentissage, mais s'y opposera de toutes ses forces et en informera
son
maître ou quelque autre maçon en toute
hâte. Questions
et réponses. 1
Qui êtes-vous ? Je
suis un homme. 2.
Comment le saurai-je ? Par
tous les signes véritables reçus dans la
première partie de ma réception, que
je tairai et cacherai. 3.
N'êtes-vous rien de plus ? Oui,
un homme, engendré d'un homme et né d'une femme,
et pourtant j'ai pour frères
de puissants rois et de grands princes ; 4.
Dans quelle loge avez-vous été reçu ? Dans
une véritable loge de saint Jean 5.
Où
une loge doit-elle être tenue ? Au
sommet d'une montagne ou au milieu d'un marécage,
où l'on n'entend ni le chant
d'un coq ni l'aboiement d'un chien 6.
Quelle hauteur a votre loge ? Des
pouces et des empans sans nombre. 7.
Qu'est-ce à dire, sans nombre ? Des
cieux matériels au firmament étoilé. 8.
Combien y a-t-il de colonnes dans votre loge ? Trois. 9.
Lesquelles ? L'équerre,
le compas et la Bible. 10.
Où
repose la clef de votre loge ? Dans
une boîte d'os recouverte d'un poil
hérissé. 11.
Donnez les caractéristiques de votre boîte. Ma
tête est la boîte, mes dents sont les os, mes
cheveux sont le poil, ma langue
est la clef. 12.
Comment avez-vous été introduit ? D'une
façon humiliante, avec une corde autour du cou. 13.
Dans quelle posture étiez-vous lors de votre
réception ? Ni
assis, ni debout, ni courant, ni marchant, mais sur mon genou gauche. 14.
Pourquoi une corde autour du cou ? Pour
me pendre si je trahissais la confiance. 15.
Pourquoi sur le genou gauche ? Parce
que je devais être dans une posture des plus humbles pour
recevoir le secret
royal. 16.
À
quelle obligation êtes-vous soumis ? Un
grand serment. 17.
Quel châtiment est infligé à ceux qui
révèlent le secret ? Ils
auront le c¦ur arraché tout vif, la
tête coupée et le corps enseveli entre les
marques des marées de mer et en nul lieu où sont
ensevelis les chrétiens. 18.
Combien y a-t-il de lumières dans votre loge ? Deux. 19.
Lesquelles ? Le
soleil se levant à l'est qui met tous les hommes
à l'ouvrage, et se couchant à
l'ouest et ainsi renvoyant tous les hommes au repos. 20.
De
quelle façon est disposée votre loge ? D'est
en ouest, parce que toutes les églises et temples
sacrés sont ainsi disposés,
et particulièrement le Temple de Jérusalem. 21.
Hiram n'aurait-il pu poser les fondations du Temple du sud au nord
plutôt que
de l'est à l'ouest ? Non,
il ne le pouvait pas. 22
Donnez une raison à cela. David
prescrivit que les fondations du Temple fussent posées sur
un emplacement,
comme vous pouvez le lire dans la Sainte Bible, où elle est
dénommée l'aire
d'Ornân le Jébuséen . De
même, vous pouvez lire dans les Saintes Écritures
que
l'Arche du Seigneur, en laquelle était renfermée
l'Alliance entre Dieu et les
hommes ainsi que les deux Tables de marbre avec les Dix Commandements
écrits du
doigt de Dieu, fut retenue par malchance un temps
considérable sur l'aire
d'Ornân, ce qui obligea à poser les fondations
d'est en ouest conformément à la
position des deux Tables. 23.
Qu'est-ce que la maçonnerie ? Une
¦uvre réalisée à
l'équerre. 24.
Qu'est-ce qu'un maçon ? Un
ouvrier de la pierre. 25.
Reconnaîtriez-vous votre maître si vous le voyiez ? Oui. 26.
De
quelle façon le reconnaîtriez-vous ? A
son
habit. 27.
Quelle est la couleur de son habit ? Jaune
et bleu, ce qui signifie le compas, qui est de cuivre et les pointes de
fer. 28.
Quel mortier les maçons usèrent-ils à
la construction du Temple ? Exactement
le même mortier qu'à la construction de la Tour de
Nemrod, c'est-à-dire de la
boue qui était une sorte de terre qu'ils affinaient et
pulvérisaient à
l'intérieur du mur une fois les pierres posées ;
c'était un ciment naturel ou
bitume . 29.
Quelle échelle eurent-ils lors de la construction ? L'échelle
de Jacob, entre ciel et terre . 30.
Combien d'échelons y avait-il dans l'échelle de
Jacob ? Trois. 31.
Lesquels ? Le
Père, le Fils et le Saint-Esprit. 32.
Combien y a-t-il de fleurs dans le bouquet du maçon ? Trois
et douze. 33.
Comment les appelez-vous ? La
Trinité et les douze Apôtres. 34.
Qui était maître maçon à la
construction du Temple ? Hiram de Tyr. 35.
Qui posa la première pierre à la fondation du
Temple ? Hiram. 36.
À
quel emplacement posa-t-il la première pierre ? À
l'angle sud-est du Temple. 37.
Que dit-il lorsqu'il la posa ? Dieu
nous aide ! 38.
Quelle fut la plus grande merveille vue ou entendue dans le Temple ? Dieu
fut homme et un homme fut Dieu, Marie fut mère et pourtant
vierge. 39.
A
quoi la nuit est-elle bonne ? La
nuit est meilleure pour entendre que pour voir. 40.
A
quoi le jour est-il bon ? Le
jour est meilleur pour voir que pour entendre. 41.
Que fit le deuxième homme lorsque le premier homme mourut ? Il
acheva l'ouvrage que le premier homme avait projeté, comme
le roi David qui
avait projeté de construire le Temple mais en fut
empêché par la mort, ce fut
Salomon qui l'acheva. 42.
Que signifie la mer d'airain qu'Hiram façonna et qu'il
soutint par douze b¦ufs,
trois regardant au nord, trois au sud, trois à l'ouest et
trois à l'est ? A
cette époque, elle était assignée aux
prêtres pour s'y baigner et laver ; mais
maintenant nous trouvons qu'elle était symbole du sang du
Christ, sang destiné
à purifier les péchés et à
laver les élus, et les douze b¦ufs un symbole des
douze Apôtres qui luttèrent contre tout paganisme
et athéisme et scellèrent
avec leur sang la cause du Christ. 43.
Que signifiait la porte d'or du Temple, par laquelle on entrait dans le
Saint
des Saints ? C'était
un autre type du Christ, qui est la porte, la voie, la
vérité et la vie, par
qui et en qui tous les élus entrent au ciel.
Salutations des étrangers. Les
Vénérables Maîtres de notre Loge
m'adressent à vous et vous saluent
cordialement, en souhaitant que ma visite vous remémore
votre bienveillance
envers eux. Et nous, maîtres et compagnons de cette Loge,
vous souhaitons une
cordiale bienvenue, vous priant instamment d'user librement de ce que
vous
voyez, de nous dire vos désirs et de réclamer
notre assistance qui sera à votre
disposition en tous moments et occasions, et tous, nous continuerons
à vous
honorer, vous aimer et vous servir. Quand vous entrez dans une
pièce, vous
devez dire « La maison est-elle propre ? ». Si l'on
répond : « Il dégoutte » ou
« elle est mal couverte », à cette
réponse vous devez rester silencieux. C'est
la question la plus essentielle concernant la maçonnerie. Sic
subscribuntur (Ainsi sont rédigées les
Constitutions). Questions
concernant le Temple. 1.
Quel est le mystère du Temple ? Le
Fils de Dieu et en partie l'Église, le Fils souffrit et son
corps fût détruit
et ressuscitât le troisième jour, et il
édifia pour nous l'Église chrétienne,
qui est la véritable église spirituelle. 2.
Quel est le mystère du marbre blanc ? Le
Christ est le marbre blanc sans tache, la pierre que les
bâtisseurs ont
rejetée, mais choisie par Dieu pour construire le Temple. 3.
Quel est le mystère du bois de cèdre ? Le
bois de cèdre, de cyprès et d'olivier n'est pas
sujet à la putréfaction et ne
peut pas être dévoré des vers ; ainsi
la nature humaine du Christ ne fut pas
atteinte par la putréfaction et la corruption. 4.
Quel est le mystère de l'or et les pierres
précieuses ? . L'or
et les pierres précieuses représentent la
divinité du Christ en qui elle réside
pleinement, car il en est la source. 5.
Quel est le mystère des chérubins ? Premièrement,
ils signifient la gloire céleste et la vie
éternelle à venir ;
représentés à
l'image de l'homme, ils représentent l'assemblée
des anges bénis et des saints
qui chantent Te Deum laudamus. Deuxièmement,
les deux chérubins sur le propitiatoire dans le Saint des
Saints signifient
l'Ancien et le Nouveau Testament contenant la doctrine du Christ et, de
même
que leurs ailes se touchent, de même l'Ancien et le Nouveau
Testament forment
un tout, la fin de l'un commençant l'autre, l'un contenant
le premier monde et
l'autre la fin du deuxième monde ; tous deux
étant en relation avec le Christ,
à qui les ministres de Dieu furent consacrés. 6
Quel
est le mystère de la porte d'or du Temple ? Le
Christ est la porte de la vie, par qui nous devons entrer dans la
félicité
éternelle ; les deux battants signifient la double
connaissance nécessaire
avant d'y entrer, c'est-à-dire de sa personne et de sa
fonction. 7.
Quel est le mystère du voile ? Le
Fils de Dieu, Notre Seigneur Jésus-Christ, suspendu sur
l'autel de la Croix,
est le vrai voile qui est placé entre Dieu et nous,
rachetant par ses plaies et
son sang la multitude de nos offenses, afin que nous soyons rendus
acceptables
à Dieu. 8.
Quel est le mystère de l'Arche d'Alliance ? Elle
représente le Christ notre Sauveur et les c¦urs
des fidèles. Car, dans la
poitrine du Christ, était la doctrine de la Loi et de
l'Évangile, il en sera de
même pour les fidèles. Le
Christ fut la vraie manne qui descendit pour donner la vie au monde.
Les tables
de la Loi nous incitent à l'amour et à
l'obéissance. La
verge d'Aaron couverte de fleurs symbolise la douceur de
l'Évangile et la
gloire de notre grand prêtre Jésus-Christ,
personnifié par Aaron. 9.
Quel est le mystère de l'autel ? L'autel
aux quatre cornes d'or, en bois d'acacia, recouvert et
couronné d'or,
représente l'unité de l'humanité et de
la divinité de notre Sauveur, car ce qui
était naturellement incorruptible était embelli
par l'or ; de même, l'humanité
incorruptible du Christ, ornée de la divinité
céleste unie à la nature divine,
est montée aux cieux et siège à la
droite de Dieu son Père, couronnée de
majesté et de joie éternelle. 10.
Quel est le mystère du candélabre d'or ? Le
candélabre d'or avec ses six branches et ses sept
lumières représente le Christ
et les ministres. Le
Christ, le fondement, est le grand prêtre et la
lumière du monde qui nous
illumine et nous guide vers la vie éternelle ; les
prêtres et ministres de
l'Église sont les branches, que le Christ éclaire
avec la saine doctrine de
l'Évangile ; aussi ne doivent-ils pas être
séparés du Christ, mais, par la
lumière de la doctrine, éclairer sur nos pas, et
de même que toutes les
branches étaient réunies sur le
candélabre, chaque ministre et enfant de Dieu doit-il
être uni intimement au corps du Christ. Les
fleurs et les lis désignent les grâces de son
Esprit qu'il a accordées aux
ministres de la foi. Les lumières et les lampes rappellent
à tous les ministres
de Dieu de le servir avec soins et avec zèle. 11.
Quel
est le mystère de la table et des pains d'oblation ? La
table cerclée d'or représente les ministres de
l'Évangile, les pains signifient
le Christ, pain de vie. 12.
Quel est le mystère de la vigne d'or et des raisins de
cristal ? La
vigne à l'est du Temple, faite d'or étincelant,
ressemble à notre Christ, qui
s'est comparé lui-même à une vigne et
les fidèles à des sarments Les
raisins de cristal sont la doctrine de l'Évangile et les
¦uvres des fidèles,
qui sont la foi, l'amour, l'espérance, la
charité, la patience, la prière et
les actions de grâce. 13.
Quel est le mystère de la mer d'airain ? La
mer
d'airain était les fonts baptismaux avec l'eau vive sortant
des plaies du
Christ et les douze b¦ufs représentent les douze
Apôtres Hauteur
et largeur du Temple. Il
avait 100 coudées en longueur, 120 coudées en
hauteur. Le
Saint des Saints était à l'Ouest, et les pierres
de marbre dans le Temple
avaient 25 coudées de long, 12 coudées de large
et 8 coudées de haut. Questions
et réponses. 1.
Combien y a-t-il de lumières dans cette loge ? Trois. 2.
Lesquelles ? Le
maître, les compagnons et le surveillant. 3.
De
quelle manière sont disposées les
lumières ? Une
à
l'est, à l'ouest et une au milieu. 4.
A
quoi sert celle de l'est ? Au
maître, celle de l'ouest aux compagnons de métier
et celle du milieu au
surveillant. 5.
Qu'y a-t-il derrière le surveillant ? Trois
étagères. 6.
Qu'y a-t-il sur elles ? Il
y a
trois règles. 7.
Lesquelles ? De
36
pieds, de 34 pieds et de 32 pieds. 8.
Pourquoi faire ? Celle
de 36 pieds pour servir de niveau, celle de 34 pieds pour niveler et
celle de
32 pieds pour mesurer le terrain. 9.
De
quelle façon le Mot a-t-il été
utilisé pour la première fois ? On
le
communiquait au roi David, alors qu'il faisait tailler des pierres dans
la
montagne, afin de distinguer les ouvriers des man¦uvres. Dieu
rappela le roi David, Salomon lui succéda et on le lui donna. 10.
Quelle est la longueur de votre corde ? Elle
est aussi longue qu'entre mon nombril et mes cheveux. 11.
Pourquoi ? Parce
que tous les secrets reposent là. 12.
Par qui restez-vous ferme sur vos croyances ? Par
celui qui resta ferme sur le sommet du pinacle du Temple. 13.
Comment fut bâti le Temple ? Par
Salomon, et Hiram qui fournit les outils pour cet ouvrage :
c'était Hiram qui
fut ramené d'Égypte ; il était fils
d'une veuve ; il fournit toutes sortes
d'outils : pioches, bêches, pelles, et toutes choses
relatives au Temple. 14.
Où
repose le maître ? Dans
une auge de pierre, sous la fenêtre de l'ouest, regardant
vers l'est et
attendant le lever du soleil pour mettre ses hommes à
l'ouvrage. 15.
Où
le noble art ou science fut-il trouvé lorsqu'il fut perdu ? Il
fut
trouvé sur deux colonnes de pierre, l'une qui ne devait pas
sombrer et l'autre
qui ne devait pas brûler. LES
DEUX NOMS. Salomon
dressa deux Noms remarquables : celui de droite, appelé
Jakin, c'est-à-dire «
en lui, il y a force », montre non seulement par la
matière mais aussi par le
nom de ces deux colonnes avec quelle fermeté
l'élu se tient devant Dieu, à la
fois maintenant et dans le futur. À présent les
enfants de Dieu ont reçu la
force intérieure, à l'avenir Dieu les
établira avec son Esprit de grâce pour
qu'ils ne se séparent jamais de lui. On m'a, au passage,
enseigné ce point :
ces deux Noms semblent désigner en plus les deux
églises, des Juifs et des
Gentils. Celle des Juifs par Jakin, à droite, puisque
(lacune dans le texte)
Dieu voulait à la longue l'établir, à
son époque, mais qu'elle n'a pourtant pas
trouvé sa stabilité, à cause de
l'obstination d'esprit avec laquelle ils
devaient repousser le Christ lors de sa venue ; celle des Gentils par
Boaz, à
gauche, à cause de la force qui fut en elle lorsqu'elle
adhéra au Christ. Le
Christ inscrira sur ces colonnes de meilleurs noms que ceux de Jakin et
de
Boaz, car avant tout, il y inscrira le nom de Dieu, afin qu'il soit
évident
pour tous, que ces hommes sont choisis pour être le peuple
particulier de Dieu,
de même que tous ceux qui sont marqués par leurs
titres montrent à qui ils
appartiennent. C'est en ce sens qu'il fut dit : « Ils sauront
que je T'ai aimé
» ; c'est à cause de quoi aussi «
consacré à YHVH » fut écrit
sur les grelots
des chevaux ainsi qu'il est dit par le prophète Zacharie,
chapitre 14, verset
20 . FINIS. Vous voyez ici une tête de mort pour vous rappeler la condition mortelle. Voyez les grandes colonnes tombèrent mais il est possible d'établir au ciel. Que vos actions soient selon l'équerre, justes et vraies, restez dans le centre qui vous est désigné. Soyez prêt, car votre fin dernière arrive. |
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